Chapitre 13

"En média, "Hello" d'Adèle. Je vous conseille de l'écouter pendant la lecture du chapitre, surtout pour la fin. C'est la musique avec laquelle j'ai écrit le chapitre et je trouve - sans prendre en compte les paroles - qu'elle reflète ce que ressent Amber."

Je me sens tomber en arrière. Ma tête heurte le sol et j'ouvre les yeux en grimaçant. J'apeçois une Commandante qui me regarde, se tenant droite comme un piquet. Je me lève et me frotte l'arrière de la tête. Tomber pour le réveil, c'est génial ! Et puis, pourquoi ne suis-je pas dans mon lit ? Les événements de cette nuit me reviennent en masse. Mon père. Je fais demi-tour et vais m'asseoir sur mon lit. La femme s'assoit sur le lit de mon père. Je suis tentée de lui dire de se lever immédiatement, que ce n'est pas son lit. Mais je me tais, techniquement, le lit n'est pas à mon père mais au Centre.

- Pourquoi n'étiez-vous pas dans votre lit ?

- Je ne sais pas...

- Passons. La phase trois et dernière phase se déroulera aujourd'hui. Un Commandant viendra vous chercher cet après-midi et vous emmenera dans une autre salle.

Comme d'habitude, je pense. Pour l'instant, je ne vais pas leur parler de mon père. Je vais faire comme si je n'avais rien remarqué. J'y pense, je devais leur demander quelque chose.

- Puis-je avoir une trousse de toilette et me doucher ?

- Vous êtes en cour de sanction. Vous n'êtes pas ici pour vous détendre, me répond la femme assise en face de moi.

D'accord. Donc, je suis condamnée à ne plus me doucher pour le restant de mes jours ? Je me lève n'ayant plus rien à dire à cette personne. Avant, je n'aurais jamais osé me lever sans la permission des Commandants. Maintenant, je m'en moque de leur avis. Au point où j'en suis. Je monte dans l'ascenseur et descends prendre mon petit-déjeuner. Après avoir pris ce dernier, je remonte dans ma chambre. La Commandante est partie. J'avance vers le lit de mon père et me mets à chercher partout autour. Je ne cherche rien en particulier, juste quelque chose qui me mettrait sur la piste de ce qu'il a pu se passer hier. Malheureusement, je ne trouve rien. Je décide d'aller m'asseoir sur mon lit et de réfléchir jusqu'à ce que je descende manger le repas du midi.

Comme toujours ces derniers jours, je suis assise sur mon lit quand le Commandant entre. Il m'emmène dans une salle, composée comme toutes les autres. Je m'assois sur la chaise et il prend place sur la deuxième chaise, de l'autre côté de la table.

- La phase trois et la dernière phase. Quand elle sera terminée, vous resterez encore dans le Centre le temps que nous étudions les résultats. Ensuite, nous vous sanctionnerons.

Traduction: Nous n'aurons plus besoin donc, nous vous jetterons. Si avant, j'avais peur de la sanction, maintenant, je m'en moque. Mes préoccupations sont concentrées sur cette nuit.

- La phase trois sera différente des autres.

Quand j'entends le mot "différente", je souris. Il me fait penser à moi, il me décrit. Je suis différente de tous les autres. Je suis la phase trois, et les autres citoyens sont les phases une et deux.

- Je ne peux pas vous en dire plus. Si, nous sommes ici, c'est pour que je vous parle de quelque chose.

Je le regarde attentivement. Ainsi, nous en sommes arrivés à ce que j'attendais, la fameuse nuit.

- Vous avez du remarquer, que votre père n'est pas présent...

- Il est allé passer la phase trois ? Je demande, jouant l'innocente.

- Non.

Oh ! Il va me dire la vérité ? C'est un jour à ne pas oublier, pour la première fois un Commandant va dire la vérité !

- Cette nuit, pendant que vous dormiez, nous sommes venus le chercher. C'était le jour de sa sanction.

Mon coeur s'accélère un petit peu. Je ne suis pas inquiète pour la sanction seule, mais pour la sanction de mon père. J'espère qu'elle consiste, comme je le pense depuis le début, à être enfermé. Le Commandant ne parle plus.

- En quoi consiste-t-elle ? Je demande en essayant de lui soutirer des informations.

- Je ne suis pas en mesure de vous le dire.

Je ferme les yeux, essayant de me calmer. Il commence l'histoire mais ne la termine pas. Dans ce cas là, autant ne rien dire ! Et puis, j'en ai marre ! Ils ne te disent que ce qu'ils ont envie de dire ! Je n'en peux plus ! Je me lève brusquement de ma chaise.

- Je veux savoir ! J'ai le droit de savoir !

- Asseyez-vous. Vous êtes en train de me manquer de respect. Votre sanction devient plus importante.

- Vous voulez que je vous dise ? Je m'en moque de ne pas vous respecter ! Ma sanction aussi ! Oh, mais, je sais ! Vous avez besoin de moi pour étudier les sentiments ?

- Exact.

- Et bien, voilà ce que l'on va faire. Vous me dîtes quelle est la sanction de mon père et je vous aide. Vous refusez de me le dire, je ne vous aide pas. Le choix est entre vos mains.

- Ce n'est pas à vous de prendre une décision. Nous sommes les dirigeants.

- Très bien, dans ce cas...

- Attendez là.

Il se lève et sors de la pièce. Je souris. "Nous sommes les dirigeants", tu parles ! Je leur fais faire ce que je veux ! Quand le sujet touche mon père, je me sens capable de tout. Je me sens puissante. Alors qu'en temps normal, je ne suis pas comme ça. Je suis douce et discrète, tout le contraire de maintenant. Serait-ce une facette de ma personnalité ? Le Commandant rentre dans la salle, coupant mes pensées. Mais, il n'est pas seul, deux autres Commandants entrent aussi.

- Très bien, je vais vous dire quelle était la sanction de votre père.

Comment ça "était" ? Pourquoi au passé ? Mon coeur s'accelère tandis qu'il s'installe sur sa chaise et que les deux autres Commandants se postent derrière moi.

- Pourquoi sont-ils derrière moi ?

- Suite à ce que je vais vous dire, votre réaction peut-être dangereuse. Et puis, par rapport à votre comportement de tantôt, je prends des précautions de sécurité. Bien, votre père, comme je vous le disais a reçu sa sanction.

- Allez droit au but, je souffle.

- Laissez-moi terminer. Il faut que vous sachiez, qu'en tant qu'ancien Commandant, votre père connaissait les sanctions. Et hier, pendant la phase deux, ma collègue a informé votre père que sa sanction aurait lieu le soir même.

Il savait et il ne m'a rien dit. Je n'ai rien remarqué sur lui qui m'aurait montré que quelque chose n'allait pas. Il était comme d'habitude.

- Après être venu, nous l'avons emmené en salle de sanction. Mais avant, il a voulu vous donner ceci, dit-il en me tendant une enveloppe. Ensuite, il est mort.

Je prends l'enveloppe. Je relève la tête, attendant qu'il me dise ce qu'il s'est passé après que mon père ait donné cette enveloppe. Il ne parle pas. Il a menti, il ne va pas me dire quelle est la sanction de mon père. J'aurais du m'en douter. Mais, soudainement, je manque d'air. Les informations sont montées à mon cerveau. Il est mort. J'ai l'impression que le monde s'arrête. Je vois les lèvres du Commandant bouger, mais je n'entends rien. Il est mort. Ces trois mots se répètent en boucle dans ma tête. Les larmes coulent abondamment sur mes joues. Mes yeux sont maintenant des robinets ouverts. Je pose ma main sur mon coeur et serre ma poitrine. De l'air, il me faut de l'air. Il est mort. Arrêtez ! Je ne veux plus entendre ces mots ! Ce n'est pas vrai, mon père n'est pas mort, il est toujours en vie ! Tout ça, c'est la faute des Commandants. Ce sont eux qui ont tué mon père ! Ils ont tué mon pilier. Celui qui m'apprenait à contrôler les sentiments, celui qui était là pour me remettre debout, celui qui a toujours été là. Je me lève brusquement, la chaise se renverse et les deux Commandants se précipitent vers moi et me maintiennent par les bras. Je me débats, je donne des coups de pieds et gesticule dans tous les sens. J'essaie de me délivrer de leur emprise. Mais, rien n'y fait, je n'arrive pas à les faire tomber ou à les éloigner. J'hurle. J'hurle pour exprimer ma tristesse, mais aussi ma colère contre eux. J'hurle de toute mes forces. L'air commence à me manquer. Mais, je ne me laisse pas faire. Je continue jusqu'à ce qu'il ne me reste plus de souffle et plus de force. Je n'abandonne pas. J'aperçois mon père. Nous sommes dans le salon. Il me demande de me calmer.

- Insipre, expire, inspire, expire, me dit-il.

J'essaie de faire ce qu'il me dit et peu à peu, l'air remplit de nouveau mes poumons. Ma vue redevient comme avant. Ma vue, qui était troublée, redevient nette. J'entends maintenant ce qu'il se passe autour de moi. Mon père disparaît, laissant place au Commandant. Je t'aime Amber, ne l'oublie jamais.

- Papa..., je souffle.

Les deux Commandants m'amènent dans ma chambre et me dépose sur mon lit. Je ne mets pas longtemps avant de fermer les yeux et de m'endormir, exténuée.


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Hey !! Quelques questions sur lesquelles j'aimerais votre point de vue. Il y en a que j'avais déjà posé, mais je vous les repose étant donné que nous avons avancé dans l'histoire :)

 
- Que pensez-vous d'Amber, maintenant qu'on la cerne un peu mieux ?

- Qu'avez-vous pensé du père d'Amber, pour les rares fois où il était présent ?

- Que pensez-vous de l'intrigue ?

- Comment imaginez-vous la suite ?



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