𝟒𝟖.


— 48 —













OMNISCIENT


Voilà maintenant une trentaine de minutes qu'il tournait dans son lit. Impossible pour lui de trouver le sommeil, la tête préoccupé par la conversation qu'il avait eu avec Miliana.
Lui qui pensait que sa présence ne lui ferait ni chaud ni froid, le voilà maintenant dans l'incapacité d'entamer une bonne nuit de sommeil bien mérité.

Contre toute attente il était perturbé comme rarement il ne l'avait été depuis plusieurs années et les questions fusaient dans sa tête essayant de comprendre pourquoi est ce qu'il avait ce comportement ?

Pourquoi est ce que cette femme qu'il était sensé avoir oublié et qui d'ailleurs faisait partie de ses erreurs du passés l'avait elle autant chamboulé ? Avant de la voir il était encore persuadé que le temps où a sa vue il s'émoustillait était bien révolu mais pourtant cette entrevu de quelques minutes l'a replongé 18 ans en arrière.

Ses pleurs ? Sa tristesse ? Peut être la sincérité extrême dont elle faisait part ? Il y'avait forcément une raison qui justifierait ces pensés qu'on qualifierait de « bizarre » pour un homme marié.

Encore énormément perdu dans ses pensés, Joshua se lève enfile ses pantoufles marrons crème et se dirige vers le balcon de l'étage donnant sur la seconde pièce à vivre de la maison.

En ouvrant la grande baie vitrée offrent une magnifique vue sur le XVIe arrondissement de Paris, le grand courant d'air frais dû à la saison actuelle le frappe de plein fouet pour le réveiller de cette nuit écourtée.
Les mains sur la rambarde de sécurité et le regard rivé sur les quelques voitures encore présentes sur les routes, il souffle fortement.

Qu'est ce qu'il lui prend ? Quel est ce sentiment venu de nulle part qui le perturbait autant ? Pourquoi est ce que son jolie visage recouvert de larmes ne cessaient de lui réapparaître dans le cerveau tel un warning ?  Il s'agissait peut être d'un simple sentiment de pitié au vue de l'état dans lequel elle se trouvait...

Loin de Joshua l'idée de lui faire une once de peine par conséquent la voir aussi touchée ne l'avait pas laissé de marbre.

Encore perdu dans ses pensés, Joshua sens une présence derrière lui et se tourne vers celle-ci. A la vue de la personne à ses côtés il hausse un peu les sourcils d'étonnement.

Joshua - Qu'Est ce que tu fais ici ma chérie ?

Tissem - J'arrivais pas à dormir.

Joshua - Ça fait longtemps que t'as du mal à dormir comme ça non ? Il lui caresse le haut de la tête

Tissem - Hm...je pense beaucoup.

Joshu - A quoi ?

Tissem - se place à côté de son père accoudé à la rambarde Ma mère biologique.

Alerté par cette réponse, Joshua tourne brusquement la tête vers sa fille. Il ne s'attendait pas du tout à cette réponse et l'étonnement était visible sur son visage.

Sa mère biologique ? Comment était il possible qu'elle ai ce genre de pensée au même moment que le retour de celle-ci dans sa vie ?

Joshua était tellement choqué par son annonce qu'il n'arrivait pas à décoller ses lèvres.

Tissem - Papa ?

Joshua - Oui ma fille ?

Tissem - Tu nous a toujours dis que notre mère nous avait abandonnés...mais...j'aimerai savoir pourquoi.

A l'entente de sa question, le visage de Joshua se crispe et un léger soupire s'échappe d'entre ses lèvres traduisant l'immense lourdeur du poids qui pesait sur son cœur.

Durant les 17 années de ses filles il n'a fait que leur répéter que Miliana les a lâchement abandonnée, car pas assez mature et responsable. Mais aujourd'hui il en était arrivé à la conclusion que toutes ces accusations étaient bel et bien fausses. Et que malgré les kilomètres qui les séparaient, Miliana n'a cessée de penser à ses deux petites filles qu'elle avait laissée à contre cœur.

Joshua - Je vous l'ai dis...elle était trop jeune.

Tissem - Tu penses qu'elle voudrait nous rencontrer ?

Joshua - Je n'en suis pas sûre. Tu risquerai de faire remonter à la surface des souvenirs bien trop douloureux pour elle.

Tissem - Je pense qu'elle serait heureuse de nous voir.

Joshua tourne la tête vers sa fille, qui elle même pose son regard sur son père. Ce regard confiant faisait germer en Joshua des tonnes de questions quand à la véritable nature de ce dialogue. Pourquoi parlait elle comme si elle la connaissait ?

Joshua - T-...Qu'Est ce qui te fais dire ça ?

Tissem - Je le sais. Parce que je l'ai déjà rencontrée.

Joshua - T'as dis quoi !?

La stupéfaction... Il ne s'attendait pas du tout à une révélation de cet envergure. Tant de questions se bousculaient dans la tête de ce quarantenaire, des questions qu'il avait envie de balancer toutes en même temps, tellement que sa langue fourchait et qu'il balbutiait tel un môme de 4 ans.

A quel occasion s'étaient elles vue ? Pourquoi ? Comment ? A quel moment ? Que ce sont elles dis ? Que s'est il passée ?

Joshua - Qu'Est ce que tu racontes ? Tu ne sais même pas à quoi elle ressemble !

Tissem - J'ai été fouillé dans ton bureau et j'ai trouvée les réponses à mes questions.

Joshua - Dans mon bu-...Tissem !

Tissem - Quoi ? Il fallait bien que je me débrouille par moi même. Tu n'allais jamais me répondre si je te posais des questions sur la mystérieuse femme qui est venue toquer chez nous.

Un léger silence de glisse entre le père et sa fille. Un silence propice à la réflexion surtout du côté de l'ex footballeur. Il avait durant toutes ces années tenté de vivre comme si Tania et Tissem n'avaient qu'Amelia entant que mère et n'avaient jamais été conçue avec une autre femme. Et malgré ses efforts voilà que la vérité avait éclaté en plein jour.
Il découvre sa petite fille munie d'un regard ferme entrain de découvrir toute son histoire. Sa véritable histoire.
Il avait essayé de repousser ce moment le plus loin possible, mais le voilà maintenant en face de la réalité. Qui n'est autre que celle-ci.

Joshua - ...Et du coup...comment ça s'est passé ?

Tissem - Elle est drôlement belle.

Joshua - roule des yeux Il s'est passé quoi Tissem ? Déjà où tu l'as rencontré ?

Tissem - J'suis allée chez elle. Enfin on est allée chez elle.

Joshua - Vous avez fais quoi !!?

Tissem - J'ai pas pour habitude de faire les choses à moitié tu devrais le savoir je tiens ça de toi.

Joshua - Essaie pas de m'attendrir. Vous êtes parties chez elle sans prévenir personne ? Chez une inconnue ?

Tissem - C'est pas une inconnue, c'est ma mère biologique.

Joshua - souffle Et si c'était une psychopathe ? Une tueuse en série ?

Tissem - Toujours l'extrême hein.

Joshua - J'rigole pas avec toi Tissem.

Tissem - Tout s'est bien passé t'inquiète pas. J'ai aimé parler avec elle. Elle est douce, calme, paisible et...elle était émue. de nous voir.


Le visage de Miliana en larme traverse l'esprit de Joshua durant la description faite par sa fille. C'est donc sûrement cette visite à l'improviste faite par Tania et Tissem qui a réveillée en Miliana, cette envie de les revoir et de les accueillir dans sa vie.

Tout était plus clair.

Joshua - T'aurai passé dû partir sans m'en parler.

Tissem - Tu m'en aurai empêcher. Je sais pas pourquoi d'ailleurs.

Joshua - ...

Tissem - C'est pas en voyant cette femme qu'on va oublier tous ce que maman a fait pour nous. Malgré l'immense rancoeur qu'elle a dû éprouver envers toi, elle a su faire la part des choses et nous élever avec tous l'amour qu'une mère offre à ses enfants. Et pour rien au monde je ne pourrai la remplacer.

Joshua - sourie Titiss...

Tissem - Ça me semble être évident mais j'ai bien l'impression d'être dans l'obligation de te le rappeler.

Joshua - Tu voudrais la revoir c'est bien ça...

Tissem - Je veux nouer des liens avec elle. En apprendre sur les 50% de mon identité qui me manque.

Joshua - Je comprend... et Tania ?

Tissem - détourne les regard Elle est encore un peu réticente...mais je vais la persuader !

Joshua - La force pas non plus. Tania n'aime pas beaucoup les grands changements comme ça. Les éléments perturbateurs qui modifient son équilibre.

Tissem - elle hoche de la tête Oui c'est ce que j'ai cru comprendre.

Joshua - souffle fort Je peux pas t'empêcher de vouloir parler avec elle.

Tissem - Alors tu vas me laisser la voir de temps en temps ?!

Joshua - il hoche de la tête Ouais-

Sans plus attendre Tissem saute dans les bras de son père traduisant ainsi l'immense reconnaissance qu'elle lui dévouait à ce moment là. Voyant à quel point ça la rendait heureuse, Joshua ne pu retenir plus longtemps son sourire qui tentait de se nicher sur ses lèvres charnues.

L'idée de savoir sa fille partager des moments avec sa mère biologique le stressait un peu et avait le don de lui procurer des bouffées de chaleurs mais pour ses filles et leur sourire, il était prêt à tous.

Tissem - Merci Papa !! Merci, merci !!

Joshua - sourie Derien, Derien.

Tissem - grelotant Je commence à avoir froid la.

Joshua - Ça fait un moment qu'on est là quand même. On rentre sinon tu vas attraper froid.

Tissem - Je peux même faire de la buée avec mon souffle. Eh il fait trop froid ! Elle souffle

Joshua - Oui, allez rentre.

Tissem - Nan mais regarde ! Elle souffle à nouveau

Joshua - Leger rire Tissem met tes pieds dans la maison.

Tissem - en entrant dans la maison Tu m'accompagneras allez la voir du coup ?

Joshua - On verra, vas te coucher chérie.

Tissem - se dirigeant vers sa chambre D'accooooord !! Bisous je t'aime !

Joshua - Moi aussi. large sourire

Le cœur moins lourd, et la fatigue se faisant enfin sentir, Joshua s'allonge aux côtés de sa femme qu'il attrape par la taille pour la coller à lui. Après deux baisers déposées sur sa tempe, il finit par fermer les yeux pour s'abandonner entre les bras de Morphée.

Un nouveau chapitre venait de commencer. Mais comment est ce que celui-ci allait se dérouler ?


















TYDIAN KABUYA
CAVE, 06h32









Il suffisait d'observer les tremblements d'excitation de ma main pour savoir à combien s'élevait mon degré de jouissance rien qu'en imaginant cet enculé cloué sur une chaise à la limite de l'écroulement.

Je la touchait du bout des doigts. Ma vengeance. Je l'effleurait carrément et je comptais bien l'attraper fermement dans ma main afin que justice soit faites.

Demander à la police de s'en charger ? Rire pourquoi faire ? Pour qu'ils classent l'affaire faute de « preuve » ? Qu'ils se la joue à fond sur son cas pour finir par l'abandonner 2 semaines après ? Jamais.

Comme dit le fameux diction « on n'est jamais mieux servis que par sois même »

Alors c'est moi même que je compte rendre justice à ma sœur qui a été brisée de l'intérieur. Et pour ce faire, rien de mieux que de lui faire regretter amèrement son geste par la torture. Il n'y a rien de mieux de toutes façons.

Les phrases du style « on ne résout rien par la violence » sont toujours employés par des personnes qui n'ont jamais rien vécus d'insoutenable et qui ont une vie bien stable. Je leur propose de se mettre à la place de ces gens qui ont vus leur monde s'écrouler à cause d'une ordure et de me ressortir ce genre de phrase toute faite qui ont le don de m'agacer au plus haut point.

La main en possession de la poignée, je baisse celle-ci vivement avant de claquer la porte contre le mur et d'observer cette scène jouissive en face de moi.

Il était là, assit si on peut encore dire ça sur cette chaise pliable incroyablement inconfortable à la longue, la tête penchée vers l'avant, les bras ballants attachés aux accoudoirs des gouttes de sang tachant le sol plein de moisissures et la respiration saccadée qui semblait bien difficile pour lui.

Mais qu'est ce que j'en avais rien a foutre qu'il soit à deux doigts de crever. Il avait ce qu'il méritait.

Athem avait fait du très bon travail. C'était maintenant à moi de continuer sur sa lancée.

Alors d'un air enjoué, je m'avance vers lui mais m'arrête à quelques mètres les mains dans les poches de mon jogging un léger rictus scotché sur mes lèvres.

— Alors ? Tu fais pas le fière comme t'as l'habitude de faire ?


Il ne daigne même pas me répondre ni même bouger d'un millimètre. C'est qu'il m'a l'air bien affaiblit le petit.

— Tu sais Daryl je vais être honnête avec toi.

Tout en parlant, je fais le tour de la cave toujours les mains dans les poches en adoptant une voix de conteur d'histoire rocambolesque.

— La première fois que t'as osé blessé ma petite sœur, il ne m'a pas fallu longtemps pour ressentir une haine indescriptible à ton égard. Tu me l'as rendue comme un mollusque incapable d'effectuer un mouvement. Tu l'as poignardée en plein cœur et j'ai donc pris l'engagement de ne plus jamais te laisser réapparaître dans sa vie.

Je l'entend toussoter mais ne prête pas attention à lui pour autant.

— Puis t'es revenu. Comme si de rien était , plein d'ambition, tous pimpants me jouant l'amoureux complet. Et bien évidement comme je suis un homme intelligent j'ai tout de suite sentis la merde arrivé et ai menacée Taynara pour ne pas qu'elle ne te laisse ne serais-ce...qu'une minime chance.

Je continue de marcher dans la cave jusqu'à atteindre la table sur laquelle étaient disposé tout un tas d'outils de torture.

— Mais malheureusement... je saisis une énorme pince crocodile elle ne m'a pas écoutée et a préférée retombée dedans...le piège s'est alors refermée sur elle. Et moi j'ai abandonné parce que j'ai cru qu'elle était heureuse. Et pour être totalement honnête avec toi... j'ai même cru que tu avais tellement finis par changer.

Je le vois bouger du coin de l'œil pour me regarder marcher dans la pièce lugubre sans possibilité de faire pénétrer une once de lumière.

— Mais enfaite...je cherchais juste à me persuader que tu avais changer pour ne pas me sentir coupable si jamais il lui arrivait quelque chose par ta faute petit rire et aujourd'hui voilà que je m'en veux comme jamais je ne m'en suis voulu. J'aurai dû me montrer plus fermé pour lui éviter de renouer avec le démon que t'es.

Contre toutes attentes, à peine ma phrase terminée je l'entend glousser légèrement de rire de façons bien trop effronté pour un homme enchaîné tel un esclave.

— Qu'est ce qui t'fais rire sale chien ?

Daryl - lentement « Démon » ?... Carrément ? ... Tu penses pas qu-... que t'y vas un peu fort ?

— Ouais t'as raison , t'es plutôt un attardé mental qu'a besoin d'un tour chez un pasteur dans les plus bref délais. Je m'approche de lui avec la pince

Daryl - Tu vas faire quoi ?

— C'est la surprise, ferme les yeux.

Daryl - Je le ferai pas.

— T'es sûre ?

Il me regarde sans rien dire me dédiant du regard. Un léger sourire s'installe alors sur les lèvres et je me dirige à nouveau vers la petite table pour prendre le flacon d'ammoniac et déposer la pince.

— Bah je vais te forcer à les fermer dans ce cas là.

Il n'a même pas eu le temps de réagir que je me trouvais déjà au dessus de lui, le flacon d'ammoniac coulant sur un de ses deux yeux grands ouverts à cause de la stupéfaction. Il n'a pas fallu plus d'une seconde pour que sa réaction soit immédiate et qu'il se mette à gigoter dans tous les sens essayant de frotter ses yeux.

Daryl - AAAAAAAAAAAH PUTAAAAAAAIN !!! LE SALAUD ENLÈVE MOI ÇA !!

rire Arrête de bouger comme ça ma belle, ça va rien changer gros con.

Daryl - Va te faire enculer Tydian Kabuya ! PUTAIN ! Il rapproche son œil de son poignet pour tenter de frotter ça pique sa mère...MERDE !

— Si t'avais fermé les yeux de ton plein grès on en serait pas là jeune homme. C'est bien fait pour toi. La prochaine fois tu détourneras le regard quand tu croiseras Taynara. J'approche mon visage du sien d'un air menaçant j'espère avoir été clair Daryl Ortega.

Daryl - Allez vous faire foutre toi et ta sœur, espèce de sous merde que t'es. Regardes toi, tu fais pitié. Tu fais tous ça maintenant pour quoi ? Ça a changé les événements passés ? Ta couillone de sœur elle est sortie de sa dépression de merde ? Son bébé n'est plus dans son ventre ? Elle a ravalée les kilos de litres qu'elle a versé ? Il gémit de douleur À quoi ça sert ce que tu fais ? Dis moi ? A part pour ta vengeance perso ? Je suis sûre qu'elle en a rien a foutre que tu fasses ça. Et crois moi même que si elle était là elle aurait tentée de te dissuader de me faire plus de mal petit rire qu'elle est conne...mais tellement bonne et belle.


Ce chien de la casse a vraiment les mots pour me faire sortir de mes gongs. Comment pouvait il tout en étant en totale position de faiblesse continuer à me parler sur ce ton arrogant et supérieur en rabaissant ma sœur continuellement ?
Il n'avait peut être pas tord sur toute la ligne mais à ce moment là j'étais bien trop assoiffé par l'envie de le voir agoniser dans son propre sang pour considérer les mots qu'il avait eu envers ma sœur et moi.

Qu'est ce qu'il cherche finalement ?la mort ? Parce que je vous promet qu'à ce moment là j'aurais pu lui retirer la vie sans pression tant la haine que je ressentais envers lui n'avait aucune limite.

— Je vais te faire regretter tes mots à l'instant petit fils de pute.

Sans plus attendre je me dirige vers la table pour attraper à nouveau la grande pince et me rapprocher de Daryl qui demeurait les yeux fermés à cause de l'irritation provoquée par l'ammoniac.

Sans crier garde, j'arrache un premier ongle de sa main droite, celui de l'annulaire. Instantanément, un cri de douleur s'échappe de sa gorge et un rictus se hisse sur mon visage.

Ma satisfaction à moi c'était de le voir dans cet état d'infériorité et de faiblesse ultime. Le voir hurler de douleur et se plier en quatre me procurait une joie si immense...mais suffirait elle à apaiser cette haine incommensurable que je ressentais vis à vis de sa personne ? Honnêtement je ne pense pas. Mais j'allais me contenter de ça pour le moment.

— Vue la position dans laquelle tu te trouves, tu ferais mieux de la fermer une bonne fois pour toute. En me mettant en colère tu risques de te retrouver démembré.

Il ne bouge pas et demeure les yeux fermer en serrant ses dents, les poings serrés.
Satisfait par sa réaction, je décide de prendre une chaise et de m'assoir en face de lui pour le contempler dans cette position. On aurait sûrement dit un fou dit comme ça mais sachez que la galvanisation que je ressentais à ce moment là m'empêchait de réfléchir de façon lucide. De toutes manières il avait largement réussi à me pousser dans mes retranchements étant donné que j'en étais arrivé au stade de la torture. Une ligne que je ne pensais jamais franchir. Mais pour lui j'étais obligé de faire l'impasse sur l'éthique.

— Dis moi Daryl...j'ai besoin de te poser plusieurs questions.

Sa jambes droite bouge mais il ne relève pas la tête vers moi et préfère « fixer le sol ».


— Qu'est ce que ça te ferai si tu te retrouvais à ma place ? Si ta sœur s'était faite arraché son innocence sans scrupule par un gros connard de ton espèce ?  T'aurai sûrement réagit comme moi non ?

Daryl - ...

— Répond a mes questions.

Daryl - ...


M'impatientant considérablement, je décide de m'approcher de lui à nouveau et de lui arracher un autre ongle, celui de son auriculaire cette fois ci. Un autre cri de douleur intense se fait entendre dans la pièce tout de suite après.


— Quand je pose des questions j'aime qu'on y réponde dans l'immédiat.

Daryl - en gémissant de douleur Je pense pas qu-que t'apprécieras ma réponse...

je fronce des sourcils Ah ! Et pourquoi ?

Daryl - ...Personne n'a le droit de m'abandonner...

— De quoi tu parles sacré fils de pute ?!

Daryl - Taynara n'avait pas le droit de me laisser alors que je suis éperdument amoureux d'elle. Elle est liée à moi et commettre cet acte, noue un lien inébranlable entre elle et moi.


Plus que décontenancé par sa réponse, je fronce d'avantage des sourcils. Mais qu'est ce qui lui passe par la tête à ce fou ? A quel moment est ce que l'idée de violer quelqu'un pour garantir sa présence auprès de toi te traverse l'esprit !? A quel moment !? Ce mec a complètement disjoncté. Il n'est pas normal et commence sincèrement à m'effrayer.

Ce mec a des cases en moins et n'a même pas peur d'exposer son imbécilité et son manque de jugeote au monde entier. J'en arrive à me demander si ce mec est constitué comme nous.

Et il ose dire qu'il l'aime ? C'est ça aimer ? C'est détruire à petit feu ardent une personne ? L'anéantir jusqu'aux tréfonds de son âme ? Mais qu'est ce qui tourne pas rond chez lui ?


— Vas te faire soigner. Je dis de façons désespéré Nan j'suis sérieux, faut t'enfermer dans un putain d'hôpital psychiatrique !

Daryl - Dis plus jamais ça ! Je veux juste qu'elle reste avec moi y n'a rien de plus normal quand tu aimes quelqu'un ! Il se met à hausser le ton ce gros fou je l'aime ! Tu comprends ça !!?

— FERME TA GUEULE ! Je m'énerve Dis pas de conneries. Tu l'aimes absolument pas, je peux pas l'entendre ça n'a pas de sens. Tu violes pas une personne que t'aimes putain de merde ! J'ai peut être pas eu mon BAC mais j'suis pas con à ce point là.

Daryl - doucement  Je me fais sincèrement martyrisé par un mec qu'a même pas le BAC ?

— C'est pas le sujet connard de mes deux. Est ce que tu te rends compte que t'es un sacré dégénéré du cerveau ou pas ?

Daryl - il soupire fortement les yeux toujours clos J'en ai strictement rien à foutre de la façons dont tu le vois. Tous ce que je veux c'est avoir Taynara en ma possession et je suis prêt à tous pour ça.


A l'entente de ces mots, mon sang ne fait qu'un tour et mon poing par se loger sur le nez de Daryl avec beaucoup de brutalité.
Posséder ma sœur ? Est ce qu'il sait à qui il a affaire ce salaud ? Il voit réellement ma sœur comme un vulgaire objet.

— Ne reparle plus jamais d'elle comme s'il s'agissait d'un objet. Sache que l'envie de te faire baigner dans ton propre sang ne fait que grimper en flèche.

Une fois ces mots sortis de ma bouche, je décide de sortir de la pièce avant de le tuer et d'aussi tôt regretter mon choix.

Je ne veux pas le tuer, je veux qu'il souffre atrocement toute sa vie, comme il fait souffrir Taynara pour le restant de sa vie. C'est aussi simple que ça.



















TAYNARA KABUYA
📍Chez Alayna













Après avoir remplis nos deux verres d'eau je les pose sur la table du salon autour de laquelle Alayna était assise les mains jointes et les coudes posées sur ses genoux, le regard perdu dans le vide. Tandis que Leslie regardait ses doigts sûrement gênée par le silence peu habituel qui régnait entre nous trois. Ça faisait un moment avec tous les évènement, que nous ne nous étions pas retrouvés ensembles comme au bon vieux temps quand les problèmes n'étaient pas aussi présents.

Je m'assois à leurs côtés et pose mon regard sur Alayna qui semblait réellement affectée par la situation avec mon petit frère.

— Bon...Alayna. Tu comptes pas rester silencieuse comme ça ?

Alayna - J'suis dégoûtée.

Leslie - A quel moment nos vies sont devenus aussi merdiques ? Je me fais prendre par une conne par Moussa, Alayna n'est plus avec Tayron et Taynara est enceinte d'un gros chien de la casse...

—...Si je peux me permettre Alayna aurait très bien pu éviter cette situation.

Alayna - souffle

Leslie - Écoute Tayna-

— Nan mais vous savez qui je vais être honnête. Alayna ? Elle pose son regard sur moi Je peux savoir pourquoi t'es triste ? Pourquoi tu prends cet air meurtrit ?

Alayna - Je suis triste Taynara, je m'en veux amèrement.

— Tu penses pas que t'aurai pu y réfléchir à deux fois ? Tu l'as trompée et c'est toi qui joue la fille triste j'te suis pas enfaite. Au lieu de chialer sur ton « sort » tu devrai te bouger et essayer de le récupérer !

Alayna - T'as pas vue comment est ce qu'il m'a regardé...ce regard je ne pourrai jamais l'oublier.

Taynara - C'est ta faute cette situation tu peux t'en vouloir qu'à toi même.

Alayna - Mais enfaite je comprend pas s'énerve t'es venue pour me descendre ou pour qu'on parle toute les trois !?

Taynara - J'suis désolée mais je peux pas faire semblant quand je vois que tu fais la meuf complètement anéantit alors que t'as bien pris ton pied avec Noam bah ça m'énerve voilà.

Leslie - Oulah, les filles v-

Alayna - Eh tu commences à m'énerver si t'es venue pour me casser les c* alors que tu sais très bien à quel point ça me rend triste tu peux prendre la porte !

— Pardon !? Mdr mais qui a causé ce pétrin ? Commence même pas à rejeter ta déception sur moi j'te le dis. T'as prise mon frère pour le dernier des cons et tu crois que je vais rien faire ? Que je vais rester de marbre ?!

Alayna - Mais si t'es pas de mon côté pourquoi t'as autant insisté pour que je le dise a Tayron, on a même parlées tranquillement et là bluff t'es énervée ?! Mais oh c'est quoi ton problème ?

— Que la vérité éclate c'est tous. Si tu l'avais pas dis bah je l'aurai fais. Parce que je détestes qu'on se joue des gens de même et tu ne réchappe pas à la règle sous prétexte que je te considère comme ma sœur.

Alayna - J'ai bien compris mais pourquoi remuer le couteau dans la plaie ? Tu penses pas que j'en souffre déjà assez et que je meure de honte et de regrets !?

— Mais j'en ai rien à foutre enfaite TU as provoqué toute cette mer de fond pourquoi tu viens t'en plaindre ? T'avais qu à fermer tes cuisses et te comporter en bonne petite amie enfaite.

Leslie - Taynara, tu vas loins là...

Alayna - Attend c'est à moi que tu parles ?! Depuis quand tu me manques de respect comme ça ?!

— Tu le mérites. Si tu savais comme tu m'as déçue et dégoûtée. Tss...

A l'entente de ces mots, Alayna soupire très fort et me fixe dans les yeux le regard pratiquement larmoyant tendant de déceler une part d'empathie en moi, mais à ce moment là tous ce que je ressentais c'était du dégoût. Ouais j'étais dégoûté d'assister à cette scène chaotique dont elle était l'auteur. Je ne peux accepter que l'on fasse du mal aux personnes que j'aime, qui le peut ? Le couteau qu'elle a planté dans le dos de mon frère a finit par traverser le mien par la même occasion. J'avais beau refoulé cette déception immense qui se traduisait par des regards méprisant, celle-ci refaisait apparition sans que je ne puisse rien contrôler.

Elle savait très bien ce qu'elle faisait et pourtant ça ne l'a pas empêchée de réitérer l'erreur à plusieurs reprise tout en continuant son amourette avec mon frère. Rien que de l'imaginer prendre son pied avec ce Noam pour retourner dans les bras de mon malheureux petit frère faisait germer en moi une haine sans précédent.

Oui à ce moment là on peut dire que j'avais la haine contre elle. La haine de lui avoir fait confiance et qu'elle se soit jouée de Tayron de la sorte.

Est ce le comportement d'une réelle amie ? Rire Je ne pense pas.

Leslie - Je pense que...qu'on devrait y aller maintenant Taynara elle me regarde Ok ?

Je n'ouvre pas ma bouche et attrape mon sac pour quitter ce lieu dans les plus bref délais. Elle m'énervait. Comment pouvait elle se faire passer pour la femme brisée après ce qu'elle a fait... ?

Une fois sortie de la maison sans adresser un regard à Alayna, Leslie me rejoins à peine quelques minutes après.

En posant mon regard sur elle je me rend compte qu'elle me regardait déjà en fronçant légèrement les sourcils signe de contrariété.

— Qu'est ce qu'il y'a ?

Leslie - Tu sais très bien ce qu'il y'a.

je soupire Je ne suis pas la personne à blâmer dans cette histoire.

Leslie - J'ai pas dis le contraire mais clairement c'était pas nécessaire tous ce cirque. Il fallait pas venir si tu ne la supportes plus.

— Ce qui l'a énervée c'est qu'elle retourne la situation comme ça la, comment ça elle fait la fille atteinte de fou alors que c'est elle qu'est partit tromper mon frère ? J'accepte pas.

Leslie - Je trouve ça inutile d'en arriver à la Taynarà t'as bien vue qu'elle était mal-

— Ah et mon frère dans tous ça !? Tu penses qu'il est pas mal ? Qui va devoir le ramasser à la petite cuillère ? Hein ? Qui ? C'est sûrement pas elle.

Leslie - Je veux pas me disputer avec toi.

— Moi non plus Leslie.

Leslie - ...Tu vas plus lui parler ?

— Pas pour l'instant.

Leslie - soupire

Je sais que ça te rend triste mais je ne compte pas faire d'effort.

Leslie - Je comprend elle me sourie légèrement Je te raccompagne chez toi.


Sans plus attendre, Leslie et moi montons dans sa voiture et elle me dépose devant ma maison. Durant le trajet elle a essayée à plusieurs reprises de me raisonner vis à vis de l'altercation que j'ai eu précédemment avec Alayna mais c'était peine perdue.

Une fois arrivée devant ma maison je descend et salut Leslie. En me dirigeant vers la porte je croise Tayron qui s'apprêtait lui aussi à rentrer, les mains dans les poches capuche rabattu sur sa tête.

— Tayron !!

Il se trouve vers moi et m'offre un léger sourire bien faut bien dissimuler de sa profonde peine. En le voyant comme ça le visage de ma prétendue amie fait surface dans mon cerveau faisant remonter par la même occasion cette vague d'amertume.

—Tu vas bien ?

Tayron - Ça peut aller. Il ouvre la porte et me laisse passer

Tu peux me parler tu sais...

Tayron - Hm... viens dans ma chambre.

— Ok je viens.

Sans plus attendre je suis Tayron jusqu'à sa chambre dans un silence de mort. En effet la maison était bien vide étant donné que les filles étaient au lycée et les parents au travail.

Une fois entrés dans la pièce il ferme la porte derrière lui et s'assoit sur son lit en joignant ses mains les coudes sur ses genoux.

Lentement, je prends place à côté de lui en l'observant. Son regard était vide, sans émotion il se contentait de fixer le sol en mangeant l'intérieur de sa joue par moment. Inutile de vous dire à quel point le voir comme ça m'à fait mal au cœur.

Je n'ai pas l'habitude de le voir dans cet état. Il faut dire que lui et moi avons toujours regorger d'une joie immense que nous communiquions au monde entier de part notre sourire continuellement visible sur nos visages respectifs, notre humour mais aussi notre bonté d'âme.

Rare sont les fois où je l'ai vue abattue...ou triste comme aujourd'hui. Il ne le montre pas forcément mais moi je le ressens. Son cœur crie à l'aide et son cerveau cherche des réponses à ses questions.

Après un moment d'hésitation je décide d'ouvrir ma bouche:

— Qu'est ce qu'elle t'a dit exactement ?

Tayron - Tout ce qu'il y'avait a savoir je crois. Elle a couché à ce mec et pas qu'une fois à mon avis.

— ...

Tayron - Tu le savais alors ? Il me regarde puisque c'est toi qui l'a incité à parler.

— Oui...je voulais te le dire au début mais elle m'a supplié de la laisser faire.

Tayron - soupire Je vois.

Un léger silence finit par s'installer entre nous. Honnêtement j'avais peur d'ouvrir ma bouche et de dire quelque chose qui le mettrait encore plus dans le mal. Donc j'ai préféré ne rien dire attendant qu'il daigne me parler de lui même.

C'est ce qu'il finit par faire en se tournant complètement vers moi cette fois ci :

Tayron - Tu sais Taynara... je suis triste et très déçu, j'ai même pleurer mais je n'arrive pas à ressentir de la colère. Pourtant y'a de quoi... mais j'ai comme un voile qui s'est dressé devant mes yeux. Je ne cesse de tourner ces mots en boucle dans ma tête espérant qu'il s'agissait d'une blague de mauvais goût...

— ...Je comprend totalement ce que tu ressens. J'ai ressentis exactement la même chose lors de ma première rupture avec Daryl.

Tayron - Tu comprends donc aussi le fait que je me remette en question ? C'est vrai peut être que j'ai fais quelque chose de travers aussi...je pense que les tords sont partagés-

— Ne dis pas n'importe quoi. Qu'est ce que t'as fais de mal toi ? A ce que je sache rien du tout.

Tayron - Mais alors pourquoi est ce qu'elle a fait ça ? Pourquoi est-ce qu'elle m'a trahit, s'est éloignée de moi en emportant mon cœur avec ? Pourquoi est ce qu'elle m'a transpercé le coeur jusqu'au tréfonds de mon âme ? Pourquoi m'avoir fait subir ça si elle m'aime comme elle dit ? Ça manque de cohérence, ça manque de sens. Et ça me rend malade Taynara, ça me détruit de l'intérieur.

— Tayron...je t'en pris ne te met pas aussi mal pour elle, elle ne te mérite en aucun cas. Elle a profité de ta gentillesse et s'est jouée de tes sentiments mais je te promet que tu trouveras quelqu'un qui saura prendre soin de toi et t'élever a ta juste valeur, fais moi confiance.

Tayron - Comment tu peux en être aussi sûre ? En plus...je ne pense pas que je pourrais un jour aimer quelqu'un comme je l'ai aimé elle.

— Bien sûre que si, ce n'est que y'a première histoire d'amour et tu en auras pleins d'autres qui te feront grandir et mûrir. Celle-ci a été un échec mais ça ne veut pas dire que ce sera la même chose pour les prochaines filles que tu rencontreras sur ton passage. Ne sois pas si pessimiste.

Tayron - ...Je sais pas quoi dire...ni quoi penser. Mis à part le fait que je ne veux plus rien avoir avec elle.

— Je suis dans le même état d'esprit.

Tayron - Nan Taynara c'est entre elle et moi, c'est ton amie depuis les couches culottes ne lui tourne pas le dos.

— J'en ai rien à foutre Tayron, elle semble avoir oublié ce détail en allant écarter ses larges cuisses à un autre mec.

Tayron - il souffle Arrête de parler comme ça wsh.

— J'ai mentis ? Je lui prend la main je vais te soutenir et plaider ta cause. T'es mon frère Tayron.

Tayron - souriant Merci sœurette. Et toi sinon ? Il caresse mon ventre tous va bien là dedans ?

— Ça a l'air d'aller je sourie

Tayron - J'espère de tous mon cœur que ça va être un petit guerrier. On va l'appeler Tayem.

— Tayem ? Pourquoi ? Ça sort d'où ça ?

Tayron - Taynara et Athem pardi ! Tay-em.

léger sourire N'importe quoi.

Tayron - Aaah tu souries il enfonce son doigt dans ma joue tu souries, tu souries !

— Arreteuuuh ! Je dis en lui poussant l'épaule

Tayron n'a fait que rire et le taquiner pendant une trentaine de minutes ce qui l'a valu de nombreux sourire heureuse de le voir comme ça.

Il est vrai que plusieurs personnes nous ont toujours vus ensemble Athem et moi...mais je me demande...

Est ce que c'est possible ?


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K.

Excusez moi pour l'attente 🙏🏾

Insta:kimyaz.w un aperçus des personnages est dispo bien évidement vous pouvez les imaginez comme vous voulez 😘

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