Chapitre 25

Les rayons du soleil chauffaient la fourrure noire et blanche de la guerrière, qui s'était endormie en pleurs, après son coup de foudre, pour un chat du Clan de l'Eau, le compagnon interdit de sa sœur. 

Elle ouvrit les yeux, cligna des paupières, et s'étira. Cœur de Clochette avait l'impression que son cerveau était plein de brouillard. Elle tenta de se reprendre, de se convaincre qu'elle n'aimait  que Poil de Loup, mais l'image de Crinière d'Argent flottait devant ses yeux, plein de beauté, et impossible à oublier... 

Elle fini par se lever, et rentrer au camp en trainant  des pattes. Elle n'avait même plus la force de pleurer.

Arrivée au camp, Cœur de Clochette dû affronter les questions de son compagnon, fou de peur, qui pensait qu'elle était partie rejoindre sa mère, loin de lui.

La seule raison qu'elle lui donna fût :

"J'avais besoin de réfléchir, seule, tranquille."

Puis, alors qu'elle avait très mal dormit, et qu'elle ne souhaitait que rejoindre sa tanière, Cœur de Clochette partit patrouiller, sous ordres de Étoile de Houx, avec Tempête de Cristal, l'ancien mentor de Ombre de Plume, qui était lui aussi dans la patrouille, Truffe Poivrée, le frère de Nuage Joyeux, et Plume de Pigeon, la lieutenante, qui dirigeait la patrouille.

Ils marchèrent jusqu'à la frontière avec le Clan de la Lande, et Cœur de Clochette frémit en reconnaissant le lieu où sa sœur avait périt.

Ils longèrent la frontière, et ne trouvant aucunes traces d'intrusion, alors Plume de Pigeon déclara :

"Séparons nous, et chassons ! Tempête de Cristal, Truffe Poivrée et Cœur de Clochette, vous partez vers le Grand Arbre, et moi et Ombre de Plume, nous continuons vers la frontière avec le Clan de l'Eau."

En bougonnant, Cœur de Clochette suivit le vétéran et le jeune guerrier, avant de sentir une odeur de mésange. Elle tourna la tête vers ses camarades de patrouille, qui continuaient à avancer.

Bien décidée à ne pas rater cette proie, elle ne les prévint pas qu'elle changeait de direction, de peur de faire fuir l'oiseau.

La guerrière noire et blanche rampa doucement, la fourrure de son ventre frôlant légèrement le sol, les moustaches en avant, la queue basse, et se faufila sans bruit derrière un buisson, en tentant d'apercevoir la mésange. 

Bizarrement, elle ne vit rien, alors que l'odeur était forte. Et mêlée à la peur de l'oiseau. Cœur de Clochette sortit de sa cachette, et observa la petite clairière. Tout à coup, un poids lui tomba sur le dos, l'écrasant par terre. Une odeur de chat lui remplit les narines, et elle reconnu celle de Croc de Tigre.

"Sale chatte domestique ! lui susurra-t-il a l'oreille. 

- Que me veut tu ?! gémit Cœur de Clochette, en perdant ses moyens. 

- Je veux te dire quelque chose...

-Quoi ? 

-Je compte un jour régner sur le Clan, mon Clan, le Clan de la Forêt... Mais j'ai entendu une conversation entre Plume de Pigeon et Étoile de Houx... Ils disent que si tu as un apprenti avant que Étoile de Houx meurt, tu seras la prochaine lieutenante... 

-E-et ?

-...

-Et donc ?

-TU ES SOURDE ?!? JE VEUX DIRIGER CE CLAN !! Alors tu va faire ce que je vais te dire... Je compte tuer Étoile de Houx dans peu de temps, alors normalement il n'y aura pas de problèmes. Je suis un vétéran, j'ai eu un apprenti, Langue de Vipère, et j'ai toujours tout fait pour mon Clan... Mais si ce plan échoue, je te demande de faire en sorte que au moment où on te proposera d'être la lieutenante, tu refusera, ou tu ne pourras pas... Des chatons peuvent être un bon prétexte !"

Cœur de Clochette n'avait rien pendant le monologue du fou, mais elle prit son courage a deux pattes, et lui demanda :

"Est-ce que c'est toi qui a donner l'emplacement le l'herbe à chat au Clan de la Lande ? Que se passera-t-il si je refuse ton marché ? Et pourquoi fait tu tous ça !?

-Oui, c'est moi, je voulais affaiblir notre Clan, donc notre chef. Je tuerais tes proches, en commencent par... Poil de Loup. Pour le pouvoir !

-Alors...J'accepte. Mais tu es un immonde, un horrible traitre. 

-Marché conclu. Et ne t'avise pas de raconter quoi que ce soit à quelqu'un. Personne ne te croira, et je pourrais, hum, tuer ta sœur, ou un de tes frères..."

Le matou brun sauta par dessus les buisson, et lui lança une mésange morte à ses pattes. 

"Comme ça, tu ne rentreras pas bredouille."

Abasourdie, Cœur de Clochette resta plusieurs minutes assise, devant l'oiseau mort. Les menaces de Croc de Tigre ne faisait pas du bien à son mal de crane, et elle gémit. Elle n'avait aucunes envies de devenir lieutenante, mais la traitrise du matou lui donnait envie de vomir.

"Dans quoi je me suis encore fourrée..."



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