Chapitre 44
Nous n'avions qu'une ébauche de stratégie lorsque la présence de Lucifer se fit sentir. Il ne cherchait pas à se cacher. Au contraire, il tentait de se rendre encore plus terrifiant qu'il ne l'était déjà à l'origine. La tension grimpa en flèche dans le salon. À vrai dire, seule Ava demeura imperturbable.
Michael se transforma en statue au moment où la présence de Lucifer se fit sentir. Comme si son esprit était ailleurs et qu'il avait laissé son corps derrière lui. Était-il possible qu'il parvienne à communiquer avec Lucifer à distance ?
Je ne fus pas le seul à avoir la même idée puisque Gabriel ordonna à deux anges de faire sortir Michael de la pièce et de le surveiller pour s'assurer qu'il ne puisse pas nous entendre ni qu'il puisse s'enfuir.
- Nous n'avons pas beaucoup de temps avant que tous les démons coincés sur Terre n'arrivent, reprit l'Archange des Chérubins. Si nous voulons agir, nous n'aurons pas d'autres opportunités.
- C'est trop tôt, opposa Ava. Je n'ai rien de prêt. Il faut me faire gagner un peu de temps. D'ici là, je pourrais créer un piège assez puissant pour le retenir et l'affaiblir considérablement. Assez pour que l'on parvienne à le détruire.
- Et qui va se sacrifier ? demanda Raziel. Michael ne le fera pas. Alors qui détruira Lucifer ?
Je connaissais déjà la réponse. Ça serait moi. Forcément. Personne d'autre n'oserait affronter le Diable. Le regard de Meriel n'était qu'une confirmation de ce que je pensais.
- Nous verrons cela le moment venu, répondit Meriel. Pour l'instant, nous devons gérer la situation immédiate. Lucifer est à la porte avec ses démons. Nous ne sommes pas assez nombreux pour lui faire face.
- Et je n'ai rien de prêt pour l'affaiblir suffisamment, ajouta Ava. Tout ce que j'ai, c'est un bouclier qui rend la maison impénétrable et ma présence indétectable. Si vous me faites gagner du temps, je peux créer un piège assez puissant pour le mettre à genoux. Vous n'aurez plus qu'à l'achever. Mais il me faut du temps.
- Celui qu'il veut, c'est Michael, dis-je. On peut s'en servir.
- Tu veux lui rendre son meilleur allié ? se récria Meriel.
- Je n'ai pas dit ça. J'ai dit qu'on pouvait se servir de Michael. Écoute ce que je dis avant de beugler comme un âne.
- Que proposes-tu ? me questionna Gabriel, intéressé.
- Ava a besoin d'une diversion. Lucifer veut récupérer son frère et il me déteste. Si je me retrouve à fuir avec Michael, il y a de fortes chances qu'il me suive pour me tuer et sauver Michael. Ce qui leur laissera (je désignai les anges qui nous écoutaient en silence) assez de marge pour partir à la recherche d'autres anges et les ramener ici.
- Ça ne suffira pas, objecta Raziel. Lucifer te suivra mais il laissera ses démons derrière.
- Ça sera à nous de les distraire, répondit Gabriel à ma place. Raziel et moi sommes assez puissants pour monter un écran de fumée qui les occupera suffisamment longtemps.
- Et moi ? interrogea froidement Meriel. Quel sera mon rôle dans tout cela ?
Je haussai les épaules, luttant contre un rictus narquois.
- Tu veilleras sur Ava et Declan.
- Tu n'es pas sérieux.
- Bien sûr que si. Gabriel et Raziel seront occupés avec les démons, je serais parti avec Michael et les angelots seront partis chercher des renforts. Il ne reste que toi pour les protéger et les aider.
Je pus voir la rage bouillonner juste sous la surface. Si je ne le connaissais pas aussi bien, j'aurais pu croire qu'il le prenait calmement.
- Très bien. Je suppose que je n'ai pas le choix.
- Pas vraiment, non. Et s'il a ne serait-ce qu'une égratignure quand je reviens, je doute que tu veuilles imaginer ce que je te ferais, ajoutai-je dans un murmure.
- J'ignore pour quoi tu me prends mais...
- Je pense que, au contraire, tu le sais très bien puisque, au fond, ce n'est pas très loin de ce que tu penses de moi.
Ses iris s'écarquillèrent et sa bouche s'entrouvrit, comme si je venais de lui coller une gifle magistrale. Je me détournai de lui et allai me saisir de Michael. Il ne chercha pas à se débattre. Un sourire sinistre étirait ses lèvres.
- Ça ne fonctionnera pas, chantonna-t-il. Lucifer va te tuer et ensemble, nous annihilerons cet ersatz de rébellion. Ça ne sera pas bien dur.
- Crois-moi, je suis la pire des mauvaises herbes qui existe. Ça ne sera pas si facile de te débarrasser de moi. Maintenant, et si on voyageait un peu ? On verra si ton frangin adoré saura te retrouver à travers les continents.
Je jetai un regard à Gabriel qui hocha la tête.
- S'il doit mourir, ainsi soit-il. Nous n'avons besoin que toi.
Je n'aurais su dire si j'étais flatté ou horrifié par ses mots. Je ne répondis pas et raffermis ma prise sur Michael.
- Attends ! appela Declan. Tiens. Prends ça avec toi.
- Declan, râla Ava.
Je refermai les doigts sur le pendentif que Declan venait de décrocher de son cou. La chaîne d'argent était chaude contre ma peau. Le pendentif en forme de lune, lui, était froid. Je pouvais sentir la magie qui en émanait.
- Tu en as plus besoin que moi.
J'aurais préféré qu'il le garde. Contrairement à ce qu'il pensait, il était celui qui avait le plus besoin de protection. Pas moi. J'étais capable de me débrouiller. J'avais des pouvoirs, lui n'était que mortel.
Toutefois, comment aurais-je pu refuser ? Après une année de silence, après Raquel – que je n'avais pas encore vue depuis notre arrivée –, il se préoccupait assez de moi pour me donner le talisman qui le protégeait. Même les ailes enflammées ne suffisaient pas à le rassurer sur ma capacité à m'en sortir.
Je relâchai Michael le temps d'attacher le talisman autour de mon cou.
- Je reviens aussi tard que possible, lançai-je à la ronde. Et j'embarque celui-là avec moi.
Je n'attendis pas de réponse de la part de quiconque et traînai Michael par la porte arrière, faisant résonner une cloche en argent.
- Ça ne fonctionnera pas, répéta Michael. Lucifer n'est pas un idiot. Il va deviner tout de suite que c'est un piège.
- On verra si ton frangin est si intelligent que ça. En attendant, tu te tais. Tu n'as pas envie que je te fasse taire.
Michael se contenta d'un sourire narquois mais ne moufta plus. Je l'entraînai avec moi et il ne chercha pas à résister. Mon pouvoir le happa avec moi, sautant des États-Unis à l'Europe avec rien de plus qu'un léger trébuchement. Michael se brûla sur mes ailes en tentant de retrouver son équilibre en s'appuyant sur moi.
La pluie ne m'atteignit pas grâce au feu de mes ailes mais le Séraphin ne tarda pas à ressembler à un vieux chien à moitié noyé. Être un Trône avait ses avantages non-négligeables.
Nous ne restâmes pas longtemps en France. Je rassemblais une seconde vague de pouvoir pour nous faire atterrir en Russie. Je m'enfonçai dans la neige jusqu'aux genoux. Michael chuta tête première dedans. Il ne fit aucun effort pour se redresser et je dus le tracter de mon mieux à travers l'épaisse couche de neige pour réussir à atteindre la route. Sa mâchoire heurta le bitume avec un claquement sinistre qui me flanqua des frissons de dégoût.
- Tu n'aurais pas dû quitter ta maison de paille, Rahel.
La voix de Lucifer me fit violemment sursauter. Michael en profita pour essayer de se dégager. Un coup d'aile en plein visage le mit à terre avec un cri de douleur. Je roulai des épaules pour soulager l'élancement que j'avais ressenti à l'impact.
Sans chercher à répondre à Lucifer, je raffermis ma prise sur Michael et enchaînai trois sauts entre les pays pour faire semblant de tenter de semer le Diable. Je savais que ce n'était pas mes maigres tentatives qui allaient lui faire perdre notre trace. Il fallait juste que je l'éloigne assez longtemps que que Ava puisse mettre son piège en place. Mon seul soucis était que je n'avais pas la moindre notion de temps et que Ava n'avait pas su me donner d'intervalle. J'étais dans le flou et ça n'avait rien de plaisant.
Je passai les heures qui suivirent à passer de continent en continent, poursuivi par le Diable en personne. Il ne fallut pas longtemps à ce dernier pour commencer à se lasser. Des démons se mirent à parsemer mon trajet et Michael faillit m'échapper plus d'une fois. Que l'on m'aurait demandé un récit détaillé que je n'aurais su le donner.
Je commençais à croire que le talisman que m'avait prêté Declan était plus efficace que je ne l'aurais cru. Il me faisait don d'une chance inouïe pour me sortir de la mouise. Les dons d'Ava avaient bien grandis depuis la dernière fois que je l'avais vue s'en servir.
Lucifer n'avait aucune chance.
Je propulsai Michael en avant. Le traître me paraissait de plus en plus mal en point. D'accord, il avait pris quelques coups pour moi (il faisait un merveilleux bouclier) mais rien d'assez grave. Rien qui ne justifie l'apparence de prisonnier à perpétuité qui serait traîné à la potence.
Malgré tout, je me refusais à lui offrir la moindre once de sympathie.
- Si tu t'enfuis encore une fois, tu vas le tuer.
Je me figeai comme une biche prise dans les phares d'une voiture. Crowley s'avançait vers moi. J'eus du mal à le reconnaître. Notre dernière rencontre l'avait laissé défiguré. Une partie de son visage n'était plus qu'un amas de chairs pourpres, tirant sur le noir, et plissées, fondues. L'orbite de son œil était vide, un abysse noir qui attirait plus l'attention que le reste de son être. Un rictus permanent tordait sa bouche pâle.
Je ravalai le soupçon de culpabilité qui me tiraillait les entrailles.
- De quoi est-ce que tu parles ?
- Je parle du fait que ta petite diversion va le tuer. Aussi puissant qu'il soit, il n'est pas fait pour subir l'assaut de tes voyages à travers les plans sans que ça n'ait d'effets sur lui. À chaque voyage, tes pouvoirs tirent dans sa force vitale pour lui ouvrir un passage. Ça l'épuise.
- Pourquoi est-ce que tu me révèles ça ?
Quel intérêt pour lui de m'avertir alors qu'il aurait pu profiter de ce moment pour se venger de ce que je lui avais fait ? Ça n'avait pas de sens. Qu'y gagnait-il ?
- J'ai pensé que tu aimerais garder ta seule monnaie d'échange en vie. Parce que, à part lui, tu n'as pas beaucoup d'atouts dans ta manche.
- Qu'est-ce que tu en sais ?
- J'en sais plus que tu ne crois et encore plus que Lucifer ne le pense. Et si tu fais quelque chose pour moi, il se pourrait que je t'aide.
- Toi ? L'un des proches de Lucifer, tu m'aiderais en échange d'une faveur ?
- En effet. Je t'en aurais bien parlé la dernière fois mais les choses ne se sont pas goupillées correctement.
La rancœur assombrissait sa voix et elle réveilla ma culpabilité. J'avalai le nœud que j'avais dans la gorge avec difficulté.
- Qu'est-ce que tu attendrais de moi ?
- Tu es proche de la seule descendante qu'il me reste. Donne-moi l'occasion de discuter avec elle et je t'aiderais à gagner cette guerre.
- Pourquoi veux-tu voir Ava ? Je ne te laisserais pas lui faire du mal.
- C'est ma dernière descendante, angelot stupide. La seule héritière de ma magie dans un monde qui n'en possède presque plus. Tu ne crois pas que je vais la tuer et détruire tout ce que j'ai lutté pour accomplir ?
- Qu'est-ce que tu lui veux, alors ?
- Je veux simplement lui donner les clés de son héritage. Tout ce qui lui a été retiré par les tiens pour affaiblir ma lignée. Ça serait un avantage aussi pour toi, que je le fasse. Elle serait d'autant plus puissante et elle posséderait des connaissances qui dépassent tout ce que tu peux imaginer.
Pour sûr, ce serait un avantage immense. Toutefois...
- Je pourrais lui demander si elle veut te rencontrer. Je ne peux rien promettre. Si elle refuse, je ne l'y forcerai pas.
Ma réponse ne parut pas le satisfaire pendant un moment. Tout son visage se plissa un peu plus avant de retrouver sa placidité.
- Je suppose que c'est tout ce que je peux espérer venant de toi.
- Exactement, approuvai-je. Je ne la forcerai pas à te voir si elle ne le veut pas mais je peux lui en parler et tenter de la convaincre.
Après une dernière hésitation, Crowley me tendit sa main. Je la serrai en espérant ne pas avoir fait d'erreur. Le sorcier semblait juste vouloir s'assurer que sa lignée ne s'arrête pas mais avec les démons, tout était à double tranchant et cet accord, sous toute apparence sans risques, pourrait très bien m'être fatal.
- Retrouve-moi en Irlande dès que tu auras semé Lucifer.
Et le démon disparut.
J'entraînai Michael avec moi dans un nouveau saut entre les continents, obligé de le tenir de toutes mes forces puisqu'il tenait à peine sur ses jambes. Si Crowley avait raison, je ne pourrais plus fuir longtemps avant que Michael ne me claque entre les pattes.
J'avais donc besoin du démon pour m'aider. J'étais chanceux qu'il n'ait pas plus poussé le sujet de ses retrouvailles avec Ava. Peut-être était-il suffisamment désespéré pour accepter le plus maigre des accords possibles.
- Tu as conclu avec un démon, cracha Michael avec mépris. Tu es tombé très bas.
- Dis celui qui tente à tout prix de sauver le Diable en personne. Tu connais le concept d'hypocrisie ? Parce que je suis à peu près certain de trouver ton nom en définition.
- Lucifer est un Archange.
- Un Archange déchu. Ce n'est plus ton grand frère adoré depuis longtemps. Il ne peut pas être sauvé !
- Tout le monde peut être sauvé.
- Pas Lucifer. Il n'y a plus rien à sauver en lui. Il aime ce qu'il est devenu. Il ne changera plus, pas même pour toi.
- Tu ne le connais pas comme je le connais.
- C'est pour ça que j'ai une vision claire de ce qu'il est et de son potentiel. Et Lucifer ne veut pas de rédemption. Il veut du pouvoir et toujours plus de pouvoir. C'est tout ce qui lui importe. À ses yeux, tu n'es qu'un pion, comme moi. Tu lui donnes tout, tu fais tout pour lui. Mais lui ? Que fait-il pour toi à part tout détruire ?
Michael ouvrit la bouche mais ne répondit pas immédiatement. J'en profitai pour passer de l'Égypte à la Sibérie. Le changement de climat ne me perturba pas – être un ange pouvait être utile, parfois. Par contre, Michael y réagit avec plus de violence encore que ne l'aurait fait un humain. Il se mit à claquer des dents et à frissonner. Ses ailes se resserrèrent autour de son corps, rendant ma prise sur son bras moins aisée encore.
Ses jambes étaient de moins en moins stables sous lui, pliant sous son poids et l'entrave que représentaient ses ailes. Les muscles de mes bras ne tardèrent pas à brûler à force de soutenir tout son poids. Mes dents grincèrent sous l'effort de passer de la Sibérie aux Îles Féroé.
Les embruns me frappèrent en plein visage et me piquèrent les yeux. Michael s'écroula à côté de moi, toussant si fort que tout son corps en fut secoué.
- Tu vas me tuer et je ne te serais plus d'aucune valeur, parvint-il à siffler.
Je ne pris pas la peine de répondre et rejoignis l'Irlande, retrouvant Crowley sans aucun mal. Il était tranquillement installé dans un pub bruyant. Le comptoir était usé par les coudes et vernis par le whisky renversé sur le bois. Une télé diffusait un match de foot et une petite foule criait sur des joueurs qui ne pouvaient pas les entendre, levant leurs verres, s'éclaboussant les uns les autres de bière.
J'avais toujours détesté ce genre d'endroit. J'avais appris à les fuir. Lorsque j'étais mortel, c'était dans les auberges et autres tavernes que j'avais le plus de risques de me faire tuer. Me retrouver dans un pub me mit les nerfs à rude épreuve. Surtout que je pouvais à peine entendre Crowley parler avec tout le raffut que faisaient les irlandais.
Le démon me fit signe de le suivre. J'aurais bien laissé Michael sur un banc mais je me refusai à prendre un tel risque.
Une fois hors du pub, dans une ruelle étroite, éloignée des lampadaires, Crowley me fit face. Je laissai Michael s'avachir à terre. J'en profitai pour m'étirer un peu et soulager mes muscles endoloris.
- Puisque tu es seul à fuir, je suppose que tes amis sont en train de préparer quelque chose pour tenter de piéger Lucifer, commença Crowley d'emblée.
- Ne compte pas sur moi pour confirmer ou infirmer. Je ne te fais pas confiance.
- Je n'en ai pas besoin. J'ai bien compris comment tu fonctionnes. Lucifer aussi. Il a déjà tout prévu. Peu importe le piège que vous avez prévu, il ne fonctionnera pas. Il faut revoir toute votre stratégie.
- J'ai du mal à croire que tu retournes ta veste juste pour voir Ava. Il y a plus que tu ne le dis et je n'aime pas ça.
- J'ai mes raisons et tourner le dos à Lucifer. Aucune d'entre elles ne te concerne. Pour en revenir à ton plan...
Je haussai un sourcil mais n'insistai pas. Crowley connaissait Lucifer, depuis le temps. Il avait probablement raison. Nonobstant, je demeurai sur mes gardes. Je ne pouvais pas le croire juste parce qu'il jouait la carte de la famille. Je voyais où ça avait mené avec Michael. Sans compter que Crowley était un démon, un prince des mensonges. Ce n'était pas parce qu'il apparaissait sincère qu'il l'était.
- Qu'est-ce que tu proposes ?
Crowley s'installa sur un petit muret, ses pieds effleurant à peine le sol. Il garda son regard rivé sur moi, sa touffe de cheveux noirs dansait dans le vent.
- Je te propose une jolie illusion.
- Une illusion ? Il va falloir expliciter.
- Je peux créer une vision pour Lucifer et ses démons. Je peux te faire passer pour n'importe qui. Je peux lui faire croire qu'il y a toute une armée derrière toi. Je peux aussi amplifier tes pouvoirs.
- Cette dernière partie m'intéresse bien.
Crowley eut un sourire acéré. Il savait qu'il venait de piquer mon intérêt et c'était ce qu'il voulait.
- Ça te coûtera plus qu'une faible promesse.
- Quel est ton prix ?
Je tentai de me convaincre que je n'étais pas en train de vendre mon âme au diable. Ou, en tout cas, à une version réduite.
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NdlA : tadaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Pour une fois, je suis à l'heure ! J'espère que ça vous aura plu, en tout cas ! On se donne rendez-vous la semaine prochaine !
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