𝟑𝟔.
𝟹𝟼.
☽☾
Je regardais par la fenêtre le regard vide me repassant ces scènes horribles qui se sont déroulés pas plus tard qu'il y'a deux jours. Honnêtement je n'avais ni envie de parler ni envie de m'expliquer.
Alors lorsque j'ai vue la porte s'ouvrir en donnant sur une bonne partie de mes proches je leur ai simplement lâchée un petit sourire qui camouflait une réelle envie de rester seule. Je ne voulais pas les inquiéter c'est d'ailleurs pour cette raison que je tentais tant bien que mal de ne laisser paraître aucun mal-être en leur présence.
Au contraire j'arborai un sourire qui se voulait rassurant.
Ils me posaient tout un tas de questions auxquels je répondais par des mensonges, les filles n'ont pas cessées de s'excuser par rapport au fait qu'elles m'ai laissée marcher seule et je ne cessais de leur répondre qu'elles n'avaient pas à s'en vouloir.
J'ai simplement inventée une histoire d'agression faites par des jeunes femmes.
Pour moi c'était clair et net, hors de question qu'ils ne soient mis au courant au sujet de mon agression sexuelle.
HORS DE QUESTION !
Je savais déjà ce qui allait se passer et loin de moi l'envie de voir mes parents dépités et mon entourage attristé.
J'ai donc pris la lourde décision de tout garder à l'intérieur de mon petit cœur. Une nouvelle comme ça, ça peut démolir surtout quand il s'agit de sa fille ou de sa sœur.
Alors oui j'ai décidé de ne rien dire.
Ils ont tous étés très gentils, attentionnés avec moi en priant pour moi, me couvrant de cadeau et de bonne nourriture jusqu'à ce que tous le monde sois partie.
Tous le monde sauf Tayron.
Il était là en face de moi sur cette chaise me caressant la main qui était hors du lit.
Je le sentais pensif et surtout attristé par quelque chose. Pas seulement mon hospitalisation.
Je le sentais.Et le connaissant j'étais persuadé que quelque chose le tracassait et le rendait morose.
J'ai tournée ma tête vers lui en lui adressant un sourire qu'il a tardé à me rendre, la tête dans les nuages.
— Ça va ?
Tayron - Ce serait plutôt à moi de te poser la question.
— je souffle en souriant Moi je vais bien Tayron.
Tayron - Qui sont les personnes qui t'ont agressés ?
— Je te l'ai déjà dis je ne sais pas, je ne les connais pas et je t'avoue que dans la pénombre il était difficile de distinguer leur visage.
Tayron - il regarde ailleurs T'as mal nul part au moins ?
— J'ai mal nul part t'en fais pas.
Tayron - il hoche de la tête Dieu merci.
— Mais toi t'as pas l'air d'aller bien.
Tayron - il me regarde Bah je me suis inquiété pour toi Tay'. T'es ma jum's d'amour quand même.
— rire T'as plus besoin de t'inquiéter maintenant je vais bien, il y'a plus eu de peur que de mal.
Tayron - hm... il regarde le sol
— Tayron regarde moi s'il te plaît.
Il lève le regard vers moi en humectant ses lèvres.
— Tu peux me parler tu sais ?
Tayron - Je sais. Mais pour l'instant tu dois te reposer je vais pas t'embêter avec mes histoires.
— Je veux les entendre moi tes histoires. En plus je m'ennuie ici.
Tayron - Tu sors quand ?
— Dès ce soir, ils m'ont fait un contrôle pour voir si j'avais des séquelles et à part mes blessures j'ai rien.
Tayron - Ok...
— Tu m'racontes ?
Tayron -...Avec Alayna y a un truc qui bloque.
— Ah oui ? Comment ça ?
Tayron - J'sais pas, elle est plus aussi réceptive, elle s'éloigne limite de moi.
— J'essaierai de lui soutirer quelques mots si tu veux.
Tayron - Ouais s'te plaît. Ça m'aiderai vraiment.
— sourie Tu l'aimes bien hein ?
Tayron - hoche de la tête peut être un peu trop.
Je rigole avant de diriger ma tête vers le mur, perdue dans mes pensées.
Je sens des lèvres se poser sur mon front je lève alors ma tête pour rencontrer le regard de mon frère.
Tayron - Allez je vais y'aller reposes toi bien. Quand tu seras prête à m'expliquer la véritable raison de ton hospitalisation fais moi signe. Il me fait un nouveau bisous ok ?
— Mais je vous ai déjà tout expliquer Tayron-
Tayron - il me coupe Je t'aime, à plus tard.
— Moi aussi, a plus.
Je le regarde s'en aller jusqu'à ce que la porte se ferme. Je souffle fortement puis me tourne sur mon lit.
En repensant à mon agression et au fait que l'auteur de cet acte odieux ne soit autre que mon ex, des larmes ont surgies de mes yeux pour s'écraser sur la couverture blanche de l'hôpital.
Ça fait tellement mal une fois qu'on se rend compte de la gravité de la situation.
Je n'arrives pas à comprendre. Pourquoi ?
Pourquoi m'avoir fais subir une chose aussi horrible ? Comment peut il prétendre m'aimer et me violer par la suite ?!
A ce moment une haine et une tristesse incommensurable grandissait en moi. Évidement que j'avais la haine.
Il m'a volé la chose que je comptais et voulais absolument préserver pour l'homme qui me comblerait de bonheur.
Et il l'a fait sans scrupule. Sans retenu.
Quelle vie de merde.
Comme convenue le soir même je suis rentrée chez moi et autant vous dire que la maison n'était plus aussi joyeuse.
Je faisais comme je pouvais pour balayer leur inquiétude en gardant la face et demeurant souriante mais c'était impossible.
J'étais beaucoup trop blessée, meurtrie et je me sentais beaucoup trop salit.
J'avais également du mal à dormir, pendant mes nuits il m'arrivait à plusieurs reprise de me réveiller en sursaut suite à un cauchemar ou parce que j'ai cru revivre cet horreur.
Ça me hantait et même en donnant le meilleur de moi même il était impossible pour moi de chasser ces images de mon crâne.
Devant ma famille je faisais absolument tout pour ne rien laisser paraître même si je voyais très bien qu'ils se posaient des questions.
J'ai arrêté d'aller à la boxe et aux entraînements de chants tous simplement parce que l'envie n'y était plus et la peur me regagnait à chaque fois que la nuit tombait.
Je demandais tous le temps à quelqu'un de m'accompagner par peur d'être face à un autre agresseur.
Vous l'aurez compris cet épisode m'a affaiblie et attristé comme jamais auparavant.
Un jour, j'étais assise sur mon lit dans ma chambre et je fixais le mur en face de moi sans aucune expression, telle une morte vivante.
Ma mère a soudainement fait apparition en marchant lentement jusqu'à mon lit sur lequel elle s'est installée en me regardant l'air attristée.
Maman - Chérie ?
— Hm ?
Maman - Tu ne vas vraiment pas bien. Je le sens.
— Non ça va.
Maman - Tu es tous le temps seule, ta prof de chant nous a rapportée que tu ne vas plus en cours, et tu ne boxe plus non plus alors je me pose des questions.
— T'en fais pas. J'ai juste besoin de faire le vide.
Maman - Tu dois me parler si il y'a quelque chose Taynara. Je suis ta mère et te voir comme ça me fend le cœur en deux.
— J'ai rien.
Maman - C'est quoi ? Ton agression ? Tu veux qu'on essaie de retrouver ces filles ?
— je secoue la tête Non maman, t'en fais pas pour moi. Je la regarde enfin dans les yeux ça va je te dis.
Maman - elle me caresse les cheveux Alors fais moi plaisir et va au moins à la boxe.
— Maman...
Maman - Vas-y. Si tu es sûres d'aller mieux je veux que tu y ailles.
— souffle doucement Ok...j'vais y'aller.
Elle me sourit puis dépose un bisous sur ma joue avant de sortir de ma pièce en fermant la porte dernière elle.
C'est à reculons que je me suis préparée pour aller à la boxe et que je suis sortis.
Une fois arrivée devant la salle, je suis descendus de ma voiture en prenant soin de la fermer à clé.
Je pousse la porte de la salle puis me dirige vers un casier pour y ranger mes affaires avant de me diriger vers les rings et les tatamis.
Je prend un gant que j'enfile mais rencontre plus de difficultés pour enfiler le deuxième. Sans que je ne m'y attende une main m'aide à le mettre, je longe la main puis le bras de cette personne pour rencontrer ses yeux verts.
Il s'agissait d'Athem, ça faisait un moment que je ne l'avais pas vue.
1 1/2 mois pour être exacte, depuis mon agression.
Athem - Ça fait un bail que je t'ai pas vue.
— Ouais...
Athem - Ça va mieux depuis ?
— j'hoche de la tête Ça peut aller.
Athem - Tu sais que tu peux compter sur moi hein ?
— Oui.
Athem - J'suis content que tu sois revenu boxer.
— C'est ma mère qui m'a forcée.
Athem - L'important c'est que tu sois sortie de ta tanière.
Je sourie faiblement avant de commencer à donner des coups dans le sac de sable en face de moi, Athem se charge de le tenir sans que je ne lui ai rien demandé.
Athem - Ça fait bizarre de te voir silencieuse comme ça.
— J'ai rien à dire.
Athem - T'es froide.
— L'hiver approche.
Il s'arrête soudainement de tenir le sac puis s'approche de moi.
— Quoi ?
Athem - T'es sûre que ça va ?
— Oui. Pourquoi ça n'irait pas ? C'est bon ça fait prêt de 2 mois faut bien que je passe à autre chose.
Athem - On devrait essayer de retrouver les filles qui t'on-
— J'ai rien demandé. J'préfère que ça reste comme ça. Dieu s'en chargera.
Athem - souffle Comme tu veux.
— Je peux continuer maintenant ?
Athem - J't'en pris.
Il se décale et je me dirige vers un autre équipement pour échauffer mes bras, les sourcils froncés et concentrée dans ce que je fais.
Ça m'a vraiment fait un bien fou de me défouler finalement.
Après une bonne heure et demi de sport j'ai décidée de rentrer chez moi sans adresser un mot à Athem. Je faisais pas exprès, j'avais juste pas envie de faire la conversation.
Oui je sais c'est bizarre venant de moi. Mais je pense que cet épisode m'avait plus heurtée que prévus.
Et le fait de devoir garder ça pour moi n'arrangeait rien.
De plus cela faisait quelques jours voire semaines que je ressentais des douleurs dans le bas du ventre mais qu'aucune tache de sang rouge ne s'était déposée sur ma culotte.
En d'autres termes : mes règles avaient désertés.
Ça m'effrayait évidemment mais je préférai me voiler la face en me disant qu'il n'y avait rien d'anormal et que bientôt elles pointeraient le bout de leur nez.
En attendant les jours avaient défilés et le jour du combat d'Athem est arrivée.
C'est donc de bonne humeur pour la première fois depuis 2 mois que je me suis vêtue d'un t-shirt en maille jaune moutarde ainsi que d'un jean troué bleu clair et d'escarpins noire couronnés par un manteau en fausse fourrure noire.
J'allais assistée au combat accompagné de mes copines (cela va de soit) de mon frère Tydian ainsi que des amis d'Athem.
Installée dans les gradins entre Alayna et Moussa je contemplais le ring de loin en attendant son arrivée.
J'étais toute excitée et contente d'enfin pouvoir assister à un combat d'Athem. De plus ça me permettait de vraiment souffler et penser à autre chose que mon agression. Parce que j'avais beau crié haut et fort que j'allais mieux ou me le persuader, je savais très bien qu'au fond j'étais encore mal.
Comme Athem n'était pas encore monté sur le ring j'en ai profité pour toucher deux mots à la copine de mon frère.
— Alors Alayna avec mon frère ?
Alayna - Euh...bah ça va hein.
— T'es sûre ?
Alayna - Bah ouais. Elle me regarde enfin pourquoi ? Il t'a dit un truc ?
— Bon je vais t'avouer un truc qu'il m'a dit...
Alayna - Quoi ? Qu'est ce qu'il a dit !?
— Il te sens distante.
Alayna - Ah ouais... ?
— j'hoche de la tête Et il se pose des questions. Tu sais j'enroule mon bras autour de son cou plus le temps passe plus ses sentiments à ton égards s'amplifient.
Alayna - C'est ce qu'il t'a dit ?
— Il n'a pas besoin de me le dire. Je le sais. Il parle de toi comme d'un bijoux. D'une pierre précieuse.
Alayna - Oh...elle regarde ses mains j'irai lui parler.
— Ouais fais donc cela. Je tiens à lui comme à toi et j'aimerai que tous se passe bien entre vous, et que vous puissiez vous projeter sur le long terme.
Alayna - Ouais...si Dieu le veut.
On se regarde en souriant et au même moment le présentateur introduit l'arrivée d'Athem.
A l'entente de son prénom je lève le regard vers le ring et ai le privilège de le voir apparaître vêtue d'un bermuda blanc avec lequel ses gants étaient assortis.
Il était vraiment très attirant avec son torse nue aux pectoraux saillants. Son adversaire aussi avec un corps digne d'un réel sportif mais pourtant mon regard ne se détachait pas d'Athem.
Bien au contraire je n'avais d'yeux que pour lui.
L'arbitre donne des consignes aux garçons puis le match commence, au fil des rounds je prenais de plus en plus le combat au sérieux et me mettait à crier le nom d'Athem lorsque celui-ci réussissait à administrer un K-O à son adversaire. Néanmoins j'étais vraiment impressionnée limite intimidé par la force et la violence dont il faisait preuve j'ai même cru à plusieurs reprises que son adversaire ne se relèverait plus du sol.
Je me suis rendue compte qu'il faut vraiment être fort d'esprit pour faire ce genre de sport de combat et que surtout il ne faut pas avoir peur d'avoir mal, sinon c'est finit pour toi.
Athem achève son adversaire avec plusieurs coups qui le font tomber à la renverse.
Les bruits d'applaudissement des spectateurs se font entendre tandis qu'Athem sautille sur place l'air satisfait de ce qu'il venait de faire.
Il s'agissait du dernier round alors le jury se met à discuter entre eux pour les départager. On était tous en ébullition pressés de connaître le résultat final, les avis étaient partagés ils s'étaient tout deux très bien battus même si j'ai l'impression qu'Athem a été plus résistant.
L'arbitre se place entre Athem et son adversaire en leur prenant le bras.
Arbitre - Et la victoire revient à...
C'est le cœur battant et les mains jointes que j'attendais qu'il nous donne la réponse, les autres étaient dans le même état que moi.
Arbitre - ...ATHEM BOUHAÏ !! Il lève son bras
C'est une explosion de joie qui a suivit l'annonce du vainqueur et tous le monde s'est mit à applaudir.
[...]
Nous étions maintenant à l'extérieur et les journalistes étaient tous entrain de s'agglutiner autour d'Athem qui essayait de répondre aux questions comme il pouvait. J'étais heureuse de voir qu'il commençait à se faire reconnaître et qu'il était également rémunéré ce qui lui permettrait de de s'offrir un meilleur mode de vie.
Je le regardais de loin tandis que les autres parlaient du combat.
Moussa - Nan franchement c'est trop mon boug Athem, il est trop fort !
Tydian- Il va percé c'est sur et certains.
Leslie - J'espère il le mérite, en tout cas c'était super cool à regarder qu'importe l'issus du combat.
Moussa - De fou ! Les gros coups qu'il mettait j'aurai été sonné wsh.
Alayna - C'est clair que toi faible comme t'es là tu fais le gaillard mais on t'aurai bien tabassée rire.
Moussa - J'sais grave pas tu veux quoi toi avec ta pépé de paysanne on dirait tu t'es retrouvée dans la broussaille.
Alayna - C'est quoi votre problème avec mes wigs wsh !?
Moussa - Si tu poses la question c'est encore pire, tu vois pas que ça dérange la ?
Leslie - L'écoute pas Alayna. Rire
Alayna - Nan mais t'inquiète il parle mais ses contours sont en voie de disparition, la beauté le fuit.
Hassan - rire T'es une bataaaarde ! Il tourne la tête Eh ! Notre star est là !
En effet Athem se dirigeait vers nous accompagné de Derya avec qui il était souvent ces temps si d'ailleurs.
Moussa - le tsheke suivit d'une accolade Tchiaaaa mon bouuuug ! T'as géré bg.
Athem - large sourire Merci frérot ça fait plaisir. Ça vous a plus ou quoi ?
Alayna - Ça faisait peur ouais tu saignais et tous mon fils elle lui attrape les joues.
Derya - Vous inquiétez pas il est costaud mon chéri.
Je tourne mon regard vers elle et croise le sien. Moi qui m'attendait à ce qu'elle me toise, je la vois avec étonnement m'adresser un petit sourire que j'aurai qualifiée d'hypocrite si j'avais été de mauvaise fois mais en réalité il semblait sincère.
J'étais tellement étonnée que je ne lui ai même pas rendu j'ai simplement tournée la tête en regardant ailleurs.
Athem - Ah mais d'ailleurs je vous l'ai pas dis mais c'est officiel entre Derya et moi on est ensemble.
Les autres - Félicitation/ bonheur a vous hein/ tant mieux alors/ espérons que ça dure.
J'étais la seule qui après cette annonce était restée paralysée.
Il s'était donc mit avec Derya juste après avoir laissé sous entendre qu'il voulait quelque chose avec moi...
Plusieurs question se bousculaient dans ma tête. Je me demandais si il faisait ça pour me rendre jalouse, pour m'oublier, si il était sincère avec elle, si il l'aimait...
Et bizarrement j'ai sentis comme un pincement au cœur en le voyant regarder sa copine qui souriait à pleines dents.
Je les enviais. Je l'enviais.
Ne pouvant contenir mon énervement je me suis éloignée. De toutes façon j'avais surtout envie de rentrer chez moi à cause de la fatigue.
J'ai aperçus une rambarde vers laquelle je me suis dirigée pour m'appuyer contre celle-ci et regarder le ciel noir.
J'étais perdue, triste, déçue et pleins d'autres émotions péjoratives.
Je n'étais plus là même depuis ce soir et je commençais à avoir du mal à le cacher. J'avais ce besoin de rester seule tous le temps alors que je suis pourtant quelqu'un qui aime être entourée de ses amis. Je pouvais passer du rire aux larmes rien qu'en repensant à cette nuit, d'ailleurs à chaque fois que la lune se levait et que l'obscurité apparaissait, j'étais prise de panique ou alors replongeait dans une profonde tristesse.
On peut dire que j'étais au plus bas.
J'étais toujours en pleine réflexion lorsque j'ai sentis une main me toucher le bras. Et lorsque j'ai levée la tête je ne m'attendais pas du tout à rencontrer le regard de Derya.
Derya - Pourquoi est-ce que tu restes toute seule ?
— J'en avais besoin.
Derya - ...tu m'as l'air pas bien.
— Détrompes toi ça va. Je la regarde mais merci de t'en inquiéter.
Derya - Tu sais Taynara...malgré ce que tu peux penser je ne te détestes pas.
— Permet moi d'en douter.
Derya - Je suis sincère.
Je la regarde et en effet elle paraissait plus que sincère mais le plus bizarre c'est qu'elle me regardait avec...pitié ? Peut être qu'elle avait été informée quand à mon hospitalisation.
— D'accord je te crois.
Derya - Tu mérites d'être heureuse. J'espère que tu te remettra de ce qui te rend si triste.
Elle s'en est allée sans rien ajouter dans sa robe noir moulante plissée sur les côtés. Venant de Derya ça me faisait quand même plaisir de voir que malgré nos différents elle me souhaitait le meilleure. Je pense que c'est une bonne personne dans le fond.
☽
☽
J'ai bien entendue ce que Taynara m'a dit à propos des inquiétudes de son frère.
Et je le savais déjà. Je m'éloignais de lui et je ne faisais même pas exprès. Il faut dire que depuis le retour de Noam dans ma vie je l'avais délaissé et c'était une très mauvaise chose.
J'avais pourtant clamée haut et fort que je l'avais oublié et en me mettant avec Tayron j'étais à fond sur lui et personne d'autres, Noam ne me passait même pas en tête...malheureusement il a fallu qu'il se repointe et je dois l'avouer ça ne m'à pas laissée de marbre bien au contraire.
Après Taynara qui a revue Daryl c'était à moi d'avoir une surprise du passée à savoir Noam, mon ex flirt.
On a jamais été ensemble mais on avait une période durant laquelle on était assez proche, sur le point de se mettre ensemble même. Mais il s'est avérée qu'il avait des études à faire au Canada réduisant à néant tout espoir d'accouplement possible.
On a jamais réellement mit de point final à notre relation mais de mon côté en tous cas il faisait partie du passé...
Alors autant vous dire que quand je l'ai vue dans mon salon assit sur le canapé comme si de rien était je me suis d'abord demandé qui lui a ouvert la porte de mon appartement et ensuite j'ai sentis mon cœur se retourner dans ma poitrine.
Je savais déjà que rien que sa présence allait bouleverser mon train de vie.
Cela n'avait rien de bon vis à vis de ma relation avec Tayron.
Quelques jours plus tôt...
Je ne savais pas quoi faire, quoi dire, un tourbillon venait de se créer dans mon cerveau me brouillant l'esprit.
Il était là en face de moi toujours aussi beau, il avait une barbe en plus qui lui rajoutait une certaine virilité.
Il me regardait de ses grands yeux noirs sublimés par de longs cils de la même couleur , un large sourire sur ses belles lèvres roses et pulpeuses. Il n'avait pas beaucoup changé je le reconnaissais parfaitement.
Des flash-back de notre relation fusaient dans ma tête. Moi qui pensait l'avoir correctement zappé, mon cœur et mon corps me montrait bien le contraire.
Il s'est levé de là où il était assit pour s'approcher de moi d'une démarche sûre de lui et charismatique.
Noam - T'as pas changée, t'es toujours super belle.
— M-merci...enfin je...tu-...pourquoi t'es là ?
Noam - rire Tu m'as l'air toute stressé. Tu t'attendais pas à me voir hein.
Sa magnifique odeur de vanille venait chatouiller mes narines en apportant par la même occasion une poignée de souvenir nous reliant tous les deux.
Son odeur, je pouvais la sentir pendant des jours et des jours sans jamais m'en lassée, ça avait le don de m'émoustiller à un point. Il le savait, je sais qu'il le savait.
— Non, pas du tout...je...wow rire stressé je sais pas quoi dire.
Noam - Je tenais à te faire la surprise et je vois que c'est réussi. Il prend ma main et dépose un bisous dessus Je dois avouer que tu m'as manqué.
— Noam...tu sais j'ai continuée ma vie en ton absence.
Noam - Oui ça je m'en doute. Tu ne pouvais pas savoir que je reviendrais. Mais maintenant je suis là.
— je retire ma main de la sienne Je suis en couple.
Suite à ma révélation il fronce légèrement des sourcils avant d'aussitôt d'étendre ses traits puis il répond calmement :
Noam - C'est pas un problème. Je vais attendre.
— Attendre quoi ?
Noam - Que ça se finisse entre vous.
— Pardon ?
Noam - Je sais que ça ne durera pas, et toi aussi dès l'instant où tu m'as vue. Tes yeux parlent pour toi.
— J'ai absolument rien dit.
Noam - Tu n'es pas amoureuse de lui sinon tu m'aurais déjà viré de chez toi.
Il marquait un point. Je n'étais pas amoureuse de lui, et son arrivée n'allait rien arrangé, j'ai eu des sentiments pour lui alors forcément ils peuvent vite resurgir.
— C'est une bonne personne et-...
Noam - Il faut que tu penses à toi aussi. Il m'attrape par la taille rattrapons le temps perdue Alayna.
Dans ma tête c'était la guérilla, j'avais l'ange et le démon sur mes épaules, l'un me chuchotait de me concentrer sur mon copain actuel qui ne méritait en aucun cas que je lui foute un couteau dans le dos, et l'autre me susurrait de me laisser aller et de penser à mon envie à moi, parce que oui Moha m'attirait et m'a toujours attiré.
Pour ne rien arranger, Noam avait cette tendance à me regarder dans les yeux très profondément sans tourner le regard, celui-ci m'intimidait considérablement et me faisait perdre les pédales.
Malgré tout je me suis ressaisis et l'ai repoussée limite à contre cœur. Le laissant sur le carreau quelque peu étonné par mon geste.
— Tu ferais mieux de t'en aller Moha... je ne sais même pas comment tu es rentré mais ne reviens plus. Toi et moi c'est du passer.
Il a retiré ses mains de mes hanches avant de passer le doigt sur son nez et de se reculer de moi.
Noam - Je respecte. Mais ça ne veut pas dire que je vais m'arrêter là. Il sourit je t'ai écrit mon numéro sur une petite feuille que j'ai accroché sur ton frigo. N'hésite pas à m'appeler.
Sans que je ne m'y attende il m'a déposé un bisous sur la joue en se dirigeant vers la porte d'entrée les mains dans les poches de sa doudoune blanche.
J'ai fermée la porte derrière lui et me suis appuyée contre celle-ci me rendant compte de ce qui venait de se passer.
J'ai faillis céder.
________
K.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top