Chapitre 12 : Un grand voyage


L'ambiance est plus que palpable. Je n'ose même pas détacher mes yeux du sol tellement j'ai peur de rencontrer un regard. La salle du Grand Conseil est immense, presque démesurée. Elle est bel et bien cachée derrière l'imposante porte dont je me suis demandé ce qu'elle pouvait bien dissimuler. Je comprends bien mieux pourquoi ils se sont gardés de me dévoiler ce que contient cette pièce. À en juger par le côté sobre et les fresques sur les murs, c'est un lieu sacré. Le silence persistant ne m'aide pas à calmer mon cœur. Mes épaules supportent un poids invisible alors que je reste les bras ballant, mes fesses encrées dans le bois de la chaise.

Quelques unes des chaises sont encore vides. Il n'y a que quatre Drākõn en plus de Katsuki et Eijiro. Ils sont vêtus de la même manière, un habit qui me laisse penser à un vêtement de cérémonie. Leur regard sont glacials, sans aucune émotion. C'est tout ces petits détails qui me rendent encore plus mal à l'aise.

À mes côtés, Katsuki ne tient pas en place. Il tape de ses doigts sur la table en bois brut, un air agacé sur le visage. Sa queue frappe le sol fortement, à tel point que je peux sentir les courant d'air qu'elle fait. Près de lui, Eijiro essaie de le calmer avec une main sur sa cuisse et quelque caresse sur sa peau. J'aurais aimé en faire de même, mais ma timidité en présence d'inconnu m'empêche de me joindre à eux.

- Il est bien long. Katsuki ronchonne, posant ses ailes sur le dossier de la chaise. Je n'ai pas que ça à faire.

- Nous non plus, figurez vous ! Rugit un Drākõn aux attributs bleus.

- Dois-je te rappeler à qui tu t'adresses ?

Une aura invisible entoure Katsuki, le rendant plus que menaçant. Le Drākõn perd de sa contenance pour s'installer comme si de rien était. Je dois bien l'avouer, la voix rauque de Katsuki a traversé mon corps de toute part. Je suis devenu bien plus faible que je ne l'étais déjà. La grande porte s'ouvre enfin, laissant entrer le même Drākõn qui nous a interrompu plus tôt. Il vient s'installer autour de la table, prenant la chaise la plus sophistiquée. Il plante ses yeux gris dans les miens sans changer d'expression. J'ai l'impression qu'il voit tout de moi. Mes souvenirs, mon enfance, mon identité. Ses yeux me font un effet étrange dans mon corps.

- Si tu nous as interrompu pour l'effrayer, oublie cela. Katsuki n'a pas perdu de son tempérament. Il continue de taper du pied sous la table. Il n'est un danger pour personne.

- Qui nous le prouve ? Demande un Drākõn aux cheveux roux. Il peut très bien être un espion du roi des humains. Vous ne savez rien de lui.

- Ren a raison. Dit doucement le Drākõn aux cornes bleues. Vous avez beau être notre souverain, nous ne pouvons tolérer la présence d'un humain sur nos terres.

- Merci, Alioth. Le dit Ren fait un signe de tête en direction de celui qui semble avoir une dent contre Katsuki.

- Sorahiko. Détonne une voix grave. Donne nous ton avis.

Un Drākõn sombre, avec une corne fêlée et une balafre sous son œil gauche, semble être à moitié endormie. Tout le monde se met à regarder le Drākõn argenté qui semble avoir une place bien importante autour de cette table.

- J'ai plus d'une chose à dire à ce sujet, Shota. Par ailleurs, je dois dire que je suis finalement partagé.

- Peu importe avec qui il est, si il est une menace ou non. Cela reste un humain. Jamais nous n'avons laissés l'un d'entre eux nous approcher, ce n'est pas aujourd'hui que cela va commencer. Dit Shota en grondant.

Je frémis, baissant instinctivement les yeux vers le sol. Mes mains deviennent subitement très intéressantes à regarder.

- Je ne vois en lui aucune menace. Il respire la jeunesse et la bonté. Ne faites pas les aveugles.

J'ai soudain un élan de courage pour regarder le Drākõn qui a eu une phrase bienveillante à mon égard. Je me demande si je ne regrette pas mon geste. Il est rayonnant. Des yeux bleus clairs, de long cheveux blonds et un visage fin. Il est éblouissant. Ses cornes blanches sont plus grandes que celle de Katsuki mais plus fines. Sur ses joues, quelques écailles dorées ressemblant à des diamants pures m'éblouissent.

- Nous savons tous que Ground Zero, notre roi, n'est pas un Drākõn égoïste et insensible. Depuis tant d'années, il essaie de conclure une entente entre nos deux mondes. Je ne vois là qu'un homme, un être comme nous.

La petite assemblée ne rajoute rien, regardant ce Drākõn aux airs de Dieu.

- Lindel, tu n'es pas le mieux placé pour avoir un avis tranché. Tu es pour l'accord entre les humains et les Drākõn.

- Et ? Il n'y a aucun mal à vouloir enfin vivre paisiblement sans redouter une guerre. Nos enfants et nos futurs petits enfants, n'ont-ils pas droit à une vie de paix ?

- Tu vis dans un rêve ! Hurle Ren, tapant du poing sur la table. L'homme ne voit en nous qu'un trophée.

- Pas tous, regarde celui-là.

Tous s'exécutent et me regardent. J'ai l'impression d'être un morceau de viande sur un buffet. Leurs pupilles me scannent de haut en bas. Katsuki vient poser sa main sur mon genou pour m'offrir un soutient dont j'ai effroyablement besoin.

- J'ai cru comprendre que tu as été amené ici de force.

Je regarde Sorahiko, comprenant que c'est à moi qu'il s'adresse. J'avale difficilement ma salive, cherchant mes mots.

- Absolument pas. J'ai suivis Eijiro de mon plein gré.

Certains se mettent à me regarder étrangement.

- Parce qu'en plus, il vous appelle par votre prénom ? Alioth regarde Eijiro, attendant une réponse.

- Puisqu'il est notre compagnon, c'est tout à fait normal.

Les cinq Drākõn réagissent immédiatement, se mettant à parler plus fort encore.

- Comment ? Un humain compagnon d'un Drākõn ? C'est complètement surréaliste !

Ren hurle son désaccord, toujours appuyé par Alioth.

- Souverain ou non, vous êtes obligé de suivre nos lois. Elles s'appliquent autant à vous qu'à nous.

Shota et Lindel ne disent rien, préférant regarder Katsuki.

Je me sens si mal pour eux. Je deviens sujet de discorde. Mon bonheur ne peut avoir lieu. Ce matin encore je vivais un rêve éveillé, bercé par leurs bras et leurs baisers. Soudain, tout semble s'effondrer et s'entrechoquer. J'aurais dû voir cela arriver au vue des paroles de Eijiro la veille, mais je n'ai fais qu'écouter mon cœur. Est-ce un crime ? Je viens à peine de goûter à la liberté. Quelqu'un veut enfin de moi. Pourquoi tout doit être si compliqué ?

- Vous savez que Eijiro et moi tentons depuis des années d'avoir une descendance. Jamais je n'ai voulu d'un autre Drākõn dans notre lit conjugal. Pourtant, je serais prêt à violer la loi pour posséder Izuku. Je veux qu'il soit notre compagnon.

Katsuki parle calmement, et je peux sentir sa voix vibrer. Les sentiments qu'il a mit, les mots employés, c'est tout ce dont j'avais besoin d'entendre. Cela me donne un espoir. L'espoir que mon départ n'est pas pour aujourd'hui.

- Mon roi. Commence Shota en croisant ses mains sur la table. Malgré tout le respect que je vous dois, vous ne le connaissez que depuis quelques heures. C'est peut être ce besoin d'enfanter qui parle pour vous ou tout simplement, votre envie de le faire vôtre.

Eijiro se lève, les mains à plat sur la table.

- Vous savez bien que si c'était le cas, connaissant le tempérament de Katsuki, il l'aurait déjà fait sien à même le sol de l'entrée. Même si nos reins brûlent pour lui, notre cœur bat en unisson avec le sien. Comprenez nous, Izuku n'est en rien une menace pour le peuple.

Ils se taisent de nouveau, ne trouvant rien à redire aux paroles de mon compagnon. Je reçois de sa part un échange de regard bref mais suffisant pour me sentir un peu mieux.

- Mon enfant... Sorahiko se penche tout en me regardant. Sais-tu au moins où tu es ? Qui nous sommes ?

Je tourne ma tête pour donner à mes compagnons un regard mitigé. Je suis légèrement perdu, car je sais que Eijiro n'a pas pu tout me dire en une nuit. Mes pensées et mes sentiments s'entremêlent, m'empêchant de faire le vide dans mon esprit torturé.

- J'ai eu le temps d'apprendre les grandes lignes à leurs côtés. Je me met à regarder mes mains blessées, signe des nombreuses tâches effectuées au cours de ma vie. Vous savez, je n'ai pas eu une enfance heureuse, et mon avenir n'avait rien de glorieux. J'ai vu dans leurs yeux, et dans leur cœur, un espoir dont j'ai cruellement besoin. J'accroche le regard du Drākõn argenté, sûr de moi. Je sais bien que la parole d'un esclave n'a aucune valeur, mais je vous en prie, laissez moi apprendre à vos côtés. Je ne connaissais pas votre existence, et je comprends mieux pourquoi. C'est sans nulle doute avec vous que j'aurais finis par aller. C'est ici qu'est ma place.

De léger tremblement prennent mon corps, et des gouttes de perle salé glissent le long de mes joues. C'est la première fois de ma vie que j'ai la possibilité de parler et ce discours est tout ce que je peux leur offrir. Ma voix se casse, et ma main vient se placer sur mes lèvres. Je vois dans leur pupilles, même celles de Ren et Alioth, que mes paroles les ont touchés.

Katsuki dépose son bras sur mes épaules pour coller son corps au mien. J'enfonce ma tête dans son torse, savourant la chaleur qu'il m'offre. Ses bras me réconfortent, et les caresses qu'il me procure dans le dos m'apaise. Il dépose un baiser dans mon cuir chevelu, n'ayant cure des témoins. Je ne peux m'empêcher de rougir malgré les larmes.

- Mon roi, tu sembles très épris de cet homme. Résonne la voix de Lindel dans la salle silencieuse.

- Je le suis. Vos paroles l'ont fait pleurer et le voir dans cet état me retourne le cœur.

Un silence religieux, agrémenté par mes sanglots, prend place. Je ne sais pas ce qu'il va se passer. Vais-je repartir ? Vont-ils me laisser rester ? Tant de questions sans réponses.

- Ce n'est pas dans notre éthique d'arracher un cœur à un autre. Tonne la voix de Alioth.

- Eijiro et Ground Zero semblent sur la même longueur d'onde. Ce jeune Izuku ne m'a pas l'air d'une menace. Dit Shota quelque peu blasé.

Je détache mon visage humide, les bras de Katsuki toujours autour de moi.

- Nous vous l'avions dis, Izuku n'a rien contre nous. Tout ce qu'il souhaite, c'est construire un avenir à nos côtés.

Je remercie Eijiro d'un regard tendre, tandis que je le vois rougir suite à ses propres mots.

- Sorahiko ?

Ren tente de faire réagir le plus âgé, qui n'a pas détaché ses yeux de moi.

- J'aimerais t'accorder ma bénédiction, mon roi. Mais je suis partagé. Autorisé ce jeune homme à rester a ses bons comme ses mauvais côtés. Tes sujets pourraient le convoiter ou tout simplement, convoiter également un humain. Cela pourrait engendrer des problèmes dans l'avenir.

- Alors tu veux que nous le renvoyons au roi des humains ? Ce porc perfide ? Rugit Eijiro, les yeux brûlants.

- Calme toi, mon enfant. Dit doucement Sorahiko. Ce n'est absolument pas ce que je dis.

Il se lève, contourne la table, et s'arrête devant la fenêtre. Les bras dans le dos, il regarde dehors. Nous sommes tous pendus à ses lèvres.

- Nous avons tentés à de nombreuses reprises de créer une alliance avec les humains. Chaque roi avait ses propres intentions et aucuns n'a acceptés de nous écouter. Toutefois, sans les humains, notre existence ne serait pas. C'est grâce à une poignée d'humain, tombé amoureux de dragons, que nous sommes venus au monde. Nous ne pouvons oublier nos origines.

- Où veux-tu en venir ? Demande Lindel, tout aussi perdu que nous tous.

- Les faits sont là. Un humain pouvait tomber enceint d'un dragon grâce à sa magie mais nous, les Drākõn, ne possédons qu'une pincée de cette dernière. Comment peut on savoir si Izuku peut tomber enceint ?

Personne ne lui répond, même pas Katsuki. J'avais moi-même oublié ce détail, trop torturé par l'idée de partir. L'envie de créer une famille brûlait mes reins. Je veux connaître la chaleur d'un foyer grouillant d'enfant et d'amour. Par ailleurs, il n'est écrit nulle part comment procéder. Je suis un homme, un être humain. Mes chances de concevoir sont proche de zéro.

- Tu penses qu'il n'est pas fertile ? Demande Eijiro la voix tremblante.

- Peut être que oui. Peut être que non. Dans votre folle envie de lui, vous n'avez absolument pas pensés aux conséquences. C'est ce qui fait que vous êtes toujours des enfants.

Sorahiko se rapproche à nouveau de la table.

- Il peut ne pas supporter la grossesse. Il peut ne pas supporter l'accouchement. Bon nombre d'humain sont morts par le passé et de nos jours, il peut arriver qu'un Drākõn succombe également. Le risque zéro n'existe pas pour nous. De plus, si la magie n'opère pas, il peut ne jamais porter votre enfant.

La réalité me frappe de plein fouet et j'accuse le coup. Sorahiko est un adulte avec des connaissances et un passé, il a raison de nous parler de tous les risques. Je n'y avais d'ailleurs pas pensé.

- Que nous proposes-tu ? Demande Katsuki, resserrant sa prise sur moi.

- Je n'ai pas de remède miracle mais, il existe peut être une solution.

Il s'approche d'une commode pour revenir avec un parchemin. Il le déroule sur la table ronde et je reconnais les terres de Drākõnia.

- Nous allons rarement chez nos voisins, mais je pense qu'une petite escapade vous sera utile. Il dépose son doigt au centre et pointe Yulïna. Sur les terres de Yulïna existe un guérisseur. Selon mes sources, il vit dans la forêt, loin du monde. Il pourrait sans doute apporter des réponses à vos questions. Cherchez le et trouvez le. C'est tout ce dont je suis en mesure de faire.

Je me penche pour regarder la carte ainsi que la forêt dont Sorahiko parle. Sur le papier elle paraît petite mais je suis certain que ce n'est pas le cas.

- C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Marmonne Eijiro pour lui même, mais nous l'avons tous entendu.

- Ne sois pas insolent. Je vous connais depuis votre naissance, j'y ai également assisté. Je fais cela pour vous aider.

- Alors tu l'acceptes ?

Je vois bien que malgré tout, Katsuki semble apprécier Sorahiko plus qu'il ne le laisse paraître.

- Comment ne pas l'accepter. Il frotte le bout de sa barbe. Il est le compagnon idéal pour vous deux.

J'ai l'impression d'avoir reçu la bénédiction d'un père envers ses enfants. Cette attention me touche, car je sais que ce n'est que le début.

- Mais Enji et Oboro ne sont pas là, le Grand Conseil doit être au complet pour qu'une décision soit prise. Constate Eijiro.

- Enji est à Rokiā, l'un de ses fils a encore fait des siennes. Dit Ren en haussant les épaules.

- Oboro est à Aquariã. Dit Shota en baillant. Son mari est malade alors il est resté à son chevet.

- Cela veut dire que le verdict ne peut pas être donné. Constate Katsuki.

- Il n'est pas nécessaire d'assister à la réunion mais vous avez une autre option. Dit Ren en se grattant la nuque.

- Il vous suffit d'aller à Rokiā et à Aquariã, et de leur demander leur bénédiction. Commence Alioth. Si ils sont tous les deux d'accord, Izuku pourra enfin faire partie des nôtres et sera officiellement votre compagnon.

- Vous pourrez ensuite aller à Yulïna pour voir le guérisseur. Complète Lindel.

Mes deux compagnons se laissent aller contre leur chaise en soupirant. Je les regarde, un léger sourire sur le visage.

- Pourquoi tout est toujours compliqué avec vous ? Demande Katsuki en se frottant les yeux.

- Ce n'est pas complexe, c'est toi qui est fainéant. Le taquine Sorahiko.

- Cela va être un long voyage. Eijiro dandine de la tête, la queue battante.

- Voyez cela comme une nuit de noce en avance. Lance Lindel avec un regard plein de sous-entendu.

Je me met à rougir, reculant sans m'en rendre compte. Katsuki grogne, tout comme Eijiro. Je vois dans leur regard que l'idée ne leur déplaît pas. Je pense plutôt que c'est l'annonce de notre voyage ainsi que les révélations de Sorahiko qui les ont refroidis.

- Nous n'allons pas vous retenir plus longtemps, vous avez un voyage à préparer.

Suite aux mots de Shota, les cinq Drākõn s'éclipsent après un signe de tête. Nous finissons tous les trois ensemble, ne sachant pas quoi nous dire.

- Je suis désolé.

C'est la seule et unique chose qui me vient à l'esprit. Même si personne ne le dit, tout le monde le pense. C'est ma faute si nous devons aller jusque là pour que je sois accepté.

- Pourquoi t'excuses-tu ? Demande Eijiro en se levant.

Il vient à mes côtés, posant un genou au sol. Je lui accorde un regard mitigé.

- À cause de ma nature, nous devons remuer ciel et terre pour que je sois accepté. Si j'avais été un Drākõn, tout se serait réglé en quelque minute.

Eijiro fait les gros yeux avant de se mettre à caresser la peau de mon genou.

- Ne dis pas de sottise. Cela ne nous dérange pas. Lindel n'a pas tout à fait tord, cela va nous permettre de mieux nous connaître et de nous rapprocher. Ce voyage arrive à point nommé.

- Eijiro a raison. Même si c'est un voyage avec un but précis, voyons cela comme la possibilité pour nous de te faire découvrir notre monde.

Je prend la main de Eijiro ainsi que celle de Katsuki, les joignant ensemble.

- Je ne sais pas quoi faire pour vous remercier.

- Tu n'as rien à faire. Dit Katsuki en déposant sa tête contre mon épaule.

Eijiro dépose lui aussi sa tête sur moi, la plaçant contre ma cuisse. Je profite de ce moment de douceur dans un lieu singulier, ne sachant pas quand nous aurons un moment pour nous.

- Quand partons-nous ? Je demande en jouant avec quelques mèches de cheveux rouges.

- Demain à l'aube, quand la rosée du matin sera encore présente. Me répond Eijiro.

- Plus vite nous serons partis, plus vite tout cela sera terminé. Complète Katsuki en embrassant ma nuque.

- Nous allons donc passer l'après-midi à nous préparer pour demain ? Je me met à caresser les cornes de Eijiro, étonné par leur douceur.

- Nous n'avons pas besoin de beaucoup de chose mais, tu as besoin de nouveau vêtements et éventuellement deux ou trois accessoires. Katsuki se met à souffler dans mon cou, s'amusant de mes réactions.

- Alors il faut se lever et descendre. Constate Eijiro, à moitié endormie sur moi. Il est désormais assis en tailleur sur le sol, sa tête reposant sur mes jambes.

- Profitons de quelques minutes de plus. Ordonne Katsuki. Nous avons été interrompus ce matin.

J'ai un bref sourire, reposant mon dos contre le torse offert. L'idée n'est pas mauvaise.

Nous sommes donc restés là, à nous cajoler, nous caresser, nous embrasser. Arrachant chaque fois une ou deux minutes de plus à l'horloge.

Je crois même que nous nous sommes endormis, dans des positions peu confortable, mais nous étions si bien.

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Alors, plus de peur que de mal, n'est-ce pas ? (⁠≧⁠▽⁠≦⁠)

Je voulais également vous remercier pour les 500 vues et pour votre gentillesse ! Je sais que cette histoire ne vaut pas grand chose, mais c'est mon bébé alors, ça me tient à cœur ^^

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