Chapitre 10.

_ Ma tête..., grogné-je en me réveillant.

_ Je t'ai posé un calment et un verre d'eau sur ta table de nuit.

_ Merci.

_ De rien.

Je tends le bras et attrape le verre et le cachet. Je les avale d'une traite. Ma pilule étant à côté, je la prends également.

Putain je suis mal. C'est fini les soirées pour moi. Ouais je sais que je dis ça à chaque fois mais là c'est pire. J'ai envie de vomir, putain.

Je me tourne vers Aaron qui semble distant. Je hausse les sourcils, lui demandant silencieusement ce qui ne va pas.

_ Il ne vaut mieux pas qu'on s'explique maintenant.

_ Pourquoi ?

_ Parce que je vais m'énerver. Et tu as mal à la tête actuellement.

Je me tais. Il a raison, si on se dispute pour je ne sais quelle raison, autant que mon mal de crâne soit parti.

Et puis merde je suis trop curieuse.

_ Qu'est-ce qu'il y a ?, m'empressé-je de demander.

Sans parler, il pointe son doigt dans mon cou. Je pose ma main sur celui-ci perplexe.

_ Et ? J'ai un cou, je vois pas où est le problème là dedans.

_ C'est le suçon qu'il y a dessus qui me pose problème, dit-il froidement.

_ Quoi ?

Je me dépêche de me lever, non sans galérer à tenir debout à cause de ma migraine. J'arrive dans la salle de bains et, effectivement, il y a bien un suçon dessus. Et un autre de l'autre côté. Putain c'est quoi cette merde ? Zachary. C'est lui qui m'a fait ça. Mais il ne m'en a fait qu'un si je me souviens bien. Alors d'où vient le second ? Ah mais oui ! Aaron ! Hier il m'en a fait un avant qu'on se dispute !

Il est clair que je ne peux pas lui dire d'où vient ce suçon. Il a pété les plombs hier soir et j'ai bien cru qu'il allait lever la main sur moi. Je ne veux pas que ça se reproduise. Je n'ai pas le choix. Je vais lui mentir. Je devrais m'inquiéter parce qu'au lieu d'être franche envers l'homme que j'aime, je préfère lui mentir pour éviter qu'il soit violent. Mais je ne le fais pas parce que je pense à notre couple avant notre bien.

Je détache mes cheveux et sors de la salle de bains comme si de rien n'était.

_ Alors ? J'attends tes explications..., commente Aaron toujours allongé dans le lit.

_ Je n'ai rien à te dire. Tu as simplement la mémoire courte. C'est toi qui me les as fait hier.

_ Moi ?

_ Oui, toi. Sur le fauteuil. Avant qu'on ne se dispute.

_ Ah oui ?

Yes ! Il me croit. Putain, trop simple.

_ Attends...

Ah non. Il m'a grillée. Je me raidis.

_ Je t'en ait fait deux ?

_ Faut croire que oui.

_ Je ne m'en rappelle pas.

_ Tu remets ma parole en question là ?, m'énervé-je en lui faisant face.

Désolée Aaron, vraiment. C'est pour ton bien, et le mien.

_ J'y crois pas, dis-je d'une voix faible. Tu n'as pas confiance en moi...

Je fais semblant de pleurer. Il s'empresse de venir me prendre dans ses bras. Je pose mon menton sur son épaule tandis qu'il pose ses mains dans mon dos.

_ Non, évidemment que je te crois, P'tit cœur. J'ai juste dit que je ne m'en rappelais pas. Ne te mets pas dans un état pareil pour ça.

Ça me rend mal de lui faire ce coup là mais s'il apprend la vérité, ce ne sera bon pour personne.

_ Tu ne me crois jamais, sangloté-je faussement.

_ Je te crois, affirme-t-il en resserrant son emprise sur moi. C'est bon, on arrête d'en parler. Je voulais juste savoir. Calme-toi.

Nous restons enlacés l'un l'autre quelques minutes. Je sais qu'il regrette la dispute d'hier. Et de mon côté, je ne veux plus en reparler. Après ce que j'ai fait hier soir, je n'ai pas mon mot à dire sur sa crise.

_ Tu devrais envoyer un message à Alexia. C'est elle qui t'a ramenée hier soir.

_ Elle a réussi à conduire alors qu'elle avait bu autant que moi ?

_ Apparemment elle avait moins bu que tu ne le prétends vu qu'elle t'a ramenée ici en un seul morceau, sourit-il.

_ C'est vrai.

Je me sépare à contre cœur de lui pour prendre mon téléphone dans la poche de mon jean. J'envoie un SMS à Alexia pour la remercier de m'avoir ramenée hier. Elle me répond que c'est rien. Aaron sort de la chambre alors que je pars dans la salle de bains me laver. Aujourd'hui on a prévu d'aller chez Isaac et les gars. Je me lave rapidement puis m'habille d'un haut simple gris avec une jupe noire.

Je retrouve Aaron dans le séjour. Il galère à enfiler sa chemise. Je ne sais même pas pourquoi il a mis une chemise.

_ Tu veux de l'aide ?, tenté-je.

_ Hm ? Oui. S'il-te-plaît. Je n'arrive pas à fermer les boutons.

Je m'avance jusqu'à être devant lui. Mes doigts saisissent les boutons et je commence à fermer sa chemise facilement. Il me regarde en haussant les sourcils, surpris que j'y arrive sans difficulté. Lorsque j'arrive à celui juste en dessous de son col, je me mets sur la pointe des pieds pour embrasser son torse. Les battements de son cœur s'accélèrent. Je réajuste son col et souris.

_ Tu es tout beau comme ça.

J'ébouriffe légèrement ses cheveux pour le rendre encore plus sexy. Son visage reste impassible. Il est comme hypnotisé. Par moi.

_ Aaron ? Ça va ?

Ses lèvres s'écrasent sur les miennes sans que je n'aie le temps de comprendre ce qu'il se passe. Il empoigne mes cuisses et me soulève. J'enroule machinalement mes jambes autour de son bassin. Il me dépose sur la table à manger. J'ouvre légèrement les cuisses pour qu'il puisse se placer entre celles-ci. Mes mains s'enfouissent dans ses cheveux alors que les siennes maintiennent fermement mes hanches. Ses lèvres sèment un sentier de baisers de la commissure de mes lèvres au lobe de mon oreille.

_ J'en ai marre d'attendre.

Ses doigts saisissent le bas de ma jupe pour la remonter jusqu'à ma taille. Il m'embrasse dans le cou. Tous ses gestes sont brutaux. Il doit vraiment être en manque.

_ Grève du sexe, Aaron, j'halète.

_ Je m'en cale de ça, s'exclame-t-il, essoufflé. Ça fait quatre jours que je me retiens.

Il retire mon haut et le lance sur le canapé.

_ De toute manière, reprend-t-il, j'avais déjà perdu avant de commencer à jouer. Tu sais très bien que je ne peux pas m'empêcher une seconde de penser à toutes les manières dont je pourrais te sauter. C'est dans ma nature.

_ Tu avoues que tu penses plus au sexe que moi alors ?, souris-je.

_ Ouais, si tu veux. Maintenant, laisse-moi mettre en pratique mes idées.

Pour accentuer ses propos, il déboutonne rapidement son pantalon puis le fait descendre jusqu'à ses chevilles en même temps que son caleçon. J'étouffe un rire devant son impatience. Il saisit fermement ma taille en suçotant ma clavicule. Ma main saisit son érection et je commence à faire de lents va-et-vient. Aaron grogne contre ma peau. Ses doigts viennent titiller mon clitoris. Il sourit en constatant que je suis déjà excitée. Subitement, il m'aide à poser pied à terre et il me retourne de manière à ce que je sois dos à lui. Ses mains attrapent les miennes et les plaquent sur la table. Il me murmure de me pencher en avant, j'obéis.

_ Tu n'as pas oublié ta pilule ce matin, p'tit cœur ?

_ Non.

_ Bien.

Lentement, il me pénètre. Je ne peux retenir un gémissement qui s'échappe d'entre mes lèvres. Il commence ses délicieux coups de reins rythmés. Ses lèvres embrassent ma mâchoire puis mes omoplates. Je me délecte du plaisir qu'il me procure. C'est tellement bon. Je crois que je vais demander une grève du sexe plus souvent si ça se finit de cette manière.

Un sourire prend forme sur ses lèvres alors qu'il ralentit ses mouvements. J'essaie de bouger mon bassin pour accélérer son allure, en vain. Ses mains glissent jusqu'à ma taille pour m'en empêcher. Ses va et vient sont de plus en plus lents. Je déteste ça. Et il le sait.

_ Aaron..., gémis-je.

_ Ouais ?

Et ça l'amuse, cet enfoiré.

_ Plus vite.

Rien ne change.

_ S'il-te-plait.

Il obtempère enfin. Ses coups de reins redeviennent plus brutaux. Je pousse un cri de plaisir. Il saisit mon visage d'une main pour le tourner légèrement vers lui.

_ Je t'aime, murmure-t-il avant de m'embrasser fougueusement.

Je réponds à son baiser. Je sais qu'il aime quand je le « supplie ». C'est son « truc ». Je ne m'en plains pas. Au moins, il n'est pas sadomasochiste. Je n'aurais pas supporté. Hé oui, j'ai lu la fameuse saga 50 Nuances de Grey et ce sera non merci pour moi. Je préfère encore devenir bonne sœur que de me faire frapper avec un fouet.

Mon bassin accompagne le sien. Depuis le début d'été, je prends la pilule. Certains disent que ça change tout. Pour ma part, je dirais que c'est la personne avec qui nous couchons qui change tout. Et c'est purement véridique. J'aime Aaron plus que mon propre être et c'est ça qui rend la chose si particulière. Nous fusionnons pour ne faire plus qu'un. Et nous n'avons pas besoin de coucher ensemble pour le savoir. Nous le sentons, c'est tout.

_ Aaron..., murmuré-je faiblement.

_ Je sais, bébé.

Mon corps se raidit et ma respiration devient incontrôlée. Les ondulations d'Aaron sont peu à peu irrégulières. Il vient. Tout comme moi. La pression de ses mains sur mes hanches se resserre. Mes jambes tremblent et je commence à avoir du mal à rester debout. Aaron le remarque. Il me soulève alors pour m'allonger sur la table à manger.

Lorsque j'atteins le seuil de l'orgasme, je ne peux me retenir de répéter son nom ce qui le fait me rejoindre aussi dans cette bulle que nous nous sommes construite. Ma poitrine s'affaisse et se gonfle rapidement. Sa mâchoire se contracte et ses yeux se ferment durement. Son corps se tend avant qu'il ne se fige et ne jure. Il s'écroule sur moi en respirant bruyamment.

Je caresse ses cheveux alors qu'il pose sa tête sur ma poitrine. Je reprends ma respiration plus rapidement que lui. Le pauvre... Il n'avait pas fait d'efforts sportifs aussi épuisants depuis quatre jours. Faut le comprendre. Bon ok, je me fiche légèrement de lui mais c'est pas bien méchant. Et puis, il est trop chou comme ça.

_ Ça va ?, demandé-je toujours en titillant ses cheveux.

_ Hm..., sourit-il les yeux mi-clos.

Je meurs devant tant de cute-attitude.

_ Tu te rends compte que ta chemise est trempée maintenant, le charrié-je en touchant sa chemise qu'il porte encore.

_ Hm...

_ Tu as d'autres mots en tête ou...?

_ Hm-hm, me répond-t-il en secouant la tête.

_ Je vois.

_ Je t'aime.

Un sourire se dessine sur mon visage. Qu'ai-je fait pour mériter un homme aussi parfait ?

_ Je t'aime aussi.

J'embrasse ses lèvres avant de me décaler pour me lever. J'attrape mon haut qui au final est tout froissé, comme ma jupe. Je soupire en partant chercher d'autres vêtements dans la chambre. Je crois qu'Isaac va nous attendre encore un peu.

**************

Bonjour tout le monde !

J'espère que ça va ! Alors voilà le début du tome 2 de Coloc avec mon pire ennemi. J'ai publié les 10 premiers chapitres car je vous avais dit que je le ferai au mois de février mais je n'ai pas su tenir ma parole à cause de mes études.

Cependant, je suis très très très très overbookée, j'ai un concours dans un mois, je ne pourrais pas me permettre de poster tous les jours, c'est déjà un énorme exploit que je le fasse ce soir car c'est du temps que je ne consacre pas dans mes révisions... Ceci dit, je vous avais dit que je vous publierai la suite au mois de février, j'ai menti, alors je vous devais au moins ça...

Tout ça pour dire que je ne sais pas quand la suite arrivera, dans un mois et demi maximum, le temps de passer l'épreuve des écrits...

J'espère malgré tout que vous vous portez bien et je vous embrasse très fort ! A bientôt, bisous !

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