Chapitre 42.
PS : Il risque d'y avoir une scène... Originale... Sexuellement parlant. Disons que personnellement ce n'est pas mon délire mais peu importe, c'est Camille et Aaron qui font ça ! C'est pas moi ! (Oui, je renie mon statut d'auteur de ce passage, c'est possible ! Enfin je crois... Zut ! Je le fais quand même ! )
Bref... Bonne lecture ^^
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En arrivant à la pizzeria, il va m'ouvrir la portière. Je lui fais une révérence en signe de remerciement ce qui le fait rire. Il n'y a pas grand monde. Nous allons à la caisse commander notre pizza. J'en prends une royale alors que lui en choisit une avec des ananas. Le mec qui fait la commande est légèrement gay sur les bords. Il est super mignon et fait des clins d'œil et des sourires coquins pas très discrets à Aaron qui est très mal à l'aise vis-à-vis de ça. Moi, eh bien, je ris. Ce gars voit bien qu'Aaron est mon copain et prend tout de même le plaisir de le draguer. Je trouve ça super osé et trop marrant. Lorsqu'il s'éloigne pour chercher nos boissons, je donne un coup de coude dans le bras d'Aaron.
_ Je crois que tu as un prétendant.
_ Arrête... C'est pas drôle.
_ Si ça l'est, ricané-je.
_ Non. Ton mec se fait draguer par un autre gars et tu trouves ça marrant ?
_ Ouais. Je ne connaissais pas ce côté là de ta personnalité.
_ Lequel ?
_ Coincé.
_ Je ne suis pas coincé !
_ Bah... Si.
_ Non.
_ Prouve-le.
_ Comment ?
Je lève les sourcils de manière provocatrice tout en haussant les épaules comme si la réponse paraissait évidente. Et elle l'est.
_ Drague-le aussi.
_ Ah ça non ! Ce n'est pas un jeu. Il est hors de question que je drague ce gars !
_ T'es pas rigolo, grogné-je.
_ Et toi tu es une vraie gosse.
_ Et j'assume.
Quand le garçon revient, je donne des coups de pieds discrets à Aaron pour qu'il réponde à ses avances. Ça aurait été une fille, j'aurais littéralement pété un câble. Mais un mec... Je sais qu'Aaron n'est pas attiré par eux et puis le garçon a vraiment de le taquiner plus qu'autre chose. Avant qu'on aille s'installer, le mec donne son numéro à Aaron. Mon soi-disant « copain » hétéro est blanc comme un linge. C'est épique ! Il le prend timidement avant de s'empresser de trouver une place où se poser. Je le suis, morte de rire.
_ La ferme, râle-t-il en s'affalant dans un siège.
_ Tu vas le rappeler ?
Il souffle en déchirant le papier en mille morceaux.
_ Jamais.
_ Oh. Vous étiez tellement mignons...
_ Putain, tu m'aimes ou c'est comment ?
_ Bien sûr que je t'aime.
_ Hé bien, on ne dirait pas. Je suis TON mec, je m'en bats les couilles des autres. Et encore plus d'un homosexuel.
_ C'est ta réaction qui me fait rire, bébé, me justifié-je.
_ Bébé ?
_ Ouais.
Il sourit en amenant sa pizza à sa bouche. Comment calmer Aaron Anderson ? En l'appelant Bébé ou je ne sais quel autre surnom gnan-gnan. Ça marche toujours.
J'entame ma pizza. Elle est délicieuse comme toujours. Quand j'ai fini, je bois mon Coca Light à la paille. Aaron me fixe alors je fais de même. Intensément.
_ Arrête, Cami', m'ordonne-t-il.
J'arrête de boire en fronçant les sourcils.
_ Arrête quoi ?
_ De me fixer comme ça. En buvant ton Coca avec cette foutue paille.
_ Pourquoi ?
_ Parce que t'es putain de bandante.
_ Ah.
Malicieusement, je recommence à boire sans le quitter du regard, ce qui semble grandement lui déplaire. Il me prend la boisson des mains en grognant. Déterminée à l'emmerder, je fais tomber le papier de commande délibérément.
_ Oh zut.
Je m'abaisse alors en prenant soin de poser ma main sur sa cuisse juste en dessous de « la bête ». Puisque nous sommes serrés, ma tête est juste au dessus de sa braguette tandis que je tends le bras pour ramasser ce papier. J'esquisse un sourire en le sentant se tendre. Il inspire bruyamment en éloignant ma main et en dégageant ma tête.
_ À quoi tu joues ?
_ À rien.
_ Serais-tu en train de me chauffer, Miss Clayton ?
_ Peut-être bien. Ça dépend... Tu le vois comment toi ?
_ Je le vois comme une invitation à baiser.
_ Tu vois très mal alors.
Je me relève et m'adosse au dossier du siège. Je le félicite mentalement d'avoir choisi qu'on s'asseye dos au reste du restaurant.
Je fais semblant de regarder par la fenêtre à côté de moi tandis que discrètement, je dirige ma main vers son jean. La paume de celle-ci se pose sur sa bosse. Je ne peux me retenir d'afficher un fin sourire.
_ Tu tiens vraiment à ce que je te saute dans un fast-food ?, me demande-t-il.
_ Qui a parlé de sexe ?
Mes doigts passent sous la ceinture de son jean. Il ne peut retenir un gémissement. Subitement, il se lève et prend nos plateaux.
_ On rentre.
Il se dépêche de sortir sans vérifier si je le suis. Il me tue. Il est trop drôle.
Quand je le rejoins, il est adossé à la voiture et m'attend. À peine ai-je prononcé un mot qu'il écrase ses lèvres sur les miennes. Ses bras logés dans mon dos me plaquent contre lui. Sa langue s'insinue entre mes lèvres. L'une de mes mains vient se poser sur son torse alors que l'autre est enfouie dans ses cheveux. Je peux ressentir toute sa frustration mais aussi tout son désir à travers ce baiser. Quand il cesse le baiser, essoufflé, son regard s'ancre au mien.
_ Ne refais plus jamais ça.
_ Quoi donc ?
_ Me chauffer. Dans un lieu public.
_ Pourquoi ?
_ Parce que je bande et que je vais devoir conduire en ayant la gaule.
_ Qui t'a dit qu'en conduisant tu l'aurais encore ?
_ Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ?
_ Rien, rien, répondis-je innocemment. Je conduis, si tu veux.
_ Non c'est bon.
Je m'éloigne vers la portière passagère.
_ Sûr ?
_ Oui.
_ D'accord.
Je monte alors dans la voiture.
En démarrant, il pose sa main sur ma cuisse comme à son habitude. De son pouce, il exerce une petite pression là et c'est assez pour me procurer du plaisir. J'émets un gémissement.
_ Déboutonne ton pantalon, P'tit cœur, me dit-il posément.
_ Pardon ?
_ Déboutonne. Ton. Pantalon, répète-t-il sur un ton mi amusé mi sérieux.
_ Pourquoi ?
_ Tu es vraiment en train de me demander pourquoi tu dois déboutonner ton putain de jean ?
_ Euh... Oui ?
Il soupire.
_ Fais le, c'est tout.
J'obtempère malgré le fait que je ne vois pas du tout où il veut en venir. Enfin si, je vois très bien, mais ça ne me rassure pas trop sachant qu'il conduit. Je laisse tout de même ma culotte.
_ Si tu fais deux choses en même temps, tu vas être distrait... Et tu vas avoir un accident.
_ Je n'ai pas dit que je ferai quelque chose.
_ Quoi ? Mais...
_ Tu m'as chauffé ?, me coupe-t-il.
_ Non.
Devant son regard très sérieux, je déglutis.
_ O-Oui ?
_ À moi de te rendre la pareille. Bébé. Tu me fais confiance ?
_ En théorie, oui.
Une immense file de voiture se trouve devant nous. On est à un feu rouge. Il y a un embouteillage qui bouche la circulation. Aaron en profite pour sortir son portable.
_ Passe-moi le tien.
J'obtempère.
_ Qu'est-ce que tu vas faire ?
_ Écarte tes jambes.
Hésitante, j'obéis. Il y place son portable.
_ Serre les jambes.
Ah. J'ai compris.
_ Il est en vibreur, m'explique-t-il. Vu qu'il vibre plus que le mien, je m'appellerai avec ton téléphone.
La manière dont il parle si calmement me donne des frissons.
_ Mais...
_ Y'a pas de mais. Tu m'as chauffé, pourquoi est-ce que je peux pas te faire subir la même chose ?
_ Peut-être parce que je n'en ai pas envie ?
Il me lance ce fameux regard « tu me prends vraiment pour un con ? ».
_ Tu ne me la feras pas à moi celle-là. T'en meurs d'envie. Je te connais, P'tit cœur.
Il pose sa main sur mon intimité par dessus le tissu.
_ Tu vois, t'es déjà trempée.
Je baisse la tête et m'empourpre violemment. C'est gênant.
On avance de quelques mètres dans la file. Et bien sûr, il a fallu qu'il y ait des embouteillages !
Il laisse sa main là où elle était pour maintenir son portable et être sûre que je ne triche pas.
_ Prête ?
_ Non.
_ Si. Je t'appelle.
À ces mots, son cellulaire se met à vibrer. Je sursaute d'abord. C'est bizarre comme sensation... Aaron le remarque et esquisse un sourire.
_ Alors ?
_ Ça chatouille.
Il rit en commençant à bouger ses doigts sur mon clitoris. Gênée par cette situation vraiment... originale et cette sensation nouvelle, je recouvre ma main de la sienne pour l'arrêter mais ça ne marche pas.
_ Arrête, dis-je faiblement.
_ Si tu me demandes d'arrêter, j'arrête vraiment. C'est ce que tu veux ?
Je secoue la tête en fermant les yeux. Ce mélange est étrange... mais aussi délicieux. Sauf que je ne lui dirai pas.
_ C'est bien ce que je me disais.
Les vibrations se stoppent. Aaron les fait recommencer en s'appelant une seconde fois avec mon portable. Je me mords la lèvre inférieure. C'est vraiment bon...
Finalement, Aaron arrive à conduire et me procurer du plaisir en même temps. Entre temps, il arrête ses mouvements pour passer les vitesses. Je pense que c'est psychologique mais, plus les minutes passent, et plus j'ai l'impression que les vibrations sont de plus en plus fortes. Plus le plaisir monte et plus je resserre ma prise sur sa main. Il le remarque et sourit. Ça l'amuse lui ! Moi, je me sens mal à l'aise car c'est la première fois qu'on fait ça mais je me sens aussi bien car je me délecte de cette sensation. Mes jambes se raidissent. Je laisse échapper un gémissement d'entre mes lèvres en penchant ma tête contre le siège.
Au moment fatidique où je commence à me sentir tomber, Aaron arrête tout. J'ouvre grand les yeux et tourne la tête vers lui, frustrée. Lui, eh bien, comme si ce n'était pas déjà évident, il rit.
_ Hé, me regarde pas comme ça ! J'ai dit chauffé, pas jouir, P'tit cœur.
_ T'es pas sérieux, j'espère ?
_ Si.
_ T'es un enfoiré !, m'offusqué-je, déçue et refroidie.
_ Un enfoiré que tu aimes.
_ Pas ce soir.
_ Oh... Tu viens de briser mon p'tit cœur fragile, dit-il sarcastiquement.
_ En même temps, tu ES un fragile.
_ C'est celui qui dit qui est !
Je soupire en croisant mes bras sur ma poitrine.
_ Connard.
_ C'est toi qui avais commencé, je te rappelle.
_ M'en fous.
_ Tu avoues que c'était bon alors...
Ses yeux pétillent de malice.
_ Mupfoui.
_ Comment ça ?, m'incite-t-il en se penchant vers moi. J'entends mal.
_ Oui.
Il sourit franchement en revenant à sa position de départ.
_ Fais pas trop le fier.
_ Bah si, un peu quand même. C'était mon idée.
_ T'es trop prétentieux toi, j'te jure.
_ Ouais.
Je le scrute quelques instants. Malgré qu'il soit un boulet, il est adorable. Le sourire qu'il affiche montre le bien-être qu'il éprouve et ça me réchauffe le cœur. Je l'ai déjà vu tant de fois blessé et détruit... Et là, il respire la joie de vivre. C'est réconfortant de pouvoir se dire qu'il y a toujours un moment où le malheur laisse place à quelque chose de plus beau, de plus merveilleux et fantastique. C'est exactement ce qu'il se passe entre Aaron et moi. Et dans ces moments là, on en vient presque à oublier le passé.
J'ai bien dit presque.
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Heye ! Alors pour la scène dans la voiture... J'avoue que c'est dégueulasse avec tous les microbes etc mais sur le feu de l'action (pendant dans ma rédaction évidemment ^^ ) bah je me suis dit que je voyais pas Aaron sortir un vibromasseur de la boîte à gants quoi... Donc j'ai improvisé xD Bref, bien que certains le fassent dans la vraie vie, faîtes comme si dans leur monde c'était normal ce genre de comportements parce que j'ai pas envie qu'on me dise que c'est crade alors que je voulais juste vous faire plaisir et que vous ayez une petite scène de fesses.
Bisous à vous !
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