III. indices
La composition des groupes était libre mais il y avait une contrainte : séparer Pauline et Karin pour éviter une autre catastrophe.
Le premier groupe, qui était composé de Hedwige, Marie, Solène et Pauline, était resté au rez-de-chaussée et commençait à explorer, sous le chantonement de la blonde. Marie ouvrit les porte vitrées et les tiroirs du vaisselier, tout ce qu'elle trouva n'était que de la vieille porcelaine avec des fleures peintes au couleurs pastel, des verres à vin en cristal qui avaient pris la poussière et des couverts en argent noircis. Pauline, elle, examinait les tableaux en chantonnant "thriller" de Mickael Jackson, dans l'espoir que quelque chose soit derrière, mais il n'en fût rien. Quant à Hedwige et Solène, elles se dirigèrent vers la porte à côté du vaisselier et l'ouvrirent. C'était la cuisine.
Toute deux entrèrent dans la pièce, très vite suivit par Marie et Pauline, qui étaient tout aussi curieuses. La cuisine était désordonnée. Des ustensiles de cuisine et diverses casseroles étaient éparpillés sur la table. Les légumes et les fruits, qui étaient laissés à l'abandon depuis un siècle, avaient pourris voir étaient décomposés par les insectes rampants et les rats qui grouillaient un peu partout. Des toiles d'araignées étaient accrochées dans chaque coins et objets environnant. Les murs étaient couverts de fissures et de moisissures dût à l'humidité.
Tout avait été laissé comme ça, comme si ils étaient partis dans la précipitation. Le groupe, sauf Pauline, avait une expression dégoutée sur leur visage en voyant l'état de la cuisine.
"Hey les filles, pour combien vous léchez une des casseroles ? Demanda la Blonde avec un sourire narquois.
- T'es folle ?! Jamais de la vie ! Rien que voir ces insectes qui croustillent sous nos pieds, ça me dégoûte ! Répondit Hedwige, consternée.
- On peut plus rigoler...
- Bon on a déjà un premier indice, la vie s'est arrêté subitement en vu du désordre..." Dit la brune à lunettes.
Elles se dirigèrent vers une autre porte qui était ouverte dans le fond de la pièce. C'était la fameuse buanderie que Hedwige avait observé plus tôt dans la matinée. Elles commencèrent à regarder les environs du lieu.
Comme on pouvait s'y attendre, la poussière et les toiles d'araignée étaient au rendez-vous. Le fil à linge était encore tendu et couvert de vieux draps jaunis. Une grande cuve en bois, que l'on devait sûrement utiliser pour les lessives, était sur le côté et asséchée. Enfin une armoire se tenait derrière les draps pendus sur le fil, contre le mur.
"C'est ici... C'est ici que j'ai vu l'ombre... Affirma l'auburn.
- En es-tu sûre, Moi ? Demanda Marie.
- Oui, sûre et certaine. J'étais à cette fenêtre, l'ombre est passée et elle a disparu quelques secondes plus tard..." Dit-elle en montrant la fenêtre qui éclairait la pièce
Pauline et Solène s'approchèrent de la vitre en question et l'examinèrent. Puis, elles se tournèrent vers la jeune fille aux yeux hétérochromes bleu-gris.
"Moi je reste sur ma position que l'ombre n'était en fait que la lumière qui avait traversé la crasse des vitres. Dit la fanatique de comics.
- Après c'est pas impossible que tu aies vu quelque chose, mais on est pas certaine de ce que tu as bien pu voir." Continua la brune.
Pendant qu'elles théorisaient de façon logique, Marie regarda dans l'armoire en chêne massif. Derrière les grandes portes supérieures, il ne contenait que du linge de maison troué par les mites. Ensuite elle ouvrit les portes inférieures. Elle y trouva des vieilles chandelles.
"Les filles ? Vous croyez qu'Avril aura besoin de bougies ? Parce que j'en ai trouvé une ribambelle...
- Je peux aller lui demander. Proposa Pauline.
- Si tu le veux bien." Dit-elle en lui confiant les chandelles.
En parlant d'Avril, elle était avec le second groupe tenant toujours sa caméra, qui était composé de Karin et Vargas, longeant le long couloir qui était face à l'escalier et ayant déjà exploré une grande partie des pièces. Cependant, il n'y avait pas beaucoup de plaisir lorsque la brune caramélisée et le Noireau se chamaillaient constamment. Non pas qu'ils ne s'appréciaient guère, c'était seulement leurs façons de penser qui étaient différente. Ce qui exaspérait énormément Avril, lui faisant doucement regretter d'avoir séparer Karin et Pauline.
"Pourquoi est-ce que l'on continue de chercher ? Il est clair qu'il n'y a rien ici ! S'exclama Vargas.
- Ce serait davantage plus efficace, si tu arrêtais de râler pour un oui ou un non. Répliqua Karin.
- Répète pour voir !
- STOP ! Juste stop vous deux, vous pourriez pas juste arrêter de vous lancer des piques." Dit Avril agacée.
Tout deux se turent et s'excusèrent auprès de la fille aux cheveux rouge. Cette dernière regarda au plafond, car elle entendait quelque chose gratter, et vit une trappe. Elle regarda Vargas, qui était toujours d'humeur boudeur, pour lui demander silencieusement de s'abaisser pour qu'elle puisse monter sur ses épaules et ouvrir la trappe. En la voyant le regarder, il comprit sa demande et s'abaissa en soupirant et se redressa une fois qu'Avril soit sur ses épaules. Elle tenta d'ouvrir la porte, jusqu'à ce que...
"AVRIIIIL !!!!" Cria la voix portante de Pauline, faisant légèrement sursauter la jeune fille en l'air.
"Karin, tu peux aller voir ce qu'il y a s'il te plaît ? Demanda Avril.
La fille au bandanas se précipita vers les escaliers et vit Pauline en bas de celui-ci.
"Elle est où Avril ?
- Elle m'a envoyé parce qu'elle grimpe sur Vargas mais rien de grave.
-Et bah, elle ne perd pas de temps !
-Sinon, qu'est-ce qu'il se passe ?
- On a trouvé des bougies et on se demandait si on en aurait besoin pour ce soir !
- Je pense que l'on devrait les garder, on ne sait jamais !
- Ok, merci !" Répondit elle en rejoignant les autres membres de son groupe.
Karin, quant à elle, revint à l'emplacement de la trappe plafonnière, qui venait d'être ouverte laissant apparaître une échelles.
"Alors, elle voulait quoi ?
- Elle voulait savoir si elle devait garder les bougies qu'elles avaient trouvé, je lui ai dis de les garder au cas où. Informa la brune.
- Bonne initiative, un imprévu est toujours arrivé. Aller, on monte !
- Très rassurant... " Dit Vargas sarcastiquement.
Le groupe monta à l'échelle. Une fois au sommet, la pièce cachée n'était en fait que le grenier et les mystérieux grattements n'étaient que les rats. Les trois amis mirent leurs pieds sur le plancher grinçant et explorèrent le lieu.
La charpente du manoir traversait le grenier de part en part. Des vieilles malles que l'on pouvait retrouver chez un antiquaire étaient disposées un peu partout dans la pièce. Alors que le trio s'avançait, ils eurent leur premier indice : une corde au noeud coulant, noué à une des poutres de la charpente.
Avril s'approcha d'un peu plus près en continuant d'enregistrer avec son appareil, touchant doucement la corde et devinant ce qui s'était arrivé au propriétaire.
"Il semblerait que la personne était suicidaire... La question est maintenant de savoir pourquoi ! Et le Ouija va nous donner la réponse ce soir. D'ailleurs quelle heure est-il ? Dit la fille aux yeux bruns nuancés de vert.
- Il est 18h00. Répondit Vargas.
- Il faut que l'on redescende rejoindre les autres pour faire le bilan et préparer pour ce soir."
Ils redescendirent du grenier et se dirigèrent vers la salle à manger, au rez-de-chaussée. L'autre groupe les attendait autours de la table en mangeant des gâteaux que chacune avaient apporté. Les regard des quatre filles assises se tournèrent vers les derniers arrivants qui s'installèrent. Le bilan pouvait commencer.
"Bien ! Faisons le point. Qu'avez vous trouvé comme indice ? Je vous écoute le groupe d'Hedwige.
- On a pas trouvé grand chose pour tout te dire... On a pas fait toute les pièces, car la troisième porte du hall était fermée à clé... Commença l'auburn.
- Cependant, on peut dire, en vu de l'état de la cuisine et de la buanderie, que tout avait été laissé à l'abandon dans la précipitation, comme si les domestiques... Enfin je suppose, avaient fuit. Et Marie a trouvé des bougies... Continua Solène.
- Oui, Karin m'a prévenu alors que j'étais sur Vargas... C'est déjà un bon début, les filles.
- D'ailleurs, pourquoi tu étais sur Vargas ? Demanda Pauline.
- Nous avions trouvé une trappe plafonnière, qui était en fait l'accès au grenier.
- Oh ! Il y avait quoi au grenier ? Posa Marie.
- Des malles... Beaucoup de malles... Dit la brune vintage.
- Pour une fois, je suis d'accord avec cette andouille... Dit le garçon au cheveux ébènes, ce à quoi répondit Karin avec un majeur.
- Mais il n'y avait pas que ça... On avait trouvé une corde de pendu. Termina Avril.
- Et bien, c'est joyeux tout ça, c'est le manoir d'un suicidaire... Dit la blonde au t-shirt "Deadpool".
- Peut-être, mais avec tout les indices recueillis, on pourra poser des questions à l'esprit ce soir... Si il est d'humeur bien sûr. Alors, pas trop nerveux ? Ca va ?
- Disons que ça pourrait être bien pire... Si ça se passe mal, je peux toujours te frapper ? Répondit Pauline.
- Oui, Pauline... Bon, préparons la pièce, la nuit va pas tardé."
Tous acquiescent et se levèrent pour préparer les lieux sous les instructions précise d'Avril.
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