Chapitre 1 ❤️
PDV YURI
Son exaspération d'être dans la même équipe que moi n'est pas très discrète, monsieur est un sois disant agent d'élite mais il ne sait même pas cacher ses sentiments.
Enfin bon, nous n'étions pas là pour s'apprécier mutuellement, le chef prit la parole et commença à nous décrire la situation.
- Voici le gouverneur Min.
Une photo apparut sur le grand écran.
- Il va aller à la frontière nord.
- COMMENT? Pourquoi?
Demandais-je surprise, apeuré, ne comprenant pas la situation.
- Nous ne le savons pas, vous devrez le suivre discrètement, et faire un rapport.
- Très bien. Mais pourquoi elle vient avec moi?
Jimin me désigna en posant son regard sur moi.
- C'est trop dangereux.
- Justement c'est parce que c'est dangereux chef.
- Je veux dire que c'est dangereux seul.
- Je peux y aller seul.
- Et pourquoi?
Ma voix sur cette question semblait irriter, d'accord y aller avec lui n'était pas la meilleure des choses mais on dirait qu'il me renie vraiment et cela me fait mal.
- Tu peux risquer ta vie en allant là-bas ? Tu es sûre?
- Merci de t'inquiéter mais oui j'irais.
- Je ne comprends pas pourquoi vous débattez sur ça. C'est un ordre pas une proposition.
Merci de le rappeler à Jimin chef.
- Ouais ouais ouais. Il part à quelle heure le vieux?
- Aucun respect pour ses supérieurs lui...
- C'est pas nouveau monsieur...
- Il part demain à six heures précise de son domicile. Il prendra l'avion, pas un jet privé, pour se rendre à la frontière.
L'emploie du temps du "vieux" comme le dit mon nouveau non enfin ancien mais nouveau coéquipier s'afficha à côté de la photo, sur l'écran.
- Voici vos billets d'avion, vous prendrez vos équipements et vous partirez en même temps que lui.
Nous acquiesçons puis il partit nous laissant seuls.
- Moi qui pensais ne plus avoir de mission en commun...
Il me regarda droit dans les yeux, ses prunelles reflétaient de la tristesse en le regardant et du regret.
- ...
- Essayons de rester en vie et de ne pas frôler la mort cette fois...
Je le regardais dans les yeux et il faisait de même, son visage, cela remonte à presque deux mois la dernière fois que je l'ai vu.
Des souvenirs me parcoururent l'esprit, des images effrayantes se dessinaient dans ma tête, pour ne plus penser à ce passé je détournai rapidement le regard, mais le sien restait.
- Oui essayons...
- Mm... À demain.
Je n'eus pas le temps de prononcer une phrase de plus que la porte se ferma, me laissant seule, dans le noir avec juste une source de lumière, le grand écran.
Je regardais la photo du gouverneur, je ne savais pas si je devais le remercier de nous avoir liés à cette mission ou au contraire le détester pour cette même raison.
Je quittai la salle à mon tour et retournais à mon laboratoire.
PDV JIMIN
Elle n'a pas changé depuis deux mois... La dernière fois que l'on était partie en mission, ce fut une catastrophe. Mission échouée, notre vie en jeu, le retour entre la vie et la mort, le sang qui se versait, les bruits des machines qui nous réanimaient, des blessures, des cicatrices qui restent et une décision. La décision de ne plus se revoir, de ne plus faire de mission à deux, à cause de la peur de voir l'autre mourrir pendant notre activité.
On s'aimait, je l'aimais, je l'aime toujours, je ne sais pas pour elle, mais mes sentiments ne se sont jamais cessés.
La voir partir en mission seule ou avec un coéquipier, me fait peur, l'angoisse de la perdre refaisait surface à chaque fois qu'elle partait.
À chacune de ses missions je la suivais, par des caméras ou autre, je ne pouvais m'en empêcher au détriment de me faire gronder par le chef. Car les services rendus de chaque agent devaient rester sous secret. Sous secret... A vrai dire notre vie est entièrement secrète, personne ne sait que la E.K.S.A existent à part le président. Pas de merci, pas de gloire, pas de titre auprès de la population, nous faisons notre métier dans le plus grand des silences. Tout ces agents risquent leur vie pour protéger cette nation mais celle-ci ne connaît notre existence et ne nous remercie.
Pourquoi? Je ne sais pas.
Je ne comprends pas la raison de cette vie secrète, les policiers eux, ne se cachent pas, passent à la télévision, risquent leur vie pour des broutilles, et ils se font remercier... Nous, nous risquons notre vie par des coups de poignard, la torture, des explosifs, des balles, des accidents de voiture, la peur d'être à découvert et de se faire voir de la population, la peur de ce faire attraper par l'ennemie, et nous n'avons aucun mérite.
Enfin bon, de toute manière nous n'avons pas eu le choix de cette vie.
Tous les agents ici présent, ont été sélectionné et obligé de rejoindre la E.K.S.A. On nous a expliqué à notre arrivée ici, que le chef était le sélectionneur. Comment sélectionne t-il? Je ne sais pas... Personne ne sait, mais ce qui est sûr c'est qu'il fait de bons choix.
Le lendemain:
PDV YURI
Nous étions actuellement dans l'avion, moi à l'avant du gouverneur et Jimin à ma droite une rangée plus loin . Étant dans la classe business, nous nous retrouvions autour de beaucoup de patron, hommes d'affaire et tout autres métiers de ce genre. Pour nous fondre dans le décor et passer inaperçu, nous nous sommes glissés dans la peau d'un chef d'entreprise.
****
L'avion atterrit, le gouverneur partit en premier et nous le suivîmes de prêt. Il ne récupéra aucun bagage, il ne compte donc pas rester longtemps. On tenait nos distances, placé à environ 2 mètres de lui, nous avancions jusqu'au parking souterrain.
Mon coéquipier me fit signe de mettre mon oreillette et j'acquiesçai. Il fit de même et partit à droite et moi je continuais le chemin comme si de rien n'était, pour ne pas paraître louche.
- Tu me reçois?
-Affirmatif.
- Très bien. Je suis à deux allées de toi.
Je tournai ma tête et le vis, une main à son oreille afin de tenir son oreillette et de l'autre il tenait une mallette qui contenait ses équipements. Il était dans son costard cravate noir qui le rendait merveilleusement sexy. Si il avait été chef d'entreprise j'aurais voulu être sa secrétaire.
- Je te vois.
- La voiture du suspect est à cinq places du numéro inscrit sur le mur que tu verras dans 20 pas environ.
Il marchait bien plus vite que moi, je présume que c'est pour regagné notre voiture plus rapidement et la mettre en marche afin de partir au même moment que le gouverneur.
- Très bien.
- Avant qu'il arrive à sa voiture tu me rejoins sur mon allée, notre voiture est au même niveau.
- Ok.
Je marchais et vis le gouverneur qui commençait à tourner en direction de sa voiture. Mon oreillette émit le son de la voix rauque de mon coéquipier sexy.
- Maintenant.
Je marchais rapidement, mes talons claquaient et résonnaient dans l'immense sous-sol où nous nous trouvions. Je rejoignis Jimin qui était déjà dans la voiture. Je montai à ses côtés et aussitôt ma portière claquée qu'il démarrait.
J'échangeais rapidement de chaussures et mis à la place de mon blazer un gilet noir.
- Tiens le volant.
Je fis ce qu'il me dit de faire, je pris possession du volant écrasant à moitié mon coéquipier qui déboutonnait sa chemise. J'essayais tant bien que mal de me concentrer car nous étions actuellement en train de rouler mais cette scène était vraiment trop tentante à regarder. Malheureusement pour moi, il avait un tee-shirt noir en dessous. Pour ne pas rester les bras nus, il mit lui aussi un gilet noir.
Nous sommes sortis du parking et nous nous dirigeons vers un lieu inconnu pour nous avec seul indice, le gouverneur Min que nous suivions.
- Tu as un traceur?
- À ton avis?
- Essaye d'en mettre un sur sa voiture, si on le suit trop longtemps cela va paraître louche.
Je fis ce qu'il me dit de faire, j'attrapai un des traceurs et le mis dans un pistolet. La voix mélodieuse et à la fois et impassible de mon coéquipier me fis avoir des frissons de par et autre de mon corps. Je ne peux toujours pas croire qu'avec moi, il aborde un ton naturel. Peut-être à t-il vraiment fait une croix et à vraiment tenu notre décision. Tant mieux, au moins il ne reste pas attaché au passé comme moi, qui le surveille à chacun de ses départs et qui se renseigne sur la durée, retour de ses missions.
Perdue dans mes pensées, j'en oubliais presque l'objectif de la requête de Jimin qui me l'a rappela aussitôt.
- Dépêches-toi! Qu'est-ce que tu fais?!
- Calme calme c'est bon.
J'ouvris la fenêtre et visai la voiture concernée qui s'était arrêtée à un feu rouge.
Une fois le tir réussi, je fermai la vitre et pris mon ordinateur portable et pianota dessus. J'entrais les coordonnées du traceur en a rien de temps et une maps s'afficha sur l'écran.
Le feu rouge passa au vert et la voiture du gouverneur tournait tandis que nous, nous continuons tout droit afin de ne pas nous faire démasquer.
****
Cela devait faire au moins vingt bonnes minutes que nous roulions dans une direction qui nous est toujours inconnue.
Nous passions par des chemins inimaginables afin de ne pas éveiller les soupçons du gouverneur tout en le suivant.
Quelques minutes plus tard, le petit point rouge sur l'écran du PC s'était arrêté, je donnai le lieu précis à Jimin puis il prit une route en direction du lieu où le gouverneur s'était enfin arrêté.
- Bon on descend.
Nous nous étions garés un peu plus loin et continuâmes les quelques mètres restant à pied avec nos quelques équipements qui nous accompagnaient.
- Il est là.
Il me montra la direction d'un geste de tête.
- Non sans blague.
J'agitais mon téléphone avec la maps et le point rouge du traceur.
- On sait jamais avec toi.
- Pff...
Nous arrivions sur le lieu, effectivement comme l'avait dit notre chef, c'était la limite entre la Corée du Nord et notre pays.
Nous nous cachions avec les moyens que l'environnement qui nous entourait nous donnait, c'est-à-dire derrière des feuillages et sur des débris de balle restant, sûrement tirés par les nord coréens sur les personnes fuyant leur propre pays.
- Fais attention, tiens.
Il me tendit une paire de lunette de soleil qui nous donnait des informations sur l'identité des personnes mais surtout qui nous permettait de ne pas être reconnu.
Je mis mon masque pour cacher mon visage et mon coéquipier fit de même.
Le gouverneur sortit, il sillonnait les environs pour voir si personne n'était à sa trousse et apparement il ne nous avait pas vu. Il posa ensuite son regard sur le nord coréen qui lui tendit une enveloppe et partit ensuite.
C'était tout, rien aucune parole, aucune action, rien.
Tout ce chemin pour ça...
Les hommes et notre suspect se retournaient en directions de leurs voitures.
- On se replie.
Il se leva d'un coup puis m'empoigna car je n'avais pas réagi à sa phrase.
La voiture aux vitres teintées se dirigeaient vers nous, Jimin voyant cela nous fit basculer de l'autre côté de notre cachette.
L'automobile passa, sans nous voir.
Quelques secondes plus tard mon coéquipier leva la tête pour voir si nous pouvions sortir de cette position plus qu'étrange dans laquelle nous nous trouvions. J'étais à moitié allongée, il retenait le haut de mon corps avec ses bras musclé, je pouvais sentir sa chaleur, entendre sa respiration. Mon coeur se mit à battre à cent à l'heure, si je n'avais pas mon masque il m'aurait vu à coup sur rougir. Mes pensées s'arrêtèrent lorsqu'il me fit signe que l'on pouvait sortir. Je me détachai de lui et nous nous dirigions en direction de notre voiture.
- Tu pourrais être plus réactive quand même!
- Désolée...
- S'il t'avait vu! Tu aurais fais quoi?
- ...
Il soupira voyant aucune réponse de ma part. On entra dans la voiture puis il démarra.
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