Chapitre 45
Cela faisait déjà trois semaines que les vacances de noël étaient terminées. On était mercredi donc la fin de semaine approchait à grands pas. Lucas se réveilla et regarda son amoureux qui avait l'air fatigué. Il lui embrassa le front tendrement. La veille, le châtain commençait à être malade et vu comment le jeune homme était, il devait se sentir encore moins bien que la veille.
– Ça va ?
– Non. Je tousse encore plus d'hier et mon nez coule. Et j'ai mal à la gorge maintenant. Soupira le plus jeune.
– Reste ici aujourd'hui.
– J'ai du travail à faire.
– Tu es tellement efficace et rapide que ça fait que tu as de l'avance alors, tu peux te permettre de louper une journée voire plus. Allez, reste tranquillement ici. Par contre, je vais un peu ouvrir la fenêtre donc camoufle-toi bien dans les draps. J'appellerai le médecin pour avoir un rendez-vous dans la journée. Informa le directeur.
– D'accord.
Le plus âgé embrassa la joue de son fiancé avant de se lever et d'aller ouvrir la fenêtre pour un peu aérer. Il alla, ensuite, prendre son petit déjeuner. Le brun fut rejoint par ses autres colocataires. Ils se saluèrent et s'installèrent avec Lucas.
– Il n'est pas là Mama ? Questionna Théo.
– Il est malade. C'est pire qu'hier alors je lui ai dit de rester ici pour aujourd'hui.
– Le pauvre... Intervint Manon.
– Arrête d'être inquiet Luc. Il est juste malade. Ça doit être une petite grippe ou un truc du genre.
– Je sais mais je n'aime pas le voir comme ça. On dirait qu'il est tout fragile.
– Tu ne vas quand même pas rester ici aujourd'hui juste pour le surveiller ? Il va passer sa journée dans le lit ou sur le canapé. Tu ne pourras rien faire de plus pour lui. Déclara le blond.
– Non, je vais aller au travail. Je dois avancer sur certains dossiers.
L'ainé Luchant ne répondit rien et ils continuèrent de manger tout en parlant jusqu'à ce qu'un petit châtain n'arrive. Il salua brièvement ses colocataires et vint se blottir dans les bras de Lucas. Le plus jeune avait besoin de la chaleur de son amoureux.
– Tu as fermé la fenêtre ? Questionna le brun.
– Non pas encore. Mais il fait un peu froid alors en attendant, je viens là.
– Pour midi, il reste de la soupe de ta mère dans le frigo. Même si tu n'as pas faim, essaie de manger un peu.
– Oui, je vais essayer.
– Et je t'accompagnerai chez le médecin même si c'est en plein milieu de la journée. Je ne vais pas te laisser conduire dans cet état. Informa Lucas.
– Ça me va.
– Je vais prendre ma voiture au cas où tu ne puisses pas revenir. Intervint Théo.
– Effectivement, c'est plus prudent.
Quand ils eurent fini de manger, Lucas alla fermer la fenêtre et resta, quelques minutes, avec son amoureux sur le canapé. La chambre n'était pas encore réchauffée. Le plus âgé serra, dans ses bras, son fiancé. Il n'aimait vraiment pas le voir dans cet état mais il savait qu'il ne pouvait rien faire. Quand Manon et Théo furent prêts, Maël retourna sous les draps tandis que le brun alla se préparer dans la salle de bains. Une fois habillé, il retourna voir son fiancé. Il lui embrassa le front.
– Au moindre problème et si tu ne te sens vraiment pas bien, tu m'appelles directement.
– Promis. Je t'aime.
– Je t'aime aussi chaton.
Après un dernier baiser sur le front, il sortit de la chambre pour laisser tranquille son amoureux. Et fallait dire qu'il devait, également, partir pour aller au travail. Il se sentit mal de laisser son fiancé seul mais il s'avait qu'il n'avait pas vraiment le choix. Il espérait que le travail lui fasse penser à autre chose mais au fond de lui, il sentait que c'était peine perdue. Il n'avait qu'une hâte : finir sa journée de travail et retrouver son amoureux. Même s'il risquait de le revoir bientôt puisqu'il allait le conduire chez le médecin.
Une fois sur leur lieu de travail, les garçons allèrent dans leur bureau respectif. Le directeur souffla. Il s'inquiétait pour son amoureux même s'il n'y avait pas de quoi. Il attendit qu'il soit huit heures trente pour téléphoner au médecin qui lui donna un rendez-vous à quinze heures trente. Lucas prit note et envoya un message à son fiancé pour le lui dire. Il ne voulait pas l'appeler et risquer de le réveiller. Il avait besoin de repos et de rester tranquille. Lucas arriva à se concentrer tant bien que mal.
– Il n'est pas là Maël ?
– Bonjour papa. Et non, il est malade du coup je lui ai dit de rester à l'appartement.
– Qu'est-ce qu'il a ? Interrogea Laurent.
– Il va voir le médecin cet après-midi mais il tousse, il a mal à la gorge et il a le nez qui coule.
– Ça doit être chiant pour lui. Tu veux que je le remplace aujourd'hui ? Je n'ai rien à faire et autant t'aider dans ce cas.
– Ne t'en fais pas pour moi. Maël bosse bien alors ça fait que je n'ai pas de problème pour travailler.
– Tu es sûr ? Comme je te l'ai dit, je n'ai rien à faire aujourd'hui.
– Quand tu insistes comme ça, c'est que tu veux vraiment le faire alors, si ça te fait plaisir, tu vas m'aider. Déclara Lucas.
– Génial alors !
Laurent était fier de lui. Il voulait absolument aider son fils car il s'avait qu'un directeur sans son assistant n'avançait pas aussi vite. Il savait très bien que Maël travaillait très bien et que Lucas avait des dossiers d'avances mais Laurent voulait, également, voir comment s'en sortait son fils. Les deux hommes allèrent dans le bureau de Maël. Tout était très bien rangé. Laurent était même bluffé. Tous les dossiers étaient rangés de façon méthodique. Il était impressionné par le travail de son gendre.
– Tu m'étonnes qu'il soit super efficace ! Tu as vu comment il classe ses dossiers ? Il peut que s'y retrouver là-dedans. Il m'impressionne ton petit châtain.
– Ouais, il est super dans ce qu'il fait. Je n'aurais pas pu avoir de meilleur assistant.
– Je suis content pour toi mon fils.
– Merci papa.
Les deux hommes se sourirent et se prirent dans leurs bras avant que le directeur laisse son père travailler tranquillement. Laurent connaissait les dossiers donc ce n'était pas très compliqué pour lui. Il regarda le bureau de Maël et sourit en voyant le cadre qui était posé à côté de l'ordinateur. C'était une photo de son fils et du châtain. Ils étaient tous les deux souriants et on voyait dans leurs yeux qu'ils étaient très amoureux. Ils avaient leur tête collée l'une contre l'autre. Maël était sur le dos de son amoureux et ils souriaient à pleines dents. Laurent aimait beaucoup cette photo.
De son côté, Lucas avait parlé avec son fiancé. Il lui avait dit qu'il serait à l'appartement vers quinze heures pour qu'ils aient le temps d'aller au cabinet du médecin et pour qu'ils ne soient pas en retard au rendez-vous. Le brun lui avait, également, demandé s'il allait bien. Ce à quoi Maël avait répondu que oui et qu'il alternait entre lit et canapé. Quand le châtain n'était pas dans la chambre, il aérait pour faire disparaitre les microbes au fur et à mesure. Même si techniquement, il emplissait la pièce de microbes dès qu'il restait plusieurs minutes dans la chambre.
– Tu l'emmènes quand ? Intervint Théo qui entrait dans le bureau du brun.
– Tu m'as fait peur ducon.
– Désolé. Alors ?
– Il a rendez-vous à quinze heures trente mais je vais à l'appartement à quinze heures pour avoir le temps de faire le trajet jusqu'au cabinet médical.
– D'accord. Tu ne reviendras pas ici du coup ?
– Je ne sais pas. Je verrai bien.
– Admettons que son rendez-vous dure dix minutes, si le médecin n'est pas en retard.
– Ça, ce n'est pas gagné. Soupira le brun.
– C'est sûr. Toujours en retard ces médecins. Bref ! Le rendez-vous dure dix minutes. Après, tu le remmènes à l'appartement donc tu perds vingt minutes. Ensuite, tu reviens ici, vingt minutes de plus. Tu seras là à seize heures vingt. Mais ça, c'est si le médecin est à l'heure. Donc en gros, il faut que tu ajoutes une bonne demi-heure. Donc, on va dire dix-sept heures. Non, reste avec Mama. Il sera content. Et puis, c'est plutôt calme aujourd'hui.
– Vu comme ça. Je vais rester avec lui.
– Il ne faut pas te le dire deux fois. Rit le blond.
– C'est sûr.
Les deux meilleurs amis rirent. C'était vrai que dès que cela touchait à Maël, Lucas n'était pas compliqué à convaincre. Le plus vieux des frères Luchant retourna dans son bureau. Le brun avait hâte d'être chez le médecin pour que son amoureux puisse avoir des médicaments et qu'il se sente un peu mieux dès le lendemain. Il n'aimait vraiment pas voir son fiancé malade. En plus, il était impuissant face à cela et ça l'embêtait beaucoup.
Il venait d'arriver à l'appartement. Il retrouva son amoureux sur le canapé avec la couette du lit de la chambre d'amis. Le brun le trouva mignon, emmitouflé. On ne vit plus que la tête du châtain. Le plus âgé embrassa le front de son amoureux et il vit qu'il était déjà habillé pour son rendez-vous.
– Ça va ? Lui demanda Lucas.
– Un peu moins que ce matin mais avec les médicaments que j'aurai, ça devrait aller.
– C'est sûr. On y va ?
– Oui.
Maël se leva du canapé et prit ce dont il avait besoin pour aller chez le médecin. Le brun le suivit de près. Il ne voulait pas s'éloigner de son fiancé surtout qu'il n'était pas dans son état normal. Cela se voyait qu'il était très fatigué. Une fois dans la voiture du plus âgé, le cadet posa sa tête contre la vitre et ferma, le temps du trajet, les yeux. Lucas espérait que l'état de son amoureux s'améliore rapidement.
Quand ils arrivèrent au cabinet médical, Lucas informa la secrétaire qu'ils avaient rendez-vous. Cette dernière leur dit d'attendre dans la salle dédiée à cet effet. Le brun resta près de son châtain qui lui sourit de temps en temps afin de le rassurer. Il sentait que son fiancé était inquiet pour lui. Ils durent attendre pas loin de trente minutes avant d'entrer dans le bureau du médecin. Il était temps puisqu'un jeune enfant n'arrêtait pas de crier dans la salle d'attende et sa mère ne faisait rien pour qu'il arrête.
– Que se passe-t-il jeune homme ? Demanda le médecin.
– Je tousse. J'ai mal à la gorge et j'ai le nez qui coule.
– Très bien. Je vais t'ausculter. Tu viens ?
Maël ne répondit pas et suivit son médecin. Ce dernier se permettait de tutoyer le jeune homme puisqu'il le suivait depuis qu'il était tout petit. C'était également le médecin de Lucas. Après auscultation, ils rejoignirent le brun qui attendait tranquillement.
– Tu as une rhinopharyngite. Comme tu le sais, ce n'est pas très grave comme maladie. Tu es contagieux donc Lucas, il faut que tu évites de trop le toucher.
Le médecin avait un sourire en coin tandis que le brun le regardait en fronçant les sourcils. Cela faisait assez longtemps qu'il n'avait pas vu son médecin alors comment pouvait-il savoir qu'ils étaient en couple. Car pour sortir une phrase comme celle-ci avec ce sourire, il fallait absolument que le médecin soit au courant.
– Ta mère est venue pour son torticolis. Donc, elle me l'a dit en même temps. Et félicitations pour vos fiançailles.
– J'aurais dû m'en douter. Merci.
– Par contre, il faudra que tu veilles à ce que Maël prenne bien l'un de ses médicaments. Je sais qu'il ne l'aime pas trop mais il n'a pas le choix de le prendre s'il veut guérir plus facilement.
– Je le surveillerai.
Le châtain faisait la moue tandis que le médecin montra, sur l'ordonnance imprimée, quel médicament le cadet risquait de ne pas vouloir prendre. Après le rendez-vous, les amoureux allèrent à la pharmacie. Lucas se sentit mieux puisqu'il savait que son amoureux allait guérir assez rapidement grâce aux médicaments. Puis, quand ils arrivèrent à l'appartement, ils se blottirent dans les bras l'un de l'autre. Maël avait beau être contagieux, Lucas s'en fichait. Il ne pouvait pas s'empêcher de toucher son fiancé.
Quarante-cinquième chapitre et ce n'est pas encore fini ! Vous en avez pensé quoi de ce chapitre ?
N'hésitez pas à laisser un commentaire et à voter ^^
Romane 🐧
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