Chapitre 2
Mon ordinateur et mon casque en main, j'ai rejoint Jimin qui m'attendait sagement assis sur le matelas gonflable. En me voyant, il s'est relevé pour attraper mes affaires et les emmener sur le matelas. Comme si je ne pouvais pas le faire...
Il s'est par la suite rallongé dessus, à moitié en étoile de mer.
C'est qu'il travaille durement, dit donc...
Avec un petit sourire en coin, je m'approche de Jimin et me laisse tomber sur son corps.
Un souffle étouffé franchit ses lèvres pendant qu'il se plaint, tentant de me repousser en voulant glisser ses mains entre nos deux torses. Mais il n'y arrive pas et râle de plus bel, fronçant le nez d'une façon beaucoup trop mignonne.
« Tu m'écrases, Yoongi !
– Je m'en fous.
– Mais... je vais mourir en ne pouvant plus respirer !
– Si tu le dis...
– Tu t'en fous en plus ?!
– Totalement. »
Je pose ma tête contre le torse de Jimin, mes bras passés autour de sa nuque pour le tenir contre moi. Il ne risque pas de se sauver, dans tous les cas.
Jimin soupire et pose ses mains contre mes reins. Il me les câline en exerçant de légères pressions contre le bas de mon dos, traçant de petits ronds sur ma peau.
Je profite de ses câlins, profitant contre lui de ses touchers. J'aime quand il prend soin de moi, comme ça.
En plus, l'ambiance s'y prête parfaitement.
La température ambiante est très agréable et tout simplement parfaite. Une légère brise souffle de temps en temps, agitant nos cheveux dans un mouvement agile et confortable. Et puis, il y a les doux rayons du soleil qui réussissent à se faufiler entre les feuilles de l'arbre qui nous réchauffent de leur chaleur délicate.
« C'est vrai qu'on est bien, dehors... soufflais-je en laissant un bisou dans le cou de Jimin.
– Je te l'avais dit ! C'est agréable de profiter de l'extérieur... et encore plus si tu es avec moi.
– C'est sûr que tripoter la bordure de mon jean te passionne... !
– Oh ça va... !
– Il a changé ton travail, mmmh ?
– Et le tien, alors ? C'est de t'allonger sur moi et m'embrasser le cou ?
– Peut-être bien ? »
Je remonte légèrement sur le corps de mon copain pour venir embrasser sa bouche. Sa bouche si belle et délicieuse. Mes mains se glissent sur ses joues, le faisant se concentrer totalement sur moi.
Jimin continue de triturer la bordure de mon jean, ses doigts ont envie d'aller se glisser en dessous. Mais ma ceinture est suffisamment serrée pour l'empêcher de couler ses doigts en dessous de mon pantalon. Le connaissant, il va bien finir par me réclamer de détacher ma ceinture, sauf que pour le moment, j'ai envie de le laisser s'acharner pendant que je câline ses lèvres de ma bouche.
Nos corps chauffent en symbiose avec nos lèvres qui s'embrassent dans un baiser vif.
J'agrippe entre mes dents sa lèvre inférieure, me délectant du gémissement qu'il laisse sortir.
« Hy-Hyung... J'ai chaud, putain, souffle Jimin en grattant de ses ongles la pauvre peau sensible de mes reins.
– On peut se mettre torse-nu ? » murmurais-je en me redressant déjà pour lui retirer son t-shirt.
Jimin n'a même pas hésité une seule seconde pour me laisser retirer son haut. Et lui, il m'a enlevé le mien.
Nous nous sommes recollés par la suite l'un contre l'autre pour nous embrasser. Nos langues se mêlent ensemble dans un baiser passionné que nous prenons un plaisir fou à partager.
Je lui bouffe la bouche tout comme lui me bouffe ma bouche. C'est d'une délicatesse mais d'une sauvagerie folle à la fois. La sensualité que nous partageons pendant ce moment est dingue...
Nos bassins commencent à trop gesticuler à mon goût, et nos entrejambes gonflent de plus en plus.
On a beau être chez nous, dans notre jardin, de notre maison, nous sommes censés travailler.
« Calmons-nous, Jimin... murmurais-je en attrapant comme je le peux ses mains qui caressaient, pour l'une mon entrejambe et pour l'autre mes fesses.
– On peut bien profiter un peu...
– Nous ne sommes qu'en début d'après-midi... il faut qu'on travaille.
– Ça peut bien attendre... On peut bien se laisser aller quelques minutes, non ?
– On travaille et ce soir, on voit pour se faire quelque chose. Qu'est-ce que tu en penses ?
– On aura davantage de temps ce soir... je suis d'accord. On peut continuer de se faire des câlins pour faire redescendre la pression... ?
– Je ne comptais pas arrêter mes câlins tant que mon érection est présente, dans tous les cas. »
Jimin m'offre un sourire rayonnant et se replace un peu mieux contre le matelas. Je me replace moi aussi sur son corps, de manière à ne plus mettre nos entrejambes en contact. Je me mets en décalé, de manière à ce que ce soit ma hanche qui se retrouve contre son sexe. Il est dur, pas entièrement, mais suffisamment pour que ça se ressente vraiment bien. On est si sensible, c'est fou !
Nous nous connaissons depuis pas mal d'années maintenant. Nous nous sommes rencontrés grâce à un site de rencontre pour gay. Je me souviens avoir scrollé pendant pas mal de temps avant de tomber sur sa photo. Une photographie adorable sur laquelle j'ai tout de suite flashé. Sans hésitation, j'avais cliqué sur le petit cœur pour déclarer à l'application mon intérêt, et être proposé dans ses suggestions à lui.
Une heure plus tard, une discussion pour nous avait été créée parce que nous avions été intéressés tous les deux l'un par l'autre.
La discussion a été entamée lentement entre nous, mais très rapidement, nous avions compris que nous étions vraiment attirés l'un par l'autre. Des sentiments sont nés pour ma part, puis pour lui aussi.
Nous nous sommes rencontrés, et nous avions tout de suite matché. On s'entendait super bien, avions échangé nos numéros sans hésiter dès le premier rendez-vous.
Lors de notre deuxième rencontre, nous nous étions embrassés et avions fini devant un film chez moi à nous câliner sans s'arrêter. Une semaine après, nous étions en couple et cela ne s'est jamais arrêté.
À notre rencontre, Jimin n'avait que vingt et un ans et moi, j'en avais vingt-trois, presque vingt-quatre.
Maintenant, Jimin a vingt-huit ans et moi trente et un.
Nous n'avons jamais arrêté de nous aimer et vivons une vie incroyable et merveilleuse ensemble.
Même avec les années, nous nous aimons toujours, énormément, et avons toujours une folle passion à prendre du temps ensemble.
Je laisse ma tête reposer à côté de celle de Jimin, l'odeur divine de ses cheveux envahissant mes narines.
Sauf qu'il se passe à peine quelques minutes avant que je ne sente quelque chose sur mon dos.
Mes sens se mettent en alerte et je me mets à frissonner violemment.
« C'est... C'est toi qui me caresses le dos, pas vrai ? soufflais-je en tremblant, n'osant pas bouger.
– Je ne te... Bouge pas Yoongi.
– C'est... C'est quoi... ? C'est quoi ! Jimin c'est quoi putain ! m'écriais-je en commençant à m'agiter, effrayé.
– Chuuut. Ne bouge pas Yoongi, tout va bien. Ne t'agite pas. »
Je tente de relever la tête mais Jimin plaque sa main sur mon crâne pour me l'en empêcher, m'obligeant à rester la tête contre ses cheveux.
Cela ne m'aurait pas déplu, mais en d'autres circonstances.
Là, je n'ai qu'une envie, c'est de me lever et de remuer dans tous les sens.
« Jimin ! Dis-moi pas que c'est ta connerie d'arai... !
– Je t'ai dit d'arrêter de t'agiter. Reste calme, Yoongi, s'il te plait. Je suis là, mmmh ? Tu sens ma main sur ton dos ? C'est moi, tu vois ?
– Il n'y a pas que toi ! Jimin putain ! Putain ! Je... C'est quoi ! »
Je lui crie dans les oreilles sans la moindre limite, parce que savoir qu'il y a quelque chose, quelque chose dont je n'ai pas la connaissance et dont il ne veut pas me dire ce que c'est, qui se balade sur mon dos, oui, ça me rend fou. Oui, ça me fait peur.
« Ferme les yeux, Yoongi.
– Pourquoi je fermerai les yeux ?!
– Tu veux dire bonjour à Épice, peut-être ?
– É... Épice ! Putain il y a ta... ta salope d'araignée sur mon dos ?! »
Je m'agite encore plus violemment en voulant m'échapper de ses bras sauf qu'il me maintient fermement par le crâne ainsi que par le bas de mon dos sur lequel il appuie.
Et à côté de ça, je sens des petites pattes remonter sur ma colonne vertébrale.
Remonter atrocement lentement mais aussi beaucoup trop rapidement.
« Je t'en supplie, Jimin : enlève-la !
– Pour ça je veux que tu ne bouges pas, Yoongi. S'il te plait.
– Enlève-la ! Putain enlève-la !
– Je vais l'enlever, mais tu ne bouges pas !
– Enlève-la ! »
Comme il me l'a demandé, je n'ai pas bougé du tout.
La panique me retournait l'estomac, et je lui ai mordu l'épaule jusqu'au sang sans même m'en rendre compte. C'est le goût pas forcément très agréable du liquide chaud sur ma langue qui m'a fait tiquer.
Jimin n'a pas bronché, même si la douleur étirait ses traits.
Il a retiré de mon dos l'arachnide envahissant et s'est levé en le cachant bien de ma vue pour aller la mettre plus loin.
J'attends maintenant son retour, assis, les genoux repliés contre mon torse et mes bras les entourant. Ma tête s'y trouve cachée, pour que je ne vois rien autour de moi et ainsi essayer de me calmer au mieux.
« Yoongi... Tout va bien maintenant, elle n'est plus là. »
Jimin s'installe à côté de moi et pose une main rassurante dans mon dos, m'attirant de l'autre vers lui. Il m'entoure de sa présence rassurante tout en m'embrassant délicatement le visage.
« Calme-toi, tout va bien. Elle est juste venue te dire bonjour, elle ne t'a rien fait, je te le promets.
– Elle... Elle était sur mon dos...
– Épice n'est plus là désormais, je l'ai éloigné d'ici. »
Jimin prend mon visage entre ses mains et m'oblige à le redresser face à lui. Nos regards se croisent, le mien brillant des larmes qui dévalent le long de mes joues, le sien inquiet d'où pointe une légère douleur.
Ses pouces caressent mes pommettes et mes joues, lentement, délicatement, essuyant mes larmes. Larmes qui finissent par se calmer au fur et à mesure que mon pic de panique redescend.
Je ne supporte pas les araignées.
Ce sont des bestioles qui me font peur, pourquoi, je ne sais pas.
Il nous est déjà arrivé d'en avoir chez nous, et c'est normal.
Jimin se charge donc à chaque fois de les enlever pour aller les remettre dehors.
Il ne leur porte aucune peur, comme le témoigne la facilité avec laquelle il attrape la soi-disant nommée "Épice". Ça me fascine autant que cela m'effraie.
« Tu ne t'es pas fait mal en tombant de ton siège, tout à l'heure ? me demanda-t-il pour changer de sujet.
– Il serait temps de t'en préoccuper !
– Tu aurais préféré que je m'occupe de toi et laisse se balader l'araignée dans la maison alors que tu as été capable de te débrouiller ?
– Tu ne m'as même pas demandé si je m'étais fait mal...
– Oh, pauvre Yoongi ! Mais donc, maintenant, je te le demande : est-ce que tu t'es fait mal ?
– Au début j'avais mal aux fesses, désormais, je n'ai plus rien.
– Tu veux un bisou magique sur tes petites fesses pour que l'on soit sûr qu'elles vont bien ?
– Je n'ai pas des "petites fesses", non mais !
– Elles sont plus petites que les miennes, donc petites quand même !
– Tu es un cas particulier, Jimin...
– Un cas particulier ? Intéressant...
– Non mais je rêve...
– Allez, bisou sur tes petites fesses pour te consoler ! »
Je n'ai même pas le temps de comprendre que Jimin me pousse à m'allonger sur le ventre sur le matelas.
Ses mains caressent mon corps et débouclent ma ceinture sans même que je m'en rende compte. C'est lorsqu'il a ouvert ma braguette puis baissé mon jean au milieu de mes cuisses que j'ai compris et assimilé ce qu'il faisait.
« Les bisous se sentiront mieux si tu ne portes que ton caleçon, tu ne crois pas ? » me demande-t-il en caressant l'intérieur de mes cuisses pâles. Le frémissement de ma peau à ses touchers est si marqué qu'il comprend ma réponse sans même l'entendre : il me connait par cœur.
Ses lèvres pleines et délicieuses se posent contre le fin tissu qui recouvre mes parties intimes.
Des frissons dévalent vivement ma colonne vertébrale, éveillant ma peau jusqu'à l'endroit où se trouvent ses lèvres.
Il me baisote le cul avec une douceur, c'est dingue. Il sait que j'aime, il le comprend aussi, mais il n'en abuse pas.
Son but n'est pas de m'exciter, juste de "s'excuser" pour m'avoir fait peur et m'avoir fait tomber de ma chaise de bureau.
Il n'a fait que quelques bisous sur mes fesses, ce qui me va totalement.
« Allez hop, on se rhabille ! »
Il me soulève brusquement, me relevant debout sur mes pieds en dehors du matelas. Je n'ai même pas le temps de comprendre qu'il attrape les deux côtés de mon jean pour les soulever brusquement sur mes hanches.
Un couinement étouffé franchit mes lèvres : il a remonté mon bas si fortement que mon entrejambe s'en est retrouvé écrasé. Il va finir par me broyer les couilles avec ses conneries !
« Arrête de râler pour un rien, Yoongi... T'as vu l'état de mon épaule ? soupire-t-il avec amusement, même si la douleur peut se déceler dans sa voix. Et ne me réponds pas, laisse-moi fermer ton jean. » ajoute-t-il sans me laisser le temps de prononcer le moindre mot.
Je me retrouve donc à l'écouter, me taisant dans un silence absolu pendant qu'il remonte ma braguette. Il referme ensuite le bouton de mon jean puis enfin ma ceinture.
« Eh voilà ! Maintenant, on peut travailler ! Allez viens ! »
Jimin m'attrape par la main et me tire en direction du matelas. Mais je l'empêche de me faire tomber dessus, ne voulant pas m'y installer pour le moment.
« Je vais chercher de quoi nettoyer la morsure que je t'ai faite : je reviens !
– C'est pas obligé Hyung, tu sais ! Elle est...
– Il faut désinfecter la blessure. Et c'est d'autant plus important car tu touches une bestiole qui pourrait te transmettre des maladies !
– Nous ne vivons pas en Amazonie, Hyung ! Il n'y a presque aucuns risques qu'une petite araignée toute mignonne porte une maladie et me la transmette !
– Je m'en fiche. Je reviens dans quelques minutes... et si ton "Épice" revient, je te promets que je la tue.
– Ah non ! Tu ne la toucheras pas ! La pauvre ! Elle est toute mignonne, moi, je l'aime ! Je t'interdis de la tuer !
– Tu protèges vraiment une araignée... ?
– Bah oui ! Tu veux la tuer ! Moi, je refuse ! Je vais venir te tuer ce que tu as de plus chers aussi, si tu le fais !
– Et qu'est-ce que j'ai de chers, dis-moi ?
– Ta bite ? Tes tétons ? Je pourrais même te raser tes beaux et précieux cheveux longs !
– Tu ne toucheras pas à mes cheveux !
– Donc tu ne touches pas à Épice ! Si je la retrouve morte... je te jure que je ne te raserai pas que le dessous des cheveux au niveau des oreilles quand tu as trop chaud et qu'ils sont trop longs !
– Moi qui voulais te demander de me les raser à cet endroit justement ce soir... je vais éviter !
– Si tu ne touches pas à Épice, je ne te raserai pas tout le crâne.
– Je n'y toucherai pas, à ta bestiole...
– Mmmh... T'as intérêt ! Sinon... plus de cheveux ! »
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Et voilà pour le chapitre 2 !
J'espère qu'il vous a plu ^^
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