Chapitre 35
Harold n'avait pas répondu à la question, il avait simplement hoché la tête de haut en bas. Cela avait suffit. Il avait ensuite enfilé son caleçon, après s'être rapidement nettoyé et avait rejoint Alia dans le lit. Cette dernière s'était endormie après quelques minutes, simplement vêtue d'une culotte. Elle était divinement belle. Son corps aux formes généreuses plaisait énormément à Harold. Selon lui, les femmes rondes étaient bien plus jolies que celles qui faisaient tout pour être mince ou ressembler à un squelette. Il ferma les yeux, profitant du calme environnant pour dormir quelques heures, serrant Alia contre lui.
Pour la première fois depuis aussi longtemps qu'il s'en souvienne, il goûtait enfin à une once de bonheur. En rencontrant Alia, il n'avait pas imaginé la place si importante qu'elle prendrait dans sa vie... et dans son cœur. Il n'aurait jamais pu imaginer que cette femme de caractère parviendrait à faire naître des sentiments autre que la colère et la haine chez lui. Il ne se pensait pas capable d'aimer car il n'avait jamais été habitué à ce genre de sentiments. Il avait toujours imaginé qu'il était destiné à être mauvais, et que rien ne changerait. Il s'était trompé, et en était heureux.
Alia se réveilla à six heures. Elle avait cru entendre des grattements contre la porte de la chambre. Elle se leva, en prenant soin de ne pas réveiller Harold et avança vers la porte. Elle enfila le tee-shirt du jeune homme, au passage. Elle ouvrit doucement la porte, et comme elle le pensait, Leiko se trouvait derrière, demandant à sa maîtresse de jouer.
— Tout à l'heure, Leiko, tout à l'heure, chuchota-t-elle à l'attention du chiot.
Ce dernier ne semblait pas être d'accord avec les paroles de la jeune femme. Il parvint à entrer dans la chambre et sauta sur le lit, remuant la queue dans tous les sens. Alia tenta de le faire sortir, tout en priant pour qu'il ne réveille pas Harold, en vain. Ce dernier grogna tout en battant des cils. Il ouvrit les yeux, se retrouvant nez à nez avec le chiot qui tentait de lui lécher le visage. Harold lâcha un soupir tout en se redressant. Son regard se posa sur Alia, debout près du lit. Encore une fois, il la trouva magnifique. Elle portait son tee-shirt, trop grand pour elle, mais qui lui donnait un air sexy qu'il aimait tant. Il adorait quand une femme portait ses vêtements, c'était comme si elles lui appartenaient.
— Bonjour, lança-t-il avant de détourner son regard sur Leiko. Et merci du réveil.
— Excuse-moi, j'ai voulu le retenir, mais il a déjà beaucoup de force, répliqua Alia en s'asseyant sur le lit.
— Ne t'excuses pas, ce n'est pas de ta faute si ce garnement a voulu me réveiller, s'exclama Harold avec le sourire.
Il était de si bonne humeur, que cela ne le dérangeait pas d'avoir un chiot dans le lit, un chiot qui avait pris la peine de le réveiller, qui plus est. Il caressa la tête du berger allemand qui, étonnamment, se laissa faire. Leiko avait accepté Harold, et cela faisait plaisir à Alia qui regarda la scène, touchée. Son regard dévia vite sur le visage d'Harold. Elle ignorait si elle devait l'embrasser sur les lèvres ou sur la joue. Cet homme était si imprévisible, elle préféra attendre, tout en s'occupant.
— Je vais prendre ma douche, j'en ai pour dix minutes, fais comme chez toi ! lança-t-elle au brun avant de s'engouffrer dans la salle de bain.
Elle retira rapidement ses vêtements et les jeta dans le bac, destiné aux linges sales. Elle entra dans la baignoire, saisit par le froid de la baignoire faite en résine. Elle n'oublia pas de tirer le rideau de douche pour éviter les éclaboussures d'eau sur le sol. Elle alluma le jet d'eau chaude, réglant la température au préalable. Elle commença ensuite à se savonner. La douche était pour elle, le meilleur moment de la journée. Sentir la chaleur envahir son être, détendant chacun de ses muscles. L'eau couler sur sa peau douce, hydratant cette dernière. La vapeur la rendait ivre d'apaisement. Elle attrapa son shampoing, l'appliquant doucement sur ses longs cheveux bruns. Laver ces derniers n'était pas compliqué, les sécher, c'était une toute autre affaire. Elle se rinça ensuite, avant de sortir de la baignoire. Elle s'enveloppa dans une serviette chaude molletonnée qu'elle serra contre elle. Elle enroula ensuite un second linge autour de ses cheveux. Elle se rendit vite compte qu'elle avait oublié de prendre des vêtements propres, habituée à aller et venir comme bon lui plaisait dans son appartement. Seulement, aujourd'hui, Harold partageait ce dernier, ce qui compliquait la tâche.
De quoi avait-elle peur ? Ils avaient fait l'amour la veille, elle lui avait avoué ses sentiments, et lui aussi, en quelque sorte. Elle posa sa main sur la poignée de la porte et ouvrit cette dernière, tombant nez à nez avec le brun torse nu, allongé sur le lit, près de Leiko qui semblait heureux d'avoir des caresses.
— J'ai oublié mes vêtements, déclara Alia en se dirigeant vers l'armoire dans le coin droit de la chambre.
Elle ouvrit les portes de ces dernières, sélectionnant un simple jean et une chemise à carreaux noirs et rouges. Elle prit également des sous-vêtements, bien plus sexy que ceux qu'elle portait en temps normal. Un choix sûrement dû à la présence masculine dans son dos. Harold s'approcha d'elle, doucement. Il entoura sa taille de ses bras puissants. Il avait envie d'elle, chaque fois qu'il la voyait, il voulait la prendre, comme personne ne l'avait fait auparavant. Il déposa ses lèvres dans le cou de la brune encore humide à cause de la douche. Ce contact le fit frissonner. Elle posa ses vêtements sur une étagère de l'armoire, tout en profitant des caresses que lui donnaient le jeune homme.
— Je dois m'habiller, Harold, murmura-t-elle sans pour autant en penser un seul mot.
— Je sais, mais il est encore tôt, nous avons tout le temps devant nous, susurra-t-il entre deux baisers sur la peau douce du cou de la jeune femme.
Alia se tourna, faisant face à Harold. Elle posa ses mains sur son torse, le poussant vers la salle de bain. Il grogna tout en acceptant de prendre une douche. Alia sourit, avant de s'habiller. Elle avait résisté, bien que cela avait été difficile, mais elle avait réussi. Elle ne put s'empêcher de penser au corps nu d'Harold, sous la douche. Elle avait envie de lui, mais elle devait se contenir. Du moins, pour le moment.
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