Eighteen


Je me réveille brutalement, Mon coeur battant beaucoup trop vite et ma respiration beaucoup trop rapide. Je regarde autour de moi. Je suis dans une chambre d'hôpital. J'ai quelques perfusions, mais les machines ne sont pas là. Était-ce un cauchemar ?

La panique s'empare de moi. Je me lève precipitemment de mon lit. Un vertige surgit lorsque je tente de marcher. Je me relève après quelques instants et marche vers la porte. Je l'ouvre rapidement et me retrouve dans le couloir. Une infirmière m'aperçoit et se dirige vers moi. Je suis totalement paniquée.

- Il faut que vous restiez dans votre lit mademoiselle, le médecin arrive ne vous inquiétez pas. Me dit-elle doucement.

Des larmes coulent le long de mes joues. J'entends. Je ne suis pas devenue sourde, ce n'était qu'un cauchemar. Je continue de pleurer sous le regard incompréhensif de l'infirmière, en plaçant ma main devant ma bouche. Je ne sais pas pourquoi tant de larmes coulent, peut-être que ce sont seulement mes nerfs qui lâchent, toute cette pression et cette peur qui sortent. Je souris à l'infirmière afin de lui faire comprendre que je vais bien. Elle répond à mon sourire et ne me pose aucune question. Elle me raccompagne doucement dans ma chambre en m'aidant avec mon portant.

Je me replace dans mon lit. Je deviens folle...tout ça me rend complètement folle...Une petite demi-heure plus tard, le médecin, accompagné de mes parents, entrent dans la chambre. Il n'aborde pas le sourire qu'il avait dans mon cauchemar. A la place, il me regarde avec un air dur. Ma mère a l'air en colère également, mais d'un autre côté je sais qu'elle est rassurée que j'ailles bien. Parce-que je vais bien n'est ce pas ?

- Comment tu te sens ? Me demande le médecin.

- Ça va, je n'ai plus mal, souriai-je légèrement.

- C'est normal nous t'avons mise sous anti-douleur, continue t-il toujours aussi sérieusement.

Ma mère ne dis rien, et son regard est dirigé vers le sol. Puis elle lève le visage vers moi et je n'arrive pas à déchiffrer son expression. Est- ce de la colère ? De la compation ? De la tristesse ?

- Shirley, avant que tu fasses ta crise, qu'as-tu fais ? Demande t-il d'un ton très sérieux.

- Euh..Je...j'écoutais...de la musique...avec...mon casque, avouai-je d'une voix faible.

Alors voilà pourquoi ma mère et le médecin ont l'air d'être en colère. Je n'ai pas respecté les recommandations très sérieuses des médecins. Et à cause de cela je me retrouve une nouvelle fois à l'hopital.

- Je...Ca n'allait vraiment pas...j'avais besoin...j'avais besoin de ça, expliquai-je d'une voix tremblante à cause des larmes qui montaient une nouvelle fois.

- Nous allons faire de nouveaux examens dans l'après-midi, et nous aurons les résultats demain. On fera un point sur la situation à ce moment-là. Tu dois rester ici pour le moment. Shirley c'est pour ton bien que je t'ai donné ces directives, et le fait que tu ne les respectes ne nous aident pas à améliorer ton cas. Me dit-il d'un ton sérieux.

Il se lève, adresse un petit sourire à ma mère et nous salue avant de partir de la chambre. Je regarde ma mère en appréhendent la scène qui va suivre.

- Shirley...qu'est ce qu'il t'a pris ?? Me demande t-elle en se levant afin de venir s'asseoir sur mon lit.

- Ça n'allait vraiment pas...j'avais besoin d-

- Parce-que tu penses que maintenant ça va mieux !? S'emporte t-elle. Ouvre les yeux Shirley ! Tu es dans une chambre d'hôpital, et tu as une maladie qui peut devenir grave ! Et justement, pour ne pas que ça s'aggrave il ne faut pas faire certaines choses que tu as faites !! Je me demande comment ta logique fonctionne parfois ! Continue t-elle en haussant le ton.

Plus elle parle, plus je me rends compte qu'elle a raison, et plus les larmes coulent le long de mes joues.

- Tu ne sais pas à quel point c'est dur... murmurai-je en baissant les yeux. Et oui, dans une action irréfléchie, j'ai craqué. Parce-que du jour au lendemain on m'a enlevé une part de moi, et je devais essayer de continuer à vivre normalement et à aller bien tout en étant détruite à l'intérieur. Je devais essayer de combler cet énorme vide et je n'ai pas réussi.. et j'en suis désolée...Dis-je d'une voix faible en pleurant.

Ma mère ne répond rien, elle reste bouche-bée face à moi. Je n'ose plus relever mon regard vers elle. Après quelques minutes, elle s'approche de moi et me prends doucement dans ses bras.

- Je suis désolée ma chérie, je ne me rends pas compte de ce que tu traverses. Me dit-elle d'une voix douce.

Elle se détache de moi et essuie quelques-unes de mes larmes. Elle fronce soudainement les sourcils.

- Pourquoi ça n'allait pas ? Ça ne se passe pas bien à l'université ? Tu as des problèmes avec des personnes ? Me demande t-elle.

- Euh..non, ça se passe bien, enfin..c'est...Euh...Bafouillai-je.

Voyant bien que ma mère va m'harceler si je ne lui donne pas de réponse, je décide d'inventer quelque chose sur le moment.

- Un...chagrin d'amour, lachai-je.

Ses yeux s'écarquillent et je sais qu'elle s'apprête à me bombarder de questions. Pourquoi est-ce qu'il a fallu que ce soit la seule chose qui me soit venu en tête ?!?

- Maman, je n'ai pas envie d'en parler, s'il te plaît...Evitai-je.

- D'accord chérie. Mais si tu as besoin je suis là. Me sourit-elle.

Elle reste avec moi encore une demi-heure et je lui parle principalement de mes cours à l'université.

~~~

Cela fait bientôt presque deux heures que ma mère est partie et je m'ennuie à mourir. Il va bientôt être 20h. Dans un geste désespéré de me changer les idées, je sors de ma chambre d'hôpital, perfusion à la main. J'en profite pour descendre à l'acccueil où se trouve les distributeurs afin de m'acheter quelque chose à manger. Ce n'est pas contre eux mais leur nourriture est vraiment imangeable ici.

Une fois ma quête accomplie, je m'apprête à remonter dans ma chambre mais mon regard se fige lorsque je vois Liam au comptoir. A cette heure-ci, le hall est vide. Il parle avec sérieux avec la femme derrière le bureau. Puis, il lui tend une grosse enveloppe. La femme lui fais signer un papier et affiche un énorme sourire. Elle s'éclipse quelques instants et revient accompagnée d'un homme de la cinquantaine, habillé élégamment. Il vient vers Liam avec un grand sourire est lui sert la main dans un geste de remerciement. Mais qu'est ce qu'il a fait ?

Je ne comprend pas la scène sous mes yeux et décide de remonter avant que Liam ne me voit.

- Mademoiselle Shirley ! M'appelle la gentille infirmière.

Je tourne la tête vers elle et elle me fait signe de venir. Je commence alors à me diriger vers elle. Je lance un regard vers le comptoir où était Liam il y a quelques instants mais celui-ci n'y est plus. J'espère seulement qu'il n'a pas entendu l'infirmière et qu'il ne m'a pas vu. Et puis de toute façon si c'est le cas qu'est ce qu'il en a à foutre ?

L'infirmière qui s'occupe de moi est très gentille. Elle m'apporte un plateau repas et m'enlève mes perfusions pour la nuit. Je ne mange presque rien. Puis, une petite demi-heure plus tard, elle vient me débarrasser. Je m'apprête à commencer à lire lorsque j'entends l'infirmière dans le couloir.

- Les visites sont terminées monsieur. L'entendai-je dire.

Je fronce les sourcils et me redresse dans mon lit.

- Monsieur ! Reprend-elle en haussant le ton.

Seulement la personne en question ne l'écoute pas et la porte s'ouvre avec fracas. Je sursaute et mes yeux s'arrondissent à la vue d'une Liam visiblement très en colère. Il referme la porte violemment et la bloque avec une chaise. Mais c'est quoi ce bordel ? Il tourne son visage vers moi et me toise d'un regard noir. Il s'approche vivement de mon lit et frappe violemment le rebord. Je sursaute une nouvelle fois.

- C'est quoi ton problème ?!?! M'emportai-je.

- Bordel...Grince t-il entre ses dents serrées sous la colère.

Il regarde le sol et à l'air de tenter de se calmer.

- Qu'est-ce que tu fous là ? Me demande t-il la mâchoire contractée et la voie menaçante.

- Comme si tu en avais quelque chose à faire, lui repondis-je froidement en le défiant du regard.

Il serre ses poings sous la rage qui monte en lui. Inutile de préciser qu'à cet instant précis je suis totalement perdue.

- Il s'est passé quoi ? Demande t-il plus calmement.

- Je me suis évanouie sous la douleur. Ma maladie s'aggrave, parce-que j'ai agressé mes tympans avec de la musique. Expliquai-je.

Je ne sais même pas pourquoi je répond à ce connard.

- Tu as écouté de la musique ? Répète t-il d'un ton dur. Mais tu es idiote ma parole ! S'emporte t-il de nouveau.

- Parce-que tu as détruis le peu qu'il restait de moi !! Hurlai-je en larmes.

Il me regarde, surpris. Il s'est figé suite à ma phrase.

- De quoi tu parles ? Demande t-il d'une voix basse.

- Tu n'avais pas besoin de faire ça ! J'avais compris ! J'avais compris que tu n'es qu'un connard et que je ne devais plus m'approcher de toi !! Continuai-je en pleurs et en colère.

Son visage enragé s'était totalement transformé pour laisser place à une expression de surprise et d'incompréhension. Il fronce de nouveau les sourcils et décontracte sa mâchoire. On dirait bien que la colère va reprendre le dessus.

- De quoi est-ce que tu parles putain...Me dit-il en plongeant son regard menaçant dans le mien.

- Dégage...Murmurai-je entre deux pleurs.

Il continue de me regarder d'un air dur. Il s'approche ensuite doucement de moi et s'assoit sur mon lit. Il tente de faire en sorte de croiser mon regard mais je le détourne vers le côté. Je sens sa main se déposer doucement sur la mienne mais je retire ma main rapidement.

- Shirley...dit-il doucement avec agacement.

Je décide de tourner mon visage et de le regarder. Il s'approche un peu plus.

- Est-ce que tu vas bien ? Me demande t-il d'un ton sincère.

J'aimerais croire qu'il est vraiment sincère mais je n'y arrive pas. Une larme de plus coule.

- Non. Et c'est de ta faute. Lui dis-je en soutenant son regard.

Il contracte sa mâchoire et se lève violemment. Il se met dos à moi et pose brutalement ses mains sur le bureau.

- Arrête de dire ça bordel...Grince t-il sèchement.

Je ne répond rien. Je sursaute et pousse un petit cri lorsqu'il balance soudainement la chaise du bureau est violemment projetée contre le mur. Il passe sa main dans ses cheveux comme pour tenter de se contrôler. Il me regarde avec un regard rempli de rage. Je ne comprend pas, j'ai l'impression de ne pas le connaître. Il me fait peur quand il est violent comme ça, son regard assassin me fixant.

Il ramasse ensuite la chaise, s'assoit dessus et prend sa tête dans ses mains.

- Je t'ai demandé de partir Liam...dis-je d'une petite voix.

Il relève sa tête et me regarde. Sans un mot, il se lève, range la chaise et se dirige vers moi. Je ne dis rien, fatiguée de cette confrontation. Il s'assoit sur le lit près de moi et prend ma main dans la sienne. Il plonge son regard dans le mien. Je n'y vois plus de colère, mais son expression reste toutefois indéchiffrable. Il ferme les yeux et souffle calmement. Il replonge son regard dans le mien. Je le regarde avec incompréhension, totalement perdue.

- Je suis désolé...murmure t-il.

Puis il se lève, enlève la chaise placée devant la porte et sors de la chambre, sans un mot de plus. Je ne comprend pas, comment peut-il passer d'une rage incontrôlée à des excuses aussi douces et....sincères ?

●○●○●○●○●○●○●○●○●○●○●○●○●○●○●

Hey Guys !

Je vous poste ce chapitre en avance car j'en ai pas mal en réserve et que j'avais hâte de vous montrer la suite ! J'espère qu'il vous a plu, et la suite arrive dans quelques jours !
Hope you enjoy ! 💖

Pourquoi Liam se comporte ainsi ?

Qu'est ce que Liam faisait à l'hôpital et qu'a t'il donné ?

Pourquoi est-il si imprévisible et incompréhensible ?

Est-il vraiment sincère ?

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top