Bip...Bip...Bip

-Bordel, c'est quoi cette affreuse mélodie?

Je me débattis avec ma couette rageusement  afin d'atteindre ce maudit réveil et de lui couper le son, je devrais vraiment le changer, il me fout la nausée chaque matin et ça c'est vraiment énervant. Je me levai du lit, les pas lourds, la tête qui tourne et les cheveux en bagarres. Je ressemblais à une vraie zombie, à une détenue en asile de malades mentaux. Je me dirigeai vers ma salle de bain pour y prendre une douche et que pour cette fois ci paraître une jeune lycéenne normale.

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-Mélo! chérie? Le petit déjeuner est prêt! Cria ma mère de la cuisine me faisant sursauter de ma place.

-D'accord m'man, je viens dans une minute! Lui répondis-je en haussant ma voix pour qu'elle m'entende.

Je fis ma queue de cheval devant mon miroir, et regardai ma tenue du jour; un skinny blanc avec t-shirt noir comme haut, une jaquette noir aussi ainsi que mes converses préférés. Je pris mon sac de cours et descendis les escaliers par quatre. J'arrivai à la cuisine, et fermai mes yeux en sentant l'odeur des omelettes et du café traverser mes narines, cet odeur exquise qui m'appelait et qui m'invitait à goûter à ses délices qui me rendaient folle amoureuse d'elle. Je fus réveillée de ma petite rêvasserie par le claquement de doigts de ma mère sous mes yeux, me rappellent qu'aujourd'hui j'avais cour mais qu'avant tout je devais goûter au petit déjeuner de ma mère qui venait d'arriver de son long voyage avec mon père, et que tous deux m'avaient énormément manqué. Je m'assis sur mon tabouret et je fus rejointe par mon frère qui essayait pas mal de m'énerver pour s'amuser. Mais je ne bougeai pas de ma place, j'étais plongée dans mes pensées et je n'étais vraiment pas d'humeur à jouer.

-Hey sœurette, ici la Terre. T'es pas normale aujourd'hui, en te connaissant, tu serais en train de me courir après dans toute la maison cherchant à me trucider, mais là... Bouda-t-il en désignant le paquet de céréale vide sur la table.

-Quoi? Plus de céréales? Espèce d'imbécile, tu as signé ton arrêt de mort! Dis-je en serrant mes dents prête à commencer mon crime. Sauf qu'il a disparu, il s'est évaporé. Et puis ma mère, depuis quand elle est a quitté la maison? Voilà que ma famille peut se téléporter quand elle veut, ou elle veut, et moi qui me débat pur essuyer ma bouche. J'écarquillai mes yeux en découvrant l'heure qu'il est. Je galopai jusqu'à la porte  après ma chute phénoménal des escaliers et quittai la maison direction le lycée.

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  A midi, et après une demi journée bien garnie, je sortis avec Vanessa de la classe dans un profond silence, nous nous dirigeant vers la cafétéria ou on aperçut notre clique assis sur une table au deuxième rang, leur plateau devant eux, éclatant de rire comme des fous qui ne se soucient de rien. On les rejoignit le sourire scotché aux lèvres.

-Salut les gars, qu'est ce qui vous fait autant rire? Leur demandai-je en me plaçant entre Kill et Éloïse. Mon petit copain remarqua ma présence, me fit la bise puis me répondit ironiquement:

-Ce sont les blagues stupides de notre cher Maxime qui nous font rire  à ce point.

-Hey, ne te moque pas! Bouda Maxime en lui lançant un coup de coude.

-Haha, sérieusement? Tu boudes? Tu n'es plus un moutard de 7 ans à ce que je sache, t'as 17 ans mec! Se re-moqua Kill en laissant échapper un petit gloussement.

-C'est pour ça que je t'aime, toujours euphorique, plein de joie et l'identité totale de l'amour et de la tendresse. Lui fis-je remarquer.

Raphael grogna attirant mon attention, puis dit :

-On dirai Juliette dans son balcon en train de parler avec son Roméo avec "amour et tendresse". Arrête de le contempler comme si il était une divinité. Me taquina-t-il avec un sourire faux aux lèvres au coin, scellant nos regards ensemble.

Un silence pesant s'installa autour de nous, personne n'osait parler devant la déclaration de Raph. Qu'est ce qu'il voulait dire par "arrête de le contempler comme si il était une divinité"?

-Raph, on peut appeler ce que tu viens de dire une crise de jalousie? Intervint Alex toujours le regard verrouillé sur son téléphone et les sourcils froncés, coupant ce moment gênant.

Alors que j'attendais qu'il avoue son désaccord, il me surprit en ajoutant :

-On ne sait jamais. Dit-il en tapotant l'épaule d'Alex qui grava son attention sur lui. Puis quitta la cafétéria sur nos 36451 questions.

Ce mec là, je ne le comprendrais jamais. Peut-être qu'il le fait exprès pour énerver Kill et nous attirer des ennuis. Mais ce qui me tourmentait la tête était pour quelle raison Raph et Kill se haïssaient? 

-Bon, c'est 13:24 et j'ai cours, on se voit demain dans la foret, je vous indiquerai l'adresse par message! Lança Vanessa en s'essuyant les mains avec sa serviette.

-Ouais à demain! Dit Éloïse en se levant de la table.

Cette semaine s'était trop vite passée, et demain était le jour J et je n'avais en aucun cas préparé de quoi avoir besoin pour un week-end, contrairement à Vanessa qui s'excitait comme une gamine de 8 ans le jour de son anniversaire. En même temps j'ai peur, je suis en train de prendre des risques sachant la présence du tueur en série dans la ville, il peut être n'importe ou et c'est ce qui m'angoisse le plus. Et puis j'ai horreur du noir et de la solitude, et savoir que je devrais camper dans une foret ou le risque est à 99% ne m'aide guère à trouver mon calme et ma sérénité. Et si je refuse de les accompagner au bois, ils vont me traiter d'une froussarde et d'une peureuse qui ne peut pas passer une seule nuit dans une foret avec ses amis, mais je ne laisserais jamais arriver un truc pareil, je ne laisserais pas tomber ma fierté, alors ça jamais. Je chassais ces idées de ma tête et me dirigeai vers mon casier pour récupérer mes affaires de maths et de y laisser ceux de chimie. Cependant, quelque chose capta mon attention, le casier de Kill était à moitié ouvert, c'est étrange de sa part, sachant qu'il est vraiment attentionné et très intime, pourquoi laisserait-il son casier ouvert?

Curieuse, je me dirigeai vers son casier y jeter un coup d'œil, le son de mes pas résonnaient dans le couloir, j y étais presque, quatre enjambés nous séparaient, mais plus maintenant. Je tendis ma main vers la portière, tournai ma tête a droite et a gauche pour vérifier que personne ne me surveillait et entrouvris la portière du casier. 

Mon sang se glaça, un hoquet de surprise d'échappa de ma bouche qui tremblait de peur, ainsi que mes mains moites qui ne cessait de frissonner. Mon corps se raidit et je sentais la chaleur augmenter et mes cheveux me coller du à la sueur. Je restai immobile, bouche bée, les sourcils froncés et le cœur qui battait la chamade. C'est quoi ce bordel?

Je n y crois pas, non ça ne doit être qu'une blague, pas plus. Mon cerveau ne pouvait plus fonctionner, je me sentis tout à coup lourde, je mis mes mains tremblantes sur mes tempes et fermai les yeux durement puis les ouvris. Non, tout était réel, je suis dans le lycée, devant le casier ouvert de mon petit copain, mais ce que je ne voulais pas croire, était ce qui se trouvait la bas. Je m'abattis sur le sol froid et humide, m'envahissant dans un trou noir et profond, dont je ne me réveillerai peut-être pas.

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Voila voila, nouveau chapitre publié avec un très long retard désolé pour l'attente hihi. Bref j'espère que vous avez aimé le chapitre. Car c'est la ou commence vraiment l'histoire XD. Désolé si les chapitres précédents étaient peut être ennuyants pour quelques lecteurs sachant qu'il ne s'y déroule rien de spécial, mais je vous assure que les prochains seront plus actives avec du suspens aussi. Ca ne fait que commencer :D 

-XxYasmine- ( @yukinooo )