Paralysie du sommeil


Elle avançait à pas feutrés, son ombre s'étalait sur le mur de la pièce. Plus elle avançait plus son ombre grandissait. Bientôt, son ombre avait englouti toute la pièce, et pourtant, elle s'approchait toujours.

On entendait le léger souffle du dormeur. Il voulait dormir, mais son corps basculait sans cesse vers un brouillard d'illusions. Il était perdu, il n'était plus en possession de son esprit. Un brouhaha de chuchotements résonnait dans sa tête. Il voyait trouble : ses yeux roulaient dans différentes directions,  il ne voyait plus que des images défiler...
Son état était semblable à celui d'un homme saoul. Et il n'arrivait toujours pas à s'endormir. Son corps était lourd, bloqué entre le sommeil et les rêveries.

Il respirait difficilement, son corps était paralysé. Son cœur accélérait ses battements, il paniquait. Il paniquait un peu. Il paniquait beaucoup. Son cœur battait très fort et très vite. Il avait peur, très peur. Mais de quoi ? Il avait peur, son corps voulait dormir, mais son esprit hésitait. Il avait peur.

Dans le silence de la nuit, on entendait ces nombreux battements de cœur. Le dormeur ne parvenait pas à bouger, seuls ses yeux n'étaient pas concernés par cette paralysie.

Elle s'avançait dans cette sombre pièce et se positionna devant le dormeur paralysé. Elle se pencha, le regarda. Elle resta muette et immobile pendant quelques minutes. Elle s'asseyait pour pouvoir mieux le distinguer. Elle se penchait encore plus près du visage du dormeur, si proche qu'elle s'appuyait sur son corps. Ses yeux étaient tout près de ceux de dormeur. Le poids était lourd, le dormeur le sentait, il voyait ce visage, il voyait ces yeux. Il voyait ces yeux, il voyait ce visage... Si près de son visage. Il ne parvenait toujours pas à bouger, sa respiration était saccadée. Puis, il ne parvenait plus à respirer. Il voulait crier, mais il ne pouvait pas. Il était prisonnier de ces yeux et son corps n'obéissait plus.

Elle restait longtemps à le fixer quand tout d'un coup, elle disparut. Le poids s'évanouit, le dormeur pouvait à nouveau bouger, respirer, crier... Mais s'endormir était plus difficile.
Son corps avait trempé ses draps de sueurs froides et son corps ressentait encore le peu de peur qu'il restait. Quant au souvenir de ce moment, il était ancré au fond de son esprit et il n'était pas près de s'effacer.

Et le dormeur lui, savait qu'il allait la revoir très bientôt...

27.06.23 - 05.07.23
(Les vacances faut en profiter !)

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top