Chapitre 15 : La cascade de Féria
Tous debout de pied ferme devant la grande porte menant à l'extérieur, nous sommes en train de préparer notre départ. Katsuki discute de l'itinéraire avec Lindel et Shota, deux membres du Grand Conseil, tandis que Eijiro fait quelques embrassades avec ses camarades. J'ai le temps de reconnaître certains d'entre eux, notamment le Drākõn jaune et le Drākõn noir aux rayures jaunes. Je reste à l'écart, ne sachant pas quoi faire. Je les regarde, je triture mes doigts. Je patiente silencieusement, attendant qu'ils finissent. Eijiro, après plusieurs minutes d'accolades forcées, vient vers moi le sourire aux lèvres. Il passe son bras sur mes épaules et dépose un baiser chaleureux sur mon front. Je viens frotter ma peau, les joues rouges. Nous attendons que Katsuki reçoit les dernières informations. Personnellement, l'itinéraire m'importe peu. Tout ce que je souhaite, c'est passer le plus de temps possible en leur compagnie.
- Je crois que nous nous sommes tout dit. Intervient Lindel en venant vers nous, Katsuki à ses côtés. Shota a miraculeusement disparu. À mon humble avis, une semaine suffira. Si l'envie de visiter vous prend, le Grand Conseil vous autorise une semaine supplémentaire, pas un jour de plus.
- C'est très stricte. Dis-je en prenant la carte que Katsuki me tend. Mais deux semaines, je trouve que c'est parfait.
Katsuki porte sur ses épaules une peau d'ours brun, dont la tête repose sur son épaule. Cela lui donne un côté bestial éblouissant. Il ne porte rien d'autre qu'un pantalon en toile beige, et encore et toujours ces colliers de dents. Pour ses oreilles, il a opté pour des rubis taillés en gouttes d'eaux, qui se marient divinement bien avec ses yeux carmins. Avec son torse à vu, je n'ai qu'une envie, me blottir contre lui. Il passe une main dans ses cheveux, faisant tinter ses bracelets. Un coup de chaud envahit mes reins en le regardant faire.
- Tu vas bien ? Inquiet, Eijiro pose ses mains sur mes joues brûlantes.
Il n'est pas non plus en reste. Il porte également un pantalon simple mais de couleur marron avec un effet sur le bas. Le tout est accompagné d'un chandail doré surplombé d'une veste rouge à courte manche. Leurs vêtements sont fait pour donner envie, ni plus, ni moins. Il porte lui aussi des bijoux mais c'est plus discret. Un collier en argent avec en pendentif une tête de loup orne son buste, tandis que ses oreilles, elles aussi percées, portent des saphirs également en forme de goutte d'eau. Me souvenant qu'il m'a posé une question, je sort de ma contemplation pour lui répondre.
- Je pense uniquement aux jours qui vont suivre et j'ai si hâte. Certes, c'est un voyage d'affaire mais, Lindel a peut-être raison. C'est une chance nous.
Le Drākõn rouge caresse mes joues, penchant sa tête sur le côté. Je suis de plus en plus gêné, surtout devant le nombre de Drākõn autour de nous. Ce genre de comportement est normal pour lui, et cela ne semble gêner personne mise à part moi.
- Ne t'en fais pas, nous en avons pour deux jours de marche pour nous rendre à Rokiā. L'entrée de la ville est située de l'autre côté de la chaîne de montagne. Tu vas pouvoir profiter de nous, et du paysage.
Je lui offre un sourire heureux, comprenant qu'ils ont pensés à l'itinéraire à la fois pour gagner du temps mais aussi pour m'offrir un voyage inoubliable.
- J'ai hâte de partir. Je lève ma main pour la poser sur son cou, caressant sa peau. Je suis toujours autant fasciné par ses écailles qui parsèment sa peau ici et là. Nous en avons encore pour longtemps à attendre ?
- Nous pouvons partir. Annonce Katsuki en venant vers nous, posant une main sur nos reins. Les formalités sont réglées, les terres de Drākõnia sont à nous.
Il sourit fièrement, nous faisant tomber sous son charme. Nous nous plaçons devant la grande porte quand un bruit métallique retentit. Les portes s'ouvrent, nous laissant libre accès à l'extérieur. Eijiro ouvre la marche, tandis que Katsuki et moi-même lui emboîtons le pas. Je me retourne, regardant une dernière fois la ville de Oranaï. Lindel me fait un signe de tête, que je lui rend. Il disparaît derrière les portes qui se referment.
- Izuku ? M'interpelle Katsuki.
Eijiro et Katsuki m'attendent le dos bien droit. Ils ne semblent pas être sur le point d'emprunter le sentier principal, car ils attendent en bordure de forêt.
- Nous ne suivons pas le chemin ? Je demande en avançant vers eux.
- Si nous souhaitons être discret et profiter des trésors cachés de la nature, suivre la cime des arbres est une meilleure option. Eijiro regarde le feuillage des cèdres qui s'étendent à perte de vue. Puis, Katsuki a tout prévu, n'est-ce-pas ? Ils échangent un regard dont l'éclat ne me vient pas.
- Cessons de parler et commençons à avancer. Katsuki me tend sa main, et je m'empresse de la saisir. Avances à nos côtés, je préfère t'avoir sous les yeux.
Eijiro nous devance, s'enfonçant dans la forêt.
- Voyons, Katsuki, la seule vraie menace dans la région c'est toi et personne d'autre.
Eijiro pivote sa tête, et m'adresse un clin d'œil. Je ne peux m'empêcher de pouffer, comprenant que Eijiro se moque de lui. Il est vrai que la première impression que j'ai eu de Katsuki, mise à part sa beauté, est le fait qu'il dégage une aura puissante et dévastatrice. Il faut être suicidaire pour avoir envie de l'affronter tout en sachant cela.
- Serais-tu en train d'insinuer que je fais peur ?
Je lève ma jambe bien haut, enjambant une racine qui barre le passage. Eijiro et Katsuki avancent assez vite comparé à moi. Heureusement que l'un d'eux tient ma main, sinon je serais sans nul doute à la traîne.
- Pas peur, mais tu impressionnes ton entourage.
- En conséquence, je fais peur. Conclut Katsuki en faisant claquer sa queue, signe de son agacement.
Je vois l'ambiance changer soudainement, et cela ne me plaît pas. Je préfère quand l'air est doux et flottant. Je serre sa main plus fort, et continue de regarder où je met les pieds.
- Eijiro dit cela seulement pour te taquiner. Je ne te trouve pas effrayant. Tu as une aura impressionnante et c'est cela qui doit faire reculer les autres.
Eijiro s'arrête pour se retourner, et me regarde. Il a un petit sourire espiègle.
- Tes mots me touchent, Izuku. Je sais bien que Eijiro n'est pas méchant de nature. Il aime me taquiner.
L'ambiance redevient comme avant, et cela me fait plaisir.
Les pas finissent par s'enchaîner, et bientôt nous sommes au cœur de la forêt. Par moment, mes oreilles entendent le court d'un ruisseau. J'ai la chance d'apercevoir un ou deux crapauds plonger dans une flaque d'eau, et cela me rend tout guilleret. C'est la première fois que je vois une créature vivante autre qu'un cochon ou une poule. Avec l'idée que d'autres espèces se cachent entre les branches, j'ai un sourire discret. Les cèdres laissent leur place à une plaine gorgée de buissons et de fleurs sauvages. Je suis d'ailleurs ébloui par la lumière du soleil. Depuis combien de temps marchons nous ? La boule de feu ardente est placée haut dans le ciel, et aucun nuage n'est à l'horizon. C'est donc une journée ensoleillée qui nous attend. Comme je porte ma combinaison choisi expressément pour ce voyage, je ne souffre pas de la chaleur. Je n'ai même ni chaud, ni froid. Je me demande de quoi peut bien être fait ce tissu. Je lâche, sans m'en rendre compte, la main de Katsuki pour avancer plus vite. En avançant, guidé par ma soif de découverte, je vois au loin une colossale cascade. Elle s'échoue dans un vaste lac aux couleurs bleus pastels. L'eau est si clair que je peux apercevoir les poissons danser dans le fond du bassin. Le courant est si fort qu'une brume entoure la chute. Le cadre est magnifique, digne d'un comte de fée. Des arbres encerclent la cascade alors qu'elle est portée par un rocher à la forme d'une dent.
Au loin, un troupeau de biches accompagnées de quelques cerfs broutent l'herbe dans un calme impérial.
- La vue semble t'avoir coupée le souffle. Dit Eijiro en posant ses mains sur ses reins, regardant les environs.
- C'est éblouissant. Cette nature, ces couleurs. Je ne sais quoi dire.
C'est le plus beau spectacle qui m'ait été donné de voir depuis ma naissance. Ce mélange de bleu, de vert, de rose et de violet. Les fleurs qui parsèment l'herbe fraîche me donnent envie de les cueillir pour en former un bouquet, ou bien une couronne sauvage. Je suis pris d'euphorie. Mes pieds se mettent à courir d'eux même. Sans comprendre, seulement guider par cette folle envie de fouler l'herbe, je me met à courir. Un rire cristallin sort de mes lèvres pour s'évaporer dans l'air, porté par les chants des oiseaux. À mes côtés, Eijiro se met à courir également, m'accompagnant dans les rires. C'est la première fois que je l'entend rire aussi franchement. Le voir aussi heureux gonfle mon cœur. Katsuki nous suit mais décide de prendre la voie des airs. Tout comme lors de notre première rencontre, je suis époustouflé par la grandeur de ses ailes dorées. Il tournoi, plane au dessus de nous. Jamais ses yeux ne nous quittent. Il nous accompagne également dans les rires, nous offrant une ou deux bourrasque en guise d'avertissement.
Au bord du lac nos rires prennent fin mais pas nos sourires. Je retire mes chaussures, et laisse mes orteils se baigner dans l'eau. Étant exposée en plein soleil, l'eau est à bonne température. Pourtant, je frémis en sentant l'eau couler contrer ma peau. Eijiro et Katsuki me devancent, se déshabillant sans aucune gêne. Leurs vêtements sont laissés à l'abandon près de l'eau, alors qu'ils se laissent submerger. Je me contente de m'asseoir, les regardant faire. Mouillés jusqu'en haut du torse, ils maintiennent avec une aisance particulière leurs ailes en dehors de l'eau. Ils nagent, bougeant peu. Ils se contentent de se regarder, se tournant autour. C'est un spectacle alléchant. Deux Drākõn, de surcroît mes compagnons, dansent la valse à même l'eau. Ils se mettent à se toucher, caressant leur peau doucement. Je ne cligne des yeux à aucun moment, savourant chaque seconde. Qu'ils sont beaux. La façon dont leur bouche se rencontrent, dont leur queue se touchent. Ils sont avides et moi, je suis excité avec un simple coup d'œil. Le bruit de leurs gémissements parvient à mes oreilles, et moi-même je me met à produire des sons obscènes. Je vois Katsuki porter Eijiro, l'obligeant à nouer ses jambes sur ses reins. Son corps est surélevé, et son érection à vu de tous. Enfin je peux le voir entièrement nu. Son sexe est plus fin que celui de Katsuki, mais sans nul doute beaucoup plus long. Il bande si fort que je peux apercevoir son gland perler. Ils en restent à des baisers, n'allant pas plus loin malgré l'envie flagrante qui émane de leur corps.
Quand ils se détachent, ils s'embrassent une dernière fois, d'un baiser doux et simple. Katsuki ne bouge pas, continuant de mouiller son corps. C'est Eijiro qui vient vers moi, le regard gourmand. Il passe sa langue sur ses lèvres, avançant de plus en plus vite. Quand il est à ma hauteur, il pose ses mains de chaque côtés de mon corps, et force l'accès à mes jambes. Le plus naturellement du monde, j'ouvre mes cuisses pour le laisser prendre place. Je les referme, plaçant mes talons dans le bas de son dos. En faisant ça, son corps se retrouve comprimé contre le mien. Son sexe se pose sur mon bas ventre, et son torse se frotte à mes vêtements. Je mord ma lèvre inférieure, le regardant les yeux pleins d'envie.
- J'entends ton cœur battre la chamade. Dit-il en posant sa main sur ma peau, à l'endroit où mon cœur tambourine. Ton corps n'est pas non plus en reste, tu as dû trouver le spectacle à ton goût.
Je déplace mes mains tremblantes pour les déposer dans sa nuque, caressant son cou. Il frissonne, laissant sa tête retomber en arrière. Par cette action, ses muscles se mettent à ressortir, surtout ceux de sa nuque. Qu'il est beau à se laisser aller ainsi.
- Vous êtes tous les deux déloyales. M'offrir pareil ballet alors que nous venons à peine de prendre la route. Dis-je en penchant la tête sur le côté.
- Nous avons bien le droit de profiter un peu des délices de la nature. Répond Katsuki en venant vers nous. Il dépose sa main sur ma cuisse, la remontant jusqu'à la barrière de tissu. Tu ne penses pas que tu es beaucoup trop habillé ?
- C'est justement ce que j'étais en train de me dire. Ajoute Eijiro en replaçant sa tête correctement. Lui aussi il pose sa main sur ma cuisse, reproduisant le même manège. Pour être à égalité, un ou deux vêtements devraient tomber.
En sentant leurs griffes caresser ma peau, j'ai une chaire de poule délicieuse. Eijiro s'approche dangereusement de moi, son visage à quelques centimètres du mien. Je comprend grâce à son regard qu'il ne fera rien de plus, attendant que cela soit moi qui vienne vers lui. J'accepte sa requête, ne pouvant plus tenir. Nos bouches peuvent enfin se retrouver dans les meilleurs conditions. Ses lèvres s'ouvrent, et je comprend la signification. Ma langue vient titiller la sienne avant de trouver place dans sa bouche. Je lui offre un baiser des plus ardents, agrippant fermement ses cheveux. Le désir guide mes actions car en temps normal, jamais je n'aurais été aussi directif. Nos langues se rencontrent, dansant un ballet bruyant. Des bruits de bouche et de succion se font entendre mais nous n'en avons cure. C'est beaucoup trop bon pour que nous nous arrêtons. Eijiro caresse mes hanches juste avant de fondre ses mains dans ma chaire. Il fait claquer nos bassins, se faisant rencontrer son excitation visible et la mienne à peine naissante. Katsuki grogne devant le spectacle que nous lui offrons. Il déloge la bouche de Eijiro, et vient m'embrasser à son tour. Son baiser est plus chaud et fiévreux. Il est lui aussi à bout. C'est lui qui vient contrôler le baiser et prendre possession de ma bouche mais je ne m'en plains pas. J'aime le contraste entre les deux Drākõn. Sa langue vient s'enrouler autour de la mienne et doucement, il vient la sucer avidement. Je me retrouve les lèvres entrouvertes, la langue prise entre les lèvres de Katsuki. Eijiro gémit, et vient déposer des baisers sur ma nuque, remontant jusqu'à mes joues.
À bout de souffle, et à contrecœur, nos lèvres se quittent pour que nous puissions respirer. Je vois à nouveau leurs yeux devenir aussi noirs que les ailes d'un corbeau. Leur queue battent l'eau et leur sexe pulsent. Ils ont repliés leurs ailes pour mieux flotter. Chacun ont une main encore présente sur moi et je jure avoir sentie de la chaleur en émaner.
- Nous ferions mieux de nous mettre à l'abri. Faire cela dans un endroit aussi découvert n'est pas judicieux. Dit Katsuki d'une voix rauque puissante.
- Tu as raison. Calmons nos ardeurs et allons dans un endroit plus intime. Répond Eijiro en embrassant ma tempe.
Je vois Katsuki sortir de l'eau, le sexe dressé. J'en ai l'eau à la bouche, alors que mes yeux suivent le mouvement. Il marche le dos bien droit et mon Dieu, quel fessier. C'est la première fois que mes yeux s'égarent sur les fesses d'un homme. Mais il n'est pas n'importe qui. C'est Katsuki, mon compagnon. De loin, elles sont musclées à souhait et je ne peux remettre en cause leur fermeté.
- Izuku, tu baves. Me prévient Eijiro en sortant également de l'eau.
Il m'offre le même spectacle, accentuant ses mouvements. J'ai deux magnifiques Drākõn à disposition et leur corps est un appel au péché. Les voir se dandiner, agitant leur croupe sous mes yeux, c'est mesquin. Je me lève à mon tour, et après un moment d'hésitation, à savoir si oui ou non je prend leurs vêtements, je les rejoins sans m'encombrer. Nous arrivons au pied de l'immense rocher, là où la cascade s'échoue. Katsuki grimpe en premier, suivant un escalier forgé à même la roche. La montée n'est pas rude, mais c'est une torture pour moi. Mon sexe commence à frotter contre le tissu, m'offrant une sensation désagréable mais savoureuse. Devant moi, les deux Drākõn continuent de marcher, leur érection toujours bien présente. Je sent que ce séjour va être compliqué si cela commence ainsi. Je ne peux pas tenir deux jours entier entre leurs griffes.
Arrivé en haut, caché derrière la cascade assourdissante, l'entrée d'une grotte dissimulée derrière un voile beige. Katsuki m'invite à entrer en premier, chose que je fais sans prier. Je suis sous le choc devant l'installation. Sur les murs des torches sont accrochées pour éclairer dans la pénombre. Des poutres fixées à même la roche permettent un meilleur maintient. À force de s'enfoncer, nous arrivons dans un cul de sac. Une pièce pour être plus précis. Plus éclairée que le couloir, elle est chaleureuse et accueillante. En son centre, un lit fait de paille, de plume et de branche. C'est champêtre, j'aime beaucoup cette ambiance. Je m'avance pas à pas, et me penche pour toucher les draps. Ils sont un peu rugueux, mais pas désagréable.
- C'est ici, à la cascade de Féria, que Katsuki et moi avons fait l'amour pour la première fois.
Eijiro vient vers moi et passe ses bras autour de mes reins.
- Ce fut une merveilleuse nuit humide. Ce fut même la première d'une longue lignée.
La voix chaude de Katsuki vient chatouiller ma nuque. Je suis pris entre leur corps nu et Dieu que c'est bon. Je viens passer une main derrière moi, et l'aventure sur le dos de mon compagnon blond. Ma main, quelque peu taquine, fait son chemin jusqu'à la naissance de sa queue, pour s'échouer sur le haut de ses fesses. Je caresse la peau anormalement douce, semblable à un nuage de lait, et me laisse aller contre son torse. Pour Eijiro j'en fais de même, ma main étant attirée comme un aimant. Je me décèle un amour pour les beaux fessiers.
- Il semble aimer nos fesses. Dit Eijiro en allant à la rencontre de ma main.
- Peur être un peu trop d'ailleurs. Susurre Katsuki en mordillant le cartilage de mon oreille.
- Ce n'est pas ma faute si vous êtes si beaux. C'est déloyale d'être aussi désirable.
Ils se mettent à grogner, plaquant encore plus leur corps contre le mien. Je me retrouve alors encerclé par eux, leur étreinte devenant de plus en plus humide.
- Ce n'est pas raisonnable. Dis-je en sentant leurs lèvres effleurer mes épaules, leurs actions étant parfaitement synchrones.
- Nous ne sommes pas des êtres raisonnables, Izuku. Grogne Katsuki, mordant ma nuque.
- Ah... Je gémis, appréciant la douce torture.
Eijiro baisse les yeux, me regardant avec envie. Il vient lécher la marque de morsure qu'il m'a faite hier, et je sent ses dents pointues racler ma chaire. Encore une fois, c'est moi qui ait l'attention pendant qu'eux n'ont rien. Cela me fait plaisir, évidemment, qui n'aime pas être le centre d'attention ? Mais je sais que c'est donnant-donnant dans une relation. Il faut que moi aussi je prenne mon courage à deux mains pour leur offrir des caresses.
- Me laisseriez-vous essayer quelque chose d'inédit ?
Ils échangent un regard, laissant leur bouche simplement posée sur mes épaules.
- Que dis-tu ? Demande Katsuki en posant sa tête dans mes cheveux.
Je sent toujours leur verge contre mon corps, et cela me conforte dans mon idée. Je veux leur faire du bien.
- Vous voulez bien vous allonger sur le lit ? J'aimerais m'occuper de vous aujourd'hui.
Eijiro me prend par les épaules et encre ses yeux dans les miens.
- Es-tu sûr ? Ne te sens pas forcé par nos actions. Tu n'es pas obligé.
- Je ne me sens pas obligé, j'en ai seulement envie.
Je pose mes mains sur son torse, caressant ses tétons par mégarde. Il frémit, serrant les dents. Ils ne font rien de plus, s'exécutant. Ils s'allongent, posant leurs ailes contre le dossier du lit. Ils commencent à s'embrasser, ignorant ce que je fais et heureusement, j'aurais été trop honteux si ils me regardaient. Je pose mes genoux sur le lit, rampant vers eux. Je commence à me baisser, assis sur mes pieds. Je me met à caresser leurs cuisses, montant et descendant. Du coin de l'œil, je les vois remuer. Alors qu'ils s'embrassent, ils se mettent à me regarder en même temps. J'ai un frisson, baissant immédiatement les yeux. C'est intimidant de se faire regarder pendant un moment aussi intime. Je secoue ma tête, chassant ces pensées, continuant mon action. Je sens leurs muscles sous mes doigts, je profite de la peau douce de leurs jambes, eux non plus n'ont pas beaucoup de poils. Je ne regarde pas leur érection directement, préférant faire durer le moment. La température monte d'un cran, l'air devenant lourd. J'entends leur respiration changer et devenir plus hachée. Je poursuis mes mouvements, remontant plus haut. Mes doigts se stoppent quand j'arrive près de leurs bourses. Je me mords la lèvre. Jamais je n'aurais pensé me retrouver dans une telle situation, avec de si belles créatures sous mes doigts. Mes deux mains reproduisent les même mouvements, c'est donc du bout de mon index que je découvre leur intimité. Je vois leur queue frapper le matelas, signe qu'ils sont impatients. Je retrace la courbe de leurs testicules, je sais que la peau est fine et donc très sensible. Je les vois fermer les yeux, attrapant le drap avec leurs mains. Je souris, fière de mon effet. Je commence à les caresser plus franchement, prenant en main les globes sensibles. Je les fais rouler entre mes doigts, souriant encore plus. Les voir perdre pied avec ce simple geste me rend dingue.
- Izuku, tu es cruel. Souffle Eijiro en passant sa main dans ses cheveux ardents.
- Tu joues de nos réactions, mauvais garçon. Résonne la voix rauque de Katsuki dans la pièce.
Je les regarde tour à tour, et commence de plus en plus à apprécier ce que je fais. Je vois sur leur torse les flammes des torches danser sur leur peau, leur donnant un effet étrange. C'est comme si leur épiderme se met à danser pour moi.
- Vous aimez ? Je demande d'une voix fluette.
- Qui n'apprécie pas de se faire toucher par son compagnon ? C'est divin avec si peu. Dit Katsuki en se jetant sur Eijiro, l'embrassant férocement.
J'en profite pour aller plus loin. Je commence à caresser leur verge, suivant simplement la courbe. J'ai raison, Katsuki est lourd, Eijiro est long. Je vois les écailles sur leur peau, rouges et dorées, scintiller. Qu'ils sont beaux. Un peu partout sur leur corps, je vois des pairs d'écailles. Cela me rappelle qu'ils ne sont pas humains et cet aspect me plaît de plus en plus.
J'attrape enfin leur sexe, mais peut être trop fort. Les deux Drākõn se crispent de la tête aux pieds. Je m'arrête net, sans pour autant les lâcher.
- Vous ai-je fait mal ? M'affolais-je, les sourcils froncés.
- Absolument pas. Répond Eijiro en caressant son propre torse. Recommence, je t'en prie.
Le voir me supplier fait gonfler mon ego. Je reprend alors les mouvements, allant de plus en plus vite. De mon pouce, je joue avec leur gland, m'amusant avec la peau qui l'entoure. Ils se mettent à gémir, leurs ailes se réveillant soudainement. Je continue ma tâche, mais un élément perturbateur vient gâcher mes actions. Mon propre sexe en érection continue inlassablement de frotter contre ma barrière de tissu. C'est une torture qui finit finalement par me plaire. Ce frottement commence même à me faire du bien. Je ferme mes propres yeux, donnant de léger coup de bassin dans le vide pour accentuer le contact. Mais je ne perds pas de vue mon principal objectif : les faire jouir.
- Izuku... Ralentie. Prévient Katsuki en mettant sa main sur ses yeux.
- Nous allons bientôt jouir. M'annonce Eijiro en mordant ses doigts.
Je gémis, bruyamment. Ils vont jouir, grâce à moi, grâce à mes doigts. Je vais faire jouir deux Drākõn magnifiques. Je suis en plein rêve. J'aurais aimé leur faire plus, mais je ne suis pas encore prêt à faire ce qu'ils me font. Pour l'instant, ils doivent se contenter de mes doigts mais à première vue, cela ne semble pas leur déplaire. Je serre le poing, leur gland disparaissant à chaque mouvement. Je sent des spasmes m'envahir tandis que je fais des mouvements plus saccadés et désordonnés. Sans crier gare, je jouis dans ma combinaison, mouillant le tissue. Eijiro me suit, tout comme Katsuki. Leur éjaculation est si puissante qu'ils souillent les draps, leur torse et leur bassin. Je me laisse couler contre leurs jambes, la respiration courte. Je sent des mains sur mon corps et très vite, je suis entouré par deux corps puissants.
- Izuku, c'était tellement délectable. Me complimente Katsuki en embrassant mes lèvres, me donnant un tendre baiser.
- Vraiment ?
- Voyons, même toi tu es venue avec le seul fait de nous regarder. Dit Eijiro en passant ses mains sur mes hanches. Crois nous, être touchés par toi, il n'y a rien de plus délicieux.
- J'en suis heureux alors. Dis-je en m'installant contre eux, la fatigue me gagnant. Nous pouvons dormir un peu ?
- Il n'est pas encore midi, repose toi. Nous te réveillerons. Susurre Katsuki dans mes cheveux.
Je ferme les yeux, le battement de leur cœur agissant comme une mélodie à mes oreilles. La seule pensée qui me vient, fut celle-ci : je n'ai qu'un espoir, que ce voyage ne finisse jamais. Cette bulle, je souhaite la garder indéfiniment autour de nous.
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Vous aimez toujours autant ? Le chapitre vous a plut ? Qu'attendez vous de la suite ? ><
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