Chapitre 32.

Message IMPORTANT concernant la fréquence de publication à la fin de ce chapitre (je ne le répéterai plus)

_ Qui est pour une soirée entre potes samedi soir ?

_ Moi !, s'exclament les filles devant la requête d'Isaac.

_ Chez nous ça vous dit ?, surenchérit Cole.

_ Y'aura qui ?, demande Alexia en se collant un peu plus à Isaac qui sourit en le serrant contre lui.

_ Cole, Jack, Emery, Laura, Emilie, Tiphaine et toi, évidemment, cite-t-il en déposant un baiser sur son front.

_ Tu seras là ?, me questionne Tiphaine.

_ Bien sûr qu'elle sera là. Elle est obligée.

_ Non, Isaac. Je fais ce que je veux. J'avais prévu de voir Aaron.

_ Hé bien tu annules.

_ Non. Qui dit soirée, dit alcool et qui dit alcool, dit moi. Bourrée. Alors merci mais non merci. Je préfère voir Aaron.

_ Et fumer la pipe, enchaîne Zachary.

Cole crache l'eau qu'il venait d'ingurgiter sur celui-ci avant de se tordre de rire. Je lui frappe l'épaule alors qu'Isaac le regarde mal. Depuis notre « explication » avec Zachary, on a tous les deux fait des efforts et maintenant, on s'entend plutôt bien. Il n'est pas si chiant une fois qu'on le connait.

_ Tu le vois tout le temps, reprend mon frère, c'est pas pour une fois où tu restes avec tes potes.

_ Il n'a qu'à venir, intervient Cole le plus sérieusement du monde en amenant l'une de ses frites à ses lèvres.

Je me fige. À quoi joue t-il ?

_ T'es sérieux ?, crache Isaac.

_ Ouais, affirme-t-il en haussant les épaules. C'est bon, tu veux que Camille soit présente et elle, elle veut être avec lui. C'est la seule solution possible. T'en as une meilleure peut-être ?

_ Effectivement ouais j'en ai une. Camille sera là. Seule. Et toi, tu fermes ta gueule. J'ai pas besoin de ton avis pour savoir ce que je dois faire.

_ Pourquoi est-ce que tu ne veux pas qu'il vienne ?, je me plains.

_ Parce que. Tu passes tes journées avec lui. Si vous avez rompu, ce n'est pas pour rien.

_ On passe du temps ensemble, je ne vois pas de mal à ça.

_ Remets-toi avec alors et fais pas chier. T'es avec ou tu l'es pas ?

_ C'est plus compliqué que ça.

Il m'ignore royalement. Il me prend la tête.

_ T'es lourd là, Isaac, grogné-je.

_ Bébé, laisse-le venir. Avec un peu de chance ils se remettront ensemble, s'enthousiaste Alexia.

_ Raison de plus pour pas qu'il vienne.

Je jette un regard suppliant à Alexia pour qu'elle continue d'insister. Ce qu'elle fait.

_ Aller, bébé..., couine-t-elle en embrassant ses lèvres. S'teu plait...

Il reste impassible.

_ J'ai dit non.

_ Et si...

Elle esquisse un sourire avant de lui murmurer quelque chose à l'oreille. Le visage d'Isaac change totalement. Il soupire longuement puis hoche la tête.

_ Ok, il vient. Mais pas de conneries.

_ Je t'adore, Alexia ! T'es la meilleure. Je sais pas ce que tu lui as dit mais putain ce que je t'aime !, m'écrié-je.

_ T'inquiète... J'ai rien dit de bien méchant... Moi aussi je t'aime.

Vu le sourire qu'ils affichent, ce n'était certainement pas un truc très catholique qu'elle lui a proposé. Beurk. Mais je m'en fous. Aaron peut venir à la soirée ! Je suis tellement contente. Même si j'appréhende un peu la confrontation Isaac-Aaron.

D'ailleurs, j'ai envie subite de le voir. Il faut que je le prévienne pour la soirée de samedi. Tel un suricate sortant de son trou, je lève la tête vers l'endroit où il mange d'habitude. Je souris en le voyant manger, seul cette fois-ci. Il galère à piquer sa fourchette dans ses frites. C'est excellent à voir. On dirait un vrai paumé qui a vécu dans une grotte toute sa vie. Je m'apprête à me lever pour le retrouver lorsque mon échine se glace en voyant la personne qui le rejoint.

Cette tepu.

Elle pose son plateau et s'assied en face de lui. Je m'assieds difficilement. Aaron s'arrête de mâcher pour la fixer froidement. C'est bien Aaron. Ne te laisse pas faire. Elle lui sourit mielleusement en lui prenant une de ses frites pour la ramener à ses lèvres à elle. Elle la croque vulgairement. J'ai envie de lui envoyer mon couteau dans la cervelle. Sale pute.

Aaron la dévisage. Il a les mains crispées sur son plateau. Ça se voit qu'il est contrarié. La jalousie grimpe en flèche dans mon organisme. Grosse pute. Putain je vais la tuer. Des images d'eux en train de... Baiser viennent perturber ma raison. Je vais commettre un meurtre dans moins de cinq secondes.

Ce garage à bites ambulant se penche de manière à ce qu'il ait une vue bien plongeante sur ses seins qu'elle n'a, évidement, pas. Aaron ne bronche pas. C'est limite s'il la regarde. Mais quand même ! Pourquoi il ne part pas merde ?! Elle lui parle mais je n'arrive pas à comprendre ce qu'elle dit. Et là, elle fait ce qu'il ne fallait pas faire, elle pose sa main dégueulasse faussement manucurée sur la sienne. Je me raidis. Au moment où je me lève, Cole me sort de ma transe meurtrière.

_ Camille ! Mais merde, ta main !

_ Quoi ma main ?, je crie, sur les nerfs.

_ Tu saignes !

Je baisse les yeux vers celle-ci et... Il a raison. Je saigne. Je me suis coupée. Enfin, ouverte.

_ Quelle idée de se servir de son couteau comme d'un défouloir, râle Isaac qui a sûrement vu la même chose que moi. Fais voir.

Je comprends enfin comment je me suis fais ça. Dans ma rage, je n'ai pas réalisé que je serrais mon couteau entre mes doigts. Je ne sais même pas ce qu'il faisait dans ma main en premier lieu. Il prend mon poignet mais je me dégage.

_ Nan, c'est bon c'est rien. Ça va passer, c'est qu'une coupure.

_ Ouais, une coupure, ironise Cole. On doit pas avoir la même définition du mot hémorragie je crois.

_ C'est pas une hémorragie, putain. Et puis merde, vous me faîtes chier. Je me casse.

Je saisis mon plateau, non sans douleur, et sors après avoir vidé celui-ci. Tant pis pour l'autre garce, de toute manière si elle dérangeait vraiment Aaron, il l'aurait dégagée. Comme il ne l'a pas fait, c'est qu'il lui apporte un minimum d'attention. Donc, qu'il s'en fout de moi.

Dans un sens, ils n'ont pas tort. Je saigne beaucoup. Je vais aller voir l'infirmière au cas où.

_ Camille !

C'est pas vrai... Vais-je un jour être tranquille ?

_ Attends.

Aaron pose sa main sur mon avant-bras mais je fais un écart pour m'éloigner de lui.

_ Lâche-moi.

_ Qu'est-ce qui se passe ? Je t'ai vu t'embrouiller avec les mecs. Tu vas bien ?

Barre-toi, Aaron, ou tu vas le regretter.

_ Ch'ais pas. Et toi ça va ?, demandé-je sarcastiquement.

_ Moi ? Ouais. Pourquoi ça irait pas ?

_ Bah écoute, j'en sais rien. Elle va bien l'autre là ? Tu sais, celle que t'as baisée ? Tu devrais pouvoir me répondre vu qu'elle était avec toi il y a pas plus de deux minutes.

Il se gratte nerveusement la nuque et fixant ses pieds, mal à l'aise.

Ouais mon p'tit. Fallait pas venir me voir.

_ Je savais pas qu'elle viendrait. Elle s'est pointée comme ça.

_ Ouais. Comme quand tu savais pas que t'allais la baiser. C'est arrivé comme ça, hein ?

_ Quel est le rapport là, Camille ?, grogne-t-il, agacé.

_ Le rapport est que j'en ai marre d'elle ! Et de toi ! Cette fille se rapproche de toi et tu ne fais rien pour le repousser. Tout ça m'énerve.

_ Mais qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Que je la frappe ? Non, merci. J'ai retenu la leçon cette fois.

_ Jusqu'à quand..., marmonné-je.

_ Pardon ?

_ Jusqu'à quand est-ce que tu auras retenu la leçon ? Demain ? Une semaine voire un mois. Pas plus.

_ Qu'est-ce qu'il t'arrive aujourd'hui ? T'as tes règles ou c'est comment ?

_ Et toi ? T'es frustré ? Tu baises plus c'est pour ça que tu la laisses te toucher ? Tu la baises hein ?

_ Arrête de dire n'importe quoi, Camille !, s'écrie-t-il en faisant un tour sur lui-même, excédé. T'as une crise ou quoi ? Sérieux je te suis plus là.

_ Alors arrête de me suivre. Je n'ai pas besoin que tu sois toujours dans mes pattes.

_ Vraiment ? Tu penses vraiment ce que tu dis ?

_ Ouais.

_ Tu sais quoi ? Tu me soules avec tes prises de tête inutiles. Tu sais très bien qu'il n'y a que toi mais tu es énervée et tu as décidé que je serai ton défouloir. Ce n'est pas juste. Je me casse.

_ Ouais, vas-y, barre-toi.

Il fait demi-tour et retourne dans le bâtiment. Je tremble d'énervement. Mon poing me démange. Mais je résiste. Je suis déjà blessée, je ne vais pas m'exploser le poignet.

Je souffle en allant à l'infirmerie. Je patiente, encore énervée, dans la salle d'attente puis l'infirmière me dit d'entrer ce que je fais. Elle examine rapidement ma coupure puis mets un bandeau sur celle-ci. Apparemment, ce n'est rien de grave, juste une légère coupure. Je dois simplement laisser un pansement sur celle-ci jusqu'à ce que le sang sèche et que ça cicatrise.

Je profite d'être près du secrétariat pour y aller et demander des renseignements sur des jobs étudiants près de l'université. Elle m'a donné une liste que je vais lire dès que j'en aurai l'occasion.

Au soir, je rentre en voiture à la maison des mecs. Ma colère s'est dissipée. Je me suis vraiment énervée pour rien avec Aaron. Mais cette fille m'a mise hors de moi. J'en ai marre qu'elle soit la source de tous nos problèmes. Il faudrait la tuer... Non, Camille. Ne pars pas vers ce terrain dangereux qu'est le meurtre. Il y a d'autres solutions... L'empoisonnement ? Non, c'est un meurtre aussi. Et si je l'écrase accidentellement ? Aussi. Merde.

Je soupire en m'allongeant dans le lit de Cole. Une partie de moi s'en veut pour ce que j'ai dit à Aaron. Mais l'autre partie, la pire, est trop orgueilleuse pour que j'aille m'excuser. Mais quoi qu'il arrive, il y aura toujours quelque chose, de bien et ou de mal, qui arrivera et qui fera qu'on sera amenés à se retrouver. C'est comme ça que ça fonctionne entre nous. Et ça l'a toujours été.

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Bonjour, j'espère que vous allez bien.

Concernant la fréquence de publication des chapitres, IL N'Y EN A PAS. Je l'ai dit à plusieurs reprises dans plusieurs chapitres (à la fois dans le tome 1 et le tome 2) mais également sur mon profil dans plusieurs publications. Donc l'information est disponible un peu partout mais je vais la redire une dernière fois.

Je suis en master, je sors de deux semaines de stage où j'avais une classe à gérer et tout le boulot que cela demande, j'ai un concours à passer dans 11 jours ainsi qu'une dizaine de dossiers à rendre (pour ceux qui sont en études supérieures, vous comprendrez le boulot monstre qui m'attend). J'ai décidé de publier à nouveau parce que beaucoup m'ont réclamé le retour de CAME, mais comprenez que ce n'est pas facile pour moi de publier de manière régulière. Je le fais pour vous, car vous me l'avez demandé, mais je ne peux pas le faire aussi fréquemment qu'avant et je m'en excuse sincèrement.

Je fais ce message car j'ai des dizaines et des dizaines de messages pour savoir quand sortira la suite (alors que, encore une fois, je l'ai déjà dit plusieurs fois en fin de chapitre ou sur mon profil). Ça arrive de louper une information ou de ne pas savoir où chercher et ce n'est pas grave, j'ai rectifié ma façon d'informer, j'espère que tout le monde verra ce message...

En attendant, je vous souhaite une bonne fin de journée, bisous à tous !

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