Chapitre 2
Eh oui ! Un nouveau chapitre posté ! Mes jours de publications ont changé ! Ils seront le mardi et le vendredi ! Bisou et bonne lecture !
Lawford n'en crut pas ses oreilles. Cette femme, inconnue pour lui, venait de le tutoyer sans gêne. Elle était encore plus intéressante qu'il ne le pensait. Il laissa son regard se promener sur le corps d'Alia, la scrutant, la déshabillant des yeux. Il n'avait pas vu de femmes depuis cinq ans, il était donc naturel pour lui de l'imaginer nue. Il s'en délectait.
— Pourquoi n'aurais-je pas le choix ? finit-il par demander.
— Eh bien, pour la simple et bonne raison que si tu ne me fais pas confiance, tu ne t'en sortiras pas. Les jurés veulent te donner encore cinq ans, expliqua-t-elle sérieusement sans détourner le regard du visage du détenu.
— Je vois, vous êtes mon ange gardien en quelque sorte. Seulement, navré de vous décevoir, mais je ne crois pas aux anges. La justice existe, et je suis ici pour encore de nombreuses années, vos efforts ne serviront à rien.
— Que tu le veuilles ou non, tu te confieras.
— Qu'est-ce qui vous fait croire ça ?
— Eh bien, toutes les personnes qui sont en ce moment dans cette prison ne peuvent en sortir, au risque de mourir congeler si elles posent ne serait-ce qu'un pied dehors, répondit-elle.
Harold soupira. Il allait devoir la supporter pour un temps indéterminé. Il appréciait les femmes, mais seulement lorsqu'elles étaient dans son lit, et seulement pour une nuit. Il ne supportait pas de parler avec quelqu'un, encore moins à une femme. Ces dernières étant dotées d'une langue déliée, ses secrets ne seraient pas gardés très longtemps avec cette avocate.
— Tu as bien compris, je vais rester ici durant un certain temps. Tu finiras bien par me parler, dit-elle avec une lueur d'amusement dans le regard.
— J'aimerais bien voir ça, rétorqua Harold.
Il se leva, s'apprêtant à sortir de cette salle pour retourner dans le hall. Un gardien l'escorta jusqu'à ce dernier. Il crut entendre l'avocate murmurer Harold Lawford, mais il ne se retourna pas pour vérifier si cela était vrai ou non. Il s'assit près des escaliers en fer, sous le regard appuyé d'un maton gigantesque. Il se contenta de l'ignorer, tout en scrutant attentivement les autres détenus. Certains avaient à peine vingt-et-un ans, et se retrouvaient déjà ici. Il ignorait les crimes qu'ils avaient pu commettre, mais cela ne l'empêchait pas de se dire qu'ils n'avaient rien à faire dans un lieu comme celui-ci. Bien sûr, la raison pour laquelle Harold était à Belmarsh était sans doute la pire, mais il acceptait tout de même son sort.
— Lawford, pourquoi refuses-tu l'aide de ton avocate ? demanda Sergueï Andropov en s'asseyant près du jeune détenu.
Ce changement de comportement si inattendu étonna ce dernier. Le russe n'était pas du genre à s'inquiéter pour les personnes qui l'entouraient, captifs ou non, alors pourquoi changeait-il ainsi ?
— Elle ne m'aidera pas. Elle se fiche bien de mon cas, je ne suis qu'un dossier parmi tant d'autres. J'ai commis un crime, j'en paye le prix, répondit-il simplement sans osciller du regard.
Le cerbère hocha la tête. Il savait à quel point cet homme pouvait être borné, mais il savait aussi qu'une femme aussi attirante pouvait le faire changer d'avis. Sergueï n'appréciait pas Harold, ça non. Mais s'il pouvait s'en débarrasser une bonne fois pour toutes, il le ferait, même si pour cela, il devait se montrer sympathique avec le jeune homme au regard glacial. Lawford était quelqu'un d'antipathique. Pour lui, les sentiments n'étaient que foutaises. Tout cela n'était que des mensonges pour enjoliver la réalité de notre existence. Depuis son arrivée, jamais le brun n'avait révélé ses sentiments, au point de faire douter Sergueï de son humanité.
— Petit, ta place est à l'extérieur, comme tout être humain. Tu as commis une erreur de parcours, mais cette femme est là pour t'aider à te remettre sur le droit chemin, tout ce que tu as à faire, c'est d'accepter l'aide qu'elle te propose, poursuivit Andropov d'un ton amical qu'il se surprit à employer.
— Pourquoi s'embête-t-elle à m'aider ? Si j'ai bien compris, les conditions climatiques se sont détériorées, nous allons tous crever. C'est inutile de perdre son temps pour un condamné, rétorqua Harold.
— Eh bien, tu n'as qu'à lui demander.
Le garde se releva et partit en direction d'un autre maton. Harold soupira de soulagement. Il détestait avoir à parler. Depuis tout petit, il n'avait jamais été quelqu'un de très bavard. Il extériorisait souvent par les coups et parlait qu'à travers des insultes. C'était une personne violente, qui bouillonnait intérieurement depuis sa naissance. Il se retenait sans cesse de commettre un acte grave, mais parfois, sa colère éclatait, et la personne la plus proche en payait les conséquences. C'était pour cette raison qu'il était ici, mais personne ne devait savoir exactement le crime qu'il avait commis, sous peine de mettre son cœur à nu.
Il repensa soudainement à son avocate. Ses longues jambes, son profond décolleté, son visage bronzé aux yeux pétillants. C'était une femme qu'il aurait bien emmenée dans son lit s'il n'était pas surveillé en permanence. Il posa ses yeux sur elle. Elle était sortie de la salle des visites, et parlait à présent avec quelques surveillants qui la regardaient d'une manière perverse. Il avait agi de la même manière, quelques minutes auparavant. Mais il faut dire qu'avec son corps, la jeune avocate avait de quoi plaire aux hommes, et elle en jouait. Il ne quitta pas la concernée des yeux. Ces derniers croisèrent le regard noisette qui se posa sur lui quelques secondes plus tard. Un regard incroyablement doux malgré l'air sérieux qu'affichait son visage. Elle sourit, ce qui fit détourner le regard du prisonnier.
— Ça doit être une bonne salope, celle-là ! Regarde son regard ! lança un prisonnier du nom de Martin en parlant de l'avocate d'Harold. Mais Lawford est tellement con qu'il ne la sautera pas ! Moi je m'en chargerai bien !
Harold posa immédiatement son regard sur le détenu qui venait de parler. Un éclair de rage passa sur son visage. Certes, il était d'accord avec les mots qu'il venait de prononcer. Alia Brown possédait un corps capable d'exciter n'importe quel homme, mais il ne le criait pas haut et fort comme cet homme venait de le faire. Mais la seconde partie de sa réplique ne lui plaisait pas. Il ne laissait jamais une personne l'insulter, encore moins un homme qu'il ne connaissait pas. Il se leva et marcha tranquillement jusqu'au captif venant de parler, avant de s'asseoir à côté de lui. En quelques secondes, le dénommé Martin hurla. Harold venait de lui briser le poignet d'une simple pression de la main. Il lui avait également cassé le nez grâce à un coup de poing si puissant que Martin était tombé violemment sur le sol.
— Lawford ! cria Andropov tandis que le concerné s'allongeait déjà sur le sol pour éviter de se faire tabasser à coups de matraque.
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Suite mardi 18 juillet.
Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?
J'espère qu'il vous a plu car j'ai adoré l'écrire !
Je vous informe d'ores et déjà que le premier tome de Cold UK contiendra entre 40 et 50 chapitres !
Bisous.
LolaCloarec
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