dix-sept : le classico
-Bonjour ! s'exclama Amel en regardant le retour écran de sa caméra de vlog. Je vous retrouve aujourd'hui pour un vlog un peu spécial, vous l'aurez probablement déjà vu sur les réseaux sociaux mais je suis à Marseille pour voir le classico, elle ne put s'empêcher de faire un grand sourire, et j'ai décidé de vous emmener avec moi. J'ai passé une bonne partie de la matinée et le début de l'après-midi à visiter la ville, je vous mettrais les images que j'ai filmé juste avant, et là, je suis dans le taxi qui m'emmène à l'Orange Vélodrome, les portes du stade vont bientôt ouvrir donc j'espère que je vais éviter la foule et ne pas trop avoir à faire la queue. Je vous retrouve juste après !
Elle coupa sa vidéo avant de glisser l'appareil dans son sac et de regarder par la fenêtre, même si elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle pouvait bien être. Elle était vraiment vraiment ravie d'être là, et elle ne pourrait jamais assez remercier Julian pour l'avoir invité. Certes, voir un classico dans le stade de l'équipe adverse n'était pas pareil que de le voir dans le stade de l'équipe qu'on supporte, mais il n'empêchait que c'était une trop grande chance pour qu'elle la laisse filer.
C'est pourquoi elle était là aujourd'hui, portant fièrement son maillot floquée du numéro 23—étant donné le froid, personne ne pouvait le savoir, mais quand même—et prête à défendre son équipe comme si sa vie en dépendait.
Une fois le taxi payé, elle entra rapidement dans le stade—enfin, aussi rapidement que le permettaient tous les contrôles de sécurité—et rejoignit son siège, qu'étonnement, elle ne mit pas longtemps à trouver.
Le stade se remplit rapidement, et avant même qu'elle ne le réalise, les joueurs sortirent pour s'échauffer. A son grand désespoir, c'était les joueurs de l'OM qui s'échauffaient devant elle. Elle en profita tout de même pour sortir sa caméra de vlog et pour vloguer non seulement l'échauffement des deux équipes—même si on avait du mal à reconnaître les joueurs du PSG—ainsi que les tribunes. Finalement, le match commença, et même si elle était confiante quant à la victoire du PSG, elle ne s'attendait pas à ce que la victoire soit aussi large.
Les deux équipes se quittèrent sur un score de 5 à 1 pour le PSG, le quatrième but ayant été marqué par Julian à la 61' et célébré par Amel comme si elle l'avait marqué elle-même. Ce qui aurait relevé de l'impossible, il fallait le préciser.
Elle attendit patiemment que le stade se vide au maximum—en vloguant, puis en repassant en boucle les images du match dans sa tête—pour en sortir à son tour. Avant de partir, Julian lui avait demandé de l'attendre devant la porte G du stade, et sachant qu'ils devaient être en train de fêter la victoire dans les vestiaires, elle avait pris tout son temps. Elle ne tenait pas vraiment à rester seule devant le stade très longtemps. Cependant, quand elle arriva au point de rendez-vous, un homme de la sécurité était en train de l'attendre.
-Amel Aïdi ? il demanda, et elle hocha la tête avant de sortir sa carte d'identité pour prouver que c'était bien elle. Très bien, il sourit, suivez-moi.
Elle hocha la tête avant de le suivre dans le stade. Ils traversèrent plusieurs couloirs auxquels Amel ne fit pas vraiment attention—elle se fichait pas mal de ce à quoi ressemblait l'intérieur de ce stade— avant d'arriver devant le bus du PSG. Plusieurs joueurs étaient encore dehors, mais certains s'étaient déjà installés, et des discussions fusaient de part et d'autres.
-Merci, elle lança à l'homme de la sécurité qui lui fit un petit signe de tête avant de disparaître.
-C'est qui ? lança la voix de Julian en posant ses mains sur les yeux de la française, et elle sourit.
-Thiago Silva, c'est toi ? Mon idole, elle insista avant d'éclater de rire en voyant Julian s'éloigner, un visage impassible. Sérieusement, Jule ?
-Je te connais pas, il rétorqua, et elle haussa un sourcil avant de se glisser dans les bras de l'allemand.
-Je suis trop fière de vous, elle souffla.
-Danke liebe.
-Cette langue est vraiment moche mais bizarrement, quand c'est toi qui la parle, ça devient super sexy, elle remarqua, et il rit à son tour.
-Amel ! s'exclama une voix, et elle quitta les bras de Julian pour apercevoir Kevin, tout souriant.
-Salut ! elle s'approcha pour lui faire la bise. Beau match.
-Je voulais un clean sheet, il fit la moue, et elle leva les yeux au ciel. Je ne savais pas, il lança soudainement, et elle fronça les sourcils.
-Que j'étais là ? J'ai pris un avion ce matin, elle expliqua, et Kevin secoua la tête.
-Non, que vous étiez ensemble.
Amel se tourna vers Julian, qui était littéralement devenu tout rouge. Elle dût se faire violence pour ne pas éclater de rire, sachant que ce n'était pas la meilleure chose à faire actuellement.
-Tu ne leur as pas dit ? elle l'interrogea simplement, et elle secoua la tête.
-Je ne savais pas si tu voulais qu'ils le sachent.
-C'est tes amis, Jule, t'as pas besoin de mon autorisation pour leur dire que tu sors avec moi.
-Et dire que je ship Juliamel depuis le début, sourit Kevin, et Julian le fusilla du regard. Vous devriez l'annoncer à Presnel, il sera encore plus content.
-On va faire le tour de tout le monde déclara Julian. Amel n'a pas encore rencontré Thiago Silva, et c'est un peu l'amour de sa vie.
-Contente de voir que tu le prends aussi bien, elle sourit, et Julian lui mis un coup de coude dans les côtes.
-Ne me fais pas changer d'avis, il lança avant d'attraper la main de la française et de l'emmener vers le premier stop : Presnel Kimpembe.
➿
-Amel ?
-Mmh ? elle se tourna vers Julian. On est bientôt arrivé à l'aéroport ?
-Mmh, dix minutes, je pense.
-Qu'est-ce que tu voulais dire ?
-Que tu peux vlogger.
-Ici ? elle haussa un sourcil. Jule, on voit clairement que je suis dans le bus des joueurs du Paris St-Germain.
-Oui. Mais si tu veux, tu peux vlogger.
-Ils vont vouloir une explication.
-Tu peux leur donner l'explication.
Elle dévisagea le milieu de terrain avant de lancer :
-Tu veux que je dise à mes abonnés qu'on est ensemble ?
-Si tu n'as pas envie, non. Si tu as envie, oui.
Elle quitte l'allemand du regard pour pouvoir réfléchir. Est-ce qu'elle avait envie d'annoncer à tout le monde qu'elle sortait avec Julian Draxler ? Bien sûr que oui. Mais est-ce qu'elle était prête à annoncer à tout le monde qu'elle sortait avec Julian Draxler ? C'était une autre question.
Puis elle réalisa que bien sûr que oui, elle était prête. Parce qu'elle se fichait bien des répercussions. Elle se fichait bien de se faire insulter sur les réseaux sociaux ou sous ses vidéos sous prétexte qu'elle sortait avec un joueur de foot. Elle se fichait bien de ce que les gens allaient penser, tout simplement, parce que c'était loin d'être leur problème. C'était son problème à elle. Et finalement, ce n'était même pas un problème.
-Allons-y, elle déclara avant de sortir sa caméra de vlog.
Et elle filma. Elle expliqua à ses abonnés qu'elle était dans le bus du PSG avant de leur montrer, et Marquinhos, ayant remarqué qu'elle filmait, fit un petit signe dans le champ de la vidéo, ce qui fit rire Amel. Et finalement, elle montra de nouveau son visage, et Julian se pencha pour poser ses lèvres sur sa joue, ce qui la fit automatiquement sourire.
-Je vous présente mon copain, Julian Draxler.
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