Chapitre 2:

Je m'entraine encore au gymnase, puis je me couche sans dîner. L'anxiété de m'entrainer avec mes pouvoirs me tenaille, et je n'arrive pas à trouver le sommeil. Je fais le vide dans mon esprit, pour tenter de m'endormir. une énorme erreur... Car une souvenir se glisse dans mon âme ouverte, et cette fois, je ne peux pas courir...

"Quelle belle journée !

-Totalement d'accord !"

Les jumelles étaient allongées sur l'herbe. Elles se tressaient les cheveux avec des brins d'herbe. Elles étaient redevenues amicales, mais une dispute allait certainement se passer demain... Je leva les yeux au ciel ! Ah ! Kia et Lia étaient de vraies chipies ! Quelqu'un me tapote l'épaule. Je sursaute, mais ce n'est seulement Toki. "Tu voudras du sel dans tes pâtes ou non ?"

J'acquiesce en souriant. Heureusement que Toki sait cuisiner ! Je brûle tout, les jumelles se chamaillent au lieu de cuisiner, et Azur...

NON ! je ne pas penser à lui ! Pas maintenant ! Plus maintenant...

***

Je me reveille. Je suis bouille de rage. Les traitres ! Ils me le paieront. Surtout lui.

Je sors en trombe et commence à courir. C'est la seule façon de me refroidir- et la vengeance est un plat qui se mange froid.

Je pars dans le réfectoire. Il n'y a personne, comme hier.

Je m'installe dans un coin, et un autre souvenir m'attaque.

Je m'installa sur l'herbe mouillé et regarda l'aube se lever.

Il était tôt, mais quel minuscule prix pour un spectacle si éblouissant !

"Tu te lève tôt, dis donc Era !"

Ce surnom. Je rougis en me retournant. C'était lui.

"Euh..." Je bafouillais misérablement jusqu'à ce qu'il éclata de rire.

"Alors, tu viens d'où en fait , ma p'tite Era ?"Il me demanda.

Je me rembrunis. "D'un petit village. Tu ne le connaîtrais pas."

Il y a un blanc puis:

"Et toi ?

-De l'autre côté du pays, près de la frontière.

-Et c'est comment ?"

Ses yeux s' éclaircirent d'un seul coup.

"Oh, c'est magnifique ! Le ciel toujours bleu., et l'herbe verte. Sauf le jardin public à coté de chez moi. Il y a toujours tellement de gens qu'il est noir !"

Je souris, et il s'exclama:

"Ah ! Enfin un sourire !"

Le sourire en question s'élargissait de plus en plus minute par minute, mais sans que je le contrôle...

Je me lève et quitte la salle. J'en peux plus. Oui, j'était naïve, et bête, mais j'ai changé ! Il m'a ouvert les yeux...

Je sors sans me retourner.

***

Je me glisse hors de ma chambre, en faisant attention de ne pas faire grincer la troisième marche. Après beaucoup d'efforts pour n'alerter personne, je suis enfin dehors. Je regarde autour de moi. Personne. Je rabaisse ma capuche et je pars dans la forêt.

Quand les arbres m'entourent, je respire enfin. Ici, il n'y a plus personne pour m'espionner. C'est que en rabaissant ma capuche que je comprends que ça fait depuis que je suis arrivée ici que je me sens aussi libre.

Je m'avance jusqu'à ce que je trouve un endroit dégagé. Je sors une bouteille de mon sac et je l'ouvre. L'eau. Je la pose par terre et je commence.

Lentement, l'eau sort de la bouteille et flotte dans l'air. La grosse bulle se sculpte lentement dans un visage. Juli. Je me concentre, et son éternel sourire se transforme en lèvres pincé. Le roi. La ressemblance est frappante. Je passe les prochaines minutes à modeler l'eau, en essayant d'oublier mon veritable but. Mais je suis trop angoissée.

Une immense fatigue m'enveloppe soudainement et je laisse l'eau tomber pour m'allonger sur l'herbe.

Les étoiles sont belles. Elles me rappellent d'eux. Je ferme les yeux mais elles sont toujours là. Imprimés dans mes rétines, elles m'obligent à me souvenir...

"'Whaou ! T'a vu les étoiles ? Magnifiques !'

Lia était en extase. Kia boudaient dans son coin à ause d'une récente embrouille avec sa soeur, mais bientôt elle nous rejoignit.

Allongés sur l'herbe en regardant les étoiles, tout me semblait si simple.

Juste la nature et le silence. Et l'amitié. L'amitié infaillible.

J'ouvre mes yeux, qui sont, j'en suis sûre d'un mélange étrange de bleu et d'orange.

Je reprends l'eau, décidée à devenir la guerrière infaillible que le roi veut que je sois. Je travaille pendant des heures, sans m'arrêter.

Mais pas de feu.