Chapitre 11.

Au final, un jean et un t-shirt « Flemmarde » ont fait l'affaire. Quand j'ai retrouvé Aaron dans le séjour, il était tout joyeux. Faire l'amour rend heureux. Aaron en est la preuve même.

Pour midi, on sort de l'appartement et nous descendons jusqu'au parking sous-terrain pour chercher la voiture. On prend la mienne aujourd'hui. J'ai fait un stupide jeu de loterie il y a un an. L'un des cadeaux étant une Jeep Wrangler Grise. Evidemment, qui l'a gagné ? C'est bibi ! D'où son surnom Bibi. Désormais, cette voiture, c'est ma vie. Ce qui me vaut beaucoup de remarques de la part d'Aaron. Mais franchement ! Quelles étaient les chances pour que je gagne une Jeep qui est très ressemblante à celle de Stiles dans Teen Wolf ? Elles étaient quasi-nulles !

_ Moh ma chérie ! Tu n'as pas eu trop froid cette nuit ? Maman aimerait te faire rentrer à la maison mais tu es trop grande. T'en fais pas, maman va se rattraper. Bientôt tu auras des beaux couvres sièges roses, d'accord ? Et des cils ? Ça te dit des cils ? J'hésite. Aaron tu trouves que Bibi serait plus belle avec des cils ?

Le concerné soupire en montant du côté passager alors que je caresse le capot de celle-ci.

_ Et à la casse, tu crois qu'elle serait belle ?, me demande-t-il sarcastiquement.

_ Moh ! L'écoute pas, chérie. Il ne sait pas ce qu'il dit. Il est jaloux. Tu n'iras jamais à la poubelle maman te le promet.

_ Aller monte, Camille. J'ai pas que ça à faire que de t'entendre parler à un tas de ferraille.

_ Il est j-a-l-o-u-x, chuchoté-je à Bibi.

Si seulement elle pouvait parler... Ce serait ma nouvelle meilleure amie. Une fois devant la maison d'Isaac, je vérifie bien que j'ai fermé Bibi à clef et que je peux la surveiller depuis la maison.

_ Elle va pas se sauver ta putain de caisse, souffle Aaron. Tu me vois faire un cinéma pareil avec ma caisse ? Nan. Ça fait un an que tu l'as. Tu pourrais peut-être te calmer maintenant.

_ Attends... Bibi c'est ma fille, d'accord ? Si elle disparaît ou qu'il lui arrive quelque chose, je ne me le pardonnerais jamais. Je n'aimerais pas avoir d'enfants avec toi putain. Si dès qu'ils ont un an tu les délaisses, je les plains les pauvres.

_ Ouais bah ils seront jamais délaisser parce que j'veux pas d'gosses.

_ Sérieux ?

_ Ouais sérieux. Ça pue, ça crie, ça joue, ça pleure... Je t'ai déjà toi pour faire ce genre de choses.

_ Pff.

Alors comme ça il ne veut pas d'enfants. Quelque part, ça me blesse. Parce que moi j'en veux. Avec lui ? Je ne sais pas. Si notre couple dure, pourquoi pas. Mais lui ne semble pas du même avis.

_ Tu viens ?, me demande-t-il en me sortant de mes pensées.

_ Hm oui pardon.

Il enroule ma taille de son bras et toque à la porte. C'est Cole qui vient nous ouvrir. Je lui fais la bise sous le regard méfiant d'Aaron. Nous rentrons dans la maison et retrouvons la bande dans le salon.

En fait l'année dernière, Isaac vivait ici avec d'autres mecs et Aaron. Mais ils sont partis sauf un. Du coup, Jack et Cole sont venus ici. Cette maison est vraiment grande, il y a cinq chambres il me semble. J'y suis allée quelques fois mais c'est surtout les mecs qui viennent chez nous.

_ Isaac ! Mon grand frère d'amour !, m'écrié-je en courant vers lui.

_ Oh putain v'la la chiante, marmonne-t-il.

Je lui saute dans les bras en l'embrassant sur la joue.

_ Moi aussi je t'aime mon grand-frère préféré.

_ Ouais ouais. Va voir Aaron, lui, il sera content que tu lui fasses des câlins.

Je me tourne vivement vers lui et le prends en flagrant délit. Il secouait la tête du genre « nan s'teu plait mec, garde la ».

_ T'es sérieux ?

Démasqué, il esquisse un sourire en ouvrant grand les bras.

_ Mais non je rigolais, bébé. Allez viens faire un câlin, dit-il faussement.

Il me prend vraiment pour une conne. Il ment vraiment mal ce con.

_ Nan. Je veux pas te faire de câlins. Tu m'aimes pas.

_ Mais si je t'aime.

_ Quand ça te chante.

Je pars m'asseoir dans le canapé. Cole lance une partie de Call Of Duty et je lui demande si je peux jouer avec lui. Evidemment, je suis tellement chiante qu'il a été forcé de dire oui. Aaron s'est assis à côté de moi et pose sa main sur ma cuisse. Je le laisse faire mais ne le calcule pas. Je ne lui en veux pas. Non, pas pour quelque chose d'aussi futile que ça, mais j'aime bien l'embêter un peu.

Voyant que je l'ignore, il se met à m'embrasser à la commissure des lèvres, à me tirer contre lui, à m'ébouriffer les cheveux... Tout ça alors que je joue. Au bout d'un certain temps, je ne peux que rire devant ses gamineries. Il rit en passant son bras autour de mes épaules et en m'attirant contre lui. Ses lèvres embrassent ma tempe délicatement.

Au final, j'ai perdu à la grande joie de Cole.

_ De toute manière, j'avais perdu avant de commencer à jouer.

Ma réponse me rappelle les paroles d'Aaron il y a quelques heures à peine, avant que nous rompions notre grève du sexe.

_ Ouais ouais c'est ça, mauvaise joueuse !

J'ignore ses remarques à la con. Je sais que j'ai raison.

J'ai soif alors je me lève pour aller me chercher à boire dans la cuisine. J'ouvre le frigo et me prends une canette de Coca. Au moment où je le ferme, un mec de l'âge d'Isaac débarque de nulle part.

_ Isaac t'as encore oublié de prendre des... Ah. Salut. Je croyais que tu étais Isaac, ricane-t-il en se grattant nerveusement la nuque.

_ Euh... Effectivement je ne suis pas un pingouin hyperactif, souris-je. Moi c'est Camille. Sa sœur.

_ Ah alors c'est toi la fameuse Camille, rit-il.

_ Hé oui. Je ne savais pas qu'il parlait autant de moi.

_ Ça dépend. Il aime bien raconter toutes les conneries que tu as faîtes ou alors te charrier un peu dans ton dos.

_ Du genre ?, insisté-je.

_ Du genre que tu es un vrai pot de colle. Il va me tuer pour t'avoir dit ça, grogne-t-il.

_ Mais nan. De toute façon je savais déjà qu'il pensait ça de moi.

_ Tant mieux alors. Au fait, je suis Emery.

_ Ah c'est toi le fameux Emery, Isaac m'a aussi parlée de toi. Tu es celui qui n'est pas parti ?

_ Oui voilà. Isaac parle beaucoup de tout le monde je trouve, se moque-t-il.

_ Ouais, c'est vrai.

Un silence prend place. Ce garçon a l'air super gentil. Ce n'est pas un con et il semble super calme. Ça me change de mes potes mecs habituels.

_ Tu peux me passer une canette, s'il te plait ?

_ Ouais, pas de problème.

Je m'abaisse pour prendre du coca dans le frigo et en me relevant mon regard tombe sur Aaron adossé contre la porte.

_ Je dérange peut-être ?

Alala, il n'est pas content. Comme toujours, à vrai dire.

_ Nan, tu déranges pas. Je viens de faire la rencontre d'Emery.

_ C'est chouette, dit-il ironiquement.

_ Ouais. Il est sympa, c'est cool.

J'avoue que je le cherche un peu mais bon il fait chier à toujours râler.

_ Ouais.

Je lui tends sa canette et je vois qu'ils se serrent froidement la main. Enfin, c'est surtout Aaron qui n'est pas très sociable avec lui. Emery lui dit un « salut mec » et mon copain ne prend même pas la peine d'y répondre.

_ Vous vous connaissez ?, demandé-je.

_ Ouais, l'année dernière je vivais ici je te rappelle.

_ Ah. Oui, c'est vrai.

_ Ouais.

_ Bon bah... Je vais vous laisser moi, intervient Emery.

_ Ouais, à plus.

_ Au revoir bonne fin d'aprem, répondis-je.

Il s'éloigne avant de monter l'escalier. Je me tourne vers Aaron toujours aussi froid.

_ Tu l'aimes pas ?

_ Si. C'est un bon pote.

_ Alors pourquoi est-ce que tu le traites comme ça ?

_ Parce que je l'ai retrouvé seul avec ma copine trop curieuse.

_ T'es grave quand même, râlé-je.

_ Ah tu le défends en plus ?

_ Mais nan, je hausse les épaules, peut-être un peu. Tu me vois parler à Amélia comme à un chien parce que je te retrouve avec elle ?

Il esquisse un sourire.

_ Hum... Ouais ça pourrait être sexy.

_ Tu verras le jour où je m'énerverai vraiment si ce sera sexy.

_ Mais bébé..., susurre-t-il, après les disputes, il y a les réconciliations... Et tu sais que c'est ce que je préfère...

En disant cela, il colle son bassin au mien et encercle mon visage.

_ T'es grave, répété-je en soufflant.

_ Grave amoureux de toi.

_ Hm ouais. Bien essayé.

Ses lèvres rejoignent lentement les miennes. Mes bras s'enroulent autour de son cou alors que ses mains se posent sur ma taille. Il avance, me faisant reculer par la même occasion, jusqu'à ce que le creux de mon dos touche la table. Notre baiser devient plus ardent. Sa langue danse avec la mienne. J'ai chaud...

_ Putain !, s'exclame Isaac. Pas dans MA cuisine, merde ! C'est pas vrai ça !

Aaron et moi nous séparons légèrement pour admirer le magnifique visage d'Isaac quand il est énervé. Qu'est-ce qu'il est beau avec ses traits tout crispés... Un vrai mannequin.

Après la crise, très hilarante, d'Isaac on a rejoint Cole et Jack dans le canapé. J'ai expliqué à mon frère que les filles sont impatientes de le rencontrer. Celui-ci en est tout content et semble aussi enthousiastes qu'elles. Mais bon... Lui c'est surtout pour dire d'avoir des nanas à ses pieds... Pff quel dragueur.

Nous rentrons à l'appartement vers 19 heures. Cette soirée sera plutôt calme vu comment je suis épuisée...

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