Chapitre 49.

_ Allô, Cami' ?

_ Oui. Excusez-moi j'étais... Hum... Occupée.

_ Oh Mon Dieu. Mon pauvre chéri ! Je viens de voir ton message à l'instant. Est-ce qu'il va bien ? Comment s'est-il blessé ? Ça va, j'espère ? Dis-moi qu'il va bien... Et je t'ai dit des millions de fois de me tutoyer !

_ Oui, Jane, il va bien. Comme je te l'ai dit par message, il a raté une marche et il a dévalé les escaliers. Sa jambe est cassée et il a une attele à son poignet. Il a aussi des points de sutures à l'arcade sourcilière mais ce n'est pas très grave.

_ Oh c'est pas vrai, gémit-elle. Mon bébé...

Je suis presque sûre qu'elle pleure au bout du fil.

_ Ne t'en fais pas. Il n'est pas si mal. Et puis, je suis avec lui. Il n'est pas tout seul, fais moi confiance.

_ C'est vrai ? Vous vous êtes remis ensemble ?

Je perçois une once d'espoir dans sa voix. Je ne sais même pas quoi lui répondre. Il est clair que lui dire « à vrai dire, je ne sais pas, j'allais le sucer mais tu nous as interrompu en pleine action » n'est pas une bonne idée.

_ C'est compliqué. On prend notre temps. J'essaie de passer au-dessus de tout ça.

_ Je suis tellement contente pour vous. Tu veux que je vienne le surveiller pendant tes heures de cours ?

_ Non, ne te déplace pas pour rien. Monsieur affirme qu'il sait se débrouiller tout seul. Ce matin, ça a été.

_ Tu es avec lui, là ?

_ Oui. Je suis à l'appartement.

_ Ça te dérangerait de me le passer ?

_ Non, pas du tout. Attends deux secondes.

Je pars dans la chambre le rejoindre. Il a remis son pantalon et me lance un regard interrogatif. Je mime sur mes lèvres :

_ Elle veut te parler.

Il secoue vivement la tête de droite à gauche me faisant comprendre que c'est mort.

_ Dis-lui que je dors.

Je claque ma langue sur mon palais en avançant vers lui.

_ Il est là. Tiens, je te le passe.

Aaron me fusille du regard tandis que je lui donne le portable. Il apporte à son oreille en soupirant.

_ Maman.

J'entends parfaitement bien sa mère lui faire une crise car il est maladroit, qu'il aurait dû faire attention, qu'il avait de la chance que je sois là et bla bla bla. J'ai ris en voyant la tête qu'il fait. Il est blasé. Comme s'il était au bord du gouffre. C'est excellent.

Soudain, une idée de génie me passe par la tête. Je souris malicieusement en grimpant sur le lit. Aaron me regarde de travers alors que je me mets à califourchon sur lui. Lentement, je pose mes lèvres sur son cou et le suçote tendrement. Je prends soin d'être très délicate dans mes gestes. Pendant ce temps, ma main glisse vers son entre-jambe. Il inspire brusquement en posant la main sur le téléphone.

_ Qu'est-ce que tu fais là ?, chuchote t-il, déstabilisé.

_ Je réponds à tes besoins.

_ Là tout de suite ? Sérieusement ?

_ Et alors ?

_ J'ai la voix de ma mère dans les oreilles et tu crois que ça va me faire bander ?

_ Ta mère ? Non. Mais ma bouche ? Je pense que oui.

Il émet un gémissement quand mes doigts frôlent son sexe. Il se racle la gorge par la suite pour faire comme si de rien n'était.

_ Pardon, m'man. Tu disais quoi ?

Sa voix est blanche. C'est trop drôle. Et sexy. Son regard est posé sur moi tandis que je descends peu à peu vers son érection qui durcit dans ma paume. Il essaie de rester impassible au téléphone mais il échoue lamentablement. Je suis même surprise que sa mère ne se rende compte de rien. Ou alors elle fait comme si elle n'avait rien remarqué. C'est fort probable.

Je reste chaste mais tendre dans mes baisers. J'embrasse simplement sa peau, la suçote, la mordille... Ça en est assez pour lui procurer du plaisir. Ses yeux sont mi-clos et ses lèvres sont entrouvertes. Il est magnifique. Le ton qu'il prend avec sa mère se veut détaché et posé mais il ressemble plus à un gémissement. Voyant qu'il n'attend qu'une chose, que je le délivre de ce supplice, je stoppe chacun de mes gestes.

_ Tu sais quelle heure, il est Aaron ?, lui demandé-je innocemment.

Il ouvre un peu plus les yeux pour croiser mon regard. Nos lèvres sont à quelques millimètres.

_ Non. Midi et demi ?

_ Il est l'heure d'aller faire à manger.

Sur ce, je me relève, le laissant pantelant sur le lit.

_ T'es pas sérieuse là ?

_ Si, lui dis-je calmement alors que je suis tordue de rire intérieurement.

_ Tu ne t'en sortiras pas comme ça, Camille Clayton.

Je me dépêche de sortir de la chambre en le laissant excité, et au téléphone avec sa mère. Ça paraît très bizarre dit comme ça... En tout cas, je suis fière de moi sur ce coup là.

***

_ Connasse.

J'esquisse un sourire en amenant les baguettes chinoises à mes lèvres.

_ Moi aussi je t'aime. Alors qu'est-ce qu'elle t'a dit ?

_ J'en sais rien, j'ai pas écouté. J'ai été distrait. Par toi.

_ Moi ? Jamais je n'aurais osé faire ça.

_ Ahah. Très drôle.

Depuis qu'il a raccroché avec sa mère, Aaron ne fait que râler parce que, deux fois en moins d'heure, je l'ai fait bander sans le soulager au final. Il est insatisfait le pauvre. Je dirais même frustré. Et moi ça m'amuse. Je suis une gamine des fois.

_ Cami' ?

_ Hm, répondis-je en savourant mon sushi.

_ Tu peux rester avec moi cet après-midi ?

_ J'ai cours, Aaron...

_ Je sais. Et moi je suis tout seul... Dans cette chambre... Sans distraction...

_ Tu es vraiment en train de me comparer à une distraction ?, rétorqué-je en me désignant à l'aide de mes baguettes dans mes doigts.

Il sourit en déposant ses lèvres sur le bout de mon nez.

_ La meilleure de toute.

Même si c'est futile, j'aime bien quand il me dit des choses comme celle-ci. Ça fait toujours chaud au cœur de se sentir aimer. Surtout par lui.

_ Ch'ais pas trop...

_ Aller... Ma Camille d'amour que j'aime très fort... S'il-te-plait...

Tendrement, il glisse son bras sur ma taille et colle ses lèvres dans mon cou. Je ferme les yeux pour me délecter de la chaleur que ses baisers créent en moi. Sa main passe sous mon haut pour se placer sur mes côtes. Des frissons me traversent le corps.

_ Je peux te promettre qu'on ne va pas s'ennuyer...

Il n'a pas besoin de me le dire, on ne s'ennuie jamais avec lui.

_ D'accord, accepté-je.

Je le sens sourire contre mon oreille avant qu'il ne me suçote doucement ma peau sensible à cet endroit-ci.

_ Merci, P'tit cœur.

Merci à toi, Aaron. Pour m'être aussi indispensable dans ma vie.

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