le soir

Tous les élèves suivent attentivement l'histoire que raconte monsieur Kagao.

- Depuis ce jour, On peut encore entendre les lamentations des défunts sortant de la maison hantée... termine-t-il.

- Je ne vais pas pouvoir dormir cette nuit, lâche une élève.

- Je crois que j'ai fait pipi dans mon pantalon, déclare un autre élève.

- Beurk ! s'exclame la majorité des jeunes présents.

- Tu ferais mieux de te changer avant de te coucher, intervient Kaoru.

- Je vais me coucher, dit shota après avoir lâcher un soupire. S'il y'a un soucis, n'hésitez pas à me réveiller.

- D'accord, répond Kaoru.

Une fois qu'il a fermé sa tente, tous les regards se posent sur la prof de maths. On dirait des hiboux dans la pénombre d'une forêt.

- Qu'est-ce qu'il y'a ? demande-t-elle, stressée.

- On se posait quelques questions à propos de vous et de Monsieur Aizawa. Êtes-vous prête à répondre à toutes ces questions ? l'interroge une élève.

- Monsieur Kagao, Vous aussi, Vous êtes dans le coup ? questionne Kaoru.

- Et bien, Oui... Depuis que vous l'avez présenté comme votre petit ami, Je me pose quelques questions. Déjà, est-ce que vous comptez vous marier ? Ou est-ce une amourette passagère ?

- C'est à dire que... commence-t-elle en cherchant une réponse adéquate.

- Vous vivez déjà ensemble. Ça veut dire que vous êtes engagés jusqu'au cou. Pauvre monsieur Kira qui n'a d'yeux que pour vous. Ça a dû lui faire un choc d'apprendre votre relation, la coupe un élève.

- La tête qu'il faisait quand il les a vu bras dessus bras dessous, rigole un autre.

Kaoru se sent de plus en plus gênée par leurs questions.

- Vous n'êtes vraiment que des comères. lâche-t-elle presqu'en colère. Je préfère aller me coucher. Ne restez pas longtemps éveillés. On a un long chemin à faire demain.

Tout le monde râle rien que d'y penser. La jeune femme rejoint son petit ami factice. Il dort déjà dans le sac. Elle en profite pour troquer ses vêtements de randonnée contre un pull-over et un short. Ensuite, ne sachant pas trop comment entrer dans le sac, Elle réveille son colocataire.

- Hé ! fais moi de la place, dit elle.

Shota ouvre le sac.

- Faudra se serrer.

Kaoru lève les yeux au ciel puis se fraie une place près de lui. Dos à dos. Ils sont serrés. Un peu trop en fait. Et surtout, Ils sont mal alaise.

- On ne trouvera jamais le sommeil comme ça. Tu ferais mieux de te retourner et de poser ta tête sur mon torse, propose Shota.

Sa partenaire se dit que tout ceci est ridicule. Toutefois, en y repensant bien, Elle sait qu'il a raison. Elle se retourne et se blottit contre lui.

- N'en profite pas trop. Ça ne n'arrivera plus jamais, déclare-t-elle.

- Mais oui. Fais comme si ça ne te faisait pas plaisir. Et puis, C'est toi qui profite de ma chaleur corporelle je te signale, rétorque son partenaire.

- N'importe quoi !

Il se contente de rigoler.

- Aujourd'hui j'ai appris beaucoup de choses, reprend-t-il. J'en ai aussi appris beaucoup sur toi. Tu es très attentionnée envers tes élèves. Seulement, ne les chouchoute pas trop. Ils risquent de s'y habituer.

- Je me demande bien quel genre d'enseignant tu peux être. Le genre stricte mais sincère, qui encourage ses élèves ?

- Peut-être bien, dit il simplement.

- Toi et tes mystères. Un jour, j'en saurai tellement sur toi que je pourrais en tomber amoureuse, lâche-t-elle sans faire attention.

- Qu'est-ce que tu as dit ?

- Rien. Je me demandais juste ce que ça ferait de tomber amoureuse.

- Je n'ai pas envie d'aborder ce sujet, dit il froidement.

Kaoru se referme sur elle-même, mitigée par les paroles de Shota. Elle ne dit plus rien et finie par s'en dormir.

Soudain, des cris la sortent de son sommeil. Effrayée, Elle prend sur elle pour se réveiller et réveiller aussi Shota. Elle sort du sac de couchage et commence à se diriger vers l'extérieur. Un autre cri la secoue au plus profond de son être. Sans réfléchir, Elle se lance à l'extérieur, en direction du feu de camp. De ce dernier il ne reste que des cendres. Kaoru remarque que le jour est sur le point de se lever.

- Qui peut bien crier à cette heure du matin ? demande l'assistant, furieux et apeuré.

- Je ne sais pas. Je suis aussi surprise que vous.

Un autre cri leur indique sa position. Ils y vont tous les deux, sur leur garde. Ils découvrent un des élèves, accroché à un arbre. Ils soupirent de soulagement car il n'a apparemment rien de méchant.

- Qu'est-ce qui te prend de crier comme ça ? l'interroge l'assistant.

- J'étais entrain de pisser quand j'ai aperçu un loup. Il avait les crocs dehors. Il m'observait avec ses yeux brillants. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie. Et je crois que j'ai encore fait pipi dans mon pantalon, dit-il, tout tremblotant.

- Est-ce qu'il t'a fait quelque chose ? s'inquiète Kaoru.

- Non, Je ne crois pas. Il s'est enfui quand j'ai commencé à crier et à grimper sur l'arbre.

Les deux professeurs soupirent encore de soulagement.

- Tant mieux. Je vais t'aider à descendre et tu vas te changer. Monsieur Kagao, réveillez les autres s'il vous plaît. Il est temps de partir. Et le plus vite sera le mieux.

Son collègue acquiesce et s'en va en direction du camp. Kaoru aide son élève à descendre et met quelques minutes à le rassurer. Quand il ne tremble plus, Il retourne lui aussi au camp. Elle reste quelques secondes près de l'arbre.

- J'imagine à quoi tu penses. Tu te demandes sûrement ce que font des loups ici. En plus, Les loups se déplacent en meute. Alors pourquoi celui-là était tout seul ?

Shota se tient quelques mètres derrière elle.

- Tu as raison. Je suis née ici et j'ai grandi ici. Je n'ai jamais entendu parler de loup. En fait, Il n'y en a plus dans la région depuis des années. Quelque chose ne tourne pas rond. Nous devons nous en aller et le plus rapidement possible.

Ils retournent au camp et trouvent quelques élèves entrain de ranger leurs affaires. Ils manquent tous d'entrain.

- Dépêchez-vous ! Il faut qu'on parte ! Sinon, On risque de se faire attaquer par des loups. les prévient Kaoru.

Les élèves réagissent presque immédiatement et rangent plus vite leurs tentes. À son retour dans sa tente, Shota a déjà fait leurs sacs. Elle saisie le sien en le remerciant puis l'aide à défaire la tente. Avant huit heures, Toutes les tentes sont rangées et les élèves et professeurs sont sur le point de quitter les lieux. Soudain, des grognements de loups attirent l'attention d'un groupe d'élèves. Trop effrayés, Ils ne parviennent pas à prévenir leurs professeurs. Ce n'est que lorsqu'ils aperçoivent les yeux brillants des chasseurs qu'ils courent dans le sens inverse en hurlant : des loups !

- Où allez vous comme ça ? demande Kaoru alors que les élèves n'arrêtent pas de courir.

Elle a juste le temps de les entendre crier : des loups ! Elle reste impuissante.

Surprise, Elle se tourne dans la direction opposée à leur course. En effet, trois loups observent le groupe à quelques mètres.

- Ça doit être celui de ce matin qui a ammeuté les autres, déclare Shota.

- J'ai fait des recherches sur le village et ses alentours et il n'est mentionné nul part qu'il y'a des loups ici, intervient l'assistant.

- Il doit y avoir autre chose. Mais pour le moment, Nous devons évacuer tout le monde. Et dans l'urgence, Je dois retrouver les autres et les ramener. Que personne d'autre ne bouge ! ordonne-t-elle aux autres élèves.

En tout, quatre élèves se sont enfuis. Ils étaient trop effrayés en voyant pour la première fois ces monstres des forêts et montagnes.

- Il faut rester calmes et lucides. Maîtres de nos corps. Je me souviens quand Okami m'avait dit que les loups sentent la peur, explique Kaoru. Monsieur Kagao, emmenez les autres élèves loin d'ici. Les loups ne sortent pas de leur territoire sauf s'il n'y a plus de gibiers à leur portée. Je ne pense pas qu'ils nous voient comme des proies.

- Je le pense aussi. Ils doivent être curieux et doivent avoir peur. Je t'accompagne récupérer les autres. Quatre mains valent mieux que deux, propose Shota.

- C'est D'accord. Monsieur Kagao, Je compte sur vous pour les ramener au temple sains et saufs. Écoutez tout le monde, cherchez un gros morceau de bois ou une grosse pierre pour vous défendre en cas de pépin. Je pars avec Monsieur Aizawa chercher les autres. Faites très attention sur le chemin de retour. On vous rejoint plus tard.

- Mais... Mais... Mademoiselle... S'il vous arrivait quelque chose, dit un élève en larmes.

- Je veillerai sur elle, le coupe Shota.

- Je compte sur vous, lui dit l'assistant.

Il hoche la tête.

Voilà donc ces jeunes gens séparés en deux groupes. Espérant chacun que ce n'est qu'un mauvais rêve. Et qu'à leur réveil, tout ira mieux.

******
Et bim ! Ça se gâte ! À votre avis, d'où viennent ces loups ? Comment va se terminer cette histoire ?

À bientôt pour la suite.

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