Chapitre 40
Je n'avais pas de plan. Évidemment. Mon seul objectif avait été de rallier Samael – ce que j'avais réussi à faire, par je ne sais quel miracle – et je ne me voyais pas lui avouer ça. À peine avais-je gagné sa coopération que je la perdrais au profit des doutes. Il était déjà bien assez incertain comme ça. Je n'allais pas lui donner des munitions pour demeurer sous le joug de Michael.
Je profitai de l'arrivée de Chamuel pour me remplacer pour fuir la question. J'avais besoin de plus d'informations avant de pouvoir imaginer un moyen de contourner Michael pour atteindre Lucifer. Ça n'allait pas être facile de duper quelqu'un qui avait passé sa vie à tromper ses frères au profit de son frère préféré.
Il allait me falloir l'aide de Samael, pleine et entière. Il était un bon acteur. Un bon menteur. Il parviendrait à faire croire tout ce que je voudrais à Michael. Le tout était de savoir comment passer de la situation actuelle à une situation qui nous serait favorable pour éliminer tous les problèmes. De même, il allait falloir que je réfléchisse à qui mettre dans la confidence. Que Meriel et Raziel sachent n'était pas un soucis. Par contre, dès qu'on en venait aux autres Archanges, je doutais de pouvoir me fier à eux.
J'en aurais bien parlé à Gabriel. Il était le plus près de Michael, il aurait pu grandement nous aider. Toutefois, il avait trop pour habitude de le protéger et de le couvrir. Il risquait trop de devenir un risque que je n'étais pas prêt à prendre. Il me faudrait donc travailler autour de Gabriel et tout faire pour ne pas l'alerter. Ce qui était proche de l'impossible.
Mes pieds m'amenèrent d'eux-mêmes chez les Cupidons. Dès que j'eus franchi la porte, je fus encerclé par ceux qui, à la longue, étaient devenus des amis. Leurs petites ailes duveteuses battaient vivement, créant une brise tiède. Ils piaillèrent leurs questions, se bousculant, parlant les uns au-dessus des autres dans une cacophonie qui m'avait quelque peu manqué. Ce que je n'admettrais jamais, même sous la torture.
Je parvins à rétablir un semblant de calme et fus plus que ravi de retrouver ma place dans mon petit coin. Les piles de cartes avaient disparues, rendant aux Cupidons tout leur espace.
- Que s'est-il passé, Rahel ? insista Berry. Nous pouvons tous sentir ta peine. Ça ne va pas, avec Meriel ?
- Je préférerais éviter d'en parler, d'accord ?
Elle fit la moue – j'avais perdu l'habitude de voir des bébés agir comme des adultes et cette simple expression me perturba – mais n'insista pas plus. Je me doutais qu'elle voulait savoir. Ça devait la dévorer de ne pas comprendre pourquoi je n'étais plus heureux en amour. Elle avait été parmi les plus ravies pour moi lorsque ma relation avec Meriel avait commencé. Elle était encore moins prête que moi à en voir la fin. Si c'était bel et bien la fin. Je n'étais pas prêt à réfléchir à tout ça.
- Si tu ne veux pas parler de ta vie amoureuse, parle-nous de ta vie en général. Que se passe-t-il parmi les anges ?
- C'est la merde, lâchai-je. La grosse merde. Et je suis au milieu à tenter de tout nettoyer sans en étaler encore plus.
- Très imagé, maugréa Pepper. Mais ça ne répond pas à la question.
Pouvais-je en parler avec les Cupidons alors que j'avais déjà décidé de garder un maximum de secret autour de cette affaire ? Était-ce un risque que j'étais prêt à prendre ? Pas tellement. C'était bien trop gros pour que je mette tout le monde en danger. Surtout que Meriel était impliqué. Par ma faute. N'aurais-je pas pu me taire sur ses capacités plutôt que de pousser Raziel vers lui ?
- Je ne peux pas mettre encore plus de monde en danger, soupirai-je. Je ne peux pas.
Une petite main se posa sur mon épaule et une plume douce comme le duvet d'un oisillon m'effleura le visage. Je battis des paupières, me rendant compte trop tard que des larmes m'avaient échappé. Je les essuyai rageusement. Je n'avais pas de raison de pleurer. La situation était rattrapable. Je n'étais pas seul pour tout remettre dans l'ordre. J'avais Meriel et Raziel avec moi. Nous pouvions le faire.
Il fallait que j'y crois.
Je pris une profonde inspiration, décidé à reprendre le contrôle de mes nerfs. J'avais beau être épuisé, mon travail ne faisait que commencer. Il fallait que je réfléchisse à un plan qui convaincrait Samael de ne plus suivre Michael. Et je n'avais aucune idée par quoi commencer.
- Tu devrais aller te coucher.
Je faillis tomber de mon banc. J'ignorais lequel des Cupidons avait été le chercher mais Meriel était là, devant moi, le visage fermé, les bras croisés. Le voir aussi froid et distant ne m'aida pas à me reprendre. Tout ce qui arriva fut que je verrouillai toutes mes émotions pour ne pas laisser voir que son attitude me blessait.
- Je pense avoir plus urgent à faire, rétorquai-je, plus agressivement que prévu. Au cas où tu ne le saurais pas déjà.
- Vu ton état, tu n'es bon à rien. Va te reposer.
- Mon état te dit beaucoup de choses.
- Rahel, ne fais pas l'enfant.
- Je t'emmerde.
Les hoquets choqués des Cupidons me laissèrent de marbre. La colère familière était de retour dans mes veines et bouillonnait avec force. Comment osait-il me prendre de haut ?
Je me levai et m'éloignai. Mieux valait que je m'en aille avant que cette dispute ne se transforme en guerre ouverte.
Sauf que Meriel ne comprit pas le message et se saisit de mon bras. Je me repoussai avec une violence qui me choqua moi-même. Par contre, le voir voler à travers la pièce était drôlement familier. Ce fut à son tour de jurer en se relevant.
- Tu perds le contrôle, Rahel, siffla-t-il en lissant ses plumes.
- Si tu ne m'énervais pas autant, ça ne serait pas le cas !
- Tu es fatigué ! Tu dois aller te coucher !
- Comme je te l'ai déjà dit, j'ai plus important à faire ! Je dois trouver un plan d'ici mon prochain tour de garde ! Sinon, Samael ne m'aidera pas et tout sera encore plus difficile ! Et j'en ai marre, d'accord ?! Quand je suis mort, j'ai pas signé pour toute cette merde !
- Personne n'a signé pour ça. Mais quelqu'un doit le faire sinon rie ne changera. Et visiblement, c'est toi qui as été choisi pour ça. Tu dois juste te reposer. Depuis combien de temps n'as-tu pas dormi ?
Je fronçai les sourcils, tentant de me souvenir. Je me souvenais des séances de méditation avec Michael, de mes tours de garde, de tout le reste mais pas d'heures de sommeil. Pas que ça soit si perturbant que ça. J'étais un Archange, je n'avais plus besoin de dormir comme lorsque j'étais humain ou un ange. Du moins, c'était sur ce principe que j'avais agi depuis mon ascension. Plus ou moins. Et non, je n'étais pas contradictoire.
Je me frottai les tempes du bout des doigts. M'énerver n'aidait pas la perpétuelle migraine que je me traînais. Le jour où je n'aurais plus mal à la tête, je serais complètement perdu.
Meriel me saisit par les épaules et enfonça ses doigts dans ma chair jusqu'à la limite de la douleur. Je cillai.
- Regarde-toi. Tu es à bout de forces. Ton esprit ne suit plus. Tu dois te reposer. Viens avec moi. Je te ramène dans tes quartiers.
Il ne me laissa pas le choix, ses doigts appuyant juste au bon endroit pour créer une douleur suffisante pour faire flageoler mes jambes sous moi. Il me traîna avec lui dès qu'il réalisa que je ne comptais pas résister plus longtemps.
Je ne savais si je devais me débattre ou le laisser faire. J'étais partagé entre les deux et, le temps que je prenne un semblant de décision, la porte de mes quartiers claquait derrière moi.
- Maintenant, tu dors, ordonna-t-il. Tu ne nous serviras à rien tant que tu n'auras pas toutes tes facultés.
- Parce que tu crois qu'on a le temps de se préoccuper de mes heures de sommeil ? rétorquai-je.
- Oui. Mieux vaut prendre le temps de te reposer plutôt que de faire une erreur qui fera tuer quelqu'un ou de tout faire échouer. Alors, tu arrêtes de discuter et tu vas te coucher. On en reparlera quand tu seras plus à même de tenir une discussion cohérente.
- Comme on reparlera de ce que tu as dit ? l'apostrophai-je avec une voix aussi tranchante que du verre.
Meriel se figea, dos à moi. Je pus voir la soudaine raideur dans ses épaules. Un tressaillement saisit des mains, tant il luttait contre l'envie de crisper ses poings.
- Je ne vois pas ce qu'il y a de plus à dire sur ce sujet.
La porte se ferma derrière lui dans un léger « clic » qui termina d'achever le peu d'espoir que j'avais de voir les choses se réparer entre nous.
Je m'effondrai sur mon lit et luttai contre l'afflux d'émotions qui menaçait de me submerger si je les laissais faire. Je refusais de pleurer. Je ne pleurerais pas pour quelqu'un qui me voyait comme un égocentrique assoiffé d'attention cherchant à sauver tout le monde pour qu'on le regarde. Je n'étais rien de tout ça. Qu'il me voit ainsi me donnait envie de hurler de rage.
Je m'évertuais à sauver les Cieux et il n'était pas fichu de le voir. À moins que ça ne soit qu'une jolie excuse facile pour cacher le fait qu'il savait que j'allais mourir et qu'il ne voulait plus s'embarrasser de ses sentiments pour moi en sachant que ça ne durerait plus longtemps. C'était une possibilité. Meriel était le roi de la survie. S'il pensait que je représentais un danger pour lui d'une quelconque manière, il me rayerait de sa vie.
Et c'était ce qu'il venait de faire.
Il ne me restait plus qu'à l'accepter.
J'allais dormir quelques heures. Assez pour me remettre d'aplomb. Puis, je ne m'occuperais plus que de Michael et de tout ce qui allait avec lui. J'allais profiter de mon repos pour cadenasser tout ce qui avait besoin de l'être avant de repartir en quête du plan parfait. L'instinct de survie de Meriel ne se mettrait pas sur ma route.
J'avais plus souffert que ça et je m'en étais remis. J'avais survécu à la grotte. Je pouvais survivre à une rupture.
Je fermai les yeux et enfonçai mon visage dans mon oreiller. Je m'endormis avant de réaliser que mes joues étaient déjà humides.
Je me réveillai à temps pour mon tour de garde. J'avais dormi huit heures et j'avais l'impression que ma tête était emplie de coton. Ma migraine était toujours là mais plus faible, familière mais adoucie. Je m'extirpai de mon lit, ignorant l'oreiller encore humide, et gagnai la prison.
Anael était toujours là, le nez fourré dans son bouquin. Elle m'envoya un doux sourire en se levant.
- Tu as l'air...
Je haussai un sourcil.
- C'est bizarre, reprit-elle. Tu as l'air reposé mais, en même temps, épuisé. Est-ce que ça va ?
- Tout va bien, assurai-je.
Elle ne me crut pas le moins du monde. Je pus le lire sur son visage bien trop ouvert. Elle hésita pour, au final, céder sous le poids de mon regard et partir.
- C'est vrai que tu as une sale tête, lâcha Samael lorsqu'il me vit. Des problèmes au Paradis ?
Je le fusillai du regard. Comment pouvait-il savoir que les choses n'étaient plus toutes roses avec Meriel ? À moins qu'il n'ait fait que jeter une idée dans le vide sans savoir qu'il allait toucher dans le mille. Ou pire : j'étais le seul à faire le rapprochement.
- La tête que j'ai n'est pas ce qui va nous sortir de ce merdier, me contentai-je de répondre.
- Ce qui veut dire que tu as un plan ?
- Plutôt une idée générale. Je me demande à quoi bon faire un plan en sachant que je n'en verrais jamais le bout puisque tout le monde n'en fait qu'à sa tête.
Je vis à sa façon de me regarder qu'il commençait à se demander si je n'étais pas devenu fou depuis ma dernière visite. Ce n'était pas comme si j'avais tort. Plus souvent que pas, je me retrouvais obligé d'adapter mes plans en fonction des changements parce que rien ne se passait comme prévu. Alors à quoi bon prévoir tous les détails ? Une idée générale serait amplement suffisante du moment qu'on savait vers quel résultat se diriger.
- Honnêtement, repris-je, tout ce dont on a besoin, c'est que tu dupes suffisamment Michael pour qu'il croit que tu es toujours sous sa coupe et que Lucifer ne craint rien. Il baissera sa garde en voyant que tout va dans son sens et, pendant que tu l'occupes, je frapperais derrière.
- Ça ne sera pas si facile, rétorqua Samael. Michael a des yeux et des oreilles partout. Pourquoi crois-tu que personne n'a soupçonné quoi que ce soit jusque là ? Il ne travaille pas seul. Et non, je ne sais pas qui l'aide. La seule chose dont je suis à peu près sûr, c'est qu'il a un complice dans chaque Chœur. Il me l'a dit lui-même.
- Il n'a pas tenté de te le faire croire, plutôt ?
- Non. Je suis sûr de moi, sur ce point. Il a quelqu'un qui travaille pour lui dans chaque Chœur. J'ignore si ce sont des Archanges ou des anges mais il a toujours quelqu'un.
Je traînai ma chaise jusque devant la cellule, songeur. Je pouvais déjà compter Gabriel – que ce soit conscient ou non de sa part – ainsi que Uzziel. Il ne me restait plus qu'à découvrir qui chez les Trônes, les Dominations, les Puissances, les Principautés et les anges tenaient avec Michael. Trouver le traître parmi les miens serait aisé. Chez les autres, beaucoup moins.
À part si je me décidais à leur en parler. Une chose que je ne ferais pas. C'était beaucoup trop risqué. Zacharael et Anael avaient l'air d'être de mon côté, certes. Mais l'étaient-ils réellement ? Si je leur révélais ce que je savais et que, au final, ils travaillaient pour Michael, j'étais fichu.
Restait Meriel et ses capacités pour l'espionnage. Lui saurait débusquer n'importe quel traître. Sauf que je n'étais pas prêt à lui refaire face de si tôt. Je pouvais toujours lui transmettre le message par Raziel. C'était une possibilité. C'était puéril, pour sûr. Nonobstant, c'était le seul moyen à mes yeux de travailler avec Meriel après la blessure qu'il venait de m'infliger.
- Que sais-tu d'autre ? interrogeai-je.
Il croisa ses jambes sous lui, gêné par ses ailes.
- Il ne disait jamais beaucoup de choses quand j'étais là. Il ne parle que lorsqu'il croit qu'on ne l'écoute pas. Il aime avoir du monde autour de lui mais pas qu'on l'écoute.
- Ça n'a aucun sens. Comment peut-il avoir une audience sans qu'il soit écouté ?
- Dans la Serre. Il me croyait inconscient mais je venais de me réveiller. Je tentais de me rendormir jusqu'à ce que je reconnaisse sa voix. Quand il n'est pas sûr de lui, il ne dira rien qui ne puisse être incriminant. Il préférera tourner autour du pot mille fois plutôt que de prendre le risque d'en dire trop.
- Même lorsqu'il est énervé ?
- Je n'ai jamais tenté de l'énerver. Je tiens à ma vie.
C'était une piste à explorer. Si je la jouais fine, je pouvais faire des insinuations après l'avoir énervé et peut-être gagner des informations.
- Si mon interprétation est bonne, quelqu'un dans son entourage – l'un de ses pions – se méfie de plus en plus. J'ignore lequel. L'un de ceux qui ne savent pas qu'il se sert d'eux.
Je notai cette information dans un recoin de mon crâne. Si quelqu'un d'autre avait des doutes sur Michael, ça pouvait nous être très utile. Un autre allié dans nos combines pouvait être l'arme dont nous avions besoin.
- J'ai cru comprendre que le conseil n'allait pas tarder, que les progrès de Gabriel étaient immenses et rapides, reprit Samael.
- Personne ne m'en a parlé, répondis-je. C'est possible. Lorsqu'il est venu me parler, il semblait avoir retrouvé un semblant d'équilibre.
Le Chérubin hocha la tête. Je sentais qu'il voulait parler d'autre chose sans oser se jeter à l'eau. Je patientai. Il céderait, je n'avais aucun doute là-dessus. Ça le démangeait trop pour qu'il résiste encore longtemps.
En attendant, je réfléchissais à ce qu'il m'avait dit. Au fait que Michael avait des alliés, conscients ou non qu'ils jouaient dans un plan qui dépassait l'entendement. Se pouvait-il que Gabriel en sache plus qu'il ne le laissait paraître ? La discussion que nous avions eue pouvait-elle compter comme un message ? Avait-il tenté de me faire comprendre que Michael tenait avec Lucifer et que Gabriel, qu'il le veuille ou non, aiderait son frère même lorsqu'il avait tort ?
Ou alors, Gabriel était comme Samael, obligé d'obéir à Michael contre sa volonté. Peut-être avait-il commis quelque chose d'horrible que Michael utilisait contre lui pour qu'il continue de l'aider.
Je ne pouvais faire que des suppositions et c'était des plus frustrants. Rien n'était plus sûr et ça ne me rassurait pas. J'aimais avoir un cadre dans lequel évoluer, une idée générale de la façon dont les choses étaient censées évoluer. Au lieu de ça, toutes mes certitudes s'étaient effondrées et il ne me restait plus rien de concret. Juste des idées passées qui ne tenaient qu'à un fil dès que cela concernait les Archanges et leur cercle restreint.
- Il y aurait moyen d'obtenir des informations.
La voix de Samael résonna dans la cellule. Je redressai la tête pour le regarder. Je doutais de l'avoir déjà vu moins sûr de lui. C'était subtile, à peine discernable dans sa façon de crisper et détendre ses doigts, le léger plissement entre ses yeux.
- Comment ?
- Lucifer. Il connaît les plans de Michael puisqu'il agit par rapport à eux. Sinon, il n'aurait jamais laissé quiconque croire qu'il avait été détrôné. En passant par là, il doit y avoir une possibilité d'obtenir des détails que Michael ne donnera jamais.
- Et comment veux-tu faire ça ?
- Laisse-moi redescendre. Faisons comme si je m'étais évadé et je retourne voir Lucifer. Il me croit totalement soumis à Michael. Il n'aurait aucun soupçon.
Je me levai et m'approchai des barreaux. Il m'observa faire, sur ses gardes.
- Tu me prends pour un idiot ? Je ne te fais pas confiance. Tu ne sortiras pas d'ici. En tout cas, pas avant d'avoir été jugé.
- J'ai tout avoué ! cria-t-il.
- Qui me dit que tu as dit la vérité ? De ce que j'ai pu remarquer, personne dans les hautes sphères des Cieux n'a peur du péché de mensonge. Alors non, je ne te fais pas confiance. J'accepte de travailler avec toi parce que, si tu es vraiment une victime, je suis prêt à t'aider. Mais ne me prend pas pour un idiot. Sinon, je risque de me dire que ton histoire est simplement une stratégie pour t'enfuir et je n'aimerais pas avoir à agir en conséquence.
Mon ton de menace parut lui rappeler ce que j'avais infligé à Crowley car ses ailes se resserrèrent autour de lui et il eut le plus infime des frissons. Ses yeux me fusillèrent sur place.
- Content de savoir que nous sommes sur la même longueur d'ondes.
Je saisis ma chaise et la traînai jusqu'au poste de garde habituel, le laissant seul dans sa cage.
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NdlA : Hourra !! Je suis à l'heure pour une fois ! Vous en avez pensé quoi ?
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