| Chapitre 6 |

Je percevais des cris à vous en déchirer le coeur, des pleurs de mères qui serraient leurs fils dans leurs bras... Mais ces sons me provenaient comme si j'étais au bout d'un tunnel. J'étais comme dans une bulle insonorisée avec pour seul bruit, les battements de mon coeur qui se propageaient dans mes veines.

J'ai du mal à réaliser ce qui est entrain de se passer autour de moi. Je commence à regarder partout, le regard complètement paniqué.

- Non Jason... bredouillais-je. Me dis pas...

- Bess, prononce-t-il tout bas en essayant de me consoler.

- Pars pas... T'as pas le droit... murmurais-je les larmes aux yeux.

Mais quand est-ce que cette mascarade finira ? Ils en ont pas marre de détruire notre vie ? Je comprend pas comment on peut être aveugles à ce point... Aveugle au point de ne rien voir de la souffrance des gens. J'aimerais retourner à l'age où on lit encore des contes et où on pense que le monde est un immense terrain de jeux. Seulement, ce ne sont pas des jeux d'enfants... Ce jeu qu'est la vie, c'est une partie d'échec où pour survivre, on doit détruire les autres pions. Et notre misérable vie, n'est qu'une seule pièce de ce jeu. J'entends même le gouvernement annoncer en souriant "Échec et Maths !"

- Bess, répéta-t-il. Je suis obligé d'y aller.

Le sol basculait sous mes pieds et ma tête tournait. Je recule en vacillant, tout en fixant mon frère. Il essaie de s'approcher de moi mais je continue à reculer de plus en plus vite comme pour échapper à ce destin dont je ne veux pas. Jason tend la main vers moi mais je me retourne et je cours pour rentrer chez les Wilson.

Je me plaque dos au mur et j'essaie en vain de contrôler mon souffle. Je me laisse glisser le long du mur de la maison Wilson et plusieurs minutes plus tard, je vois mon frère arriver, haletant. Il s'assoit à côté de moi et commence directement à me parler :

- Bess. Servir notre pays est... un grand honneur !

Il cherche ses mots mais paraît sincère.

- Depuis quand ça te tient autant à coeur de t'engager dans l'armée ? crachais-je.

- Depuis que papa est partit.

Un silence s'installe et mon coeur se serre. Il prend mon menton entre ses doigts et tourne mon visage vers lui.

- Hey... murmure-t-il tendrement. Je pars pas pour toujours.

- Tu le fais exprès ? lui demandais-je. Tu sais très bien que c'est faux. Papa...

- Papa est un soldat brave, il se bat courageusement pour son pays et sa famille...

- PAPA EST PEUT ETRE MORT ! finis-je par crier en le coupant.

J'étais animée d'une détermination à garder mon frère en vie.

Il me regarde incrédule et bredouille :

- Tu as toujours été persuadée que Jack était en vie et qu'il reviendrait.

Mes lèvres tremblent et mes mains s'agitent nerveusement. C'est vrai, j'ai toujours été persuadée que papa était vivant. Parce qu'il y a toujours eu un lien extrêmement fort entre nous deux, je savais quand il était blessé et il savait quand j'allais mal. Je l'aurais senti si il était en danger ! Mais peut être ce lien est-il brisé... Peut être que cette foi que j'avais autrefois m'a quittée.

Bien sûr que si ! Si j'y crois encore. Mon père, Jack Johnson est en vie. Je suis simplement terriblement en colère contre tout le monde. Je veux juste mon frère près de moi. C'est trop demander ?

- Tu es malade Jason... lui rappelais-je.

- Je vais bien ptite soeur.

- Ça pourrait s'aggraver !

- Je n'ai pas le choix. Tu connais un autre homme dans la famille ?

- Jack est déjà engagé... Tu n'as pas besoin d'y aller.

- Il faut arrêter d'attirer des ennuies sur notre famille Bess. Tu es déjà notée, ça rattrapera peut être tes bêtises.

- Ah ! C'est ma faute maintenant ?! m'exclamais-je. Tu te sers de moi comme excuse pour partir ?

- Ce n'est pas ma principale motivation mais si ça peu rattraper le fait que tous les soldats connaissent le nom de Elizabeth Diana Johnson, alors ce n'est pas plus mal.

- Je refuses !

- C'est pas toi qui choisis Bess.

- Je ne peux pas m'occuper toute seule de Margot, Maman, de la ferme... cherchais-je.

- Arrête de te chercher des excuses s'il te plait, dit-il plus calmement. Je veux y aller, je suis honoré de suivre le chemin de papa.

Quelques larmes roulaient sur mes joues alors je tournai la tête pour ne pas laisser Jason les voir. Je dit le plus fermement que possible :

- Je ne veux pas vivre le reste de ma vie à attendre ici les bras croisés que tu rentres à la maison sans même savoir si tu es en vie.

Il se rapproche de moi et me regarde un peu plus sévèrement. Il prononce le plus clairement et lentement possible :

- Bess. Arrête de vouloir te révolter contre tout. On est qu'un rouage dans le système. Tu ne peux rien changer.

- Ah oui ? m'énervais-je. Et toi, tu penses que c'est en jouant le rôle du parfait petit soldat de plomb que tu vas nous sauver ?

- J'ai 18 ans Bess. J'ai passé l'âge de croire aux miracles.

- Tu me parle de miracles. Moi je te parle de réalité.

- T'es mignonne avec tes phrases de la courageuse petite fille mais on est en guerre. C'est pas le moment de jouer les braves mais de sauver sa peau.

- Et c'est en allant à la guerre que tu comptes sauver ta peau Mr le Génie ? crachais-je.

- Je sais où est ma place Bess. Et elle est là bas.

- Ta place n'est pas à l'armée Jason... Je te connais mieux que personne...

- C'est mon devoir, dit fermement mon frère.

Je me lève en furie et une idée me frappe l'esprit. Ethan. J'étais tellement occupé avec Jason, que j'en ai oublié mon meilleur ami de toujours... L'aîné de sa famille...
Je déboule dans la maison des Wilson et je vois Maura, effondrée sur une chaise.

- Maura... bredouillais-je.
- Tu devrais aller le voir... dit-elle avec une triste voix.

Je pose ma main sur son épaule et la serre doucement en signe de réconfort. Puis, le cœur lourd, je m'en vais et me dirige vers la chambre d'Ethan.
Je toque doucement et quand je m'apprêtais à tourner la poignée, sa voix retentit. Brisée et douloureuse.

- N'entre pas. Je suis fatigué, je vais dormir.

Mais je connais Ethan Wilson depuis toujours. Je sais quand il ment et je ne me trompes jamais. J'ouvre la porte et je le vois, assis sur son lit, les coudes sur les genoux et le visage enfouie dans ses paumes. La tête camouflée par ses cheveux en bataille, je ne perçois pas tout de suite son expression.
Je referme la porte derrière moi et je vais doucement m'assoir près de lui.

- Comment tu te sens ? tentais-je incertaine.
- À ton avis ? soupire-t-il, la voix étouffée par ses mains.
- Ethan... bredouillais-je.

Je ne sais pas quoi dire de plus. Alors, ne sachant pas à quoi gaspiller mes mots, je me rapproche de lui et je pose ma tête sur son épaule. Il hésite un instant puis, m'entoure de ses bras et me serre contre lui.

- J'imagine que toi aussi tu vas me sortir le discours du compatriote qui veut servir son pays... soupirais-je la voix tremblante.

- Ma vieille... commença-t-il. Si tu savais à quel point je voudrais rester ici...

- Ah ouais ?

- Rien que l'idée de quitter mon frère, ma mère... Te quitter toi... Ça me donne envie de pleurer.

Je lève la tête et effectivement, j'intercepte une larme couler de son œil. Je me redresse et pose mes mains sur ses joues. J'essuie ses pleures silencieux avec mes pouces et lui souris faiblement.

- J'ai l'impression que tout s'écroule, lâchais-je au bout d'un moment.

Il tourne ses yeux d'un bleu profond vers moi et me regarde intensément.

- Jason et toi... Mon père... Pourquoi tous les hommes de ma vie me quittent les uns après les autres ?

Je sens ma vue se brouiller mais je n'attend pas de laisser rouler ma tristesse sur ma peau, je m'empresse de sécher mes larmes et je renifle doucement.

- On te quitte pas ma vieille... essaie de me rassurer Ethan.

- Je veux pas que tu partes le vieux... sanglotais-je tout doucement d'un ton a peine audible.

- Jason a 18 ans et j'en ai bientôt 17. Ne t'en fais pas, tout va bien se passer.

- Je n'ai que 16 ans et j'ai l'impression d'être la seule à voir ce qui se passe ici ! m'énervais-je. Vous allez vous entretuer !

- On à pas le choix Bess...

- Je sais mais...

- Hey, me coupa-t-il tendrement. Tu sais pourquoi on a pas peur d'y aller Jason et moi ?

Je secoue la tête négativement en essayant du mieux que je peux de retenir mes larmes salées qui perlaient au coin de mes yeux clairs.

- On sait exactement pour qui on va se battre.

Je le regarde et me perd dans ses iris à la couleur de l'océan. Les mots qui viennent de franchirent ses lèvres me rappellent la phrase de mon père. Celle qui me rassure et me donne la foi depuis des années maintenant. Mais c'est trop dur pour moi. Je ne peux pas laisser faire ça.

- Je ne veux pas que tu partes, murmurais-je.

La phrase qui suivit, je ne m'y attend pas... Mais il la prononça quand même.

- Je t'aime tellement...

Il le dit d'une manière tellement spontanée et terriblement sincère que ça ne me choqua même pas. Oui c'était une évidence pour moi. Je le connais depuis toujours, on est comme des frères et sœurs. C'est évident que je l'aime.

La nuit tombée, je me retrouve allongée sur mon lit, Jason endormi tout près de moi. J'avais refusé de dormir seule alors il s'est assoupit à ma gauche. Mais je ne trouve pas le sommeil... Quand le soleil se lèvera, je me retrouverais sans mon grand frère et sans mon meilleur ami. Je me tournais et me retournais en réfléchissant du mieux que je pouvais.

Je sais que suis trop impulsive et que je dois apprendre à réfléchir avant d'agir... Mais c'était trop pour moi ! J'étais incapable de continuer à m'embrouiller l'esprit alors que j'avais déjà une solution en tête. Certes, complètement dingue et insensée mais je ne voyais pas d'autre choix. Jason ne peut pas y aller étant très malade et je ne veux pas être séparée d'Ethan... Je sais ce que j'ai à faire.

J'entends presque ma conscience me hurler de ne rien faire, de me rendormir tranquillement et de rester calme. Mais j'ignore facilement cette petit me voix et je me lève doucement du lit pour ne pas réveiller mon frère.

Je fouille dans mes bottes et je trouve le petit couteau tranchant que je garde toujours sur moi. Je me place devant le miroir de la chambre et je regarde une dernière fois cet ancien visage qui appartenait à Elizabeth Johnson. Puis, je détache mes longs cheveux bruns et approche la dague de ma nuque. Je ferme très fort les yeux et je rassemble mes cheveux. D'un coup sec, je les coupes avec le couteau. Je rouvre les yeux et je vois mes mèches sombres retomber juste au dessus de mes épaules. J'attache mes cheveux courts en un chignon flou et j'enlève ma robe pleine de terre et de poussière pour enfiler les habits du dimanche de mon frère. Une chemise blanche, une veste marron et un pantalon. Ces habits sont effectivement trop grands pour moi mais ce n'est pas trop choquant. Je mets mes bottes et je me rapproche de mon frère. Je prend sa lettre de conscription qui était posée sur sa table de chevet et à la place, je dépose un avion en papier. Ce n'est pas grand chose mais il saura que c'est moi et que je vais bien car ce petit objet sans valeur représente nos meilleurs moments ensemble. Sur le petit avion, je griffonne la phrase qui résonne en écho dans ma tête depuis mon enfance.
Je sais pour quoi je vais me battre.

Je le regarde un long moment sans faire de bruit, essayant de mon mieux d'enregistrer dans ma mémoire cette image de lui. Pour ne pas l'oublier.
Son visage aux traits fins et parfaits, sa mâchoire saillante, ses bras musclés, les veines qu'on perçoit que ses tempes, ses cheveux corbeaux, sa peau légèrement dorée... Son visage inspire la bienveillance et la bonté d'âme. On ne rencontre pas deux Jason Johnson dans sa vie. J'ai eu cette chance et je compte bien garder ce frère qui m'a été envoyé du ciel. Il a toujours été comme mon ange gardien, maintenant à moi de le protéger.

Le cœur serré, je quitte la pièce et je me dirige vers la chambre ou dort Margot. J'entre dans la petite pièce et je m'approche de son lit étroit. Son visage d'ange est endormi. Ses grands yeux pleins de vie sont plongés dans le noir, ses longues mèches dorées retombent en cascade sur l'édredon et sa poitrine se soulève et s'abaisse régulièrement. Ma petite sœur inspire la pureté et l'innocence. Mes yeux la contemple avec admiration comme on admire les étoiles. Je dépose un délicat baiser sur son front et j'entendais presque son rire cristallin briser le silence ou encore le petit bruit de la clochette de sa chèvre : Ding. Je la quitte à contre cœur et je suis prise d'une violente douleur alors que je ne suis même pas encore partie.

Je finis par aller voir ma mère et ma grand maman. Deux femmes que j'admire pour leur courage et leur capacité à avoir élevé trois enfants seules sans leurs maris. Contrairement à mon frère et ma sœur, je ne leurs ai peut être pas assez dit que je les aimais. Je sais qu'elles le savent mais dans les moments ou l'ont quittent ceux a qui on tient pour une durée qu'on ne saurait déterminer, on n'a l'impression qu'on a pas assez profité d'eux quand on en avait la possibilité. 

Je regrette de ne pas pouvoir rester à Brighton et aider ma mère du mieux que je peux mais mon choix est pris. Et je ne reviendrais pas sur cette décision. Je sais que ce que je suis en train de faire est ce que me dicte mon coeur et je ne saurais avoir de plus beau devoir que de garder ma famille en vie. Je comprends enfin ce que mon père à ressentit quand il est partit il y a 10 ans. J'ai l'impression d'être une bonne personne. 

Je jette des regards un peu partout puis, je prend dans un sac le stricte nécessaire. Du vieux pain, une pousse d'épinards, des amandes et quelques fruits secs. Puis, je prend le papier de conscription de mon frère que je fourre dans ma poche ainsi que mon couteau. Je prend un sweat-shirt donc je rabats la capuche sur ma tête pour cacher mes cheveux courts et une partie de mon visage. Je fouille dans l'armoire à pharmacie et je prend ce que je juge utile. Des bandages, de l'alcool, des anti-douleurs et autres... Des vêtements de rechange et une couverture que je trouve sur le canapé.

Je finis par déposer une petite lettre sur la table, puis, je pars. 

Maman,

Ne m'en veux pas trop s'il te plait. Je crois que j'ai enfin trouvé ma place, moi qui était cette petite faille dans le système. Je ne prends pas le risque de promettre car je ne veux pas avoir le poids d'une promesse que je ne tiendrais peut être pas. Mais je reviendrais. Je reviendrais un jour et je ramènerais papa. Occupe toi bien de Margot et de Jason... Tu vas me manquer.

Je t'aime, Bess. 

Je ravale mes larmes et je commence à marcher sans me retourner vers la place du village. Le trajet me paraît plus long, plus obscur et plus tortueux. Le visage camouflé par la capuche et mon sac à l'épaule, j'ai l'impression que mon coeur est si lourd que j'ai du mal à le porter. J'ai la gorge serrée et un nœud dans le ventre. C'est pas le moment de flancher Bess... me disais-je. Il faut que je sois brave. 

Je me planque derrière plusieurs buissons et je m'endors en espérant ne pas être allongée sur une fourmilière. Le lendemain matin, je suis réveillée à l'aube par des bruits de trompette. Je me redresse en un sursaut et je laisse le temps à ma vue de s'habituer à la douce lumière du matin. Enfin, je me lève et j'aperçois non loin de moi, un attroupement de gens.

Je m'approche en tremblant. Ils ne doivent pas voir mon visage, ils ne doivent pas voir mon visage... J'avance et je tend l'oreille. Autour de moi, des jeunes garçons d'à peu près mon âge se tienne, leur conscription à la main. J'en reconnais certains qui sont dans mon village et que je connais depuis tout petite. S'ils me reconnaissent, je suis morte... 

Les adolescents avancent uns par uns, présentent leur conscription et montent dans les camions. Je me fond dans le rang et j'attend mon tour, le coeur battant la chamade. Soudain retentit le nom de :

- Ethan Wilson, 17 ans ! appelle un soldat.

Un garçon musclé et plutôt grand, aux cheveux blonds et aux yeux ardoises s'avance et tend son papier. Je soupire doucement de soulagement en le voyant en bonne santé et à quelques mètres de moi. J'ai envie de me jeter dans ses bras... 

Jason doit sûrement déjà avoir vu que je suis partie et ma mère a du lire ma lettre... Les larmes me viennent quand je penses qu'ils doivent être morts d'inquiétude. Une fille de 16 ans, partir à la guerre à la place de son frère... C'est sûrement punissable de peine de mort. 

Ethan monte dans le camion et s'assoie. Des mèches blondes tombent sur ses yeux et j'ai du mal à déchiffrer son expression. 

- Jason Johnson, 18 ans ! 

Je sursaute et j'avance. Je glisse derrière mon oreille une mèche qui s'échappait de mon chignon et je baisse davantage la tête. 

- Papier de conscription ! 

Je tend le papier de Jason et laisse le soldat l'inspecter. Il me le redonne et je suis soulagée qu'il n'y ai vu que du feu. Je m'en vais et je m'apprête à monter dans le camion quand soudain, le soldat m'interpelle. Je me retourne, mon coeur est à deux doigts de cesser de battre. Il m'a reconnue... Il va me tuer...

- Johnson ? s'exclame le militaire. 

- Mmm, répondis-je.

- Elizabeth Diana Johnson... dit-il.

Oh seigneur... J'aurais du rester chez moi.

- C'est bien ta sœur ? se rappelle l'homme.

- Oui, dis-je soulagée.

- Tu devrais lui apprendre à se tenir tranquille... 

- Mmm... répétais-je.

Il ne m'a pas identifiée ! Il croit que je suis Jason ! Je souris intérieurement et je n'ose pas parler davantage, de peur qu'il reconnaisse ma voix. Je me hisse dans le camion militaire et je m'assoie à côté d'Ethan. Il s'assure que personne ne nous regarde et prend ma main. Nos doigts s'entrelacent naturellement et je l'entend murmurer :

- Bess ?

Je serre sa main une fois pour lui dire oui. Rassuré, il retire sa main de la mienne et fais comme si de rien était. 

Une fois que tous les futurs soldats sont montés dans la camionnette, je sens le véhicule démarrer et partir. 

Je sais que Jason a envie de venir sur la place et de dire que c'est lui Jason Johnson et pas moi. Mais il sait aussi que ce serait me dénoncer et que je me ferais exécuter sur le champ pour mensonge envers le gouvernement et trahison. Maman doit être effondrée et Margot ne comprendrait pas pourquoi j'ai fais ça. 


Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve ni ce qui m'attend là où je vais... Mais je pense avoir enfin trouver ma place dans le jeu de ma vie. Je ne suis peut être qu'un pion dans ce jeu. Mais après tout, aux échecs, un seul pion peut faire la différence. 

J'entame une nouvelle partie de ma vie, une nouvelle partie d'échec. Et je vais me battre pour vivre.

Que le meilleur gagne. 




----------------------------------------

Voilà mon chapitre 6 !! J'espère qu'il vous plais, j'ai mis pas mal de temps à l'écrire ^^

Je crois qu'aucun d'entre vous ne s'attendais à ce petit rebondissement... XD J'ai reçu pas mal de commentaires comme quoi je voulais tuer Jason mais finalement, vous voyez que non... ^^ 

Donnez moi vos avis <3

- La Tortue ^^

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top