Chapitre 28
Lucas venait de se réveiller. Son amoureux dormait encore paisiblement. Alors, pour ne pas le réveiller, il sortit, doucement, du lit. Le brun s'habilla avant de quitter la chambre pour rejoindre la cuisine où se trouvait son meilleur ami et Manon. Il embrassa la joue de sa sœur avant de se servir son petit-déjeuner. Il s'installa à l'ilot central et Théo le regarda avec un sourire en coin. Le moment où Maël et lui étaient rentrés, après leur sortie nocturne à la plage, revint en mémoire du brun qui souffla.
– Alors, pas trop mal au cul ? Rit le blond.
– La ferme ! Râla le brun.
– Pourquoi tu dis ça ? Demanda la jeune femme.
– Figure-toi que ton cher frère se l'est fait mettre hier soir.
– Putain Théo ! Je ne voulais pas savoir ça !
– C'est toi qui as demandé alors tu peux t'en prendre qu'à toi. Se défendit Théo.
– Je vais avoir l'image de mon frère qui se fait chevaucher par mon meilleur ami ! C'est malin !
– Tant pis. Sinon, c'était bien ? Questionna le blond.
– Tu as qu'à essayer et tu verras.
– Je ne compte pas me faire prendre par mon frère.
– Mais tu es con ou tu le fais exprès ? Il y a plein de mecs dans ce monde alors, il y en aura forcément un qui voudra s'amuser avec toi. Déclara Lucas.
– Ah d'accord ! Oui mais non. Je ne suis pas très partant pour que quelqu'un vienne explorer ce côté intime de ma personne.
– Tu ne sais pas ce que tu rates. Murmura le brun.
Manon était la seule qui avait entendu et rit de bon cœur. Théo la regarda mais la jeune femme ne dit rien. Elle ne voulait pas répéter ce que son frère avait dit même si elle avait trouvé cela plutôt drôle. Puis, quelques minutes plus tard, un châtain arriva. Il embrassa la joue de son frère ainsi que celle de sa meilleure amie et posa ses lèvres sur celles de son amoureux. Maël prépara son petit-déjeuner et s'installa auprès de son petit-ami.
– Alors, tu t'es bien amusé en rentrant hier soir ? Demanda Théo.
– Je me suis très bien amusé. Et si tu veux, la prochaine fois, on se filme pour te montrer. Tu verras comment on prend notre pied.
Lucas le regarda, choqué. C'était la première fois que son amoureux parlait ainsi. Cet aspect de Maël lui plaisait beaucoup. Alors, pour le lui faire comprendre, il l'embrassa avec amour. Ils se séparèrent rapidement et les yeux du châtain croisèrent ceux de Manon, qui était encore, choquée.
– Depuis quand tu parles comme ça toi ?
– Je n'en ai aucune idée.
– Quand je les ai surpris hier, sur le point de s'envoyer en l'air à l'entrée, c'était lui qui était le moins gêné ! Et en plus, il a agrippé Luc pour le pousser dans leur chambre ! S'écria Théo.
– Sérieux ?!
– Oui ! Il prend la confiance notre Mama ! C'est génial !
– Il n'y a rien d'exceptionnel. Souffla le cadet.
– Au contraire. Tu ne t'en rends pas compte mais tu évolues. Dans le bon sens du terme, évidemment. Tu prends confiance et tu ne te gênes pas pour dire ce que tu penses, la preuve. En temps normal, tu ne m'aurais jamais sorti ça. Je suis fier de toi Mama.
– Merci Théo.
Le châtain sourit avant de se lever et de prendre son frère dans ses bras. Lucas avait un énorme sourire sur les lèvres. Son Maël allait mieux, beaucoup mieux. Le jeune homme reprit sa place et continua de manger tout en parlant avec ses colocataires.
– Vous êtes officiellement ensemble ? Questionna Lucas.
Manon et Théo se regardèrent pour avoir l'autorisation de l'autre et pouvoir faire part de la bonne nouvelle.
– Oui, on est en couple. Annonça Théo.
– Génial !!! S'écria Maël.
– Notre plan a bien marché alors.
– Il a beaucoup aidé. Même si à l'avenir, j'aimerais que vous arrêtiez de nous saouler. Intervint Manon.
– C'était le seul moyen pour que vous vous parliez sincèrement. Et puis, vous n'étiez pas complètement bourrés. Se défendit le directeur.
– C'est vrai mais quand même.
Lucas leva les yeux au ciel tout en riant. Quand Manon ne savait plus quoi répondre, elle disait cette phrase. Les amoureux étaient fiers d'avoir contribués au bonheur de leurs colocataires. Cela avait pris moins de temps que pour les deux garçons. Mais comme ils l'avaient dit, ils ne voulaient pas que Manon et Théo fassent la même erreur qu'eux.
– Vous faites quoi aujourd'hui ? Demanda Maël aux enfants Desroses.
– On doit manger chez notre mère. Il y aura toute sa famille et celle de Jean. Répondit Manon. Et vous ?
– Oh...
– On va chez nos parents. Répliqua Théo.
De toute évidence, le châtain était déçu. Il aurait espéré passer la fête nationale avec son amoureux. Malgré le fait que le cadet se sente mieux, il avait toujours un peu peur quand Lucas n'était pas là. Et en plus, il allait chez ses parents ce qui voulait dire qu'il ne passerait pas loin de leurs voisins. L'assistant de direction eut un coup de stress et baissa la tête avant de partir. Son frère eut le temps de distinguer quelques larmes.
– Qu'est-ce qu'il lui arrive ? Questionna la brune.
– Il veut que Luc vienne avec nous.
– J'ai promis à ma mère que j'allais chez elle. Intervint Lucas.
– Tu sais, je peux appeler maman et lui dire que tu vas chez les parents de Mama. Elle comprendra et elle sait qu'il a besoin de toi. Il ne va pas totalement mieux apparemment.
– Elle a raison et puis nos parents seront contents de te voir. Et en plus, tu sais que ma mère fait toujours à manger pour mille. Ajouta le blond.
– D'accord mais ne lui dites rien. Il aura la surprise avant de partir.
– Ça marche mais là, vas t'occuper de lui. Ordonna Manon.
Malgré la situation, Lucas rit avant de se diriger vers sa chambre. Il toqua doucement et n'attendit pas de réponse avant d'entrer. Il vit son amoureux, assis sur le bord du lit, la tête baissée et des larmes dévalèrent ses joues. Cette image fendit le cœur du plus âgé. Il ferma la porte derrière lui avant de se diriger vers son beau châtain. Il se mit à genoux devant lui et posa ses mains sur ses cuisses.
– Chaton, qu'est-ce qui se passe ?
– Je... Je veux que tu restes avec moi. Je sais que c'est égoïste mais je ne veux pas les affronter seul.
Le directeur sut qu'il parlait des voisins de ses parents. De qui d'autre pouvait-il parler sinon ? Lucas soupira doucement avant de relever le beau visage de son amoureux. Il pouvait encore mieux apercevoir les larmes de son petit-ami. Son cœur se brisa encore une fois. Le brun posa ses mains sur les joues de Maël avant de les caresser tendrement à l'aide de ses pouces pour enlever les gouttes de sel. Leurs yeux se croisèrent et Lucas déposa un doux baiser sur les lèvres de son compagnon.
– Tu ne seras pas seul. Théo sera là et au moindre problème, il te défendra. Le rassura le brun.
– Je sais mais... Je... Je veux que tu sois là.
– Je sais chaton et moi aussi, j'aimerais être avec toi mais ce n'est pas possible.
– Tu vas finir par en avoir marre de moi. Si ce n'est pas déjà le cas. Dans vingt ans, je vais être célibataire et mourir seul avec mes quarante chats. Souffla Maël.
– Mais je n'en ai pas marre de toi. Je n'en aurais jamais marre. Tu veux que je te dise comment je te vois dans vingt ans ? Je te vois marié, habitant dans une belle petite maison avec deux ou trois enfants qui courent. Tu seras heureux et encore plus amoureux que maintenant. Ça sera ça ta vie.
– Tu dis que tu n'en auras jamais marre mais je suis sûr que ce n'est pas vrai. Mais tu me vois marié avec qui ? Quel mec voudrait de moi ?
– Tu oses demander avec qui tu seras marié ? La réponse est toute simple. Ton futur mari tu l'as devant toi. Moi, je t'aimerais toute ma vie. Je t'ai enfin eu au bout de dix ans alors crois-moi, je ne vais pas te lâcher. Tu vas devoir me supporter toute ta vie. Parce que je t'aime putain. Je t'aime comme ce n'est pas permis. Alors arrête de croire que tu finiras seul car le seul mec qui a le pouvoir de te rendre heureux, il est devant toi. Déclara Lucas.
– C-c'est vrai ?
– Évidemment.
– Alors, tu nous vois mariés avec des enfants ? Demanda, timidement, Maël.
– Oui, pas toi ?
– J'en rêverais.
– Alors prépares-toi à avoir une demande en mariage dans les années qui arrivent. Dit, sincèrement, Lucas.
– Avec plaisir. Mais pour les enfants, deux ou trois ?
– On a pas mal de temps avant de penser à tout cela mais personnellement, j'en voudrais trois. Un où tu es le père biologique, un autre où c'est moi et le troisième, un adopté.
– Ça me va. Sourit le châtain. Merci mon amour. Merci de me redonner le sourire, de me rassurer mais surtout, merci de m'aimer. Ça ne doit pas être facile tous les jours pour toi. Alors merci beaucoup. Je t'aime tellement Lucas.
Le plus vieux sourit avant de venir plaquer ses lèvres contre celles de son amoureux. Le baiser devint langoureux et passionné. Les deux garçons ne voulaient pas se détacher mais ils furent obligés. Ils reprirent leur souffle et Maël décida d'aller se doucher car il était déjà dix heures et demie. Lucas retourna auprès de l'autre couple. Ils étaient toujours dans la cuisine.
– Alors ? S'empressa de dire Manon en voyant son frère.
– Il va mieux. Il avait peur de revoir les voisins de leurs parents. Et puis après il a commencé à se dire que je finirais par en avoir marre de lui et que dans vingt ans il serait célibataire et vivrait avec quarante chats.
– Il est au courant que c'est totalement faux ? Parce qu'on est tous d'accord pour dire que tu ne vas jamais le lâcher ? Intervint le blond.
– Je lui ai dit tout ça. Il est maintenant rassuré.
– Tant mieux. Soupira Théo.
– Et du coup, Manon, tu as vu avec maman ?
– Oui. Elle comprend et elle est plutôt contente que tu passes du temps avec Maël. Et puis, elle t'a vu hier alors tu peux bien être avec Mama aujourd'hui.
– C'est génial alors. Et pour tes parents Théo ?
– Ils sont plus que ravis que tu sois parmi nous. Sourit son meilleur ami.
Maël allait avoir une belle surprise. Il allait pouvoir être avec son amoureux. Oui, ils n'allaient pas être seuls mais le plus jeune avait juste besoin de la présence de son beau brun. Il n'était pas encore assez fort mentalement pour affronter les voisins de ses parents. C'était pour cela qu'il avait besoin de son amoureux. Quand il eut fini de se préparer, Lucas l'embrassa et alla sous la douche.
– Ça va mieux apparemment. Déclara Théo.
– Oui, beaucoup mieux. J'ai même appris des choses.
– Comme quoi ? Demanda Manon, curieuse.
– Il... Il nous voit bien mariés avec des enfants. Trois pour être exact. Et on vivrait dans une belle petite maison. Répondit Maël, avec un énorme sourire.
– Et à regarder ta tête, tu as l'air de penser comme lui. Poursuivit la brune.
– Oh que oui. Ça serait le rêve.
L'autre couple était heureux de voir le châtain dans cet état. Cela se voyait qu'il était plus qu'heureux de penser à l'avenir. Même si parfois, Maël doutait, Manon et Théo étaient loin de penser comme le châtain. Effectivement, eux, étaient persuadés que les deux garçons allaient se marier et fonder leur famille. C'était une évidence. Quelques minutes plus tard, Lucas revint puis Manon alla se doucher. Le brun enlaça son amoureux qui souriait dans son cou. Il se sentit bien et en sécurité dans les bras réconfortants de son beau brun. Leurs lèvres se cherchèrent pour enfin se trouver et entamer un baiser langoureux mais tendre. Théo s'éclipsa sans faire de bruit. Il voulait laisser de l'intimité au couple. Les amoureux étaient dans leur bulle d'amour et plus rien n'existait autour. Après un dernier baiser, ils restèrent, là, à se câliner avec tendresse.
Voici le chapitre vingt-huit ! Vous en pensez quoi ? Maël a toujours un peu peur des insultes mais ça se comprend.
N'hésitez pas à voter et à laisser un petit commentaire ^^
Bonne soirée,
Romane 🐧
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