Chapitre 48.

*PDV Camille*

_ Aaron...

_ Hm.

Il grogne en enfouissant sa tête sous la couette. Il est trop mignon. De mes doigts, je la retire et le fixe en faisant mes yeux de biches.

_ Debout !

_ Non.

_ Si.

_ Non.

_ Je vais en cours après, moi.

_ Ok.

_ T'as pas de bonne humeur ?

_ Je veux dormir.

Vu sa tête, il n'a pas l'air de se sentir bien.

_ Ça va ?, je demande.

_J'ai mal à la jambe.

_ Tu veux des médocs ?

_ Nan.

Pour l'embêter un peu et détendre l'atmosphère, je lui lèche la joue. Il grogne en amenant vivement sa main à son visage.

_ Beurk. T'es dégueulasse, Camille.

_ Tu dis pas la même chose quand je te lèche plus bas.

Ses yeux s'ouvrent un peu plus. J'ai, enfin, capté son attention. Je grimpe à califourchon sur lui. Mes jambes entourent sa taille et mes mains sont posées de chaque côté de son visage. Mon regard plonge dans le sien. Ses pupilles sont dilatées. Je pense qu'elles le sont plus à cause de la fatigue que de l'excitation.

_ T'es crade, me dit-il sérieusement.

_ Même pas vrai.

Son visage est on ne peut plus dur. Il ne reflète aucune émotion.

_ Je t'aime, susurré-je.

_ Tu m'as réveillé.

_ Et ?

_ Je suis fatigué.

_ T'es pas drôle.

_ Laisse moi dormir.

_ Souris et je te laisse.

_ Nan.

_ Si.

Je ne lâche pas son regard. Je veux qu'il craque. J'embrasse sa fossette droite.

_ Souris, insisté-je.

_ Nan.

Mes lèvres vont se poser sur le bout de son nez. J'attends qu'il rie. Devant mon obstination, ses lèvres s'étirent légèrement. Il se retient de rire.

_T'as souris !

_ Nan.

_ Rigole !, m'écrié-je en posant mes doigts sur ses tétons, sachant très bien qu'il est chatouilleux à cet endroit-ci.

Comme prévu, il émet un ricanement en attrapant mes mains dans la sienne valide.

_ Arrête ça, sourit-il.

Je fonds devant son visage d'ange. Sa fossette ressort plus quand il se retient de rire et c'est adorable.

_ T'es trop mignon.

Par seule réponse, il dépose ses lèvres sur les miennes tendrement.

_ C'est toi qui es mignonne, P'tit cœur.

Je suis tellement bien ici, avec lui. Et dire que je dois aller sur le campus dans deux heures... Je n'ai vraiment pas le courage.

_ J'ai pas envie d'y aller, geins-je.

_ Tu n'as pas tellement le choix, bébé.

_ Je sais, soufflé-je.

_ Rentre ce midi. Pour manger avec moi.

_ Tu ne vas pas en cours, toi ?

Il sourit doucement.

_ Je n'en vois pas trop l'intérêt. Entre le fauteuil roulant qui me casse les couilles et l'attelle qui m'empêche d'écrire...

_ Oui... Si tu veux je peux demander à des personnes de ta classe de te prendre les cours.

_ Ça ira, P'tit cœur.

_ J'y tiens.

_ Je demanderai à Cole ou Isaac.

_ Ils ne sont pas avec toi en cours, rétorqué-je perplexe.

Il n'a pas l'intention de rattraper ses cours, il essaie juste de me raconter des conneries. Je le sais, je le sens.

_ Bon... J'aurais essayé.

_ Ouais. Et t'as merdé.

_ Comme d'hab'.

Je vois très bien où il veut en venir. À nous. Il remet encore la faute sur lui. Et ça m'agace.

_ J'irai voir tes profs pour tes cours, tranché-je.

_ T'es têtue, grogne-t-il.

_ Oui.

Brièvement, je dépose mes lèvres sur les siennes avant de me lever et de partir dans la salle de bains. Une fois prête, je passe par la chambre pour lui dire au revoir.

_ Ça va aller tout seul ?

_ Ouais, j'ai la télé pour me tenir compagnie.

_ Promis, je rentre ce midi.

_ Tu n'es pas obligée.

_ J'en ai envie.

_ Très bien.

Je l'embrasse une dernière avant d'attraper mon sac.

_ À ce midi, bisous, je t'aime. Fais attention à toi. Tous les médicaments sont dans la salle de bains, ça va aller ? Ou tu veux que je te les ramène peut-être ?, m'empressé-je de demander, angoissée de le laisser seul.

Il ricane.

_ Ça ira, P'tit cœur. Ne t'en fais pas je gère. À ce midi, bisous, et je t'aime aussi.

Je lui envoie un bisou volant avant d'aller vers l'entrée. À peine ai-je passé le seuil de la porte que je suis prise d'une vague d'anxiété vis-à-vis d'Aaron. J'espère que ça ira jusqu'à ce midi... J'essaie de me faire à l'idée qu'il peut se débrouiller par lui-même mais mon instinct protecteur ne se dissipe pas entièrement. Cette matinée va être très longue...

***

Tout à l'heure en arrivant sur le campus, j'ai croisé Cole et Isaac et j'en ai profité pour leur demander s'ils connaissaient les personnes faisant partie du groupe d'Aaron. Ils m'ont assuré qu'ils allaient s'en charger eux-mêmes. Et c'est ce qu'ils ont fait. À midi, Isaac m'a demandé de passer rapidement à la cafét' pour me donner le cours d'Aaron. J'ai été le chercher puis je suis partie vers l'appartement en espérant ne pas retrouver Aaron dans un sale état. Parce que, le connaissant, il est incapable de survivre seul plus d'une journée.

_ Me voilà !, m'exclamé-je en refermant la porte d'entrer.

Je vais directement dans la chambre. J'expire longuement et toute ma contrariété accumulée dans la matinée se dissipe en constatant qu'il se porte très bien, allongé devant la télé, une bière à la main.

_ Où est-ce que tu as eu ça ?, demandé-je en montrant la canette.

Il hausse simplement les épaules.

_ Dans le frigo.

_ Tu as réussi à te lever ?

_ Non, j'ai rampé.

_ Ahah. Très drôle.

Je grimpe dans le lit et vais m'allonger à côté de lui en déposant mes lèvres au coin des siennes. Je tends le bras pour lui prendre sa canette puis je l'apporte à mes lèvres. Il hausse les sourcils en me regardant de côté.

_ Je ne t'ai jamais permis de te servir.

_ Depuis quand est-ce que j'écoute ce que tu me dis de toute manière ?

_ Jamais.

_ Alors pas besoin de demander.

_ Hm.

Je soupire en posant ma tête sur son épaule.

_ Isaac et Cole ont réussi à avoir tes cours de ce matin.

_ D'accord. C'est sympa de leur part.

_ Oui.

Je lève les yeux ver lui.

_ Ça te dit qu'on commande chinois ce midi ?

_ Ouais, ok.

Prise d'un élan d'affection, je dépose mes lèvres au coin des siennes, encore une fois. Il tourne la tête vers moi en souriant.

_ C'était pour quoi ça ?

_ Je t'aime.

Il saisit ma taille pour me faire asseoir sur son torse. Je suis étonnée de voir qu'il n'a presque pas grimacé en utilisant son poignet blessé. Il se relève et m'embrasse tendrement.

_ Je t'aime aussi, P'tit cœur.

Ses mains froides glissent sous mon t-shirt pour se placer sur mes côtes. Je frisonne. Les miennes se plaquent sur son torse. Ses iris clairs me captivent. Je les fixe durant quelques secondes. C'est incroyable à quel point je le reconnais à travers son regard. C'est la seule partie de lui qui ne me ment jamais. Même quand elle essaie, elle échoue toujours. Cet échange est intense. Mon cœur bat la chamade. Seul le bruit de la télé résonne dans la chambre.

_ Cami'...

_ Hum ?, dis-je faiblement.

_ J'ai envie de toi.

Moi aussi, Aaron, moi aussi...

_ C'est mal...

_ Pourquoi ?

_ Le docteur a dit que tu n'avais pas le droit.

Il ricane.

_ On s'en fout, non ?

J'en meurs d'envie aussi. Et ce n'est pas notre proximité actuelle qui m'aide à me raisonner. Ses lèvres se posent dans le creux de mon cou.

_ Aller, P'tit cœur, susurre t-il. Juste cette fois...

_C'est mal..., répété-je plus pour moi-même que pour lui.

_ Crois-moi. Quand je serai en toi, tu ne penseras plus cela.

Ses mots ont l'effet attendu. Mon bas ventre prend feu instantanément. Délicatement, ses doigts saisissent l'ourlet de mon t-shirt pour le passer au dessus de ma tête. Je ne résiste pas. Les choses s'enchaînent rapidement. Je retire son haut pour déposer des baisers sur son torse. De ses pectoraux à sa v-line. Il ferme les yeux et sa respiration s'accélère. J'aime le voir si dépendant de mes actes. De mes doigts, je descends son jogging et constate qu'il ne porte pas de caleçon en dessous. La bête est déjà au garde à vous. Je souris bêtement. Elle m'avait manqué celle-là. Ma main se pose sur son érection et commence de lents va et vient tandis que je suçote le bas de son membre. Un gémissement s'échappe d'entre ses lèvres. Il inspire difficilement. Vivement, ses doigts s'enfouissent dans mes cheveux.

_ Putain..., jure-t-il.

En constatant qu'il ne tiendra plus très longtemps, je prends l'initiative de le finir entre mes lèvres. Au moment où ma bouche s'est posée sur le haut de son sexe, mon portable s'est mis à sonner ce qui a valu un grognement d'Aaron et un soufflement de ma part. Je me relève pour répondre mais il m'empêche en me retenant par les épaules.

_ Tu ne vas pas répondre quand même ?

_ Si...?

_ Si c'est important, ça rappellera.

_ Laisse-moi au moins voir qui est-ce.

Il soupire tandis que je tends le bras vers mon jean. Je saisis mon cellulaire pour regarder la personne qui gâche ce moment parfait. En voyant son nom, je me relève brusquement. Puis, je me dis qu'il ne veut pas que je réponde alors je repose mon téléphone à côté de moi.

_ C'est Jane.

Il se redresse précipitamment.

_ Attends... Jane ? Comme ma mère ?

_ Oui, Aaron. Jane comme ta mère.

_ C'est une blague ? Qu'est-ce qu'elle veut ?

_ Ch'ais pas. Tu veux pas que je décroche.

Je m'apprête à reprendre là où je m'étais arrêtée mais il se fige.

_ Attends tu fais quoi là ?

_ Je finis ce que j'ai commencé. C'est ce que tu voulais, nan ?

_ Euh, c'est bon, je bande plus là.

Super... Merci Jane, vraiment.

_ Je vais la rappeler alors...

J'attrape mon haut et le remets en prenant mon portable. Je me dirige vers le salon en l'entendant marmonner « fais chier ». Ouais, Aaron, ça fait vraiment chier.

*******************

Oh bah merde c'est con ça ! Oh mais alors c'est vraiment, vraiment trop con ^^ Comme l'a dit Aaron, ça fait chier... xD Enfin perso moi je suis morte de rire mais bon xD Chacun son délire ^^

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