Chapitre 51
Tout le monde venait d'arriver dans le jardin des amoureux. Tout était en place et cela rendait très bien. C'était magnifique aux yeux des jeunes mariés. Ils avaient tous les deux un gros sourire collé sur le visage. Ils étaient très heureux et cela se voyait. Les familles au complet étaient présentes ainsi que tous les amis des amoureux. Il y avait même Lilya. Cette dernière ne voulait pas venir, de base, car Lucas était son patron mais grâce à la persévérance du jeune châtain, la jeune femme était venue. Le cadet se dirigea vers sa collègue et laissa son mari discuter avec ses cousins.
– Félicitations !!! S'écria Lilya.
– Merci beaucoup ! Je suis trop content que tu sois là. Que vous soyez là.
– Je devais venir seule mais j'ai fini par la persuader. Comme tu as fait avec moi. Rit la jeune femme.
– Il faut toujours insister car à un moment, tu obtiens ce que tu veux.
– C'est vrai. Sinon, je te présente Mélanie. Je sais que je t'en parle souvent et qu'au final, tu la connais mais tu ne l'as jamais vu et...
– Enchanté Mélanie. La coupa Maël.
– De même. Répondit la jeune femme avec le sourire.
Cela faisait maintenant six mois que les filles étaient en couple. Depuis très longtemps Lilya avait conscience de sa bisexualité mais c'était la première fois qu'elle était en couple avec une femme. Certes, il y avait eu des flirtes et quelques nuits sans lendemain mais là, c'était différent. Les deux jeunes femmes étaient très amoureuses l'une de l'autre et cela se voyait. Elles étaient très heureuses. Mais le couple de Lilya avait mis en péril son amitié avec Maëva. Cette pimbèche homophobe ne faisait plus partie de la vie de la jeune femme et elle en était même heureuse. Elle ne supportait plus ses remarques quand elle apercevait un couple de lesbiennes ou de gays. Alors, à l'annonce de son couple, Maëva lui avait demandé de choisir entre elle et Mélanie. Et le choix de Lilya n'était pas du tout compliqué.
Maël laissa les jeunes femmes et rejoignit sa mère qui était avec Catherine et Fabienne, les tantes de Lucas ainsi que Denise et Caroline. Isabelle prit son fils dans ses bras en le félicitant pour la énième fois. Elle le trouva encore plus rayonnant que d'habitude. Le châtain respirait le bonheur.
– Il y en a quand même du monde. Déclara Fabienne.
– On est cinquante-quatre. C'est assez. Répondit Maël.
– Vous avez bien raison. Cela ne sert à rien de faire un grand mariage avec des gens que tu vois que deux fois dans l'année. Intervint Catherine.
– C'est clair. Il y a juste la famille et les amis. Cela nous suffit.
– En tout cas, vous avez une très belle maison. Poursuivit Fabienne.
– Merci, c'est gentil. On l'aime beaucoup. Elle est parfaite.
– C'est vrai qu'elle est sublime.
– Vous partez quand en lune de miel déjà ? Demanda Caroline.
– La semaine prochaine seulement.
– Et vous allez où ? Interrogea Catherine.
– En Irlande. Lucas voulait vraiment me faire plaisir en allant là-bas. J'ai toujours rêvé de visiter ce pays.
– Il est toujours aux petits soins pour toi. Sourit Catherine.
– Depuis qu'on se connait, oui. Il a toujours fait en sorte que je me sente bien et en sécurité. Sept ans loin de lui, sans le voir, c'était dur. J'avais l'impression d'être une petite chose fragile sans aucun moyen de défense. Et il est revenu et ça a tout changé.
– Tu as évolué et je suis fière de toi.
– Merci maman.
– Je peux vous l'emprunter deux minutes ?
– Je ne vois pas pourquoi tu demandes. Il est quand même ton mari. Intervint Denise.
Lucas sourit à sa mère et passa son bras autour des épaules de son mari pour l'emmener plus loin. Ils se mirent à un endroit où il y avait personne. Maël comprit que son beau brun voulait lui dire quelque chose d'important.
– Ne panique pas mais Alan et Jules sont l'un avec l'autre.
– Et ?
– Je ne sais pas s'ils vont discuter mais je te connais par cœur et je sais que tu vas paniquer s'ils commencent à s'engueuler.
– Effectivement, je risque d'être comme ça si ça arrive mais je compte sur Théo et toi pour les virer où les emmener ailleurs.
– Tu comptes un peu trop sur nous par moments.
– C'est de ta faute.
– Et en quoi est-ce de ma faute ? Rit le plus âgé.
– Tu m'as dit, il y a longtemps, que tu ferais n'importe quoi pour moi. Que tu serais toujours là au moindre problème.
– C'est vrai que j'ai dit ça mais ça ne comportait pas le fait de virer nos amis.
– Alors tu as menti.
– Bon, d'accord chaton. Ça voulait dire que je ferais n'importe quoi, mais vraiment n'importe quoi, pour toi. Content ?
– Oui. Sourit le châtain.
– Qu'est-ce que je ne ferais pas pour toi ? Soupira Lucas. Mais, il est où ton anneau de fiançailles ?
– Tu remarques seulement maintenant que je ne l'ai pu à mon doigt ?
– Disons que j'étais bien trop occupé à me marier pour remarquer.
– Je t'accorde cette excuse. Sinon, je l'ai encore sur moi mais il est accroché à une chaine autour de mon cou.
– Ça doit te rendre encore plus sexy.
– Tu verras bien ça se soir. Balança Maël en faisant un clin d'œil.
Le plus âgé rit avant d'embrasser, avec amour son beau châtain. Oh que oui, Lucas allait pouvoir constater que son mari était bel et bien sexy avec cette chaine autour du cou. Mais pour le moment, il ne pouvait que l'imaginer même s'il arrêta vite de penser à cela. Il ne voulait pas avoir un problème dans son pantalon alors qu'il y avait une cinquantaine d'invités autour de lui.
Jules soupira quand Alan l'appela pour la énième fois. Le blond ne voulait pas parler au brun. Il lui avait pourtant dit qu'il ne voulait plus qu'il l'approche. Jusqu'à maintenant, Alan avait respecté sa volonté mais visiblement, il avait décidé de ne pas la respecter aujourd'hui. Les garçons étaient dans un coin du jardin, seuls. Et c'était mieux puisque le brun ne voulait pas que d'autres personnes entendent ce qu'il avait à dire.
– Tu peux au moins m'écouter ? C'est très important ce que j'ai à te dire.
– Tu as cinq minutes. Soupira Jules.
– Merci ! Jules, tu sais que tu me plais et que je devais trouver une solution pour qu'on soit ensemble ?
– Oui je sais... Mais je crois que tu me prends pour un con. Je n'ai vu aucun changement.
– Tu ne peux pas dire que je te prends pour un con car ce n'est pas le cas. Écoute, je sais que ça a été long mais j'ai dû parler pendant des semaines avec mon père pour le convaincre qu'il pouvait avoir son contrat sans m'obliger à aimer quelqu'un.
– Où veux-tu en venir ? Demanda le blond, sèchement.
– Ça a été très dur de me débarrasser d'Yvan mais j'y suis arrivé. Jules, ça fait deux semaines que je ne suis plus avec lui. Deux semaines que je cherche désespérément un moyen de te parler. Mon père a compris que le couple que je formais avec Yvan n'avait pas d'avenir car on ne s'aimait pas. Il a compris aussi que j'en aimais un autre.
– Si tu me dis tout ça pour au final me balancer à la gueule que tu es amoureux d'un autre gars, tu pouvais garder ton discours.
– Putain mais tu ne comprends rien quand tu t'y mets.
– Et que devrais-je comprendre ?
– Que je t'aime putain. Je suis amoureux de toi depuis plusieurs mois mais je ne pouvais pas te l'avouer temps que j'étais avec Yvan. Mais Jules, je t'aime et je veux être avec toi. Alors, si tu m'aimes encore et que tu veux bien d'un abruti comme moi, sors avec moi. Deviens mon petit-ami. Laisse-moi te prouver que notre histoire en vaut la peine. Alors Jules, veux-tu être mon petit-ami ?
Le jeune blond n'en revenait pas. Pendant quelques secondes, il pensait que le brun n'était pas sincère mais ses yeux prouvaient le contraire. Alan voulait vraiment que Jules soit son petit-ami. Le blond avait tellement rêvé que ce jour arrive qu'il pensait être en plein rêve. Mais quand son vis-à-vis s'approcha doucement pour n'être qu'à quelques centimètres de lui, Jules reprit ses esprits et hocha la tête de bas en haut.
– Oui Alan. Oui, je veux bien être ton petit-ami.
– C'est vrai ? Demanda le brun en souriant.
– Évidemment.
Jules lui fit un petit sourire et le brun vint poser, délicatement, ses lèvres sur celles du blond. Ils avaient attendu ce moment depuis tellement longtemps qu'ils savouraient cet instant. Leurs lèvres s'accordaient parfaitement. On aurait pu croire qu'elles étaient faites pour être ensemble.
De l'autre côté du jardin, les jeunes mariés observaient la scène. Ils avaient le sourire car leurs amis allaient enfin pouvoir vivre leur amour. Ils allaient enfin être heureux avec la personne aimée. Maël laissa son mari pour rejoindre son frère et sa meilleure amie tandis que Lucas alla voir son père. Le châtain resta en retrait quand il entendit les membres de sa famille parler de son couple.
– Je ne comprends pas. Ça fait quoi ? Un peu plus d'un an qu'ils sont ensemble et ils se marient déjà ? Balança Sophie, la femme de son oncle.
– Chérie, je ne vois pas en quoi cela dérange. Ils s'aiment et ils se connaissent depuis très longtemps.
– Je suis d'accord avec Paul. Intervint Valérie.
– C'est sûr que tu vas être du côté de ton frère.
– Non mais Sophie, il n'y a que toi qui pense cela. Aucun de nous n'est contre leur mariage. Déclara Dimitri, le frère d'Isabelle.
– Oui et dans ce cas, tu es contre le fait que Manon et Théo attendent un enfant. Balança Victoria, la femme de Dimitri.
– S'il vous plait. Intervint Théo. Pas de scandale. Sophie, tu sais que je t'aime bien ? Mais tu ne vois pas comment ils sont l'un envers l'autre. Ça se voit qu'ils sont très amoureux et qu'ils feraient tout l'un pour l'autre.
– Je veux bien te croire mais ça n'empêche pas que je pense que c'est trop tôt. Vous verrez, l'année prochaine, ils divorceront et vous ne viendrez pas me voir en disant que j'avais raison. Et puis, on ne le connait même pas ce Lucas.
Théo entendit quelqu'un renifler à ses côtés. Il tourna la tête et vit son petit frère sur le point de fondre en larmes. Maël regarda sa tante et partit en vitesse se réfugier à l'intérieur de sa maison. Lucas, ne l'ayant pas vu, arriva près de sa sœur et de son meilleur ami. Toute la famille de Maël aimait Lucas même s'ils le connaissaient peu, pour certains, et pas du tout, pour d'autres.
– Vous n'avez pas vu Maël ?
– Il est parti se réfugier à l'intérieur à cause d'elle. Balança Manon en montrant Sophie du menton.
– Je vais le voir. Intervint Théo.
– Non, j'y vais. S'empressa de dire Lucas.
Le beau brun se dirigea vers sa maison et trouva son amoureux assit sur une marche d'escalier. Il alla près de lui et s'assit à ses côtés. Il passa son bras droit autour de lui et le rapprocha. Lucas le laissa se calmer pendant quelques minutes.
– Je ne veux pas que tu pleures chaton. Aujourd'hui, c'est le plus beau jour de notre vie et on doit être heureux. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais vu ton état, ça ne va pas me plaire.
– Elle a dit que c'était trop tôt pour qu'on se marie et que dans un an, on divorcera.
– Je vois. Désolé mais c'est une connasse.
Cette phrase avait eu le don de faire rire le cadet. Son amoureux lui dit qu'elle allait changer d'avis quand elle verra que leur amour est bien réel. Et les garçons allaient bien exposer leur amour. De plus, Manon avait préparé une petite surprise pour les amoureux. Mais ça, ils ne le savaient pas encore. En aucun cas leur amour allait se terminer l'année suivante. C'était purement impossible. Cela faisait treize ans, pour l'un, et onze ans, pour l'autre qu'ils s'aimaient. Alors, pourquoi cela changerait ? Il n'y avait aucune raison à cela. Puis, les amoureux retournèrent s'amuser avec leurs invités avant de passer à table.
Voici le chapitre cinquante-et-un ! J'espère que vous l'avez aimé ^^ Vous en pensez quoi de Sophie ? Alan et Jules qui sont enfin ensemble !!!!!!!!!!!!!
N'hésitez pas à laisser un commentaire et à voter ^^
Romane 🐧
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