Chapitre 4
Merci d'être aussi nombreux à me lire ! J'espère que vous suivrez l'histoire jusqu'au bout ! ❤
— Je suis persuasive, tu sais, dit-elle d'une voix incroyablement sexy qui rappela à Harold ses nombreuses soirées passées à draguer la moindre femme qui passait devant lui.
— Je n'en doute pas, mais je ne voudrais pas vous faire du mal, répondit-il en s'éloignant de la grille.
— Pourquoi m'en ferais-tu ? demanda-t-elle étonnée de la réponse du prisonnier.
— Je suis comme ça. Je fais du mal aux personnes qui daignent s'intéresser à moi, c'est ainsi. Vous êtes mon avocate, vous connaissez la raison de ma présence ici, vous savez qui je suis, je n'ai pas besoin de vous le faire découvrir.
Alia Brown lança un sourire éclatant au prévenu qui fut déconcerté de ce geste inattendu.
— Tu vois, tu commences déjà à me parler. Tu peux me faire confiance Harold. Je suis une avocate certes, mais ce n'est pas pour cela que je ne suis pas un être humain. La patience est une de mes qualités, et j'attendrai le temps qu'il faudra pour que tu veuilles me parler.
— Vous ne comprenez pas. Vous risquez de mourir si vous m'approchez trop, dit-il en secouant la tête négativement. C'est trop dangereux.
— J'aime le danger, sinon je ne serais pas ici, répondit-elle avec le sourire.
En réalité, cette avocate était inexorablement attirée par ce détenu. Elle n'avait pas le droit, mais c'était pourtant le cas. Cet homme avait un passé troublant et presque inconnu de tous, excepté de lui-même, mais elle voulait le comprendre. Elle voulait qu'il comprenne également qu'elle n'était pas là pour le briser mais pour l'écouter et l'aider. Elle était condamnée à rester ici. Si elle sortait, la mort l'attendait, elle serait gelée en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
— Je suppose que si tu n'as pas besoin de moi, je peux m'en aller, dit-elle en espérant susciter une quelconque réaction chez l'homme assis sur son lit.
— Les gardiens ne vous laisseront pas sortir par ce froid, répondit-il simplement.
— Je connais une autre sortie que la principale, ajouta-t-elle avec un sourire malicieux.
— Ne sortez pas, c'est bien trop dangereux.
L'avocate sourit, avant de s'éloigner de la cellule du détenu. Elle avait obtenu ce qu'elle espérait. Elle avait la certitude que sous cette apparence d'homme imperturbable, se trouvait un cœur, qui n'attendait qu'une seule chose : l'espoir d'une vie nouvelle.
Harold s'allongea sur son lit, les bras croisés derrière la tête. Il repensait à sa vie d'avant. Une vie simple. Il enchaînait les petits boulots pour vivre mais cela lui convenait. Il avait déconné, gravement même. Mais aujourd'hui, il n'avait pas d'autres choix que d'accepter ce qui lui arrivait. Ce n'était que justice. Il payait le prix de l'acte qu'il avait fait quelques années auparavant lors d'une soirée trop arrosée. Il se souviendrait toujours de cette nuit-là. Cette nuit qui hantait l'ensemble de ses nuits. Harold Lawford ne rêvait pas, il cauchemardait, depuis près de cinq ans. Pas une nuit paisible, seulement d'innombrables angoisses. Il balaya ses pensées, ferma les yeux et s'endormit rapidement, retrouvant ses horribles cauchemars.
Pendant ce temps, Alia Brown faisait les cent pas dans le hall de la prison, excitant sans le savoir les nombreux captifs qui pouvaient lui sauter dessus à tout moment. Sa jupe lui arrivant au-dessus du genou laissait apparaître de longues jambes perchées sur de hauts talons noirs. Ses formes généreuses étaient parfaitement mises en valeur dans ce tailleur, c'est pour cette raison qu'elle le portait très souvent.
— Mademoiselle Brown, je peux vous offrir un café, la machine rendra bientôt l'âme, des coupures d'électricité ont été annoncées, lança le gardien blond aux yeux marron qu'Harold détestait.
— Avec plaisir, répondit-elle avec le sourire. Quel est votre nom ?
— Adam, Adam Tanat.
— Enchanté, dit-elle en suivant le garde vers la machine à café située dans une pièce isolée au fond d'un long couloir.
La jeune femme prit le café que le jeune homme lui tendait depuis quelques secondes. Elle était si absorbée dans ses pensées qu'elle n'avait pas remarqué qu'Adam avait déjà les deux cafés en mains. Elle lui lança un sourire de remerciement, avant de le suivre à nouveau, retournant dans le hall où les nombreux détenus étaient regroupés. Elle prit place sur l'une des marches d'un des quatre escaliers en fer menant au premier étage de la prison.
Elle avait beau être entourée de criminels dangereux, elle n'était pourtant pas effrayée, au contraire, elle se sentait en sécurité. Les matons surveillaient les condamnés, il n'y avait donc aucun risque d'agression envers sa personne. De plus, Harold Lawford l'avait défendu, ce qui, elle l'espérait, inciterait les autres détenus à ne pas s'approcher d'elle.
— Excusez-moi, dit-elle à l'attention d'Andropov.
— Quoi ? grogna ce dernier en s'approchant d'elle.
Sergueï n'était pas un homme très charmant. Il ne donnait que des ordres et n'appréciait aucunement qu'une personne ne lui parle sans qu'il lui en ait donné l'autorisation au préalable.
— Serait-ce possible de parler à mon client, seul à seul ? demanda-t-elle en espérant que le grizzli russe ferait preuve de clémence.
— Après l'altercation, impossible. Il pourrait vous sauter dessus à tout moment, déclara-t-il froidement.
— Il s'est battu pour me défendre, rétorqua-t-elle rapidement avant d'avaler son café brûlant d'une traite. Laissez-moi juste une heure, lui et moi, dans sa cellule. Postez un de vos hommes devant la porte si vous le souhaitez, mais laissez-moi lui parler en face à face.
Le gardien sembla réfléchir quelques instants. Alia eut un espoir qui fut bientôt effacé par le mouvement de tête négatif que fit Sergueï. Elle lâcha un soupir. Elle allait devoir redoubler d'efforts si elle voulait pouvoir approcher son prisonnier. Elle jeta à la poubelle le gobelet en plastique qu'elle avait dans la main, avant de se triturer les méninges. Comment allait-elle agir pour pouvoir parler avec Harold sans être dérangée par la perpétuelle surveillance des matons ?
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Suite le vendredi 21 juillet.
Voilà ! Deux chapitres en deux jours, vous êtes gâtés !
J'espère que vous avez apprécié ce chapitre !
Comment pensez-vous qu'Alia va s'y prendre pour parvenir à ses fins ?
Bisous.
LolaCloarec ❤
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