Chapitre 18
Merci à tous ceux qui me lisent ! On a dépassé les 3K aujourd'hui ! C'est incroyable ! Jamais je n'aurais pu imaginer que l'histoire d'Alia et Harold intéresse tant de personnes 😍 Merci du fond du cœur !
Alia s'assit sur le lit d'Harold, le regard perdu. Elle n'aurait jamais imaginé qu'il la retrouverait. Elle pensait qu'il était mort ou qu'il s'en fichait d'elle. Après tout, elle était avocate, et Harold n'aimait pas les personnes exerçant cette profession, alors pourquoi serait-ce différent avec elle ?
Harold s'agenouilla devant elle, et prit ses mains froides dans les siennes. Elle ne réagit pas. Elle semblait vide, comme si elle était perpétuellement en état de choc. Elle avait goûté à une parcelle de ce qu'était la vie en prison, et jamais elle ne l'oublierait. Cela attrista profondément Harold qui aurait tant voulu lui épargner ce supplice.
— Alia, je sais que derrière ces yeux vides qui me regardent sans me voir, bat le cœur d'une jeune femme à qui la vie sourit. Il faut que tu reviennes. Je ne connais pas ta famille, mais je sais qu'ils ont besoin de toi et qu'ils aimeraient qu'une fois tout ceci terminé, tu ailles les voir, le sourire aux lèvres, comme la première fois que nos regards se sont croisés, murmura Harold en espérant faire réagit la jeune femme. La première fois que j'ai vu tes yeux, si beaux, si brillants, si particuliers, j'ai tout de suite su que tu allais m'aider. Je n'ai pas voulu de ton aide et je n'en veux toujours pas, parce que tu n'as pas à perdre ton temps avec un minable comme moi. Je veux que tu te battes et que tu t'en sortes. Tu as une famille, des amis, sûrement un petit-ami, et ils ont besoin de toi.
Alia ne réagit pas. Harold continua son monologue, perdu dans ses paroles et ses pensées que jamais il n'aurait pensé révélées à l'avocate qui était assise face à lui.
— Alia Brown, je sais que tu es toujours là, quelque part au fond des ténèbres qui ont pris possession de toi lorsque tu étais seule dans cette minuscule cellule. Il faut que tu reviennes. Pour toi, mais aussi pour... moi. Oui, pour moi. J'ai besoin de toi. Jamais je n'aurais imaginé dire ça à une femme, mais pourtant je te le dis. J'ai besoin de toi, et je sais que tu m'entends te le dire. Fais un geste, je t'en prie.
Elle ne bougea pas. Seuls ses yeux se fermaient et s'ouvraient, tel un robot. Harold baissa la tête vers le sol.
— Je t'en supplie, chuchota-t-il désespérément.
Les mains de la jeune femme bougèrent légèrement, mais Harold ne parut pas le sentir. Il ferma les yeux et continua de parler, sans même savoir qu'Alia avait retrouvé ses esprits et qu'elle le scrutait attentivement.
— Alia, si tu savais à quel point je te trouve belle. Je n'ai jamais dit cela à personne, mais c'est pourtant ce que je pense aujourd'hui et depuis que je te connais. Au début, je ne voyais en toi qu'une simple femme, avec qui j'aurais pu couché un soir, en sortant d'un bar après une soirée trop arrosée, mais à présent, je vois en toi bien plus que ça. Je ne vois plus que toi, et je ne pense plus qu'à toi. Tout cela est bien trop dur pour moi. Je ne sais pas ce que cela signifie. Je ne sais pas si c'est ce qui s'appelle l'amour. Je n'ai jamais voulu de cela, j'ai toujours été seul et j'étais persuadé que je resterai seul jusqu'à la fin de ma vie, jusqu'à ce que je fasse ta connaissance. Tu as tout détraqué dans mon crâne. Et tu continues de le faire, même si je sais que je ne devrais pas me laisser faire.
La jeune femme se laissa tomber à genoux sur le sol. Elle fit face au jeune homme qui avait les yeux clos à présent. Il semblait perdu avec lui-même. Il ne remarqua pas qu'Alia était à quelques centimètres de lui. Elle retira une de ses mains de celles d'Harold et la posa sur la joue de ce dernier. En posant sa main froide sur la joue du jeune homme, elle ne put retenir un sourire. Il l'avait accepté. Il avait accepté la présence de la jeune avocate dans sa vie. Il avait accepté de lui confier sa confiance. Il voyait en elle bien plus qu'une simple amie, et cela rendait Alia heureuse.
— Harold, je sais ce que tu ressens, murmura-t-elle en posant son front contre celui du jeune homme. Moi aussi, je ressens tout cela pour toi, bien que nous ne devrions pas.
Le brun ne réagit pas, alors Alia posa son autre main sur l'autre joue du détenu. Elle leva la tête de ce dernier, le forçant à la regarder. Il ouvrit ses yeux en grand, fixant intensément les prunelles noisettes de la jeune brune agenouillée face à lui.
— Harold, je ne te lâcherai pas, murmura-t-elle dans un souffle.
Le jeune brun fut soulagé d'entendre ces quelques mots. Toute sa vie durant, il avait espéré que quelqu'un l'accepte tel qu'il était, il avait espéré que quelqu'un tienne à lui, ne serait-ce qu'un peu. Et voilà que ce jour était arrivé. Il avait trouvé la personne qui le changeait, en bien. Il voyait enfin une petite lumière trouée la noirceur de sa misérable vie.
— Alia, chuchota-t-il en serrant la concernée dans ses bras puissants.
Un silence s'installa entre les deux jeunes gens s'étreignant comme si leur vie en dépendait. Ce n'était pas un silence gênant mais bel et bien un silence agréable. Celui qui n'avait pas besoin d'être comblé par des mots vides de sens ou d'intérêt. Celui dont il fallait profiter jusqu'à la dernière seconde. Harold sourit, il se sentait libéré. Il pouvait enfin compter sur une personne pour l'écouter, le conseiller et être à ses côtés. Ce n'était pas de l'amour à proprement parler, il ne le savait pas à vrai dire, mais cette relation de confiance lui suffisait amplement. Alia, elle, était heureuse d'avoir enfin trouvé un homme, un vrai, qui allait prendre soin d'elle et l'aimer telle qu'elle était.
Des bruits de pas, lourds, se firent entendre, se rapprochant rapidement de la cellule où se trouvaient les deux amis. Leurs problèmes n'étaient pas terminés, loin de là, et ils n'y échapperaient pas.
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