Chapitre 8
The people you love become ghosts inside of you and like this you keep them alive.
Ils se redressèrent subitement comme s'ils venaient de se faire piquer par quelque chose.
- Maman, ce n'est pas ce que tu penses ! commença Liam.
- Si tu voulais inviter ta petite amie, la moindre des choses aurait été de nous prévenir ! le coupa-t-elle, énervée.
- Je ne suis pas sa petite amie. répliqua Crystal d'un ton neutre, tandis que Liam était cramoisi.
Sa mère, sourcils froncés, posa ses mains sur ses hanches.
- Mais qui êtes-vous alors ?
Son père rentra à son tour, plusieurs sacs de bagages à la main. Il eut un air étonné, puis sourit.
- Quelle belle trouvaille.
- Simon ! s'exclama sa mère dont la voix partait dans les aigus.
Liam s'était levé.
- Maman, je peux tout t'expliquer, tu vas voir, c'est un peu bizarre mais bon...
Ses parents échangèrent un regard interrogateurs.
- Très bien. finit par dire sa mère.
Quand ils eurent entendu son récit, ses parents, Simon et Cécilia, décidèrent d'un commun accord qu'elle pouvait rester jusqu'à ce qu'elle retrouve sa famille.
- Pauvre enfant... murmura-t-elle en caressant la joue glacée de Crystal.
Puis se tournant vers son fils, elle déclara :
- J'espère que tu as bien été gentil avec cette jeune fille.
- Très gentil. Ne vous inquiétez pas. répondit Crystal avec l'ombre d'un sourire.
En se concentrant suffisamment, il lui sembla que jamais un garçon n'avait été aussi gentil avec elle ( du moins sans arrières-pensées). Jamais un garçon n'avait fait si attention à elle. Oui, elle pouvait l'assurer des milliers de fois, en une semaine il avait bien pris soin d'elle, peut-être même plus que pendant toute une vie. Elle se sentait renaître. Elle n'avait plus peur du regard des autres. Sa perte de mémoire lui avait au moins permis de regarder sa vie sous un oeil nouveau, et aussi d'avoir rencontré Liam. Geek au coeur tendre, va.
- Crystaaaaaaaaaaaal ! appelle la voix d'Ambre.
Elle dévale les escaliers en soufflant.
- Quoi encore ?
- C'est George, il passe te voir.
« Oh non, encore lui ». Sacrément collant ce voisin. En plus, ne s'attendant pas à sa visite, elle n'était absolument pas présentable. Elle n'était pas maquillée, son chignon ne ressemblait à rien, et elle portait un pull informe qu'elle réservait au week-end passés à glander. Le garçon se tenait sur le pas de la porte, un sourire gêné aux lèvres.
- Ne t'inquiète pas. lui souffle sa soeur. Il te trouve belle en toute occasion.
Elle lève les yeux au ciel.
- Salut George. fit-elle un peu à contre coeur.
Il parait tout heureux qu'elle lui adresse la parole. George est vraiment sympa et drôle dans le fond, mais vraiment pas le genre de personne dont elle s'entoure au lycée. Finalement, elle se sent heureuse qu'il lui rendre visite. Elle attrape un manteau.
- Allez, on y va.
- Ca faisait longtemps que je n'avais pas fait un rêve si agréable. Pour une fois, elle n'y avait pas cette atmosphère pesante, étouffante. déclara-t-elle.
- George est donc ton voisin.
- Bravo Sherlock.
Liam fit semblant d'être blessé par cette remarque, ce qui la fit rire.
- Si j'avais son adresse, je lui ferais bien un petit coucou mais j'ai complètement oublié où j'habites.
- Envoie-lui un message sur Facebook.
- Je ne sais pas...
- Salut ma belle !
Cécilia arriva par derrière elle en posant ses mains sur ses épaules.
- Bonjour madame.
- Appelle-moi Cécilia !
Elle mit en route la machine à café.
- Comme tes parents doivent être inquiets !
Elle baissa les yeux vers sa cuillère.
- Je sais bien...
Cécilia balaya d'un revers de main ce qu'elle venait de dire.
- Ne t'inquiète pas ! Avec Simon nous allons essayer de les contacter pour leur assurer que tu vas bien.
- Merci mad, Cécilia.
Liam et Crystal avait décidé de sortir pour échapper au cocon familial qui se resserrait sur eux.
- Désolé, mes parents sont vraiment lourds parfois.
- Ils sont gentils, je trouve.
Ces parents aussi. Ils n'avaient pas su déceler sa détresse, mais ils étaient gentils quand même.
Ils marchaient tranquillement dans la rue, tout en discutant quand un jeune de leur âge s'arrêta devant eux, les yeux plissés.
- Crystal ! s'écria-t-il ! Tu as tellement changé, j'ai failli ne pas te reconnaître.
Le garçon s'approcha d'elle et avant qu'elle n'ait pu reculer la serra dans ses bras.
- Salut George.
Il la lâcha enfin, ne faisant nullement attention à Liam.
- Mais où étais-tu passer ? Je ne te voyais plus ! Tu étais malade ?
- Oui c'est ça. mentit-elle.
Il tourna enfin la tête vers Liam, et lui jeta un regard noir.
- Ah. Ton petit ami. déclara-t-il avec amertume.
- On n'est pas ensemble ! s'écrièrent-ils en même temps.
George pu alors sourire de nouveau, sa princesse étant célibataire.
- Dis-moi, tu allais où comme ça ? questionna—t-elle.
- Je rentrais chez moi, mais si tu veux on peut aller boire un rêve.
La chance de sa vie. George allait la ramener chez elle après tout ce temps passé à chercher un endroit qu'elle aurait pu appeler foyer. Elle s'empressa de refuser.
- Non non, on rentre.
Elle se tourna vers Liam.
- Salut ! fit-elle avec un signe de la main.
- Attends, je viens avec toi.
Son visage s'assombrit.
- Il faut que j'y ailles seule. Ne t'inquiète pas, je reviendrais.
Elle sourit et son visage s'éclaira.
- On y va ? fit-elle à George.
- Tout de suite mon capitaine.
Devant chez elle, elle était devant chez elle. Une grande porte rouge en face d'elle, avec la peinture qui s'écallait par endroit. George attendait qu'elle rentre chez elle pour rentrer chez lui.
- C'est bon, vas-y. Je dois vérifier quelque chose.
- Ok. Salut alors !
- Oui c'est ça. marmonna-t-elle.
Elle entendit sa porte claquer. Elle prit une inspiration. Elle allait retrouver sa famille. Enfin. Elle avança une main tremblante jusqu'à la sonnette, puis appuya dessus. C'est dingue comme un geste aussi simple peut devenir un point décisif dans sa vie. Ce fut sa mère qui ouvrit. Elle ouvrit grand la bouche mais aucun son n'en sortit. Crystal non plus n'arrivait pas à parler. Elles restèrent en silence l'une et l'autre, à se regarder sans s'avoir quoi faire.
- Qu'est-ce que c'est maman ? demanda la voix d'Ambre.
Peu de temps après, elle les rejoignait. Quand elle vit sa soeur, elle ouvrit de grands yeux, puis éclata en sanglots. Sa mère retrouva enfin l'usage de ses muscles et l'attira à l'intérieur de la maison, puis referma la porte derrière elles avec son pieds.
- Crystal, c'est bien toi Crytsal. dit-elle en caressant son visage, comme pour bien vérifier que ce n'était pas un mirage.
Sa fille se tenait désormais en face d'elle. Ils étaient désormais réunis. Son père, malheureusement, était encore au travail.
- Mais où étais-tu bon sang ! s'exclama Ambre.
- Chez un ami.
Ce genre de choses devaient être fréquentes parce qu'elles ne parurent pas étonnés. Le coup de la surprise passé, elles étaient en colère.
- Pourquoi tu ne nous as pas prévenu ?
- Parce que j'avais tout oublié.
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