Chapitre 15.
_ Aaron..., chuchoté-je doucement en caressant ses cheveux. Il est midi... Réveille-toi.
_ Hm...
Je suis assise au bord du lit à côté d'Aaron qui est toujours endormi. Je n'ai tout simplement pas pu me retenir de toucher ses cheveux si doux.
_ Aller...
_ Laisse-moi, me dit-il froidement sans broncher.
Il m'en veut toujours apparemment. Son niveau en tant que rancunier dépasse le mien. Je soupire. J'abandonne. J'en ai marre d'être la seule à essayer de toujours tout réparer. S'il ne veut pas me pardonner, j'arrête de l'y obliger. Il reviendra par lui-même vers moi. Ma main glisse sur le matelas alors que je me lève lentement.
_ D'accord..., murmuré-je.
Je fais un pas vers la porte mais je suis arrêtée par ses doigts qui s'enroulent autour de mon poignet. Il tire légèrement dessus pour que je me retourne, ce que je fais. Ses lèvres s'écrasent sur les miennes. Finalement, il n'est pas si énervé que ça. Ses mains glissent jusqu'à ma taille et m'aident à monter à califourchon sur lui. Sa langue caresse ma lèvre inférieure avant de rejoindre la mienne. Je pousse un cri de plaisir. Je ne vais pas le repousser alors que j'attends de pouvoir le sentir contre moi depuis hier soir. Cette nuit sans lui m'a semblé durer une éternité. J'enlève mon t-shirt et le jette au sol. Puis mes doigts glissent sous le sien pour entrer en contact avec son torse chaud. De mon autre main, je rassemble mes cheveux sur l'une de mes épaules. Mes lèvres viennent suçoter son cou pour y laisser une marque rosie. Mes hanches ondulent contre les siennes, lui procurant un gémissement. Ma main descend jusqu'à l'élastique de son jogging mais il m'arrête. Je quitte son cou pour ancrer mon regard au sien. Ses pupilles sont dilatées au maximum.
_ Je t'en veux toujours, Camille, m'avertit-il d'une voix rauque.
_ Je sais.
_ Bien.
Ses doigts lâchent lentement mon poignet sur son bassin pour me laisser aller plus bas. Je saisis d'abord l'ourlet de son t-shirt pour le lui retirer. Il se redresse pour m'y aider. Je le repousse doucement sur le matelas. J'embrasse sa mâchoire puis je sème des baisers sur son torse. Jusqu'à sa V-line. Mon regard ne quitte pas le sien. Sa tête repose sur l'oreiller. Je fais descendre son pantalon et son caleçon en déposant mes lèvres sur sa taille. Ses yeux se ferment lentement alors que mes doigts frôlent son sexe. Je commence des mouvements lents et réguliers. Il émet un son guttural plus que sexy. Je savoure l'effet que j'ai sur lui. C'est juste délicieux de pouvoir lui faire autant de bien qu'il m'en fait chaque jour qu'il passe à mes côtés.
La paume de ma main se resserre sur son érection ce qui le fait gémir. Je mordille la peau au niveau de ses abdos. Lorsque je vois qu'il commence à perdre pied, je le prends dans ma bouche. Ses doigts viennent s'enfuir dans mes cheveux et ils s'y accrochent fermement. Ma langue monte et descend rapidement sur son sexe. Il accompagne mes va-et-vient de légers coups de bassins qu'il ne maîtrise pas.
Quand son corps se tend, je lève les yeux vers lui et nos yeux se croisent. Ça lui suffit pour monter au septième ciel en laissant échapper mon nom à travers ses lèvres. Son torse se bombe et s'affaisse de façon incontrôlée. Je sème encore quelques baisers le long de sa fine ligne de poils en dessous de la ceinture. Ses doigts viennent saisir mon menton et me faire lever la tête.
_ Merci, halète-t-il en m'embrassant furtivement.
J'esquisse un sourire en m'abaissant pour remettre mon haut. Il me reluque intensément. Même s'il n'avait pas d'immenses cernes sous ses yeux, je saurais qu'il a très mal dormi. Je ne veux pas qu'il me rende la pareille parce que ce que je viens de lui faire était ce que je pouvais faire de mieux, à ses yeux et aussi aux miens, pour m'excuser.
Je me lève et pars dans la salle de bains me brosser les dents. Même s'il ne m'a pas totalement pardonné, je suis contente vis-à-vis de ce qu'il vient de se passer.
***
_ Il faut être là-bas à quelle heure déjà ?, me questionne Aaron en sortant le jus d'orange du frigo quand je l'y retrouve.
_ 20 heures il me semble.
_ Qu'est-ce que tu vas mettre ?
Je sais très bien ce qu'il sous-entend par là. C'est que je n'ai pas intérêt à mettre quelque chose de trop court. Mais en sachant qu'avec lui, c'est limite si un jean ce n'est pas trop court car on voit mes chevilles, je ne sais pas trop quoi lui répondre.
_ Tu veux que je mette quelque chose en particulier ?
_ Fais ce que tu veux. Mais pas de décolleté trop plongeant.
Je n'ai pas le courage de le contredire, de toute manière je n'avais pas l'intention d'en porter.
_ D'accord. Tu vas t'habiller comment toi ?
_ Bah... Ch'ais pas. J'verrai bien.
_ D'accord.
Je me dirige vers la penderie pour trouver une tenue. Je trouve une robe grise clair simple qui n'a pas un trop gros décolleté donc ça devrait sûrement faire l'affaire. Je pars me changer puisque nous partons dans une heure. Je me boucle les cheveux et me maquille légèrement. J'hésite longuement sur un rouge à lèvres rose ou rouge. J'opte pour le rouge.
Quand je sors de la salle de bains, Aaron est dans le salon et me dévisage rapidement.
_ T'as dit pas de décolleté. J'en ai pas mis, me justifié-je.
_ Hm, dit-il pas très sûr de lui.
_ Quoi ? Ça ne va pas ? C'est le rouge à lèvres hein ? Je savais que ça ferait trop. Je ressemble à un clown maintenant...
_ Nan nan, s'empresse-t-il de dire. C'est pas ça. C'est rien. Je disais ça comme ça. Tu es magnifique, P'tit cœur.
_C'est vrai ?
_ Ouais.
_ Merci.
Il sourit avant de m'embrasser longuement. Ça me réchauffe le cœur de voir qu'on se parle mieux que ce matin. Je n'aime pas quand on se fait la tête.
Aaron a mis un t-shirt noir simple qui moule son torse à la perfection et un jean noir. Nous prenons sa Audi pour y aller. Sur le trajet, il pose sa main sur ma cuisse nue. Des milliers de papillons prennent leur envol dans mon ventre. Je souris en pensant que son contact me procure toujours la même sensation qu'au premier jour.
En arrivant, il m'ouvre la porte passagère puis enlace nos doigts avant qu'on rentre dans la maison qui bat son plein. Il y a moins de monde que d'habitude et l'intérieur est étonnamment bien rangé, excepté certaines bouteilles posées par-ci par-là sur des meubles. Nous retrouvons le groupe dans le salon assis au sol. Il y a les filles, l'indien et ses potes ainsi qu'Isaac, Cole, Jack et Emery. Je dis bonjour à tout le monde avant de m'asseoir à côté d'Emi' entre les jambes d'Aaron. Celui-ci réajuste ma robe pour que personne ne voie ma culotte puis il dépose ses mains sur mon ventre.
Je jette un regard furtif à Alexia et Isaac qui sont super proches. Ils sont trop choux. Je croise le regard insistant de Zachary. Il me reluque sans gène. J'espère qu'Aaron ne voit pas la même chose que moi. Il ne me semble pas puisqu'il est détendu et rit avec Cole. Ce rire... Je suis amoureuse de ce son.
Au bout de quelques minutes, les filles sont déterminées à aller danser. Je les suis. Nous faisons les folles sur la musique entraînante qui se répand dans toute la maison. Emilie prend mes mains dans les siennes et les agite en l'air. Cette fille saute partout. Elle est folle et je l'adore. Zachary, Antoine et Thomas dansent à côté de nous.
_ Tu me réserves une danse après, ma belle ?
_ La ferme, Indien.
_ Tu n'arrêteras jamais avec ce vieux surnom, pas vrai ?
_ Jamais.
Je m'éloigne légèrement de lui. Si Aaron me voit parler avec lui, ça va être ma fête. En parlant de lui, il se lève avec les mecs et viennent vers nous. Les gars dansent avec les filles sur une musique lente. Aaron passe ses mains sur ma taille et m'attire contre son torse. L'une d'elle se loge dans le creux de mes reins alors que l'autre reste sur ma hanche. Je pose ma tête sur mon épaule et inhale son parfum qui m'enivre tant.
_ Tu t'amuses, P'tit cœur ?
_ Oui. Et toi ?
_ Oui.
Je me laisse bercer par ses mouvements lents. La musique change pour devenir un peu plus rythmée. Je lève la tête vers Aaron qui esquisse un sourire. C'est la même musique que celle sur laquelle on avait dansé la première fois qu'on s'est « rencontrés ». Qui aurait-cru que nous aurions fini ensemble à cette époque là ? Personne. Moi la dernière.
Je me tourne délibérément pour coller mes fesses à son bassin. Ses mains se placent sur ma taille et me colle d'autant plus à lui. Je me mets à bouger des hanches de manière provocatrice. Comme ce soir là, à vrai dire. Aaron se met à suçoter la peau de mon cou. J'incline la tête pour qu'il y ait mieux accès. Une bosse prend forme sous son pantalon.
_ J'ai envie de toi, bébé, susurre-t-il contre mon oreille.
_ Je sens ça.
_ Je suis sérieux.
_ Moi aussi.
Je lui fais face lentement. Ses mains empoignent mes fesses durement. Je pose les miennes sur son torse. Il s'apprête à déposer ses lèvres sur les miennes mais quelque chose attire mon attention.
_ Aaron. Regarde.
Son souffle s'abat violemment sur ma peau avant qu'il ne tourne la tête vers là où je regarde.
Ce sont Isaac et Alexia qui se mangent la bouche mutuellement.
_ Beurk, commente-t-il. Ils viennent de faire fuir la bête.
D'abord dégoûtée par ce lavage bucal, je réalise ensuite que ça veut dire qu'ils s'embrassent. Enfin ! Depuis le temps que j'attends ça !
_ Ils sont en couple alors ?, demandé-je toute souriante.
_ Bah... Ouais je crois bien.
_ Mais c'est trop cool.
Je me mets à sautiller sur place puis à courir vers eux en tirant Aaron avec moi. Celui-ci soupire bruyamment sûrement épuisé d'avoir une copine aussi gamine que moi.
Une fois à leur hauteur, je saute autour d'eux et chantonnant.
_ Hou les amoureux ! Ils sont amoureux !
Les concernés se séparent et rient. Ils s'embrassent une seconde fois mais plus chastement. Je suppose qu'ils sont vraiment en couple alors. Je suis trop contente. Mon amie est en couple. Avec mon frère.
_ Belle-sœur !, m'écrié-je en lâchant Aaron pour la prendre dans mes bras.
Alexia est mal à l'aise mais me serre contre elle tout de même. Les autres les ont vus aussi, donc tout le monde est au courant.
_ Woah c'est trop bien. Et toi, grand-frère ! T'es enfin en couple, le charrié-je en lui frappant l'épaule.
Oui, j'adore les couples. Surtout quand ça concerne ma famille ou mes amies. Ici, c'est les deux en même temps. C'est le plus beau jour de ma vie. D'accord, j'exagère mais je suis super heureuse pour eux.
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