Chapitre 5 : Le rencard !

J'ai eu le courage de lui demander un rendez-vous, enfin, j'ai plutôt eu la trouille de l'embrasser. On peut dire que je l'ai surpris. Je me demande encore comment il a pu accepter.

En attendant, me voilà devant chez Ochaco, qui est aussi chez lui d'ailleurs. J'ai appris ça hier soir, par Katsuki, quand il m'a dit qu'il ne rentrait pas à l'hôtel avec moi. Il m'a aussi dit qu'ils étaient les directeurs artistiques du festival, rien que ça. Je suis tombé sur le cul.

Pour revenir à Katsuki, je me doutais fortement qu'il ne rentrerait pas avec moi, mais ce matin quand je l'ai croisé à l'hôtel, il n'avait pas l'air très en forme.

- Bah il t'arrive quoi, Kat ? T'as pas passé une bonne nuit ?

- Si, c'était super, voir extra et c'est bien ça le problème ! J'ai envie de recommencer encore et encore et pas que deux jours ...

Je ne le montre pas devant lui, mais je jubile, je savais que ça allait arriver. J'ai eu la puce à l'oreille quand il m'a dit son prénom... C'est bien la première fois que ça arrivait !

- Arrête de jubiler, tête d'orties ! Je suis dans la merde, car elle, je ne crois pas que ce soit son cas !

- T'as été si nul que ça ?

Cette question m'a valu une visite privée de la piscine de l'hôtel. Ce qui a coupé court à notre conversation.

Je rigole de lui, mais je suis dans la même situation. Izuku ne voulait clairement que du sexe hier. Et moi, comme un abruti, je lui propose un rencard ! J'ai dû me préparer avec les moyens du bord. Je ne suis pas trop mal, avec mon pantalon cargo noir, mes baskets vertes et rouges et ma chemise rouge.

Il sort enfin de la maison, il est magnifique, ma mâchoire doit être sur le sol. Comment est-ce humainement possible d'être aussi beau ? Sa chemise verte lui va à la perfection et ce jeans lui fait sûrement un cul d'enfer. Note à moi-même, ne pas oublier de mater quand on va aller vers la voiture.

- Salut, beau gosse, me dit-il.

Je regarde autour de moi, me retourne vers lui et me pointe du doigt.

- C'est à moi que tu parles ?

- Beau, drôle et souple, mes qualités préférées, chuchote-t-il à mon oreille après m'avoir smacké la joue.

Sans attendre, mes pommettes se colorent de cette teinte dont j'ai l'impression qu'elles ne la quittent jamais en sa présence. Et bien évidemment, ça le fait rire !

- Alors, mon beau Eijiro, où m'emmènes-tu ?

- Pour être honnête, Izuku, je n'en ai aucune idée ! Je comptais un peu sur toi ... Je ne connais pas du tout le coin, alors je me suis dit, je prévois la nourriture et je te laisse nous trouver un spot sympa pour manger. Le pique-nique est dans le coffre !

- Osé comme démarche, mais ça me plait ! J'aime l'originalité ! Tu as de la chance, je sais exactement où je vais t'emmener.

Il me prend la main. Je les regarde, liées, je sers doucement la sienne. Ce geste est déjà naturel pour moi. Je voudrais qu'il dure une éternité, mais comment le persuader de vouloir tester cette aventure avec moi ?

Nous rentrons dans la voiture, je m'installe derrière le volant et lui à mes côtés.

- Allez, démarre, je suis impatient de te faire découvrir cet endroit. T'as de la chance quand même, je suis très bon GPS.

Naturellement, avant de faire ce qu'il me demande, je tends la main vers son visage pour glisser une de ses mèches bouclées derrière son oreille. Il tourne doucement la tête vers moi, son regard est doux, il accentue les caresses de mes doigts en bougeant sa joue. Je fonds. J'enlève ma main avec regret et la pose sur le volant. J'entends un très léger rire, mais pas moqueur. Je démarre la voiture, nous voilà enfin sur la route.

Pendant le trajet, Izuku utilise une voix de GPS quand il me donne la direction à suivre. En parallèle, nous parlons de nos vies, de nos rêves. J'apprends qu'Ochaco et lui rêvent de créer leur propre festival de musique. Je suis impressionné par leur ambition ! Je ne ressens plus le besoin de parler de Denki, comme si sa présence effaçait la tristesse que m'a fait vivre le jaune. Je vois enfin la vérité que Katsuki essayait de me faire comprendre.

Au fur et à mesure de la route, on s'éloigne de toutes sortes d'habitations, on s'enfonce dans le désert.

- Tu sais Izuku, si tu ne voulais pas de ce rendez-vous, il suffisait de me le dire. Pas besoin de vouloir me tuer et m'enterrer dans le désert.

Il rigole.

- Mon beau, si tu veux connaître les plus beaux spots du coin, il faut un peu s'éloigner des chemins connus. En parlant de ça, je suis content que vous ayez loué une voiture qui peut supporter de s'éloigner de la route !

Nous avons déjà fait une bonne cinquantaine de kilomètres. Et d'un coup, il me dit de tourner sur un chemin de terre. Nous en faisons encore une dizaine sur cette route. Comment peut-il connaître cet endroit ? Au bout, j'aperçois de la verdure qui se profile. Je commence à m'émerveiller. Il me dit de m'arrêter dans cette oasis qu'y s'offre à nous. C'est magnifique, il y a un petit lac naturel et la flore est splendide. Je sors le panier de pique-nique que le traiteur de l'hôtel m'a préparé du coffre, en plus de la couverture et de la petite tente que j'ai prise pour nous protéger du soleil.

- Alors, tu es content de voir cet endroit avant de mourir ? dit-il en ricanant.

- Oui très heureux, je n'arrive pas à arrêter de m'émerveiller.

On s'installe au bord du lac, ce lieu est désert, pas âme qui vive. Nous mangeons tranquillement, le chef de l'hôtel s'est surpassé. Je vois aux mimiques du vert qu'il aime aussi ce qu'il mange. Nous discutons tranquillement, jusqu'au moment où je vois une nouvelle lueur démoniaque dans le regard de l'homme qui se trouve à mes côtés.

- On va se baigner ?

- T'es sérieux ? Je n'ai pas vraiment prévu de quoi me baigner.

- Moi non plus ... Mais ce n'est pas très grave. On peut toujours y aller nu !

Il veut vraiment me tuer, je vais défaillir. Il s'approche de moi doucement à quatre pattes et me chuchote à l'oreille.

- Tu sais mon mignon, le concours d'hier, je l'ai fini bien avant toi. Mais je voulais voir ce que tu allais me demander. Mais maintenant que j'ai eu ma réponse, je veux, moi aussi, ma récompense.

Je me recule surpris. Il rigole et je commence à avoir peur de sa demande.

- C'est simple Eijiro, je veux une lap dance, me dit-il en se léchant les lèvres. 

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