𝟓𝟔.


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M I L I A N A  VALENCIA



Quelques semaines plus tard...


15h43.

Assise au volant de ma clio 5 noire, je me met à taper du pied sur le sol attendant l'arrivée de ma fille. Cependant au lieu de croiser les belles bouclettes de Tissem, mon regard reste figée sur la scène dont j'étais témoin malgré moi.

En effet à quelques mètres de ma position à travers la fenêtre de leur domicile je pouvais apercevoir Amélia et Joshua qui semblaient sérieusement s'énerver l'un contre l'autre.

Des gestes brusques, des regards colériques et remplis d'amertume, un point tapé contre le mur, une bouche qui s'élargit synonyme du haussement de ton, des yeux qui semblent vouloir s'échapper de leurs orbites puis un claquement de porte faisant pratiquement trembler la terre.

Tout cet enchaînement de réaction juste devant mes yeux. J'étais témoin du déchirement d'un couple et je ne pouvais arrêter de penser que j'en étais sûrement la cause principale.

Au loin, je vois Joshua qui marche très rapidement après avoir comme je l'ai dis ,claqué la porte sauvagement.

Vêtue d'un gros sweat noir à capuche et d'un jogging assortis, j'avais l'impression d'avoir la capacité d'entendre ses pas de l'extérieur tellement il tapait des pieds férocement témoignant de sa rage incontestable.

C'est à ce moment que je décide de sortir de ma voiture pour aller à sa rencontre.

Il marchait d'un pas tellement précipité que j'ai mis du temps à arriver à sa hauteur pour lui attraper la manche de son pull.


— Joshua ?

Il se tourne brusquement vers moi en affichant d'abord une expression irrité puis en adoucissant ses traits peu à peu.

Joshua - Oh, bonjour tu fais quoi ici ?

— Je venais chercher Tissem. Tu te souviens ?

Joshua - il se touche le front Oh putain j'avais oublié. Attend je te la ramène.

Il s'apprête à faire demi tour mais je lui attrape à nouveau la manche le forçant a s'arrêter dans sa démarche.

— Joshua...tout va bien ?

Joshua - Oui. Pourquoi ?

— Tu sais tu peux me dire si quelque chose ne va pas. Je vais pas te juger.

Joshua - Y'a rien. Il fuit mon regard

— je soupire Je vous ai vue.


Il fronce les sourcils d'incompréhension avant de complètement me faire face. Joshua est nettement plus grand que moi alors il me regardait vraiment de haut, m'intimidant par la même occasion.


Joshua - Qui « vous » ?

— Amélia et toi. Entrain de vous engueuler.

Silence radio...il ne dit absolument rien et se contente de m'observer attentivement comme s'il tentait de lire en moi. Il lâche un soupire de  fatigue et passe une main sur son visage.


Joshua - C'est rien...ça arrive dans tous les mariages.

— ...Si je peux me permettre, ça avait l'air d'être un échange musclé...

Joshua - Ça va passer.

Il fuyait incontestablement mon regard pour le planter derrière moi. Je sais très bien qu'il me cachait quelque chose à ce moment là. Qu'il omettait volontairement les détails de cet échange. Mais pourquoi ?

— Dis moi ce qu'il se passe.

Joshua - Laisse Miliana je t'assure que c'est rien de grave. D'ici quelques jours on va se réconcilier.

— J'en crois pas un mot.

Joshua - Lâche un rictus Qu'est ce qu'il y'a ? Tu voudrais me consoler ?

je détourne mon regard C'est juste que je trouve ça triste de vous voir vous déchirer comme ça.

Joshua - Ne sois pas triste. Moi je le suis pas.

— Ah bon ?

Joshua - J'espère qu'elle s'apaisera et qu'on pourra parler à tête reposée c'est tout.

— C'est à cause de moi ?

Joshua - ...

— Nan,ne me dis pas que je suis le sujet de dispute ?! Qu'est ce que j'ai fais ?

Joshua - Toi ? Rien. Moi ? Rire fatigué c'est une autre histoire.

— Je comprends pas. Tu m'as dis qu'elle était au courant que je revoyais Tissem. Qu'elle était même a 100% d'accord.

Joshua - J'ai mentis. 

Je lâche un hoquet de surprise en faisant les gros yeux. Je venais d'assimiler et comprendre les choses. Depuis tout ce temps Joshua avait volontairement caché cet élément majeur à sa femme. Il y'a de quoi sérieusement pêter un câble !

— Pourquoi tu lui as encore rien dis ?! Je t'ai demandé la dernière fois de tout lui avouer.

Joshua - Pour ça il dit en pointant sa maison du menton Pour ce genre de scène qu'elle vient de me faire.

— Joshua, tu peux pas agir de cette façons en pensant qu'il n'y aura jamais de répercussions.

Joshua - Je sais. Mais c'est trop tard.

— Tu aurais dû lui en parler. C'est ta femme elle doit savoir.

Joshua - Ecoute Miliana, je suis fatigué. Ok ? Fatigué de tout. Fatigué d'être perdu, d'agir comme un moins que rien, de ne plus savoir où donner de la tête. Je suis épuisé. Mon petit fils est né il y'a quelques semaines je devrai être exclusivement joyeux mais au lieu de ça, ces problèmes insignifiants me prennent de la place. Ça m'énerve.

Je l'observe attentivement ne sachant quoi ajouter. Cette position me mettait extrêmement mal à l'aise et lui n'arrangeait absolument rien en me faisant part de son incertitude.

Pendant plusieurs semaines j'ai tenté de faire abstraction de son regard, ses paroles, sa façons de me parler. Mais rien y fait.
Je pensais pourtant qu'avec le nombre d'années qui s'étaient écoulés mon cœur ne tambourinerait plus jamais aussi vivement rien qu'à sa vue.

Et pourtant me voici en face de lui toujours aussi sensible à son charisme, a cette prestance qui lui retirait 20 ans d'âge, ce sourire colgate.

J'ai lutté, tout fais pour ne pas y penser même simuler l'aveuglement face à ses sous étendues répétés.

Mais maintenant c'était beaucoup trop clair. Il était entrain de flancher.

Je fais quelques pas en arrière puis me dirige vers la maison pour aller chercher ma fille mais Joshua n'étant pas du même avis, il m'attrape le bras pour me faire pivoter violemment vers lui et planter un regard enivrant dans mes pupilles.

Pendant quelques secondes ni lui ni moi ne parlons. Il se contentait d'observer chacun de mes traits comme s'il tentait de les mémoriser.

M'impatientant, j'entrouvre la bouche pour pester mais il me devance en disant :


Joshua - Je...je crois que-

Amélia - Je peux savoir ce que vous faites ?

A l'entente de cette voix, je me tourne brusquement dans sa direction pour rencontrer les yeux marrons d'Amelia qui n'étaient plantés que sur son mari, un regard capable de conférer une chaire de poule sans égal.

Le regard d'une femme blessé et en colère.

Joshua - Amélia...

Amélia - en se dirigeant vers nous d'un air menaçant Tu te fous de ma gueule c'est ça ?

Joshua - C'est vraiment pas ce que tu crois.

Amélia - Ah et c'est quoi ? Vas-y explique moi ? T'as recommencé ? Elle le pousse violemment est ce que t'as recommencé !?

— Amélia est-

Amélia - Excuses moi mais c'est entre mon mari et moi. Tu n'as pas à t'en mêler.

Au vue du ton froid et glaçant qu'elle a prit, je décide de ne pas m'interposer et de les laisser s'expliquer devant mes yeux me rendant nerveuse et très gênée par la situation.


Joshua - Viens on rentre à la maison au lieu de s'afficher devant toute la résidence.

Amélia - J'en ai rien à faire de m'afficher Joshua. Qu'est ce qu'elle fait la ? Tu la ramènes à la maison quand je suis pas là ?

— C'est pas du tout ça !

Amélia - Sur qui tu oses hausser le ton briseuse de ménage ? Ça t'a pas suffit de déjà mettre mon couple en péril il y'a 18 ans !?


Heurtée par ses propos mon regard change de tout au tout et mes sourcils de froncent automatiquement. Je pouvais totalement comprendre sa frustration vis à vis de moi mais il était hors de question que je m'écrase en face d'elle alors que le principal fautif c'est bel et bien son mari qui n'est pas foutu de choisir entre deux femmes.

— Je peux pas te laisser dire ça, mon but n'a jamais été de briser le mariage de qui que ce soit. J'ai aussi été prise pour une bonne dans tout ça et-

Amélia - s'approchant dangereusement de moi Ah tu veux retrouver la situation ? Attiser la pitié !?

Joshua - Amélia recule.

Amélia - fusillant Joshua du regard Je vois que t'as fais ton choix.

Joshua - De quoi tu parles ?

Amélia - Quand je vais rentrer je te veux partie de la maison c'est clair ?

Joshua - Tu te fous de ma gueule ?! Mais qu'est ce qui te pr-

Amélia - FERME LA ! J'ai dis, quand je rentre t'as intérêt à ne plus être à la maison parce que sinon je te jure que tu vas voir un autre vissage de ma personne.

— Ne va pas aussi loin...

Amélia - Ferme ta gueule toi j'ai aucun ordre à recevoir de ta part.

Joshua - Arrêtes de lui parler comme ça, c'est moi le fautif pas elle.

Amélia - Arrête de la défendre parce que je te jure que te vais peter un câble ! Le ton hausse C'EST QUOI TON PUTAIN DE PROBLÈME ?! Je te suffis pas ou quoi ? Pourquoi faut toujours que t'ailles voir ailleurs !!?

Joshua - Mais j'ai pas été voir ailleurs !

En tournant mon regard, je sens que l'attention du voisinage s'était maintenant porté sur nous, en effet les quelques enfants perchés sur leur vélo et les quelques adultes qu'on pouvait apercevoir a travers leur fenêtre et leur porte, avaient tous le regard rivé vers cette scène de ménage du moins humiliante.

— Amélia, je te propose de retourner a l'intérieur et régler ça tranquillement.

Amélia - Arrêtes de me parler toi et moi on a pas le même âge.

Joshua - Tu vois pas qu'elle essaie d'apaiser la situation ?! Si t'as pas le même âge agis de façons plus mâture nan ?!

Amélia - a elle même Je vais tellement lui en mettre une à lui. QUI T'AS DEMANDÉ DE ME CACHER QUE MA FILLE REVOIS SA GÉNITRICE !? C'EST MOI PEUT ÊTRE ?!

Joshua - Arrêtes de crier putaaaain !

Amélia - Mais il a rien comprit celui là elle se dirige vers la maison Tu dégages de chez moi j'en ai rien à foutre.

Joshua - Tente de jeter mes affaires vas-y tente. C'est une folle celle là !

— Calmez vous s'il vous plaît.

Amélia - Je vais pas me calmer nan, t'as vue c'est moi qu'on prend pour une conne dans cette histoire pas toi ma belle alors je te prie de bien vouloir te mettre sur le côté.

Joshua - Sur ma mère t'es ridicule.

Amélia - Rajoutes en vas-y. T'es plus à ça de près sombre idiot.

Amélia avance sauvagement jusqu'à la maison suivie au pas de course par Joshua et tous deux continuaient à se lancer des phrases sèches et blessantes.

Perché sur mes hauts talons je tentais de les suivre pour espérer calmer le jeu bien que mes supplications ne portaient vraiment pas leurs fruits.

Joshua - J't'ai déjà dis d'arrêter de me parler comme ça Amélia ! J'suis pas ton petit !!

Amélia - J'en ai rien à faire. Retourne avec ton adolescente et me saoule pas.

Je m'apprêtais à répondre mais Joshua me coupe la parole en haussant le ton pour me défendre chose à ne surtout pas faire dans ce genre de situation mais bon...il semblait avoir complètement oublié qu'il était en tord.

Joshua - Arrêtes de parler d'elle comme ça !! Elle essaie de t'écouter et toi tu joues la méchante !!

Amélia - Mais putain ARRÊTES DE LZ DÉFENDRE !!

Joshua - Je fais ce que je veux ! Si t'es en tord je te le dis c'est tout !

Amélia - Et devant elle ?!

Joshua - Oui et donc ?

— Joshua ça suffit maintenant.

Joshua - Nan ça suffit pas, elle me casse les cou*lles putain !

Amélia ouvre sauvagement la porte de la maison pour se précipiter à l'étage de leur demeure faisant ainsi pratiquement trembler ses murs.

La tension était palpable et un changement s'opérait peu à peu. Un changement dont j'étais témoin mais surtout l'une des protagonistes.

Je suis très consciente que ces querelles entre Joshua et sa femme ont pour unique base mon retour dans la vie de mes filles. C'est une évidence.

Même si on pourrait penser le contraire, me retrouver à nouveau entre eux me peinait plus qu'autre chose. Je me retrouvais plongée 18 ans en arrière dans cette position qui m'a vachement attiré des foudres. Au milieu de ce triangle amoureux qui a laissé des séquelles psychologique chez chacun de nous trois. En effet bien que Amélia et moi avons étés les plus blessé, Joshua a certainement dû en baver de son côté pour récupérer sa dulcinée tant bien que mal.

Moi qui pensait que tous ce tourbillon de douleur et d'abandon s'était enfin terminé, voila que j'avais à nouveau les deux pieds bien dedans.

Et le pire... c'est que je ne me voyais pas laisser Joshua partir cette fois ci... mais je ne voulais pas non plus blesser Amélia.

Où avait disparu tout cet esprit revanchard ? Ce détachement envers lui et cette indépendance ? Cette confiance en moi inébranlable et cette estime de moi qui me sommait tous les jours de rester fermes et de ne plus me laisser submerger par ce sentiment que je ressentais vis à vis de lui ?

Ils avaient disparus aussi vite que Joshua a fait irruption dans la vie à nouveau...

Je suis sortis de mes pensée par l'apparition d'un visage familier se trouvant juste devant moi.

Je cligne deux fois des yeux et tombe nez à nez avec Tissem qui me regarde l'air désemparée.

Je la prend dans mes bras et caresse le haut de son crâne.

Tissem - Ça fait au moins deux heures que ça dure.

— J'ai essayé de calmer les choses mais ta- ta maman ne veut pas trop.

Tissem - C'est pas ta faute t'inquiète pas Miliana.

—... j'en ai tout l'impression.

Subitement Amélia refait surface dans le salon accompagnée de deux énormes valises et d'un sac poubelle qu'elle peinait à faire descendre le long des escaliers.

Joshua - Amélia remet tout ça.

Amélia - Dégage elle balance le tout par dessus la rambarde va avec elle elle me regarde

Contrairement à l'accoutumée, son regard s'attarde sur moi jusqu'à ce que je remarque qu'en réalité son regard s'attardait sur Tissem et moi. Et pour la première fois depuis que j'avais assisté à leur altercation, je n'ai pas ressentis de haine à travers ce regard mais plutôt... de l'inquiétude...de la peur... ou même de la tristesse.

Tissem ayant également remarquée ce regard, elle se détache de moi pour se diriger vers sa mère mais celle ci secoue la tête de gauche à droite en faisant un signe « stop » avec sa main l'air de dire « ne fais pas un pas de plus ».

Tissem - Maman-...

Amélia - Ne rien c'est bon. Alors voilà...mon pire cauchemar est entrain de se produire pis mes yeux et je me sens complètement impuissante.

— Amélia ne dis pas ça.

Amélia - elle me regarde T'es revenue pour ça ?

— Comment ça ?

Amélia - Pour tous me prendre. T'as pas réussie la première fois donc tu réessaies c'est ça ?

— Amélia...

Tissem - Maman tu peux pas dire ça, elle a rien prit du tout.

Amélia - Toi aussi tu la défends ?

Tissem - C'est pas question de ça-

Tania - Si ça l'est.

Nous tournons tous à l'unisson nos têtes en direction de cette voix féminine qui n'était autre que celle de Tania, vêtue d'un jean évasé bleu clair et d'un sweat blanc au cœur rouge brodé dessus, elle se tenait sur le pas de la porte derrière nous au bout du couloir.

Elle s'avance vers nous sous nos regards surpris et dans un silence indescriptible.

Arrivée à ma hauteur, elle lance un regard sévère à sa sœur puis plante des pupilles noires dans les miennes sans sourciller.

Tania - C'est à cause de toi que tout va aussi mal.

Tissem - Tan-

Tania - Laisse moi finir. Elle me regarde Depuis que tu as refais irruption dans nos vies...plus rien ne va plus. Mes parents ne s'entendent plus...ma sœur passe le plus clair de son temps avec toi au lieu de le passer avec moi ou maman, je n'arrêtes pas de faire des rêves perturbateurs. Parce que c'est le cas. Je suis perturbée par tout ça. Par tout ces changements brusquent et si inattendus.

— Je suis désolé, c'est pas ce que je voulais.

Tania - Peu importe ce que tu voulais. Tu n'es pas là bienvenue. Tu bouleverses l'équilibre qu'on avait déjà parfaitement avant ton arrivée.

Joshua - Tania arrête-

Tania - Non j'arrête pas ! Je veux retrouver notre vie normal. Notre vie où on était tous unis Thomas, Tamara, Tydian, Taynara, Tayron, Tissem et moi même. Où on rigolait devant la télé à se chamailler. Ses yeux s'humidifient ce temps où là seule chose qui comptait c'était notre famille et qu'on était soudés... et cette famille la Miliana n'y est pas.

Tandis que ces mots me perforaient le cœur un peu plus, je me met à mordre ma lèvre inférieur pour retenir mes larmes qui menaçaient de couler tout en m'efforçant de garder un visage neutre.

Tania - Si tu voulais en faire partie elle lève le regard vers moi il aurait fallu ne jamais partir. Maintenant c'est trop tard.

Le cœur en miette, je garde ma bouche scellée et balaye le sol d'un regard vague remplie de regrets.

Rarement des mots n'avaient eu un tel impact sur ma personne. Pourtant j'étais loin d'avoir été épargnée dans ma vie. Que ce soit par ma famille, par mes amours, et maintenant par ma fille. Ses paroles avaient eu l'effet d'un défibrillateur venue choquer mon cœur brusquement.

Mes larmes menaçaient atrocement de couler mais je me devais de les retenir, je n'avais pas envie d'apparaître aussi abattue.

Sans rien ajouter, elle se dirige vers Amélia a qui elle prend la main pour s'en aller avec elle a l'étage sans m'accorder ne serait ce l'ombre d'un regard. Ni de sa part à elle, ne de celle d'Amélia.

Pendant un instant aucune langue ne se délie pour émettre ne serait ce qu'un petit son insignifiant. Non, personne ne parlait et ça a duré pendant cinq bonne minutes qui m'ont parus une trentaine.

Gênée et très touchée par la situation je décide de rebrousser chemin pour me diriger vers la sortie. Et comme s'ils s'étaient passer le mot, tout deux m'attrapent les poignets m'obligeant à m'arrêter dans ma démarche.

Je n'osais pas me tourner ,de peur qu ils ne voient l'unique larme qui venait de perler sur ma joue rougie par la honte. Alors je suis restée là face tournée en direction de la porte d'entrée.


Joshua - Ne fait pas attention...ok ? Il lâche mon poignet simultanément avec sa fille  Elle ne pense pas ce qu'elle dit...elle est un peu perdue et-

— Ne t'en fais pas. Je sais qu'elle le pensait. Tu n'as pas besoin de te comporter avec moi comme si j'avais encore 20 ans. Je peux encaisser le coup.

Tissem - Je vais lui parler... je te promets que je vais arranger l-

— Ne te donne pas autant de mal je renifle je vais rentrer chez moi. Passez une bonne fin de journée.

Tissem - On ne sort plus...?

—...Une prochaine fois...

Sans plus attendre, je me précipite vers la sortie au pas de course pour rejoindre ma voiture et m'éloigner de ce lieu source de douleur.

Est ce qu'un jour je serai réellement...heureuse ?


























☽☾





☽☾













Domicile
21h34.


— Ouiiii, mon bébé tu vas manger t'inquiète pas je porte Noé et sors mon sein bon appétit mon fils !!

Pendant que je faisais téter Noé, la porte d'entrée claque signifiant l'arrivé de mon partenaire de vie à savoir Athem.

Et c'est en effet lui qui fait irruption dans la pièce à vivre sac sur l'épaule un ensemble de sport noir comme à son habitude et ses quelques bouclettes tombant devant ses yeux.


— Tu dois vraiment couper tes cheveux.

Athem - Vas-y toi il se dirige vers le bébé coucou toi sourit coucou mon prince ! Tu manges ?

— Oui et tu le déranges.

Athem - Tais toi femme. Il me smack Taynara y a trop de cartons partout t'as combien d'affaire ?

— C'est un emménagement Athem tu t'attendais à quoi ?

Athem - Je sais pas mais c'est sacrément rempli. Du coin de l'œil Je peux manger moi aussi ?

— Tu veux manger quoi ?

Athem - Le même repas que Noé.

le toisant du regard Arrêtes de dire des conneries. Tu veux manger quoi ?

Athem - Je vais me débrouiller t'inquiète. Ce soir c'est moi qui fais à manger.

rire Athem ne touche pas à ce qu'il y'a dans la cuisine sinon tu vas voir.

Athem - J'veux te donner un coup de main et c'est comme ça que tu me remercies ?


J'émets un petit rire tout en caressant la joue de mon fils bien heureux de pouvoir se remplir le ventre de mon lait maternelle.


— Ok c'est bon mais fais quelque chose de simple je veux vraiment pas que tu abîmes quoi que ce soit.

Athem - Promis Tay'.


Tout de suite après ces mots, la sonnette de la maison retentit et Athem se précipite vers la porte comme s'il attendait un invité de marque.


— Athem fais attention y'a des cartons partout tu vas tomber !

Athem - depuis l'entrée Mais nan je gère ! Mon gaaaaaars ça va ou quoi ?



Intriguée, je tend l'oreille histoire de deviner les personnes pénétrant dans la maison.



Hassan - Mon frère ! Bruit de tsheke ça va mon sang !? Le nouveau papa !!

Athem - Tu me répètes ça tous les jours rire Coucou ma princesse.

Ayla - Coucoouuu le papa de Noé tu vas bien ?

Athem - Ouais tranquille franchement bah venez vous connaissez les lieux hein.


Les voix se rapprochent pour finalement dévoiler les visages leur appartenant une fois arrivés au salon.

Mon sourire s'élargit tandis que j'attrape un linge pour cacher davantage la naissance de mon sein.


Ayla - Aaaaaah ma belle sœur !!!

— Mon amoureuuuuse !!

Athem - Toujours plus.

En une fraction de seconde Ayla se retrouve dans mes bras du côté droit le côté gauche étant occupé par mon fils.

Ayla - Tu m'as trop manquée sincèrement Taynara !

— Toi aussi Ayla !

Hassan - J'ai le droit de dire bonjour ouuuu ?

rire Viens là toi.


Hassan s'approche de moi pour me faire une accolade avant de se détacher de moi le regard rivé sur mon petit bébé.


Hassan - Il est vraiment tout petit c'est aberrant.

Ayla - C'est un bébé de quelques semaines quoi.

— T'es fasciné ?

Hassan - Grave... mais comment vous vous portez les jeunes parents ?

— Ça va hein  je regarde  Athem

Athem - Bah oui tranquille sauf la nuit son fils n'arrête pas de pleurer on dirait que ses cordes vocales savent pas s'arrêter de trembler.

Ayla - rire C'était sûre et certain ça.

— Arrêtes de dire « son fils » je vais t'en coller une.

Hassan - Et depuis...vous savez ...l'incident qu'il y a eu chez Leslie ?



Quelques jours après la sortie d'hôpital nous avions fait entrer Hassan et Ayla dans la confidence de sorte à ce qu'ils se protège aussi au cas où Daryl déciderait de faire une folie une fois de plus.



Athem - J'ai pas de nouvelle d'eux.

Hassan - Tu lui parles toujours pas ?

Athem - Mais toi t'as pas entendue comment il parlait de Taynara.

— Je t'ai dis d'arranger les choses.

Athem - T'es marrante toi, il s'est même pas excusé ce salaud.

Ayla - Athem, c'est ton frère.

Athem - haussant la voix Oui bah frère ou pas il manque pas de respect à ma meuf il a serré lui.

— C'est bon, c'est bon calme toi il est pas en face de toi.

Athem - Nan mais il m'a vraiment foutue le démon.

— Arrête d'utiliser cette expression sérieux.

Athem - Ouais pardon c'est l'habitude.

Hassan - Je voulais pas raviver ta colère mais faudra bien que tu lui reparles à un moment ou a un autre.

Ayla - Rien que pour s'assurer que lui et Leslie vont bien.

— Leslie je l'ai appelée ce matin elle va bien, elle est toujours chez lui.

Athem - Voila tous va bien. On peut arrêter de parler de Moussa maintenant ?

? - Et pourquoi ça ?


A l'entente de cette voix, mon regard se tourne immédiatement vers la porte du salon devant laquelle Moussa se tient, une main dans la poche.


Hassan - Oh ? Moussa ça va ? Je savais pas que tu venais.

Moussa - Ça va mon sang.


Il salut Ayla et quand il tente de saluer Athem, celui ci l'ignore complètement en tournant la tête carrément à l'opposer de là où se trouvait son ami de longue date.


Ayla - Athem.

Athem - Quoi Athem ? J'suis un hypocrite moi ?

Moussa - J'suis venu faire la paix.

Athem - J'en veux pas de ta paix.

— Athem.

Athem - Mais je connais mon prénom !

Moussa - soupire Bon ok. Il s'avance vers moi Je vais te parler à toi alors Taynara.

— Je t'écoute.

Moussa - J'suis désolé pour la dernière fois. Tu-...j'étais stressé et- et j'avais peur Leslie a faillit mourir devant mes yeux je cherchais un coupable dans l'immédiat et je t'ai accusé...je suis vraiment désolé je t'ai manquée de respect et je sais que je t'ai blessé en plus...pardonne moi.

Hassan - wooow, t'as pris en maturité...moi j'applaudis il applaudit

Ayla - tape sur ses mains Arrêtes !

— Y'a pas de soucis Moussa, j'accepte. Je sais que tu devais être très inquiet et que tu ne réfléchissais pas aux conséquences de tes paroles.

Moussa - En plus j'ai déclenché l'accouchement.

Hassan - fou rire Mais t'es trop bête !

fou rire Je pense que dans tous les cas il voulait sortir.

Moussa - Je m'excuse aussi envers toi Athem. T'es mon frère et je veux qu'on reste soudé surtout avec l'arrivé du petit et toute cette merde avec Daryl. Je veux être ton bras gauche et Hassan ton bras droit. Comme on l'a toujours été avec Melvin tes deux jambes.


Un petit rictus se dresse sur les lèvres d'Athem mais celui ci ne sort aucun mot malgré tous.


Ayla - Mais vas-y arrête de faire le mec et prend le dans tes bras.

Athem - léger sourire Vas-y viens frérot on oublie tout.


Sans plus attendre Moussa et Athem se sert dans les bras sous mon regard attendrit par cette scène.

— Tout est bien qui finit bien !





[...]





Athem - Laisse je vais le faire.

Le soir était venu et donc Hassan, Ayla ainsi que Moussa étaient rentrés dans leur demeure respective prenant avec eux Noé pour l'emmener chez ses grands parents adoptifs si je puis dire. Nous nous retrouvions alors seulement Athem et moi à la maison.


— Mais nan c'est bon.

Athem - il me prend l'assiette des mains Laisse Taynara va te reposer t'es fatigué.

— Bon si t'insiste.

Il dépose un bisous sur mon front puis je pars m'assoir sur le canapé. Le regard rivé sur lui, je l'observe nettoyer la vaisselle utilisée par nos invités. Il était tellement concentrée qu'il ne remarquait même pas mon regard fixé sur sa personne.

Il passe une main sur son front et continue de frotter le fond d'une marmite tandis que mon sourire s'élargit.
Je finis pas laisser mon cerveau s'adonner à une session réflection et nostalgie.
Je me remémore alors certains moments passés ensembles bien avant que nos cœurs ne se mettent à battre à l'unisson.











Flash-back
2 ans plus tôt





Essoufflée, je m'affale sur le sol en appuyant mon dos contre le mur les jambes tendus devant moi haletante.

Athem - Allez debout.

— Mais t'es malade c'est moi qui te le dis.

Athem - il roule des yeux Taynara ça fait que 1/2 heure sur les deux heures d'entraînement tu vas pas me dire que t'es déjà morte ?

je le toise Tu crois qu'on a tous ton niveau ou quoi ? Je souffle ah putain j'ai mal aux hanches aussi.

Athem - Allez il attrape mon bras dépêches toi tu crois être ma seule élève ?

je retire mon bras de son emprise Oh mais tu tiens compte de l'état de tes élèves ou pas ?! Tu vois pas que je souffre ?

Athem - il lâche un rictus « je souffre ». Va boire de l'eau on fait une pause tu m'as gavé.

— Ah bah enfin ! Merci.


Sans plus attendre je cours vers la fontaine mise à disposition pour m'abreuver ayant la gorge toute desséchée.

En ayant la tête inclinée pour permettre a l'eau de couler dans ma gorge, mon regard se pose alors sur le corps d'Athem. En effet il venait de retirer son t-shirt pour enchaîner des mouvements à répétions contre un des sacs de la salle. A chacun de ses coups, des gouttes de sueur éclaboussaient ses alentours témoignant de l'effort sportif dont il faisait preuve.
Jamais au grand jamais je n'avais vue un homme taper avec autant de rage et de soif de vaincre de mes propres yeux. Non j'avais plutôt l'habitude de les voir à la télé. Mais la c'était autre chose.

Son regard était comme métamorphosé il n'avait pas le même que lorsqu'il m'apprenait à donner quelques coups. Enfaite il était... perçant.

Lentement je me dirige vers lui jusqu'à arriver à sa hauteur, l'émerveillement se lisant dans mon regard.


j'applaudis Wow wow wow, j'hallucine.


Il s'arrête subitement avant de passer le revers de son poignet sur son front ruisselant de sueur.


— T'es hyper doué !

Athem - J'suis boxeur tu t'attendais à quoi ?

— Nan mais je veux dire...ce que tu transmet quand tu tapes...on dirait que t'y met ton âme. C'est impressionnant. Ça se voit que tu te donnes corps et âme pour atteindre l'excellence.


Il ne dit rien pendant un instant puis un léger sourire s'affiche sur son visage.


Athem - Merci. Ça fait plaisir.  

Ce petit sourire en coin... le pouvoir qu'il avait sur moi est indescriptible.






Présent



En me remémorant cet instant je ne peux m'empêcher de sourire à pleines dents. Qui aurait cru 2 ans 1/2 plus tard que je serai aujourd'hui en couple avec cet homme.

Même moi je ne l'aurai pas cru si on m'avait fait part de cette révélation. Mais aujourd'hui je ne vois pas ma vie sans lui. Il ne se rend pas compte de la grande part de responsabilité qu'il a eu dans ma reconstruction. Il a su me redonner l'envie de vivre quand je pensais que mon temps était venue.

Car oui, bien que je tentais de tenir le coup pour mon Dieu et ma famille, il était clair qu'à certains moments je broyais du noir. Je n'avais qu'une envie : me laisser emporter dans le tourbillon de la mort pour ne plus avoir a supporter cette douleur atroce.


Athem - Ça va ?

— Oui, oui.

Athem - Tu pensais à quoi ?

sourie Rien d'important. T'as finis la vaisselle ?

Athem - Ouais. Si c'est Daryl qui te tracasse t'inquiète pas. Je te protègerai coûte que coûte.

— Je sais...mais...il va retenter quelque chose.

Athem - Je vais l'en empêcher.

— Comment ? On sait même pas où il est. J'arrive toujours pas à croire qu il ai tenté de tuer Leslie.

Athem - Moi non plus. Mais t'en fais pas je réussirai à l'éloigner de toi je sais pas encore comment mais j'y arriverai.

— Athem s'il arrive encore quelque chose à l'un de mes proches à cause de moi...

Athem - Arrêtes de penser à ça. J'te dis que je gère.

— T'es quand même vachement sûre de toi, ce type est fou.

Athem - J'le suis encore plus que lui sauf que je sais quand l'être.


Je le regarde attentivement tandis qu'il caresse ma main en regardant le sol les sourcils froncés et le regard vague, comme s'il était très loin de moi spirituellement parlant mais pourtant à mes côtés physiquement.

Je continue d'observer chacun des traits de son visage et son regard était si...dur ainsi que sa mâchoire qui se contractait comme si la colère montait en lui.

Je décide alors d'attraper son visage entre mes mains pour diriger son regard vers le miens et capter toute son attention.


— Calmes toi. Qu'est ce qui t'énerve comme ça ?

Athem - Taynara...est ce que tu sais que je pourrais faire n'importe quoi pour toi et notre fils ?


Je lâche son visage lentement laissant tomber mes mains sur ma cuisse droite. Son regard déterminé dominait l'expression de son visage.


— Ou-oui...

Athem - Quand je dis tout c'est tout. S'il faut que j'en arrive là pour garantir ta sécurité j'hésiterai pas d'un poil. Je veux que tu le saches.

— Arriver à là ? Qu'est ce que tu veux dire ?

Athem - ...

— Athem ? Ça veut dire quoi ?

Athem - Il est tard il dépose un bisous sur mon front reposes toi.

— Mais Ath-

Athem - On en reparlera plus tard. Ok ?


Suite à ces mots il quitte la pièce sans me laisser l'occasion d'ajouter quelque chose me laissant complètement perdu.

Qu'est ce que ça voulait dire « s'il faut en arriver là » ?








[...]








Il faisait très beau.

Un soleil resplendissant venait illuminer la journée de ses rayons flamboyants. Dans ces moments là j'étais inévitablement de bonne humeur. Installée sur un banc en bois la poussette en face de moi, je regardais les enfants jouer dans un parc et ne pouvais m'empêcher d'y imaginé mon fils plus tard. Quand il aurait l'âge de se déplacer et qu'il pourrait courir à grandes enjambées pour s'amuser innocemment.

A cette simple pensée, un large sourire vient se loger sur mes lèvres tandis qu'une fraîche brise virent balayer une mèche de cheveux devant mon visage. Gênée par celle ci, je l'attrape pour la caler derrière mon oreille mais en effectuant ce geste simple je deviens comme paralysée.

Mes membres sont dans l'incapacité d'effectuer le moindre mouvement, ma bouche devient sèche et ma gorge me gratte, mes yeux s'humidifient et je tremble de tous mon corps. Tout ceci sans avoir la possibilité de bouger ne serait ce que mon petit orteil.

Et cette paralysie était dû à ce regard de borgne. Froid, impénétrable, ce regard dont tout ce qui émanait était méchanceté et vice rien d'autres. Un regard inoubliable et marquant au fer rouge toute personne l'ayant déjà croisé.

Celui de Daryl Ortega.

Mon cœur s'emballe et je tente d'attraper la poussette pour me lever et partir le plus vite possible de cet endroit mais même en réunissant toute ma force possible rien y faisait. Je n'y arrivais pas.

Et soudainement, je le vois s'approcher en effectuant d'abord un pas puis un autre d'une lenteur extrême me laissant amplement le temps de sentir les battements de mon cœur s'accélérer et mes jambes frémir.

Il continue d'avancer jusqu'à arriver au niveau de la poussette dans laquelle se trouvait mon fils. Sa tête se penche au dessus de celui ci et mon regard a moi devient livide, je tente de lui crier quelque chose, de le marteler de coup mais tout ça reste bloquer dans mon cerveau sans se transmette aux muscles effecteurs les rendant immobile.

Finalement Daryl tourne son regard de son seul œil encore valide pour le planter dans le mien me procurant une forte envie de vomir mes tripes.



Daryl - Ce qui appartient à Daryl il pose son regard sur mon bébé revient à Daryl.


A l'entente de ces mots capables de glacer le sang, mes yeux s'écarquillent et la peur prend le dessus. Je tente alors d'éloigner mon enfant de sa porté mais malheureusement il brandit son bras au bout duquel un objet tranchant se trouvait et au moment où il s'apprêtait à l'abattre sur Noé...


Mes yeux s'ouvrent subitement et je me retrouve redressée en position assise sur mon lit le cœur tambourinant dans ma cage thoracique et le front imbibé de sueur.







Athem - allume la lampe de chevet Qu'est ce qu'il y'a Taynara ?!

— J-je-...D-Daryl...c'est-c'est Daryl.

Athem - Comment ça ? Il retire la couverture et se positionne en face de moi De quoi tu parles ? T'as fais un cauchemar ma chérie ?

— ... Il va lui faire du mal.

Athem - A qui ?

— A Noé. Je le regarde Il va lui faire quelque chose...

Athem - Nan...nan Taynara il pose ma tête sur son épaule ne t'en fais pas il ne va rien lui faire tant que je serai vivant. Ok ? Il ne va absolument rien lui arriver fait moi confiance.

— J'arriverai pas à dormir Athem...j'ai ce poids sur le cœur. Je ne peux m'empêcher de penser qu'il est là. Qu'il rôde autour de nous tel un lion rugissant cherchant qui dévorer. Je le vois tous le temps mes yeux s'humidifient et maintenant dans mes rêves aussi.



Je sens son bras s'enrouler autour de mon cou et sa joue se coller sur le haut de ma tête ainsi que sa main caresser mon bras. 



Athem - Arrêtes de te tracasser l'esprit comme ça...je te l'ai dis je suis là Taynara. Et jamais je ne te laisserai livrée à toi même. Il n'est pas là il me regarde dans les yeux n'aies pas peur.

— Mais j'y arrive pas une larme coule Je suis parano Athem, j'ai tellement peur pour Noé...et-...et rien que de me dire que c'est son géniteur...je-je pensais être passée à autre chose je me met à pleurer en sanglotant ces derniers...événements...ont finalement ravivés les souvenir de cette terrible nuit et de celles qui- qui ont suivies... 

Athem - Taynara...


Comme si mon cœur avait besoin de laisser exploser au grand jour toutes cette douleur et cette peur, je me met à pleurer dans ses bras en étant limite incapable de respirer correctement. Ce mauvais rêve m'avait tout simplement retourné l'estomac en faisant germer en moi une rose noir épineuse symbole de la peur grandissante et dévorante qui s'emparait de ma personne.

J'avais très rarement laissé mes émotions prendre le dessus en face d'Athem surtout quand elles étaient liés à cette terrible soirée.
Il devait sûrement être très étonné de me voir pleurer à chaude larmes de la sorte en laissant échapper des cries de détresse digne d'un film dramatique.

Mais cette souffrance était réelle et elle n'allait pas s'atténuer temps que la présence de mon bourreau rôderai toujours autours de nous.



Athem - Arrêtes de pleurer comme ça tu me fais mal au cœur.

— J-j-j'ess...j'essaie m-m-...mais-

Athem - C'est bon respire Tay' il inspire puis expire et je le copie calmes toi, ne te met pas dans un état pareil ok ? T'es une femme très forte tu le sais ça ? Hm ? Il ne te fera plus rien je ne laisserai jamais quelque chose d'autre t'arriver jusqu'à mon dernier souffle je serai ton garde du corps à toi et à Noé. Fais moi confiance Taynara on tend vers des jours meilleurs.


Lentement, je porte ma main à mes joues pour les essuyer en reniflant tel un enfant qu'on aurait durement grondé.



Athem - Taynara si tu savais comme j'aimerai...j'aimerai t'enlever cette douleur qui pèse sur ta poitrine et la transférer sur la mienne. J'aimerai effacer cet...acte barbare de sa part de ta mémoire pour qu'il n'y reste que les jolies moments de ta vie.


Avec une extrême délicatesse, il prend ma tête entre ses mains tout en caressant mes joues de ses pouces. Il dépose lentement son front contre le mien et ancre son regard dans le mien sans effecteur ne serait ce qu'un battement de cil.

A travers ce regard je pouvais déceler toute la tendresse du monde. Il était si doux...si chaleureux j'aurai voulu m'y perdre pour toujours car en l'espace d'un instant il me permettait d'oublier mes douleurs passées.

Athem - Je suis désolé de t'avoir laissé entre les mains de ce taré sans rien faire.

— Ath-

Athem - Mais je vais me rattraper. Taynara tu es la prunelle de mes yeux. Quand tu es loin de moi j'ai l'impression que mon cœur manque un battement. Je n'ai jamais aimé une femme de cet amour comme je t'aime toi et ça ne risque pas de changer. Son regard s'adoucît d'avantage et tu sais de quoi je suis capable pour les personnes que j'aime.


Touchée par ses paroles qui ont transpercé les parcelles de ma peau pour se loger dans mon cœur, une nouvelle larme vient perler sur ma joue. Larme qui est tout de suite essuyée par l'homme que j'aime.


Athem - Tu ne mérites pas de pleurer comme ça. Encore moins à cause de cette petite m*rde. D'accord ? Je te ferai sourire jusqu'à ce que tu en ai mal aux joues.

Un petit rictus se loge sur mes lèvres et mon regard se pose sur les siennes. Je pense qu'il était loin d'imaginer à quel point cet air protecteur lui donnait un charme incontestable et une attirance sans limite.

Subitement, avant que je ne puisse émettre aucun son, les lèvres d'Athem se retrouvent plaquées contre les miennes et nos langues s'adonnent à une parfaite danse pleine de sensualité et d'envie.

Au fur et à mesure des secondes, ses mains deviennent très baladeuses jusqu'à passer sous mon débardeur et dégrafer mon soutient gorge.

Rapidement, je me retrouve seins nus. Mes joues commencent à chauffer mais je n'ai pas le temps d'éprouvée la moindre gêne puisqu'il se met à les sucer tel un professionnel en omettant aucune parcelle de mes seins.

Sa langue va et vient sur mes tétons tandis que ma main se balade dans ses cheveux en réfrénant des gémissements qui se voulaient de plus en plus difficile à minimiser.

Étant déjà torse nu, mes mains se mettent à caresser son torse bien bâtit témoignage de nombreux exercice physiques et lui se remet à m'embrasser amoureusement tout en pelotonnant mes seins d'une poigne ferme.

Finalement il se détache de mes lèvres puis se positionne carrément au dessus de moi lui qui jusqu'ici se trouvait sur mon côté droit.

Ses yeux se mettent à analyser mon corps tout entier jusqu'à ce qu'il se mette à me retirer le dernier vêtement que j'avais à savoir un simple string noir. Il le balance à l'autre bout de la pièce, baisse son short et son boxeur pour finalement se coller à nouveau contre moi pour m'embrasser de plus belle.

Subitement je sens sa main se poser sur mon intimité et se mettre à caresser mon clitoris, il est alors pour moi impossible de garder coincer mes gémissements plus longtemps et ceux ci explosent au grand jour sans que je ne puisse les contrôler.

Au fur et à mesure il effectue un mouvement circulaire de plus en plus rapide tellement bien que je frôle l'orgasme, cependant il s'arrête nette me laissant sur le qui-vive.

Je sens soudainement son intimité se frotter contre la mienne doucement puis finalement son gland se retrouve à l'entrée même de mon jardin secret cependant, de façons incontrôlables, mes cuisses se ferment mettant un terme à ce moment idyllique et sensuel.

Athem s'arrête alors nette dans tous ses mouvements et recule pour poser son regard sur moi.

Je me mord la lèvre de honte et fixe le plafond de peur de rencontrer ses yeux verts en laissant tomber mes jambes sur le lit de façons tendue, exaspérée...

Je n'y arrivais pas. J'en avais énormément envie mais j'avais comme...un blocage. J'avais peur je crois...je pense...je ne sais pas.




Athem - Tayna-

— Ne dis rien je roule sur le côté en rabattant la couverture sur mon corps je suis fatiguée de toutes façons.

Athem - Mais-

— Bonne nuit.


Je l'entend soupirer doucement puis s'allonger à côté de moi. Sentant son souffle dans mon dos je comprend qu'il me regarde sans rien faire.

Je décide de fermer les yeux espérant effacer ce moment terriblement honteux de ma mémoire bien que ce soit impossible.

Pourquoi je n'arrivais pas à lui donner ce qu'il veut ?

Suis-je encore trop traumatisée par ce que Daryl m'a fait subir ?



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K.

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