Le treize juillet était arrivé à grands pas. Aujourd'hui, Lucas avait vingt-six ans. Théo et Maël avaient prévu une petite fête avec les amis et la famille du brun. Le directeur était au courant de cette fête mais il n'avait pas eu le droit de participer à l'organisation. Les frères Luchant en avaient décidé ainsi, quinze jours avant. Le couple était dans leur lit. Le châtain était sur le dos alors que la tête de son amoureux se trouvait dans son cou. Maël entourait Lucas à l'aide de son bras gauche. Le plus âgé était réveillé mais il ne voulait pas bouger. Il était bien comme il était. Mais c'était sans compter sur Théo qui arriva dans la chambre et ouvrit les volets.

– Allez, on se lève ! On doit aller au boulot !

Le blond sortit de la chambre alors que son frère grogna à cause de l'intrusion de l'ainé. Lucas se mit sur le dos et Maël vint se blottir contre lui. Il lâcha un petit rire et caressa le dos de son beau châtain.

– Il faut se réveiller chaton. Déclara, Lucas, d'une voix douce.

– Hum...

Le plus jeune souffla avant de relever la tête et de regarder l'homme avec qui il partageait son lit. Il lui sourit de toutes ses dents même s'il n'était pas encore bien réveillé.

– Joyeux anniversaire mon amour.

– Merci beaucoup chaton.

Les deux amoureux se regardèrent en se souriant avant que le plus jeune n'embrasse, avec tendresse, l'ainé. Maël surnommait son brun, mon amour, depuis quelques jours seulement. Il trouvait que son ancien surnom était moins mignon alors, il l'avait changé et cela ne dérangea pas Lucas. Ce dernier mit fin au baiser et le couple décida de se lever sinon, Théo allait revenir et les engueuler. Ils se dirigèrent vers la cuisine où ils y trouvèrent le blond et Manon.

– Joyeux anniversaire !!! Crièrent-t-ils en chœur.

– Merci à vous deux. Répondit le brun, avec le sourire.

Cela faisait une semaine que Manon avait emménagée avec les garçons. Elle se sentait mieux avec eux. Elle ne se sentait pas de trop. Elle était avec des personnes qu'elle aimait beaucoup. Théo et elle, s'embrassaient, de temps en temps, mais ils n'étaient pas en couple. Ce qui désespérait les deux autres garçons. Ils agissaient comme un couple, même à l'appartement, mais se disaient encore amis. Alors, pour que cela change, les amoureux avaient décidé de mettre en place un plan pour qu'ils se mettent, enfin, en couple. Tout allait se dérouler lors de la fête en l'honneur de Lucas.

– Vous travaillez jusqu'à quelle heure ? Interrogea Manon.

– Ces deux-là, jusqu'à seize heures car ils ont besoin de temps pour tout finir pour ce soir et moi, je ne sais pas. Répondit Lucas.

– Ne termine pas trop tard car il faut te préparer et qu'on aille chez ton père, la fête se déroule là-bas. Les invités arrivent à dix-neuf heures alors tu dois y être avant. Expliqua son amoureux.

– Dix-sept heures, dix-sept heures trente max, ça te va ?

– Je pense que oui.

Le brun lâcha un petit rire avant d'embrasser la joue de son châtain. Après avoir déjeuné, tout le monde se prépara, un par un. Le trio de garçons salua Manon avant de partir pour le travail. C'était une journée assez tranquille puisque de un, le mercredi, beaucoup d'employés étaient en congé et de deux, ils avaient un week-end de quatre jours.

– Il faut qu'on parle sérieusement. Intervint Maël.

– Tu parles à qui là ? Demanda son frère.

– Bah à toi.

– On est trois dans cette voiture et vu que tu ne peux pas te dire cela à toi-même, tu pouvais le dire à Luc ou moi.

– Déjà, si je devais parler sérieusement à Lucas, je le ferais quand on serait seuls.

– C'est vrai. Tu me veux quoi ? Questionna le blond.

– C'est quand que ça avance avec Manon ?

– Tu ne vas pas t'y mettre ? Je fais ce que je veux. Râla Théo.

– Je sais mais là, ça devient long.

– Il a raison. Ajouta Lucas.

– Non mais je rêve ! C'est les deux mecs les plus débiles et lents du monde qui me disent cela ! Il vous a fallu dix ans pour comprendre que vos sentiments respectifs étaient réciproques ! Ne venez pas me faire des remarques.

– On est d'accord avec toi mais si on te pousse, c'est parce qu'il ne faut pas faire les mêmes erreurs que nous. Oui, si on avait été en couple à l'époque, on ne serait peut-être plus ensemble aujourd'hui, mais ça n'empêche pas qu'on aurait pu être ensemble depuis longtemps. Expliqua le brun.

– Tu n'as pas tort. J'ai une question pour vous deux. Admettons qu'à l'époque, vous auriez été en couple puis, vous vous seriez séparés à cause de la distance. Est-ce que ça aurait été possible que vous vous remettiez ensemble après notre retour ?

– Je n'en sais rien car on ne peut pas prévoir mais franchement, je pense. C'est de Maël dont on parle Théo. Ça ne s'explique pas mais depuis que je sais que je suis amoureux de lui, je ne vois personne d'autre pour moi. Je sais depuis longtemps qu'il est l'amour de ma vie.

Les deux plus vieux entendirent un reniflement à l'arrière. Lucas regarda dans le rétroviseur intérieur et vit son amoureux en larmes et avec un immense sourire. Ce que son brun avait dit, lui avait fait plaisir et l'avait touché en plein cœur.

– Je ne te pose pas la question Mama, car j'ai déjà ma réponse.

– Il peut partir vingt ans que je ne cesserai de l'aimer. Ça a toujours été lui et ça le restera. Il est, également, l'amour de ma vie. Déclara Maël qui regardait Lucas conduire.

Théo souriait face à ces déclarations. Il avait de plus en plus la confirmation que son petit frère était entre de bonnes mains. Il savait que ces deux hommes allaient finir leur vie ensemble. Le trio arriva sur leur lieu de travail. Il n'y avait pas grand monde ce qui fit plaisir à Maël. Il s'était bien intégré mais il restait mal à l'aise avec les gens qu'il ne connaissait pas bien. Il se sentait seulement à l'aise avec Lilya malgré son statut de balance.

Plus tard dans la journée, Maël alla dans le bureau de son amoureux pour prendre quelques dossiers. Le brun était seul alors, pour avoir un peu d'intimité, le châtain ferma la porte derrière lui. Il voulait avoir un petit moment rien qu'avec son beau directeur. Lucas sourit à son assistant tandis que ce dernier s'approcha du bureau. Il s'assit sur le meuble, en face de son petit-ami. Le brun lui sourit avant de se mettre debout et de s'approcher de son irrésistible compagnon. Maël passa ses bras autour de la nuque de son vis-à-vis tandis que le plus vieux posa ses mains sur les hanches du cadet. Les deux hommes se regardèrent avec amour avant de sceller leurs lèvres ensemble.

Ils n'avaient pas beaucoup de moments à deux lorsqu'ils étaient au travail mais au moins, ils se voyaient. Les lèvres de Lucas dévièrent dans le cou du châtain, qui lâcha un gémissement avant de pencher la tête sur le côté pour laisser libre accès à son copain. Maël agrippa la nuque de son amoureux quand il lui fit un suçon. Lucas aimait marquer son territoire même s'il faisait en sorte que les marques, qu'il laissait à Maël, ne se remarquent pas. Étant dans leur monde, ils n'entendirent pas la porte s'ouvrir. Mais les deux hommes sursautèrent quand ils entendirent quelqu'un se racler la gorge. Lucas eut un mouvement de recul et regarda qui avait interrompu ce moment intime. Il fut surpris en voyant son père.

– Papa ?

Maël se figea. Laurent était au courant pour leur couple mais cela faisait des années que le plus jeune n'avait pas vu le père de son amoureux. Le châtain avait changé physiquement. Il déglutit avant de se lever en baissant la tête pour ne pas croiser le regard de Laurent. Il prit les dossiers dont il avait besoin et sortit en cachant son visage. Il était extrêmement gêné. Le père de famille ne savait pas que le cadet était l'assistant de son fils. Il savait qu'il avait un assistant mais n'était pas averti de qui il s'agissait. Le père et le fils se regardèrent et Lucas vit de la colère dans les yeux de son paternel. Il avait conscience qu'il allait se faire engueuler. Pour quel motif ? Ça, il l'ignorait. Heureusement que la porte était fermée.

– Déjà, joyeux anniversaire.

– Merci papa. Répondit, faiblement, le jeune homme.

– Et ensuite, tu m'expliques ce que tu étais en train de faire ?! C'est ton assistant, pas vrai ?! Combien de fois je t'ai dit de ne pas te taper ton assistant ?! En plus, tu as un copain merde ! Tu as pensé à Maël ?! Tu...

– Papa.

– Tu dis tout le temps que tu ne veux pas qu'il souffre mais là, c'est toi qui va le faire souffrir ! Il a déjà assez vécu de merde comme ça ! Je pensais que tu l'aimais sincèrement !

– Bon, je peux en placer une ?! S'écria Lucas.

– Tu me parles sur un autre ton jeune homme !

– Oui bah tu me laisserais parler aussi. Souffla le directeur.

– Tu veux me dire quoi ? Que c'était un accident ?

– Non car s'en est pas du tout un. C'était totalement voulu.

– Je n'y crois pas. Et tu ne vois pas où est le problème ?!

– Non, parce qu'il n'y en a pas.

– Non mais je rêve ?! S'énerva Laurent. Je ne t'ai pas élevé comme cela ! Tu crois que je vais te laisser te taper un chaud du cul ?!

– Stop ! Papa, c'était Maël ! Sérieusement, tu crois vraiment que je pourrais le tromper ? Je n'ai pas attendu dix ans pour aller voir ailleurs !

– Attends, c'était Maël ? Demanda le père, sous le choc.

– Oui, c'était lui.

– Je suis désolé.

– Oui bah tu devrais te renseigner avant de gueuler.

– Tu as raison. Mais du coup, c'est ton assistant ?

– Oui, c'est lui. Sourit, fièrement le directeur.

– Dans ce cas-là, tu peux te taper autant de fois que tu veux ton assistant.

Lucas lâcha un petit rire avant de lever les yeux au ciel. C'était vrai que son père avait tendance à s'énerver tout de suite sans chercher à comprendre. Il se sentit un peu ridicule d'avoir accusé son fils de tromperie. Et surtout, d'avoir insulté Maël de chaud du cul.

– Je suis désolé d'avoir sous-entendu que tu trompais Maël. Tu l'aimes, pas vrai ?

– Évidemment. Je l'aime comme pas possible s'en est même effrayant par moments. Mais au fil des années, mes sentiments ont grandi même si je ne l'ai pas vu pendant sept ans. Je crois que quand je l'ai revu, je suis tombé amoureux une seconde fois. Je suis enfin avec lui et je ne compte pas le laisser partir. Je veux qu'il soit heureux et qu'il se sente aimé et en sécurité. Expliqua Lucas.

– Ça se voit que tu l'aimes comme un fou. Tu as des étoiles dans les yeux quand tu parles de lui. Je suis heureux pour toi. Et ça se voit que tu es plus heureux qu'avant.

– Merci papa.

Le père vint prendre son fils dans ses bras avant de parler encore quelques secondes. Puis, le père de famille alla dans le bureau d'à côté. Il y entra et Maël rougit d'un seul coup. Le père ferma la porte derrière lui et s'approcha du plus jeune.

– Bonjour Maël.

– Bonjour monsieur Desroses.

– Ah non, ne commence pas à m'appeler comme cela alors que tu ne l'as jamais fait. Appelle-moi comme d'habitude, par mon prénom. Ce n'est pas parce que tu es avec mon fils que cela doit changer quoi que ce soit. Déclara Laurent.

– D'accord. Pardon.

– Ce n'est rien. Je suis venu m'excuser auprès de toi.

– Pourquoi cela ?

– Je suppose que tu m'as entendu crier sur Lucas alors, je tenais à venir m'excuser car j'ai quand même dit que tu étais un chaud du cul. Alors, pardon Maël.

– Oh, vous savez, ce n'est rien. Vous étiez en colère donc je le comprends et puis, vous ne saviez pas que c'était moi. Répondit le jeune homme.

– Oui, mais quand même. Et aussi, arrête de me vouvoyer alors que tu sais depuis longtemps que tu dois me tutoyer.

– D'accord, pardon.

Laurent sourit au copain de son fils avant de lui souhaiter une bonne journée et de le laisser tranquille. Maël retourna à ses dossiers. Il avait hâte d'être au soir pour fêter l'anniversaire de son amoureux. Tout comme Lucas, il aurait voulu passer cet anniversaire en amoureux mais Théo avait décrété, depuis longtemps, qu'il fallait faire la fête. Alors, les deux hommes n'avaient rien dit. Mais ils allaient en profiter. 

Voici le chapitre vingt-cinq ! Vous pensez quoi du chapitre ? Laurent qui engueule son fils ? Les amoureux qui voulaient passer la soirée d'anniversaire de Lucas, rien que tous les deux ? Quel plan va mettre en place le couple pour que Manon et Théo se mettent ensemble ?

Je vous laissez voter et commenter ^^

Bonne lecture et bonne soirée ^^

Romane 🐧