VII. Sombre mystère

L'aventure prenait une drôle de tournure, inquiétant les sept amis. Une ombre non identifiée, une corde de pendu, la clé qui disparaît du sac d'Avril, une indication apparue mystérieusement sur un miroir, un chat noir massacré derrière une porte, une provocation ensanglantée et maintenant une page de journal intime aux aspects d'une lettre d'adieu. Qu'est ce que ça allait être par la suite ?

Karin avait raison, le groupe s'était bien embourbé dans les ennuis dû à leur curiosité et les voilà maintenant entraînés dans une sorte d'"escape game" contre une personne dont ils ne connaissaient point l'existence.

"Qu'est ce qu'on fait, Avril ? Demanda Hedwige, très peu rassurée.

- C'est difficile à dire... Disons que depuis le début qu'on est enfermé, on va de surprise en surprise... Répondit la rouge, semblant douter pour la première fois.

- Des belles surprises. Dit Vargas de façon ironique.

- Ce n'est pas faux, à chaque fois on tombe sur soit des trucs graveleux, soit des truc dont on sait pas la provenance." Dit Pauline, toujours contre le mur.

Tous semblèrent réfléchir quant à leurs prochaines actions, sans savoir réellement ce qui pourrait leur arriver par la suite. Jusqu'à présent, tout avait été imprévisible. Avril avait de moins en moins d'assurance au fil du temps que le groupe était cloîtré dans le manoir. Elle commençait doucement à regretter d'avoir entraîné ses amis dans cet endroit qui pourrait devenir leur tombeau. Mais cela était fait et elle ne pouvait plus faire marche arrière.

"Je pense qu'on devrait trouver le carnet, peut-être qu'on en saura plus... Et puis, si le mec veut qu'on joue, bah on va jouer. Dit Karin en haussant les épaules.

- Jouer ?... Jouer ! Mais tu réfléchis deux minutes ?! Il y a quelques instants, tu nous dis qu'on pourrait crever et maintenant tu veux qu'on rentre dans le jeu d'un taré ! S'emporta Vargas.

- Calme toi, elle dit son avis, on ne va pas lui dire de la fermer non plus ! À moins que tu aie une meilleure idée. Dit Hedwige en croisant les bras.

- Bah casser une vitre, pour qu'on puisse se barrer !

- Oui, bien sûr Vargas, c'est pas comme si on avait des gros sacs et qu'on risque de ne pas passer dû à la taille des vitres qui font 30 cm de chaque côtés. Répondit Pauline avec un sourire ironique.

- Non mais je rêve !

- Arrête de crier, tu me donne la migraine... Dit l'auburn en massant ses tempes.

- Avril, dis quelque chose s'il te plaît, elles me rendent dingue." Dit le garçon en se tournant vers cette dernière.

Elle était plongée dans ses pensées et restait silence, la tête baissée. Cela inquiétait énormément ses amis, elle qui, habituellement, avait toujours une solution et plein d'assurance dans ce qu'elle disait. Mais là rien.

"Avril ?" Interrogea Marie.

La fille aux cheveux rouges et aux pointes rousses leva les yeux vers les autres membres du groupe et soupira.

"Je pense que l'on devrait... Faire ce que Karin propose pour une fois...

- Quoi ?! Mais... Mais est-ce que tu as écouté son idée au moins ?! S'indigna Vargas.

- Bien sur que je l'ai écouté, et la sienne est toujours plus réalisable que le fait d'essayer de nous faire sortir par une vitre et prendre le risque de laisser des gens à l'interieur, en sachant qu'ils ne peuvent pas passer... Il faut que l'on reste tous ensemble, je ne veux pas prendre le risque de perdre l'un ou l'une d'entre nous, je me sens déjà assez coupable de vous avoir emmené dans ce traquenard..." Dit Avril d'une voix tremblante, montrant l'inquiétude des futurs événements.

"Il ne faut pas que tu sentes coupable, Avril... Dit Marie.

- Juste un peu. Dit Pauline de façon sarcastique.

- Et puis, où est passé notre Avril, celle qui a confiance en ses ambitions, pleine d'assurance et de joie de vivre ?! Continua la brune aux cheveux indomptable.

- Elle s'est prit le vase que je lui ai balancé comparé à la Avril qu'on a ici. Et du coup elle est MORTE. Dit la blonde.

- Si tu veux, je peux te secouer pour te ressaisir ? Dit Karin incrédule. Avril eut un petit ricanement à cette demande.

- Non, ça va aller merci... La dernière fois que tu as fait ça, je n'ai plus senti mon bras pendant des semaines.

- Ah bah voilà, c'est mieux quand tu souris ! J'ai eu peur qu'à cause de Pauline, on perdait nôtre Avril ! S'exclama Karin.

- Dixit la fille qui m'accompagne dans les conneries." Répondit la concernée avec un doigt d'honneur.

Karin se frotta la nuque de façon gênée, sous les rires de ses amies. C'était la première fois qu'ils riaient depuis qu'ils étaient enfermés dans ce maudit manoir. Avril avait repris un peu plus assurance grâce au soutien de ses amis de longue date, ce qui lui donnait du baume au coeur.

"Bon ! Cherchons ce journal, peut-être qu'en chemin on trouvera un moyen de sortir ! Comme ça tout le monde sera content ! N'est ce pas, Vargas ? Dit Avril, un peu plus motivée qu'il y a quelques instants.

- Vous êtes vraiment des tarées. Dit le garçon.

- Merci pour le compliment ! Ajouta Pauline.

- Peut-être que le journal est dans le secrétaire. Suggére Hedwige en montrant le meuble.

- On a tenté de l'ouvrir mais la trappe est coincée, sans doute à cause de l'humidité qui a fait gonfler le bois. Informations Pauline qui est, en tant normal, la plus "bourrine" du groupe.

- Je m'en charge." Dit le Noireau en se dirigeant vers le meuble à trape sous le regard des six filles.

Il grimpa sur le secrétaire et attrapa la poignet de la trappe coulissante. Il se mit alors à tirer de toute ses forces à plusieurs reprises pour tenter de l'ouvrir, jusqu'à en devenir écarlate et avoir de petites gouttes de sueur sur son front. À sa dernière tentative, la trappe s'ouvrit brusquement, faisant basculer le garçon, ce qui eu pour effet qu'il se cogne l'arrière du crâne. Ses amies se dirigèrent vers lui, inquiètes qu'il soit blessé.

"Vargas, ça va ?! Demanda Avril.

- Oui ça va, je viens juste de me cogner violemment la tête, à ton avis est ce que je vais bien ?! Demanda le jeune homme de façon ironique.

- Tu râle, donc je suppose que oui." Répondit elle avec un sourire.

Il descendit du secrétaire en se frottant l'arrière de la tête et en bougonnant. Hedwige avait déjà commencé à fouiller le meuble, mais rien ne fût trouvé.
Marie regardait autour de la pièce, au cas où ils n'auraient pas vu un élément sur leur passage. Arrivée à côté de la cheminée, elle vit enfin quelque chose à l'intérieur de celle-ci et ramassa l'objet qu'elle venait de découvrir. C'était un bout de papier jauni par le temps et partiellement arrachée, cependant les écrits étaient encore déchiffrables après tant d'années passé dans une cheminée.

"Qu'as tu trouvé, Moi ? Demanda Hedwige curieuse, pendant que le groupe se rapprocha.

- Je ne sais pas, j'allais justement lire le contenu...

- On t'écoute."

Elle se racla la gorge et commença la lecture.

"Trois septembre mille neuf cent douze, la dame de Cotonnier a formé contre son mari une demande en divorce; attendu qu'il résulte des documents de la cause que de Cotonnier avait une inconduite notoire: que ce fait constitue à l'égard de la dame de Cotonnier l'injure grave de nature à justifier sa demande; attendu qu'il est de l'intérêt manifeste de l'enfant mineur issue du mariage, d'être confiée à la mère; attendu que le tribu...

Il arrive ! Dit une voix féminine.

- Vous avez dit quelque chose ? Demanda la lectrice à la crinière de lion.

- Non, pourquoi ? Dit Solène en fronçant légèrement les sourcils.

- Je sais pas, j'ai sûrement rêvé... Dit Marie en reprenant la lecture.

Il arrive ! Recommença la voix.

- Qu'est ce que... ? Elle regarda partout autours d'elle, pour savoir d'où venait cette voix de femme.

- Qu'est ce qu'il y a soeurette ? Demanda Karin.

- Je sais pas, j'entend quelqu'un qui me dit "il arrive!", mais je sais pas ce que c'est !

- Attend, qui arrive ?" Demanda la brune aux reflets blonds et à lunette.

Soudain, la porte du bureau se ferma violemment, enfermant le groupe à l'intérieur... Pour la deuxième fois de la soirée...

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