Chapitre 17.

Le fameux chapitre que tous les anciens lecteurs attendaient tous... Ou pas... Bisous !

*****

_ Ouais. Alors euh..., commence-t-il. Après que j'ai baisé avec cette fille, Stella, je ne l'ai plus revue. Pas tout de suite du moins. Je ne connaissais pas non plus son prénom à l'époque. Sur ce coup là, je ne t'avais pas menti.

Je ris jaune. Ouais, il ne m'avait pas menti sur un putain de prénom. Mais pour le reste...

Il poursuit :

_ C'est en arrivant à l'université que je l'ai revue. Et le fait qu'elle était avec moi dans presque tous mes cours ne m'a pas aidé à l'éviter. Cole était au courant que je t'avais... Enfin que j'avais baisé avec elle. On a tout essayé pour la repousser, elle revenait toujours à la charge. C'est une vraie garce. Puis tu as commencé à recevoir des messages d'elle. Ça m'a mis hors de moi. Alors j'ai été la trouver. À son appart'.

Je déglutis. Je sens que cette partie de l'histoire risque d'être dure à encaisser.

_ Une fois chez elle, elle m'a chauffé. J'ai résisté. Pour toi.

Sa phrase est en suspens. Ma limite de patience monte en flèche.

_ Jusqu'à...?, l'incité-je à continuer.

_ Jusqu'à ce qu'elle m'embrasse.

_ Putain, soufflé-je en baissant la tête.

_ Elle s'est déshabillée. Je n'ai rien fait pour l'arrêter.

_ J'en ai assez entendu.

Je me lève suivie par Aaron.

_ Je n'ai pas baisé avec cette fille, Camille.

_ Non... C'est ta bite qui est malencontreusement rentrée dans sa chatte ? C'est ça ?

Pour la première fois de ma vie, j'emploie des termes aussi vulgaires pour parler de ça. Mais ça me dépasse. Tout ce qui le concerne me dépasse.

_ Non, grimace-t-il. Je l'ai repoussée avant qu'elle ne commence quoi que ce soit de plus sérieux.

_ Ah ouais, parce que t'embrasser et se mettre nue devant toi n'est pas sérieux. C'est normal.

_ Je n'ai pas dit ça. Je dis juste que je ne t'ai pas trompée.

_ Tu m'as menti, Aaron. C'est peut-être encore plus douloureux que d'apprendre que tu m'as trompée. Si tu me l'avais dit au moment où c'est arrivé, si tu m'avais tout dit au lieu de tout garder pour toi, on n'en serait pas là. J'aurais sûrement mieux digérer le fait qu'une p'tite garce t'ait chauffé et que tu n'es rien fait pour l'en empêcher.

_ Je pensais que si je te le disais, tu me quitterais.

_ Bah voyons. Toujours cette même excuse. Change de disques, Aaron, ça devient lassant.

_ C'est la vérité.

_ Eh bien te voilà bien avancé vu qu'au final, ta soi-disante peur que je te quitte est arrivée.

_ Mais tu vas revenir ?, dit-il faiblement.

Je ne sais pas quoi lui répondre. Evidemment que je vais revenir, je le fais toujours. Mais il a besoin de comprendre qu'il est allé trop loin.

_ Non. Tu as dépassé les bornes. Je ne peux pas pardonner ça.

_ Mais putain, Camille, c'est qu'un baiser merde !, s'énerve-t-il brusquement. Tu vas encore en faire toute une histoire !

_ Un baiser ?!, m'offusqué-je. Tu as baisé avec cette fille ouais ! Je t'ai donné une autre chance en te pardonnant. Et ensuite elle t'a embrassé et tu n'as rien fait pour l'en empêcher ! Je ne sais même plus ce que je suis supposée croire ou non dans tes paroles. Tu mens tellement... Tes paroles sont du venin. Et naïve que je suis, je joue avec le serpent. Sauf qu'à force de jouer avec le danger, je me suis fait mordre. Trop de fois. Ça doit s'arrêter là.

_ Tu as toujours préférer choisir la facilité de toute manière, crache-t-il.

_ Ah oui ! Tu es la facilité incarnée. Tu es le diable ! Et je suis assez bête pour rester avec toi quoiqu'il arrive. Mais cette fois-ci, ça ne se passera pas comme ça. Tes erreurs me gâchent la vie. C'est invivable. Je pensais qu'on pourrait passer au-dessus de tout mais ce n'est plus possible.

_ Alors quoi ? Tu me quittes ? Même si tu le nies aujourd'hui, dans un mois, tu es dans mes bras. C'est toujours comme ça entre nous et tu le sais très bien. Quoique je fasse, la fin est toujours la même. Tu reviens, on baise et c'est reparti.

_ Voilà, c'est à ça que se résume notre couple. TU fais les conneries et c'est MOI qui souffre. Aaron Anderson, tu es le mec le plus égoïste que je connaisse. Je t'aime tout autant que je te hais. Je te quitte parce que je sais que tu vas refaire une connerie. Pas demain, ni après-demain, mais elle est proche et elle nous pend au nez. Mais ce n'est pas le pire. Le pire c'est que tu ne vas rien faire pour arranger la situation ! C'est ça que je te reproche ! Tu n'en as rien à faire, il n'y a que toi qui comptes. Et c'est toujours à moi de t'accepter tel que tu es parce que tu ne feras rien pour améliorer ton cas.

_ Tu le savais très bien en te mettant avec moi. Tu savais que tu souffrirais mais tu es restée. Assume.

Mon sang bout dans mes veines. Il me pousse à bout.

_ Assume ? Sérieusement ? Tu veux que je te montre ce que ça fait d'avoir mal autant que je souffre ?

À ce moment même, quelqu'un toque à la porte et l'ouvre.

_ Ça va ici ? On vous entend gueuler depuis le couloir.

Je crois que je n'ai jamais été aussi heureuse de voir Zachary.

_ Oui, ça va super. J'allais justement expliquer à Aaron ce que la vie avec lui me fait subir.

Je m'avance vers lui et m'empresse de poser mes mains sur son visage avant de l'embrasser sensuellement. D'abord hésitant, il glisse ensuite ses mains sur ma taille en esquissant un sourire. Lui aussi doit être heureux de pouvoir enfin taper là où ça fait mal : dans le cœur d'Aaron. Ma langue frôle la sienne. Ce baiser ne signifie rien pour moi. Il est juste l'acte causé par une pure et vraie vengeance que j'attendais de rendre depuis un long moment.

Nos lèvres se séparent lentement. Zachary esquisse un sourire. Il comprend pourquoi j'ai fait ça et ça ne lui pose aucun problème. Je l'aime bien finalement.

Brutalement, je suis projetée contre le mur. Une vive douleur s'anime dans le bas de mon dos. Je gémis alors qu'Aaron me saisit par le col de ma veste et me plaque au mur.

_ Ne recommence plus jamais ça, hurle-t-il.

Une veine saille de son cou. Je ne le reconnais plus. Ce n'est plus le Aaron que j'aime. Il est parti. La dernière fois que je l'ai vu aussi furieux, c'était l'autre jour à l'appartement quand on s'était disputés et que j'avais parlé de Zachary. En parlant de lui, il est écroulé au sol. Aaron a dû lui envoyer son poing dans la figure.

_ T'es qu'une p'tite putain. Comme l'autre garce. Vous êtes pareilles. Des allumeuses. Tu me dégoûtes, Clayton.

Il me relâche légèrement. Je ne bronche pas.

_ Ça fait mal hein ?

_ Ferme-la.

Il recule d'un pas et j'avance délibérément vers lui pour le provoquer.

_ Non mais vas-y, raconte. Qu'est-ce que ça fait de se sentir trompé ? Tu la sens cette brûlure dans ta poitrine ? Moi oui. Ne t'en fais pas, avec le temps, tu vas vite y prendre goût. Je te souhaite que ça fasse moins mal la prochaine fois.

Violemment, sa main vient frapper ma mâchoire. Je tombe suite à la violence du choc. Il me faut quelques secondes pour réaliser ce qui vient de se passer. Je suppose que je l'avais mérité. Cela n'empêche pas le fait que je ne m'y attendais pas.

Une douleur insoutenable me prend. J'ai affreusement mal là où il a frappé. Personne ne m'a jamais giflé, mais je ne pensais pas que ça faisait aussi mal que ce que je ressens à cet instant. La douleur est tellement vive que je me demande même si ce n'était pas plutôt son poing. La prochaine fois, je me tairai.

_ N'embrasse plus jamais un autre mec que moi !

Je ne réponds pas. Je ne sais même pas si j'y arriverais. Des larmes coulent le long de mes joues. Je n'arrive pas à les retenir. Je m'adosse au mur et un sanglot s'échappe de mes lèvres. J'enfouis ma tête entre mes bras sur mes genoux alors qu'Aaron fait les cents pas dans la chambre. Pourquoi a t-il fait ça ? Une main se pose sur mon épaule. Je n'ai pas la force de lever la tête.

_ Merde. Putain tu l'as frappée, connard !

Zachary essaie de me faire lever la tête mais je résiste. Je ne veux pas qu'on me voit comme ça. Accablée. Anéantie.

_ Tu as mal ? Camille, réponds moi. Hé du con t'as fait pleurer ta meuf. Félicitations.

Le concerné ne répond rien. J'entends quelque chose se briser. C'est en verre en tout cas. Il y en a près de mes chaussures.

_ Putain c'est quoi de ce bordel, marmonne Zachary. Camille lève-toi. Reste pas là, il y a du verre partout et un gorille sorti direct du zoo.

_ La ferme.

Ce n'est pas moi qui ai parlé. Je n'en ai pas la force.

Zachary m'aide à me lever. Il me maintient en me tenant la taille. Je garde la tête baissée. Gênée, je me dégage de son emprise pour tenir debout par moi-même. Je tremble à cause du choc de ce qui vient de se produire. Comment cette soirée a bien pu devenir un vrai cauchemar ?

Je lève mon regard et croise celui d'Aaron. Des frissons me parcourent l'échine. Puis son regard se radoucit. Il réalise ce qu'il vient de se passer. Ce qu'il vient de faire.

_ Camille...

Sa voix était plus un sanglot qu'un appel. Non, c'était un appel à l'aide. Mais je ne peux pas l'aider. Je ne le peux plus.

Il avance vers moi mais je recule.

_ Non, gémis-je. Ne... Ne t'approche pas.

Ses yeux me supplient de le laisser venir. C'est au-dessus de moi. J'en suis incapable. À cet instant, je n'éprouve que de l'effroi pour lui. Comment il s'est comporté m'a ouvert les yeux sur sa vraie nature. Il a frappé une fois. Il saura très bien recommencer.

_ C'est fini. Terminé. Je ne veux...

Je sanglote tellement que je n'arrive pas à finir mes phrases. Et la douleur dans la mâchoire n'aide vraiment pas.

_ Je..., commence-t-il.

_ Non...

Ma voix s'effondre. Tout mon corps est pris de spasmes. J'ai envie de vomir. Ce moment me rappelle le jour où j'ai failli me faire violer par un homme à une soirée. Aaron était là pour me réconforter. Aujourd'hui, c'est à cause de lui que je suis dans cet état là. Il ne me quitte pas du regard.

_ Tu devrais renter chez toi, Camille, me conseille Zachary.

_ Je ne sais... Pas.

Je grimace en posant ma main sur ma joue.

_ Il est tard. Tu veux que quelqu'un te raccompagne ?

_ Je peux la reconduire.

_ Non, m'empressé-je de répondre. Pas toi. N'importe qui... Sauf toi.

Mes paroles le blessent. Je le sais et cette fois-ci, je n'en suis absolument pas désolée. Je ne regrette rien. Parce qu'éviter de le blesser ne fait plus partie de mes principes.

Il hoche la tête lentement.

_ Prends la Audi. Je dormirai ici.

_ Ça va aller ?, me demande Zachary.

_ Je crois, oui.

_ J'aurais bien demandé aux filles de te ramener mais elles sont rentrées avec Cole et ton frère est sûrement en train de faire des choses pas très catholiques avec Alexia.

Je les avais oublié ces deux là. Quelle ironie. Un couple se forme alors qu'un autre éclate en morceaux. Je serai heureuse pour eux si je pouvais ressentir autre chose que le chaos.

_ Ce n'est pas grave. Merci.

Je fais un pas en arrière avant de faire volte-face et de sortir de cet enfer.

Presque la moitié des personnes présentes quand je suis arrivée sont parties. Je descends les escaliers lentement puis arrive dans le jardin. J'ai le sentiment d'être présente physiquement mais que mon esprit est ailleurs. Je suis un robot qui ne pense plus. Pour le moment. Je ne sais même plus comment nous avons fait pour en arriver là.

_ Camille ! Les clés.

Sa main se pose sur mon avant-bras. Je me tends. Son geste est doux. Cela ne m'empêche pas de frémir de... Dégoûts ? Oui, je crois que c'est ça. Je saisis le porte-clés lentement. Je n'arrive pas à réagir de manière spontanée.

_ Fais attention à toi.

Je me remets en marche vers la voiture. Une fois à l'intérieur, je pose mon front sur le volant et je me laisse aller. Je suis épuisée. Encore plus que tout à l'heure. Cet affreux sentiment d'être dans le flou me prend à la gorge. Je ne sais plus ce que je dois faire. Mais ce qui fait le plus mal, c'est d'être perdue en pensant à ce qu'Aaron et moi sommes actuellement. Parce que nous ne sommes plus rien.

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Je sens les dizaines de commentaires m'insultant car c'est honteux de leur faire ça mais il faut voir le bon côté des choses ! Ils vont devoir reprendre tout leur temps pour se remettre ensemble... Ou pas...

À mes risques et périls, je vous demande ce que vous en pensez ? ^^ Essayez de relativiser svp je ne suis pas prête à me faire insulter :(

Trêve de plaisanterie => Je ne cautionne PAS la violence. Je parle en connaissance de cause, je sais très bien ce que la violence peut provoquer dans un couple. Cependant, ce sont des personnages qui n'existent que dans ma tête, personne de « réel » n'a été blessé durant cette scène.

Du moins, ce sera peut-être bientôt mon cas si vous êtes vraiment en colère après moi... Pour ma défense, c'est Aaron qui a tapé, pas moi ! Punaise, je ne sais vraiment pas être sérieuse...

M'enfin, j'ai écrit CAME il y a longtemps et à l'époque j'ai pris la décision qu'il se passerait cela dans ce tome, parce que cela correspond bien à Aaron. Et que son impulsivité leur pendait au nez. Bref.

Tout ça pour dire qu'en tant qu'auteur, je ne cautionne pas ce qu'Aaron a fait car LA VIOLENCE C'EST MAL mais encore une fois, c'est une fiction et personne n'a été blessée dans la réalité.

M'enfin... Je vous embrasse et vous aime fort malgré la haine que vous éprouvez à mon égard actuellement ^^ Bisous ! :)

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