Chapitre 30
Plus que 10 chapitres avant la fin de l'histoire, alors merci à ceux qui continuent de lire Cold UK ! ❤
— Monsieur Rowl ? Un jeune homme est ici pour l'annonce, déclara la blonde en ouvrant une porte capitonnée de couleur noire.
— Bien, fais-le entrer, Aby, déclara une voix grave.
La jeune femme fit signe à Harold de prendre place dans le bureau du patron de l'établissement. Il pénétra d'un pas sûr, bien qu'il ne l'était pas. Un homme d'une quarantaine d'années lui faisait face, assis sur une chaise de bureau bleue. Il se leva et vint à sa rencontre, tandis que la dénommée Aby quittait les lieux.
— Quel est votre nom, jeune homme ? Demanda-t-il en tendant la main à l'ancien prisonnier.
— Harold, monsieur, Harold Lawford, répondit-il en serrant sa main.
— Bien, moi c'est James Rowl, déclara-t-il avant de retourner s'asseoir sur sa petite chaise.
Il fit ensuite signe au brun de faire de même. Ce dernier s'assit tout en fixant le patron droit dans les yeux. C'était dans sa nature de toujours affronter le regard des autres. Cela lui jouait parfois des tours, souvent même, mais pas cette fois. En effet, James Rowl était quelqu'un de très fier, mais il appréciait les personnes qui n'avaient pas peur de le regarder droit dans le blanc des yeux. Cela signifiait que les personnes avaient confiance en elles, et c'était un trait de caractère qu'il recherchait activement depuis déjà de nombreuses semaines.
— Avez-vous déjà travaillé dans le milieu hôtelier ? demanda James en appuyant ses coudes sur le bureau en acajou.
— Non.
— Pourquoi voulez-vous ce travail si vous n'y connaissez rien ? poursuivit le patron en haussant un sourcil sous la surprise de la réponse du jeune homme.
— Je veux une seconde chance, et ce travail m'aidera à m'en sortir.
L'honnêteté de ce jeune homme titilla la curiosité de Rowl. Ce garçon était sincère et cela se voyait. Il l'appréciait. Il était comme lui, direct. Il ne passait pas par quatre chemins et le patron du Ben's House aimait cette qualité.
— Je t'accorde un essai. Tu trouveras de quoi te changer aux vestiaires. Demande à Aby de t'y emmener et de te dégoter des vêtements à ta taille. Si tu réussis l'essai, tu seras pris, déclara le patron avec un aimable sourire.
— Je commence maintenant ? s'étonna Harold.
— Oui, je te donne jusqu'à ce soir pour me montrer que tu veux ce job ! Allez file, les commandes t'attendent !
Harold sortit du bureau, surpris de la gentillesse du patron. Ce dernier ne connaissait pas le lourd passé du jeune homme, sinon, jamais il ne lui aurait laissé la chance de pouvoir effectuer un essai. Il regagna rapidement le hall d'entrée et se pencha vers la blonde qui était visiblement sous le charme du brun.
— Pourriez-vous m'aider ? Je cherche les vestiaires.
— Bien sûr ! Suis-moi ! Lança-t-elle avant de se lever de son siège.
Harold la suivit, les yeux rivés sur les larges hanches de la jeune femme. Il allait se plaire ici, il en était certain, surtout si les serveuses étaient aussi sexy que pouvait l'être la réceptionniste qui se dandinait devant lui. Ils grimpèrent un escalier dissimulé derrière une énième porte capitonnée, et gagnèrent les vestiaires. À droite, ceux des femmes, à gauche, ceux des hommes. Aby tourna dans cette direction, faisant signe à Harold d'en faire autant. Ce dernier s'assit sur un banc, après que la blonde le lui ait demandé. Elle disparut de la vue du jeune homme, et instantanément, il repensa à la magnifique jeune femme brune qu'il avait embrassé quelques jours plus tôt. Pourquoi revenait-elle sans cesse dans son esprit ? Il voulait la retrouver, certes, mais ce n'était pas une raison pour envahir ses pensées à chaque instant. Mais il ne pouvait s'en empêcher. Il fallait qu'il la retrouve, bien qu'il ne sache pas pourquoi. Que ferait-il une fois en face d'elle ? Il n'en avait aucune idée.
— J'espère que ce sera ta taille. Les chaussures sont dans le placard, à droite, au fond.
Le jeune brun releva la tête vers Aby qui était revenue, les bras chargés de vêtements. Elle déposa ces derniers près d'Harold avant de sortir de la pièce, non sans un regard curieux en direction du jeune homme qui avait d'ores et déjà retiré son pull, dévoilant son impressionnante musculature. Harold enfila rapidement une chemise noire, lui allant parfaitement. Il n'avait pas l'habitude de porter des affaires de ce genre. Il se leva ensuite, et prit la direction du placard désigné par Aby quelques minutes auparavant. Il l'ouvrit, découvrant de nombreuses paires de chaussures, vraiment très classes, loin de son style vestimentaire habituel. Il en saisit une, correspondant à sa pointure et retourna sur le banc. Il était si heureux de pouvoir marcher librement, d'aller et venir là où bon lui semblait. Il trouvait agréable le fait de ne pas entendre la sinistre voix d'Andropov. Il profitait de sa liberté à chaque instant, rien ni personne ne lui promettait qu'il demeurerait libre pendant les jours à venir. Il doutait perpétuellement, et il n'aimait pas cela, alors il ne préférait pas y penser.
— Eh bien, tu es parfait ! déclara la petite voix aiguë d'Aby.
Encore une fois, il leva les yeux vers la jeune femme qui lui faisait face. Elle le dévorait des yeux, mais Harold n'était pas attiré par elle. Elle avait un beau visage et un bon corps, mais ce n'était pas elle. Il le savait. Il sourit, la remerciant du regard avant de se lever.
— Tu vas pouvoir commencer.
Ils descendirent l'escalier et revinrent à l'entrée. Aby confia à Harold un petit carnet ainsi qu'un stylo afin de prendre les commandes. Il la regarda déconcerté, jamais il n'avait fait ça, comment pouvait-il apprendre le métier en quelques heures. Le voyant ne pas savoir comment s'y prendre, Aby lui expliqua.
— Pour le numéro des tables, il suffit de faire le tour de la salle dans le sens des aiguilles d'une montre, ce n'est pas bien compliqué. Ensuite pour les commandes, tu écris seulement les mots importants. Ne stresses pas, tu y arriveras, comme tout le monde ici ! dit-elle avec un sourire encourageant.
Harold hocha la tête, mémorisant les informations que la blonde venait de lui donner. Il fallait qu'il réussisse cet essai. Il fallait qu'il ait un travail décent. Il fallait qu'il prouve à Alia qu'il n'était pas un minable. C'était sa priorité.
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