Epilogue

Le vent se lève, forçant Izuku à réajuster la couverture sur ses jambes dénudées. Il sourit en regardant ses enfants courir dans le jardin royal, les cheveux au vent. Le temps est radieux et malgré la fraîcheur de l'air, les jumeaux courent à moitiés nus. Le vert se retient de les réprimander car il sait d'avance qu'ils ne l'écouteront pas. Ils tiennent de leurs pères en ce qui concerne la discipline, mais de lui pour le physique.

Kazuma, le plus petit des deux, a les cheveux bouclés d'une jolie couleur rouge avec des mèches vertes encadrant son visage. Ses yeux émeraudes reflètent une grande naïveté mais aussi un courage intrépide. Sa peau est légèrement bronzée de naissance avec des écailles dorées sur le haut de son dos et ses épaules. D'un Drākõn il ne possède rien de plus, ressemblant bien plus à son père Izuku. C'est sans doute pour cela qu'il le couve un peu trop. Nozomu est quant à lui plus grand que son frère. Ils ont beau être jumeaux pour avoir vécu dans le même utérus, ils n'ont pas énormément de ressemblance entre eux. Le plus grand a hérité de ses deux pères Drākõn, possédant tous les attributs d'un dragon : une courte queue rouge, des cornes dorées et des ailes d'un bordeaux éclatant. Il fait la fierté de ses pères. Ses cheveux blonds sont indomptables et ses yeux en amandes ont une couleur très spécial, mélange entre vert et rouge. Oui, ils sont différents, mais leur lien est si puissant et solide qu'ils peinent à vivre trop longtemps loin de l'autre. Ils n'ont que sept ans et doivent attendre encore dix ans avant de pouvoir s'émanciper du cocon familiale et d'eux même. Nozomu protègent Kazuma de tout, y compris de lui même. Cela a d'ailleurs causé quelques problèmes quand ils ont rencontrés Tenko pour la première fois. L'un voulait immédiatement jouer avec lui pendant que l'autre restait réticent. Cela a mit une année entière avant qu'ils ne parviennent à rester tous les trois dans une pièce sans déclencher de dispute.

Se remémorant le passé, Izuku se perd dans son esprit, ne faisant même pas attention aux deux bouilles suspendues à ses genoux.

- Tu dors, papa ? Demande le petit Kazuma d'une voix timide, tenant fermement la main de son frère dans son poing serré.

Izuku pose ses pupilles sur ses enfants, ses merveilleux enfants, et dépose ses mains sur leur visage, caressant avec toute la douceur dont il est capable leurs joues pleines.

- Je rêvais. Dit-il en regardant l'horizon, fixant au loin les contrés inconnues.

- Tu rêves de quoi ? Demande Nozomu en s'asseyant au sol, posant son menton sur le genou offert. Kazuma l'imite, curieux de connaître les songes de son paternel.

- De beaucoup de choses, mes amours. Du présent, du passé et de l'avenir. Il repose son dos contre la chaise en bois, soufflant discrètement. Il a constamment mal au dos depuis quelques mois.

- Tu peux prédire l'avenir ? Les yeux du plus petit pétillent en imaginant son propre futur.

- Oh non. S'empresse de dire Izuku. Si j'avais eu un tel pouvoir, j'aurais changé bien des choses au cours de ma vie.

- Comme quoi ? Demande le jeune Drākõn en baillant sans aucune gène.

- Hum, bonne question. Peut-être tout ou absolument rien. Parfois, même quand l'on connaît la finalité, si elle est écrite, nous ne pouvons rien changer. Le destin est fait pour être suivi, peu importe les conséquences. J'aurais pu ne jamais rencontrer vos pères ou bien ne pas venir au monde. Nous pourrions refaçonner le monde avec des "si", mais cela serait trop facile.

Il aide ses enfants à se hisser sur ses genoux, les cajolant avec amour. Les deux petits êtres calent leur tête dans le cou de leur père, l'oreille tendue.

- Vous êtes ma plus grande fierté et le plus beau cadeau que la vie aie pu m'offrir. Je n'échangerai mon présent pour rien au monde.

Ses enfants commencent à somnoler mais il continue à leur parler, sachant pertinemment qu'ils adorent écouter Izuku raconter des histoires.

- J'ai bon espoir pour vous. Je sais que vous aurez un bel avenir, un compagnon que vous aimerez de tout votre cœur et une famille que vous chérirez comme votre propre vie. Si c'est ce que vous désirez le plus, alors cela arrivera. Si votre cœur se porte à tout autre chose, je ne m'opposerai jamais à vous. Vous êtes mes enfants, mes amours. Je ne peux vous en vouloir d'être vous.

- Mais papa, je veux me marier avec toi. Chuchote Kazuma, les paupières lourdes.

- Voyons, tu sais très bien que je t'aime aussi, mais je suis déjà marié à tes pères. Tu trouveras un homme à aimer, j'en suis convaincue. Il embrasse le front de son fils qui sourit niaisement en retour.

- Moi aussi je trouverais quelqu'un ? Demande Nozomu en serrant la couverture dans son poing. Izuku la remonte sur eux trois, pour les protéger du froid devenu mordant.

- En grandissant, tu verras que ton cœur a des besoins. Un besoin constant d'amour, de tendresse et d'affection. Nous ne pourrons plus le contenter comme il le faut alors tu chercheras de toi même cette autre moitié que tu as perdu en grandissant.

- Cela fait mal de perdre un bout de son cœur ? Izuku plonge ses yeux dans ceux de Nozomu et lui offre un triste regard.

- Cela dépend de ta perte. Si c'est un être cher que tu as aimé toute ta vie, peu importe cet amour, tu souffriras et tu mettras longtemps à t'en remettre. Ce n'est pas impossible de se relever d'une telle épreuve. Cela demande seulement du temps et énormément de force.

Ses fils le serrent plus fort, par peur de le voir partir, et ne peuvent s'empêcher d'imaginer le pire. Ils sont nés dans un monde remplie de paix et d'amour mais personne ne peut dire de quoi l'avenir est fait. Tant que la paix régnera, les terres de Silvania resteront en sécurité.

- Tu vas avoir le dos réduit en miette. Ils sont devenus trop grands pour être portés.

Le vert regarde ses hommes sortir pour les rejoindre dans le jardin. Ils sont en tenue de civil et malgré les années passées, ils sont toujours aussi séduisants. Katsuki prend les jumeaux dans ses bras avec une aisance déloyale, tandis que Eijiro prend les devants et porte quant à lui son mari épuisé.

- Pourquoi n'es-tu pas au lit ? Orenji a été formel, interdiction de sortir de la chambre le dernier mois. Izuku s'excuse d'un baiser, se laissant guider jusqu'à leur chambre alors que Katsuki part coucher leurs enfants.

- Ils voulaient jouer dehors et je n'étais pas serein à l'idée de les savoir sans surveillance. Se justifie le vert.

Katsuki choisi ce moment pour entrer, commençant à se déshabiller sans honte. À bientôt huit ans de mariage, on aurait pu croire que Izuku s'était habitué mais cela lui fait toujours un petit effet de les voir nus. Bientôt, il est entouré par ses maris, couché sur le dos, son ventre de huit mois l'empêchant de voir ses propre orteils.

- Tu les couves beaucoup trop. Tu es pire qu'un papa gâteau. Izuku fait la moue, évitant les yeux du blond, croisant les bras sur son torse.

- Je profite, quand leur petit frère viendra au monde, je serais moins disponible et je ne veux pas qu'ils m'en tiennent rigueur. Il masse son ventre et n'est pas surprit de le voir s'étirer. Le bébé commence à être à l'étroit et la peau est si tendue que le moindre de ses mouvements sont visibles. Il lui arrive parfois de voir la forme d'une main étirer sa peau sensible. Prit de nostalgie, il se remémore son accouchement et la naissance des jumeaux. Il a été bien entouré ce jour là. Keigo, Yuga, Yagi, Orenji et ses deux compagnons ont passés deux heures avec lui, pendant le travail. Le plus compliqué a été de faire passer leurs têtes, mais le plus complexe encore fut les poussées. Il n'a prit aucun cours et a eut peur de ne pas y parvenir. Sans l'aide de Yagi il ne serait pas parvenu à accoucher par voie naturelle, il le sait. Il se souvient surtout des cris cristallins, des pleurs et de la joie dans la pièce. Il a hâte de réitérer le processus maintenant qu'il sait comment faire.

- Avons-nous réfléchis à un nom ? Demande le rouge en liant ses doigts à ceux de Katsuki et Izuku.

- Ne faisons pas comme pour les jumeaux. Prendre la décision au dernier moment ce n'est pas toujours une bonne idée. Répond le seul humain de la pièce.

Cela a été un moment partagé entre les rires du vert et les cris de ses maris. Ils ont mit des heures pour se décider et encore, si Izuku ne les avait pas menacé de les faire coucher sur le divan, il jurerait qu'ils y seraient encore.

- Comme c'est Eijiro et moi qui avons trouvés celui des jumeaux, il serait tout à fait normal que cela soit toi qui décide cette fois. Suggère Katsuki en embrassant le ventre remuant, faisant frissonner son humain.

Izuku les regarde tour à tour, puis regarde son ventre se calmer. Il a l'impression d'être déjà fortement lié à son fils et que par moment, ce dernier réagit à ses paroles. Il prend donc quelques minutes durant lesquels les deux Drākõn attendent, avant de murmurer à voix basse, ses maris très peu surpris par son choix.

- Il s'appellera Ateas.

C'est écrit, c'est ainsi.

Au loin, les ailes du destin ont retentis. Le futur espoir de Silvania est et sera à jamais Ateas.

_____

Et oui, c'est officiellement la fin de notre histoire principale et j'espère sincèrement qu'elle vous aura plu ! Je ne m'attendais pas à un tel retour pour une histoire que j'ai republiée, et je vous remercie sincèrement pour vos retours !

Sachez que 4 bonus vous attendent, et j'espère de tout coeur qu'ils vous plairont ^^

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