Allongée sur mon lit, une musique entraînante dans les oreilles, je laisse bouger mes jambes au rythme du son. Des paroles sortent de mes lèvres doucement sans que je les entende tant la musique monopolise mon audition.

Je finis par retirer les écouteurs de mes oreilles et je pose mon portable sur mon lit. Il est temps de ranger ma chambre et ma salle de bain.. Tout mon appartement, en réalité. Mais hors de question de le faire sans musique.

Je connecte mon téléphone aux hauts parleurs noirs accrochés au coin gauche et droit de ma chambre, contre le plafond. Ça peut paraître moche, mais ça se fond parfaitement dans le décor, ça occupe le haut du mur et ça permet de mieux propager le son. En plus de ça, ça ne prend pas la poussière!

J'active ma playlist de travail, composée bien évidemment de chansons bien rythmées et emplies d'énergie. Les premières notes qui sortent tourbillonnent dans la pièce dont je viens de fermer la porte, m'entourant d'un cocon agréablement sonorisé. Heureusement que mon appartement est bien isolé, sinon je n'oserais pas imaginer mes pauvres voisins, obligés de supporter mon rire fortement aigu, mes hurlements de joie, ma musique à plein volume..

Je range tout doucement mon bureau, refait mon lit en y repositionnant correctement mon cheval en peluche, toujours aussi doux et adorablement mignon. Je ne peux empêcher un sourire de gamine se dessiner sur mes lèvres.

Je retire tous les objets jonchant le sol, envoyant tout habit dans un coin pour apporter ça a la machine à laver. Mes livres se redressent sur mes étagères, mon sol redevient propre et les ronronnement de l'aspirateur se font entendre dans la petite pièce, par dessus la musique.

Une fois toute ma chambre rangée et astiquée, je me tourne vers l'endroit me faisant le plus peur. Mon armoire.

J'avance lentement vers elle, comme pour repousser l'échéance, et finit par ouvrir délicatement la porte. Une montagne de vêtements mal rangés, certains en boule, se dresse devant moi. Je ne peux pas m'empêcher de gémir en voyant le travail que je vais devoir fournir pour ranger ça.

Je souffle un bon coup. Combien de temps ça fait que je ne suis pas venue faire un tri ici? Trop longtemps, visiblement. Il est temps de m'en occuper...

Une fois la décision prise, il est temps de l'accomplir. Je vais tout sortir, choisir ce que je veux ou non garder, vendre le reste au magasin en bas de chez moi et retourner faire les boutiques pour combler le vide qui se formera à la place de tous ces habits que je n'aime plus.

Mon téléphone émet un bruit, douce vibration agréable à mes oreilles. Je soupire fortement et laisse les habits que je tenais s'étaler sur ma couette envahie de tout ce que j'ai sorti, véritable mélange de tissus divers et variés. Et dire qu'il me reste encore la moitié à sortir..

Je fouille dans la pile de vêtements et finis par retrouver mon portable. Un message de l'inconnu, bien évidemment. Ça ne m'étonne même plus, et j'avoue que ça pique ma curiosité. Je rentre bien vite mon code et regarde son message.

«admettons que tu aies raison. Comment ça se fait que je n'ai pas ce premier message ? Je t'assure ne t'avoir rien envoyé. Si tu es gentille, tu peux m'envoyer un screen ? Merci...»

Il n'a vraiment rien? Ou il se fiche de moi? Une seule façon de le savoir..

Je remonte la conversation jusqu'à ce fameux message et fais une capture d'écran. Je retourne dans mes messages et la lui envoie, puis j'écris un petit message.

«Voilà ton screen :). Tu m'as bien eue si c'était une blague.. Et si j'arrive enfin à te convaincre, peut être pourrais-je avoir un prénom à mettre sur ton numéro?»

Je clique sur envoyer par habitude et relis lentement ce que je viens d'écrire sur un coup de tête. Mes yeux s'écarquillent et ma main vient couvrir mon visage avec désespoir. Dites-moi que c'est une blague.. Je lui ai demandé son prénom, alors que je m'en fiche ! Enfin.. Pas vraiment mais.. il pique vraiment ma curiosité au vif, autant essayer d'avoir un prénom pour quand je pense à lui, non?

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