Chapitre 7

Merci d'être aussi nombreux à me lire ! C'est génial ! Bonne lecture ! 😘

Ces paroles firent sourire le jeune homme qui comprit finalement que cette femme n'était pas là par intérêt, mais bien pour lui apporter du soutien et de l'aide. Il fut étonné mais heureux de l'avoir compris. Il posa son regard sur le visage de la jeune femme. Sa peau semblait être aussi douce que de la soie. Ses prunelles noisette le scrutaient attentivement, ce qui l'encouragea à poursuivre son observation. Les lèvres de la jeune femme formaient un léger sourire qui illuminait l'ensemble. Elle était belle.

Elle ne semblait pas intimidée par l'attention que lui portait le détenu, elle en fut plutôt flattée, ce qui l'a surpris elle-même.

— Tu devrais dormir, murmura Harold sans quitter Alia des yeux.

— Je ne me sens pas suffisamment en sécurité pour me permettre de dormir, rétorqua la jeune brune en jetant un regard à l'ensemble des détenus allongés sur le sol.

Certains dormaient, enlacés dans les bras de leur femme, d'autres serrant leur enfant dans leurs bras, ou bien gisaient près de leur frère ou sœur. Harold regardait la scène avec envie, il aurait aimé avoir quelqu'un se serrant contre lui. Mais il savait que cela ne lui était pas réservé.

— Je veillerai sur toi, dit-il finalement.

Alia lui lança un large sourire, signifiant merci. Elle ferma les yeux, épuisée par le froid qui engourdissait ses muscles. Elle s'endormit rapidement, plongeant tout droit dans les bras de Morphée. Harold ne la quitta pas un instant des yeux, la protéger des autres détenus était sa priorité à présent, et il ne comptait pas faillir à la tâche. Cette femme était bien trop inoffensive, et cela était dangereux en ce lieu.

Vers trois heures du matin, Alia glissa brusquement, laissant sa tête reposer contre l'épaule musclée d'Harold qui fut surpris par ce contact soudain. Néanmoins, il ne bougea pas d'un pouce, par peur de la réveiller. Elle paraissait si paisible qu'il ne voulait pas la déranger dans son sommeil. Il scruta attentivement chaque personne présente dans le hall. Il croisa le regard étonné du gardien blond, ce dernier semblait déçu, bien qu'Harold ne comprît pas pourquoi.

Il détourna le regard pour le reporter à nouveau sur la jeune femme endormie contre lui. Il pouvait sentir la chaleur de l'haleine d'Alia contre la peau nue de son bras gauche. Il ferma les yeux quelques instants, profitant de cette douce chaleur qui se propageait sur son bras. Ce contact inespéré lui redonnait espoir. Il existait donc des personnes dotées d'une gentillesse naturelle et non éphémère. Il était heureux de le savoir. Il continua sa nuit blanche, sans être fatigué, bien qu'il n'ait pas mangé de la journée.

Alia se réveilla à six heures du matin, brusquement, sans savoir pour quelle raison exactement. Elle sentit quelque chose de chaud contre son crâne. Elle fut surprise de découvrir l'épaule de son client, Harold Lawford. Ce dernier avait les yeux ouverts, et scrutait attentivement la pièce ainsi que le comportement de chaque personne qui s'y trouvait. Elle se redressa doucement, s'étirant avant de bailler.

— Tu n'as pas dormi de la nuit ? demanda-t-elle finalement en regardant le jeune homme.

Ce dernier secoua négativement la tête avant de poser son regard bleuté sur le joli visage de la jeune femme assise à côté de lui. Il ne s'était pas endormi de la nuit pour veiller sur elle, il se sentait obligé de protéger cette jeune femme qui tentait de tout faire pour l'aider à sortit de l'enfer qu'était cette prison.

— Tu aurais dû, tu risques d'être fatigué, et je te rappelle que nous avons à parler, toi et moi, rétorqua Alia en fronçant les sourcils.

Elle ne comprit pas pourquoi le détenu n'avait pas dormi, sans doute n'avait-il pas eu sommeil, mais cela demeurait tout de même étrange comme agissement.

— Mademoiselle Brown, un petit déjeuner vous attend, annonça Adam Tavat en s'approchant d'Alia avec un sourire qui fit froncer les sourcils à Harold.

— C'est gentil, dit-elle avant de se lever. Je reviens dans peu de temps, ajouta-t-elle à l'intention d'Harold qui la regardait d'ores et déjà s'éloigner en compagnie du gardien blond qu'il ne supportait plus.

Alia entra dans la pièce des gardiens, les yeux grands ouverts lorsqu'elle découvrit que la table était couverte de nourriture. Des biscuits, des cookies, des croissants, et autres viennoiseries qui la firent sourire. Elle attrapa un cookie au chocolat, qu'elle savoura à chaque bouchée. Elle savait que cette occasion ne se reproduirait pas de sitôt. Elle profita du fait qu'Adam eut le dos tourné pour fourrer de nombreux biscuits et cookies dans les poches du jogging qu'Harold lui avait prêté la veille.

Elle ressortit ensuite de la pièce, sous le regard suspect d'Andropov qui était appuyé contre le mur du long couloir bleu. Elle lui lança un sourire innocent et continua son chemin. Elle repéra Harold, il n'avait pas bougé, il était toujours assis sous l'escalier en fer. Elle le rejoignit, s'assit à ses côtés et lui sourit. Elle sortit ensuite un cookie de sa poche et le déposa dans la main du détenu. Elle effleura cette dernière. Ce contact lui fit l'effet d'un électrochoc. La peau du jeune homme était étonnamment chaude malgré la température qui ne cessait de descendre au fil des heures.

— Tu n'étais pas obligée de me rapporter quelque chose, commença-t-il en scrutant le cookie qu'il avait dans la main, as-tu mangé au moins ?

Alia hocha la tête. Harold fut soulagé, et entreprit de manger le cookie. Il n'en avait pas goûté depuis des années, bien avant son enfermement. Le goût du chocolat explosa sur son palet, le faisant sourire comme un enfant qui mange un bonbon pour la première fois. Alia sortit le reste des biscuits et les déposa sur la couverture bleue posée sur le sol. Harold ouvrit en grand ses petits yeux bleus. Cette femme était vraiment incroyable. Elle avait pensé à lui rapporter à manger, alors que tous allaient mourir de faim d'ici peu de temps. Il lui sourit avant de porter un second biscuit à ses lèvres déjà demandeuses.

— Merci, dit-il après avoir dégusté le biscuit à la fraise qu'Alia lui avait rapporté.

— C'est normal.

Alia ne sut la raison de son acte, mais elle sourit et posa sa main sur celle d'Harold, tapotant le dos de cette dernière avant de s'adosser contre le mur, la main toujours posée sur celle d'Harold qui ne tentait pas de reculer la sienne. Ce contact fit du bien à Alia qui en oublia presque son petit-ami, Mickael. Sans doute faisait-elle une erreur de parcours, mais après tout, qui n'en faisait pas ?

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Coucou ! Voilà un nouveau chapitre ! Qu'en avez-vous pensé ?

Si vous avez des conseils ou des avis, je serais contente de les connaître !

Bisous.

LolaCloarec.

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