II. Vendue !?

En marchant, je ne repensais étrangement pas à ma vie. Je me contentais d'observer pour la première fois en détails la ville dans laquelle j'étais née.

Les trottoirs étaient étroits, la route pleine de bosses et d'imperfections. Les maisons peintent de couleurs qui devaient autrefois être éclatantes, mais qui sont aujourd'hui ternes et salies par la poussière et la pollution.

Le vent qui souffle, faisant voler quelques mèches de mes cheveux, le silence presque étouffant de la ville. Tous les recoins sales des petites ruelles mal famés. Toutes ces choses qui montrent très clairement que la ville a perdu de sa splendeur d'antan.

Aujourd'hui, les gens qui habitent dans ces quartiers miteux comme mon père et moi sont pour la plupart des personnes ayant subi la chute économique de la ville.

Quelle chute économique ? Celle causée par "Urban Associated". L'entreprise était gérante du tourisme, des attractions, en simple, de l'évolution de la ville. Mais lorsqu'une autre compagnie de ce genre s'est installée ici, cela a déclenché une sorte de rivalité. Cela faisait la une des journaux : "Urban Associated" ou "U.A Évolution", quel sera notre avenir ?

Et finalement, cela a plus cause notre perte qu'autre chose. Les deux entreprises étaient tellement concentrées sur leur rivalité, sur le fait de faire mieux que l'autre qu'elles sont allées jusqu'à oublier les bienfaits que leurs décisions pouvaient apporter. Et c'est ainsi que "Urban Associated" à fait en sorte d'éliminer le parc d'attraction de "U.A Évolution" et ainsi de suite, ce qui entraîna la perte de la principale source de revenus de la ville : le tourisme.

Pour vivre, je dois maintenant​ enchaîner petit boulot sur petit boulot afin d'aider mon père, mais aussi, et principalement, économiser. C'est grâce à cet argent durement acquis que j'ai réussi à passer mon permis, mais fautes de moyens, la voiture n'est pas encore dans le garage...

J'arrivais enfin devant l'enceinte du lycée, mais n'accelérait pas le pas pour autant. Après tout, n'allais-je pas passer durant toute une année le plus clair de mon temps là-bas ? Ils pourraient bien se passer de moi encore quelques minutes. De plus, ce n'est pas comme s'ils faisaient vraiment attention à moi. Même les "hommes" avaient arrêtés de siffler comme des chiens quand je passaient devant eux depuis que j'avais refais le portrait de ce "pauvre" Jules qui avait eu l'excellente idée d'aventurer ses yeux sur ma poitrine...

Je passais la porte et me dirigeait vers le bureau du directeur qui m'avait envoyé un mail, me demandant de passer le voir le jour de la rentré. Je frappais une fois à la porte et entrais sans attendre son autorisation.
"Mademoiselle Stowls, quel plaisir de vous revoir ! Toujours aussi polie à ce que je vois ! Dit-il sarcastiquement
- Sans vouloir vous offenser cher directeur, la politesse, tout comme le respect, se mérite, lui répondis-je d'un ton sec, sans me départir de ma froideur habituelle
- Charmante, vraiment...mais votre habileté à ne respecter aucune règle ne peut rester impunie plus longtemps. C'est de ce fait que, avec l'accord de votre père, vous serez envoyée en internat à la fin de cette semaine. Afin de vous laissez le temps de faire vos adieux...s'il y en a faire...
- Vous n'avez pas le droit ! Vous pouvez à la limite me renvoyer, mais pas me transférer dans un internat ! M'énervais-je.     
- Ce n'est pas moi qui ais choisit ça. Si j'avais pu, je vous aurais tout simplement renvoyée, ne vous inquiétez pas pour ça ! Toute cette paperasse à gérer, c'est fatiguant...me répondit-il sans me lancer un seul regard
- Alors qui ? Qui vous a donné cette autorisation ? Je ne suis pas un simple veau que l'on peut revendre !? Ce n'est certainement pas mon père, il a besoin de moi ! Alors qui ! Me revoltège, tranchante dans mes propos
- C'est simple. La semaine avant les vacances, il y a deux mois, trois hommes sont venus vous observer afin de trouver de nouvelles "recrues" m'ont-ils dit pour leur internat dont le nom m'échappe encore. Et il s'avère qu'il t'ont trouvée "intéressante". Ils ont donc payé ton père afin de pouvoir effectuer le transfert. Tout simple, je vous l'avez dit mademoiselle Stowls.
- Mais bordel, c'est immoral de vendre une personne de la sorte, sans aucun scrupule !
- Je vais vous posez une seule question miss Stowls, et tâchez de me répondre sincèrement, dit-il en venant se placer devant son bureau. Savez-vous vraiment ce que sont des scrupules ?
- Vous n'avez pas...
- Non, c'est VOUS qui n'avez pas le droit de nous juger alors que VOUS ne ressentez rien miss Stowls, me coupa-t-il
Et pour une fois, je ne dis rien. Non pas par faiblesse ou comme signe de soumission, mais parce-qu'il avait raison, je ne ressens plus rien, si ce n'est de la colère, de la hargne et de la haine. Tout le reste de mon âme n'est que froideur.
Submergée une fois de plus par la rage, je quittais le lycée sans autre forme de procès. Seule une de mes pensées se dirigea vers Charlotte m'a meilleure et unique amie, qui devra affronter les cours de cette journée sans moi.

Je ne rentrais pas directement à la maison, préférant évacuer ma colère sur un punching-ball que sur la première personne qui m'adressera la parole.

Ellipse cours de boxe

Je rentrai chez moi un peu plus calme et transpirante de sueur. Je me dépêcha donc d'aller prendre ma douche, toujours avec mon gel douche parfum mangue et alla me coucher sans allez manger. Voir mon géniteur ne ferai que raviver ma colère.
Je m'allongea comme Patrick l'étoile de mer et me laissa emporter par les doux bras de Morphée, plongée dans un sommeil où je voudrais rêver de liberté...si seulement je pouvais rêver...

La chambre :


Ça y est ! Le chapitre II est enfin terminé, après quelques mésaventures (n'est-ce pas ShugoChara2 😂) dont je ne suis pas très fière...
Bref, dites moi ce que vous en pensez, j'accepte la critique si elle se veut bénéfique et respectueuse !

Eno, pour se faire servir et non l'inverse, Bisouxx

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