Chapitre 7

Il s'est déjà écoulé une vingtaine de minutes, et les cinq convives du docteur sont toujours réunis. La conversation les occupe. Ça tombe bien. Tu vas droit au but que tu t'es fixée.

Pour cela, tu prends l'opportunité pour t'éclipser. Pourquoi ne pas aller fouiner un peu dans la maison.

-Je vais aller chercher de l'eau, annonces-tu.

Personne ne fait d'objection.

Tu quittes le salon, et tes pas te guident naturellement dans les corridors de la maison.

L'air est frais. Dans ce couloir de l'allée, tout te paraît froid. Les portes et les fenêtres sont fermées. Ta seule visibilité repose seulement sur des chandeliers suspendus de chaque côté. Tu te souviens encore de l'atmosphère conviviale qu'offrait le docteur Lenoir par sa présence. Tu aimais beaucoup sa personne, et tu le regrettes déjà. Bien que vous n'étiez pas meilleurs amis, tu appréciais cet homme pour ses nombreuses qualités. Désormais, tu dois ravaler tes émotions et reprendre les esprits.

Tu entreprends de faire le tour du propriété afin de découvrir des indices qui pourraient être utiles à ton enquête. Tu n'as jamais eu la chance de visiter l'intégralité du manoir, tu en profites pleinement. La chambre à coucher est impeccable. Rien ne dépasse, et aucun objet incongru n'attire ton attention. La salle de bain te paraît tout aussi indifférente. D'ailleurs, la salle de projection baigne dans la même obscurité. Tu appuies sur l'interrupteur. L'écran est noir, et les fauteuils rouges sont inoccupés. Après plusieurs pas, tu traverses un couloir pour pénétrer dans le hall. Jusque-là, rien ne te semble suspect. Pour de bonnes raisons, tu t'empêches de fouiller dans les sacs à main et les manteaux des invités. En effet, ça pourrait t'attirer de gros ennuis. Désormais, il ne reste seulement à visiter le bureau et en particulier la salle à manger, où se trouve le corps froid du docteur Lenoir. Tu t'empresses de parcourir les couloirs de l'allée.

Soudainement, un frison remonte le long de ta colonne vertébrale.

Un souffle d'air bien trop proche te fait sursauter. Tu te figes sur place. Dans un rapide réflexe, tu te retournes. Te voilà à présent devant une paire de yeux bleus.

C'était Madame pervenche.

-Alors? Vous avez finalement trouvé de l'eau?

-Oh mon dieu, Madame Pervenche! Vous m'avez fait peur!

-Pardon! s'excuse-t-elle. J'admets que la situation est actuellement tendue.

Elle a l'air compatissante. Dans ses habits et son tempérament, Madame Pervenche incarne la puissance et l'autorité. Tu ne l'as jamais accordée d'attention depuis le début de la soirée. Cette fois, tu en profites pour démarrer une discussion.

-C'est vrai! Avec tout ce qui s'est passé, j'ai l'impression de vivre un cauchemar.

-Moi aussi, je ressens la même chose. C'est la première fois que j'assiste à une tragédie pareille.

-On se croirait dans une mauvaise série policière! renchéris-tu.

La politicienne te sourit et décrète :

-Je pense que nous avons besoin d'un petit remontant!

-Que proposez-vous?

-Je me souviens que le docteur a toujours une bouteille de vieil armagnac dans le bar de son bureau.

Le bureau de Lenoir est seulement à quelques pas de loin. Réfléchissez bien à cette nouvelle situation.

*Si tu acceptes sa proposition dans l'espoir de lui soutirer des informations considérables à propos du docteur, va au 12.

*Si tu préfères dans un premier temps de fureter dans la salle à manger à la recherche d'éventuels indices, va au 13.

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