VIII. Le portrait

"Que se passe-t-il encore ?! Cria Hedwige, en se dirigeant vers la porte et en tirant la poignet, mais rien y faisait. Elle était bel et bien fermé et coincé par quelque chose de l'extérieur.
Oh non, c'est pas vrai ?! La porte est coincé !

- Mais c'est une blague, bordel ?! Ca va faire deux fois, putain ! Ajouta Solène.

- Tire plus fort !... Non mieux, je vais le faire !" Dit Pauline, en rejoignant Hedwige pour lui prêter main forte.

Alors qu'elles essayaient d'ouvrir la porte sous les jurons de la blonde concernant sa constipation dû à l'effort donné. Karin entendit comme des sorte de crépitements. Intriguée, elle regarda autour d'elle pour trouver la provenance de ce bruit. Son regard se posa sur les vitrines de curiosités qui était à sa droite et vit rapidement que les vitres commençaient doucement à se fissurer.

"Euh... Avril ? J...Je ne crois pas que c'est normal, ça..." Informa la brune au bandana, en montrant les vitrines.

À son tour, la fille aux cheveux rouges et aux pointes rousses porta son regard sur les armoires vitrées qui se fissuraient de plus en plus. Ses yeux s'écarquillèrent à la vue devant elle et ne perdit pas de temps pour prévenir ses amis du danger imminent.

"ÉLOIGNEZ-VOUS DES VITRINES !"

Dans l'incompréhension de ces derniers, les vitres se brisèrent en mille morceaux. Par réflexe, les sept amis ont reculé pour éviter de se blesser à cause des bouts de verre éjectés.

Une fois les débris aux sol, ils n'eurent cependant pas le temps de se remettre de leurs émotions. En effet, un bruit sourd se fit entendre venant de la table de travail. Leurs regards se dirigèrent vers cette direction et virent avec horreur que le meuble se dirigeait vers eux et allait s'écraser contre la porte de la pièce. Par chance, ils avaient pût se décaler juste à temps. Le bureau était maintenant en pièces.

Le groupe regardèrent le meuble brisé choqué et certains se relevèrent en tremblant avec l'aide de la bibliothèque. Chacun s'assurèrent que personne n'était blessé.

"T...Tout le monde va bien ?! Demanda Solène inquiète.

- S...Si on veut... Répondit Marie.

- V...Vous pensez que c'est fini ? Interrogea Hedwige.

- Il y a intérêt. Continua Pauline.

- J... Je ne crois pas que c'est terminé..." Informa Vargas, en montrant la direction du mur auquel était accroché le portrait.

Ses six amies se tournèrent vers le tableau et virent avec effrois ce qu'il se passait. La peinture semblait couler le long de la toile, comme si on avait jeté un seau dissolvant sur le portrait.

"Oh non, pitié... Pas comme dans Ghostbusters 2... Dit Pauline désespéré.

- Pauline, tu sais qu'on a pas les mêmes références en matière de films que toi... Fit remarquer Solène.

- Mais putain culturez-vous, bande de gros tas de neige ! Répondit la blonde.

- Hey, moi je l'ai ! S'indigna Karin.

- Non mais tu es un cas à part, Kari. Se face palma Avril.

- Et t'es un tas de neige quand même. Rebondit la fan de comics.

- Vous croyez franchement que c'est le moment d'avoir cette discussion ?! Cria Vargas.

- J...je suis d'accord avec lui... Surtout avec ce qui est en train de sortir..." Dit doucement Marie.

En effet, une main s'accrocha sur le côté du cadre en bois et le corps sortit peu à peu. Il était fantomatique, portant des vêtements en lambeaux et  tâchés de sang, et abordant une corde de pendu autour du cou. Son visage était maigre et blanc comme la neige, tout comme ses cheveux qui étaient en arrière et légèrement en bataille. La pâleur était contrasté avec la couleur de ses yeux qui était jaunâtre et le contour noir autour des orbites. Son corps translucide traversa le mur, laissant apparaître son autre main qui tenait un objet : une hache.
À la vue de l'esprit, le groupe était pétrifié par la peur.

"I...il a une hache... Il a une putain de hache... Murmura Hedwige.

- J'espère qu'elle n'est pas palpable... Dit Karin.

- J...Je crois pas non..." Répondit Avril.

L'esprit arma son arme et s'élança vers les sept amis. Par chance, ils eurent le reflex d'esquiver le coup de hache qui aurait pu leur coûter la vie. Cependant, ce n'était pas le moment de dormir sur les lauriers, car il fallait trouver une solution pour se débarrasser de ce meurtrier fantôme qui continuait à attaquer.

"ELLE EST PALPABLE, ELLE EST PALPABLE !!! Cria Karin en se mettant à courir partout.

- Pauline ! Il se passait quoi dans ton film ?! Demanda Solène.

- Bah ils essaient de l'attraper avec leurs laser aux Protons mais ils se foirent ! Répondit la blonde qui était dans un coin de la pièce.

- C'est très rassurant dis donc ! T'as un laser aux Protons ?!

- Non, j'en ai pas ! Et j'aurais bien aimé sur ce coup là !

- Vous croyez que c'est le moment ?!" Questionna Marie décontenancée.

Alors qu'ils évitaient les coups de lame, l'esprit fonça vers Vargas qui n'avait plus moyen de fuir, coincé entre la bibliothèque et le mur. L'homme fantomatique arma de nouveau sa hache et s'apprêta à fendre le pauvre garçon en deux, mais il fut interrompu par Avril.

"Pas touche à mon Moirail* !" Cria-t-elle, avant de lui jetter une poignée de sel et de clous.

À l'impact du sel sur le visage de l'esprit, de la fumée en sortit. Il cria à l'agonie tout en mettant ses mains sur ses yeux, comme si il venait de recevoir de l'eau bouillante sur lui. Vargas en profita pour rejoindre ses amies qui était de l'autre côté delà pièce.

Prit de colère, l'esprit projeta la jeune fille au cheveux rouges contre les vitrines aux vitres brisés et arma sa hache une nouvelle fois, sous les cris de grâce et les regards d'effroi de ses compagnons. Avril ferma les yeux et en mettant ses bras devant elle pour se protéger, même si elle se disait que ça allait être sûrement la fin. Mais il n'en fût rien.

Elle ouvrit les yeux et vit l'esprit regarder un peu partout dans le bureau saccagés, pour le voir ensuite partir à toute vitesse en traversant la porte qui avait enfermé le groupe. Elle respirait fortement et son regard fixait encore l'endroit où le fantôme se tenait il y a quelques instants. Plein de questions s'entrechoquaient dans sa tête. Pourquoi ne l'avait- il pas tué, alors qu'il en avait l'occasion ? Pourquoi s'était-il enfuis ? Et surtout, qu'a-t-il vu ?
Inquiets, ses amis se dirigèrent vers elle pour l'aider à se relever en lui demandant si elle allait bien.

"Ç... ça va ?! Tu n'as rien ?! Tu n'as pas de bout de verre dans ta peau ?!

- Euh... Je... Je crois... Je crois que je vais bien... Répondit Avril, encore un peu sous le choc de ce qui venait de se passer.

- Mais merde ! C'était quoi ce truc ?! Enfin surtout c'était qui ce malade ?! Cria vargas.

- Je... Je pense que c'est lui qui s'était suicidé dans le grenier, en vue de la corde qu'il avait au cou... Dit doucement Avril.

- Mais pourquoi il a voulu nous butter ?! Comme si c'était nôtre faute si il s'était fait quitter par sa femme et qu'il s'était tué ! On était même pas né à l'époque ! Continua le garçon dans l'incompréhension.

- VARGAS ! CALME TOI, BORDEL ! REDESCEND SUR TERRE ! S'exclama Pauline, en prenant le jeune homme par les épaules et en lui mettant une gifle pour le calmer.

- Aïe ! C'est bon je suis calme !

- Vous... Vous pensez qu'il va revenir ? Demanda Marie, toujours méfiante.

- Je n'en sais rien... Mais une chose est sûre, quelques chose l'a fait fuir... La question est quoi, justement..." Répondit Avril.

Alors qu'ils réfléchissaient, les yeux de Hedwige étaient sur le sol et remarqua une petite lumière rouge clignoter de manière constante. Elle s'y approcha et resta sans voix en voyant ce que c'était : La caméra.

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Moirail : therme signifiant meilleur ami.

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