Auteur.e : Seviasol

Cliché.s traité.s : - Faire l'amour sous la douche
(+ Ennemis à amants).

Résumé : Harry Styles et Louis Tomlinson, ennemis sportifs, sortent d'un match éprouvant. Ce dernier, poursuivi par une groupie, trouve refuge dans les douches ; occupées par l'autre joueur, son rival. Dans ce si petit habitacle, leur attirance commune s'illustre finalement.

⚠️ ATTENTION LEMON ⚠️

***

Offrant son visage à la pluie chaude qui s'abattait sur lui, il permit à un soupir de bien-être de franchir ses lèvres. Le match de ce soir avait été intense, le froid n'aidant vraiment pas les joueurs à rester calmes et fair-play. Ils avaient tout donné pourtant, refusant d’abdiquer face à l’équipe adverse qui était l’équipe à abattre, la seule contre laquelle il était hors de question de perdre, la seule contre laquelle ça valait le coup de se battre.

Il ne savait même plus à quand remontait cet esprit de compétition entre leurs deux équipes, mais il était déjà là du temps de son père, et de son grand-père aussi, qui l’enjoignaient régulièrement à ne pas les laisser gagner, à ne pas baisser la tête face à eux.

Et, même si ce soir personne n’avait techniquement gagné puisque le compteur affichait un beau match nul, il était fier de lui, fier d’eux, parce que son équipe, ses gars, n’avaient pas démérité et étaient sortis du terrain la tête haute, sans avoir peur de regarder l’adversaire dans les yeux pour lui signifier que rien n’était joué et que leur prochaine rencontre serait aussi intense que celle-ci l’avait été.
Ils s’étaient cherchés, bousculés, harangués, insultés même, et bizarrement la chaleur qui émanait de leurs affrontements leur faisait du bien. Oui ç'avait été un très bon match ce soir. Violent, mais tous y avaient trouvé leur compte et personne n'était blessé. Harry sourit : oui, une expérience à réitérer assurément.

Il ne savait pas s'il restait des joueurs dans les vestiaires, il n'entendait pas à cause de la douche, et il supposait que la vapeur qui emplissait la pièce ne permettait à personne de se repérer, mais il s'en fichait. Il pouvait bien être seul dans les vestiaires, il éprouvait un pur bonheur à délasser ses muscles endoloris sous l'eau brûlante de sa cabine de douche, et si les autres ne l'avaient pas attendu, il s'en foutait royalement.

Mais un bruit de porte claquée le sortit de son état de béatitude léthargique.

– Loulou ? Tu es encore là ?

Soudain un courant d'air lui fit passer des frissons et il se retourna vers la porte de sa cabine, intrigué... pour se trouver nez à nez avec Tomlinson. Louis Tomlinson, le capitaine de l’équipe adverse. Le châtain le colla immédiatement contre le mur derrière lui, une main fermement plaquée conte sa bouche et un regard lui intimant le silence.

– Loulou, chéri... Je me suis dit que tu aurais peut-être besoin d'un coup de main...

La voix était aguicheuse et ne laissait aucun doute sur les intentions de la demoiselle. Harry ouvrit de grands yeux face à l'air paniqué qui passa dans les yeux bleus face à lui. Le châtain était nu et trempé, certainement tiré de sa douche par la groupie indélicate et ses cheveux lui retombait en mèches folles devant les yeux. Harry essaya de se dégager de l'avant bras gauche de son adversaire appuyé sur son torse pour le maintenir contre le mur mais Tomlinson raffermit sa prise et lui lança un regard d'avertissement.

– Eleanor… souffla-t-il l'air réellement affolé.

Si la main qui le bâillonnait n'avait pas été aussi ferme, il aurait éclaté de rire.

Eleanor, ou LA supportrice que tout joueur normalement constitué se serait empressé de mettre dans son lit, tant elle ne demandait que ça. Mais apparemment ce n’était pas le cas du petit châtain qui lui faisait face…

Décidément cette soirée était vraiment la meilleure depuis longtemps ! Il s'imaginait déjà mille et une façon de faire chier son vis à vis après ça... oui il a-do-rait cette soirée ! Mais ça n'avait pas l'air d'être le cas de son vis-à-vis. Alors que des bruits de talons frappant le sol se rapprochaient et que les portes des cabines alentours claquaient une à une, Tomlinson se rapprocha encore, si c'était possible, et lui murmura : « S'il te plaît... chut... »

Merlin, le châtain devait vraiment être au bout du bout pour le supplier, lui !

* * * * * * *

Reprenant contenance et cachant du mieux qu'il put sa surprise, Harry hocha doucement la tête pour lui faire comprendre qu'il était d'accord. Mais Louis ne le lâcha pas pour autant. Il fut donc obligé d'en venir aux mains... ou plutôt aux dents : après un effort pour ouvrir la bouche, il mordit de bon cœur dans la peau à sa portée, et son tortionnaire lâcha sa bouche en  grognant ce qui ressemblait à un « aïe ! ».

– Louis c'est toi ?

Les bruits et claquements en tout genre générés par les talons de la folle furieuse avaient cessé, elle devait être à l'affût de la moindre respiration...

– Putain Eleanor, on peut même plus se branler tranquille ?!

Un ange passa comme Tomlinson ouvrait de grands yeux face à lui.

– Styles ?

Le dégoût était perceptible jusque dans sa voix. Et, merci mon Dieu, il en était extrêmement soulagé.

– Pourquoi, t'as vu quelqu'un d'autre ici ?

Il était clairement amusé de la situation mais ça n'était pas le cas du châtain qui le maintenait toujours contre le mur et dont la respiration se faisait bruyante.

– Non... non justement, je cherchais Lou... Tomlinson !

– Ben il est pas là !

– Hum... tu es sûr ? Je ne l'ai pas vu sortir pourtant...

Louis baissa la tête, il se pensait fichu. Mais même si Harry mourrait d'envie d'ouvrir la porte et de le pousser à l'extérieur pour reprendre tranquillement ses ablutions, il ne put s'y résoudre et continua à provoquer la brune.

– Bon, puisque tu insistes...

Louis releva brusquement la tête et le secoua vivement de gauche à droite un air de pure terreur sur le visage...

– ...il est à genou dans ma cabine en train de me faire la meilleure pipe de ma vie...

Le reniflement de dégoût de la jeune fille combiné au bruit de la douche qui coulait toujours masqua le cri étranglé qui sortit de la gorge de Tomlinson. Harry était ravi de son petit effet et regardait le capitaine avec une lueur de défi dans les yeux.

– Pauvre crétin ! entendirent-ils avant qu'un grand bruit leur indique que la brune était partie en claquant violemment la porte des vestiaires.

* * * * * * *

– De rien, Tomlinson, maintenant si tu le veux bien, je vais reprendre mes occupations...

La prise du châtain sur ses épaules s'était relâchée et Harry put enfin se soustraire au mur dans lequel Louis avait essayé de le fondre semblait-il. Il fit rouler ses épaules et grimaça sous les courbatures, lui qui se plaignait déjà de celles dues au match... Ce faisant il se retourna et releva la tête pour laisser l'eau toujours bouillante rincer son visage.

Il attendait d'entendre la porte de la cabine claquer pour se détendre enfin complétement, mais le bruit salvateur tardait à se faire entendre... Et effectivement le châtain n'était pas parti... et n'avait pas l'air décidé à le faire puisqu'il finissait de reprendre sa respiration tout en matant sans vergogne le corps ruisselant du brun.

– Qu'est-ce que tu vas bien pouvoir me demander en remerciement ?

Il avait pensé à voix haute, et le ton rauque de sa voix justement l'étonna un peu, mais il ne détacha pas pour autant les yeux du cul rebondi qui lui était présenté.

– Eh bien, comme je le disais à ta charmante amie il y a un peu moins de 5 minutes, j'aimerai vraiment pouvoir me branler tranquille, alors...

D'un geste en l'air de la main, il fit comprendre au châtain qu'il attendait de lui qu'il dégage, et les yeux toujours fermés il fit rouler sa tête pour détendre les muscles de son cou sous le jet brûlant... jusqu'à ce qu'un corps, brûlant lui aussi, se colle contre son dos. La surprise le figea et il rouvrit les yeux, alors que les mains de Louis se posaient respectivement sur son ventre et son torse les collant un peu plus.

– Et tu as besoin d'un coup de main pour ça ? Murmura-t-il dans un souffle chaud au creux de son oreille.

Il sentait le sexe de son adversaire contre son cul et ses mains se baladaient sur sa peau laissant des sillons brûlant sur son ventre qui tressautait en rythme avec sa respiration hachée.

– Voilà donc pourquoi le grand Louis Tomlinson repoussait les avances de toutes... moi qui te croyait asexuel...

Sa voix à lui aussi n'était qu'un murmure rauque, et il jouait la provocation alors que son sexe se bandait comme les mains de son futur amant descendaient toujours plus près sur sa peau mate.

– Pas vraiment asexuel, non.. juste gay, Styles... asséna-t-il en prenant en main la hampe déjà complétement dure du brun tandis que celui-ci laissait tomber sa tête sur l'épaule derrière lui.

Putain c'était bon ! La chaleur avait encore augmenté dans sa cabine de douche, mais il ne savait pas si c'était dû à l'eau ou à ces mains qui le branlaient avec science. Et cette queue qui se frottait contre lui, Merlin ! Il se mit à se frotter également, et même s'il se faisait l'effet d'être une chienne en chaleur, il s'en foutait...

– Putain Styles !

Apparemment le châtain n'était pas en meilleur état que lui. Mais ça allait trop vite, Louis était partout, sur ses testicules, sur sa queue, contre son cul, dans son cou, dans ses oreilles... Mais pas là où il le voulait réellement.

D'une main il attrapa la main qui caressait ses testicules pour la porter à sa bouche, puis il commença doucement à lécher ses doigts, lentement, un à un, avant de les prendre dans sa bouche tandis que le souffle derrière lui se précipitait un peu plus dans son cou. Le message était clair, mais il préféra s'en assurer :

– Prends-moi Tommo....

Le châtain gémit contre son oreille et se décolla du dos brun pour passer sa main entre leur deux corps. Il se caressa doucement, non sans gémir, pour enduire ses doigts du lubrifiant naturel qui enduisait son gland puis se présenta à l'entrée du brun en écartant ses fesses.

Lentement il introduisit un doigt, qu'il commença à bouger un peu tandis que le brun gémissait devant lui. Bientôt il en mit un second et bougea plus vite et plus fort à l'intérieur.

Le brun bouillait entre ses bras, et il avait terriblement envie de le prendre, là, contre le mur de cette douche, d'écarter ses fesses pour plonger sa queue à l'intérieur de lui. Alors il le fit.

* * * * * * *

Harry se cambra lorsqu’il entra en lui. Louis avait laissé son sexe pour l'attraper par les hanches et le maintenir pendant qu'il le prenait, fort mais lentement, et c'était délicieusement bon.

L'eau coulait toujours et ils étaient en sueur, il faisait une chaleur insupportable dans cette cabine, et leur présente occupation n'aidait pas à rafraîchir l'atmosphère. Harry décida de couper l'eau et il put alors entendre leurs gémissements rebondir sur les murs. Il n'avait pas conscience de faire autant de bruit mais maintenant que la douche était coupée, il se rendait compte que Louis aimait le traitement qu'il lui faisait subir.

Le brun releva la main gauche lentement pour attraper la tête du châtain derrière lui, il voulait plus. Il tourna la tête comme il faisait pression de la main pour amener Louis à s'approcher encore puis il put enfin le regarder. Les cheveux châtains rivalisaient avec les siens, ses joues étaient rouges, son souffle erratique et ses yeux étaient... magnifiques. Harry détailla quelques secondes ce visage avant de tomber sur les lèvres rouges, entrouvertes et gonflées, peut-être les avait-il mordu alors qu'il allait et venait derrière lui.

Alors Harry l'embrassa. Il s'approcha encore, même si ce mouvement lui fit mal au dos, même s'il n'était pas censé embrasser son pire ennemi dans cette salle de bain, même s'il ne devait pas apprécier d'être pilonné par lui dans les douches des vestiaires du stade.

Il plaqua ses lèvres contre la bouche de son amant, et Louis accéléra ses coups de rein. Leur langue se cherchaient, se caressaient, léchaient les lèvres offertes tandis que leurs corps s'épousaient parfaitement. Les mouvement du châtain devinrent plus rapides si c'était encore possible, désordonnés et Harry haleta comme une main blanche se remettait à caresser son sexe. Il allait jouir, c'était imminent.

Il cria bientôt, abandonnant la bouche qu'il embrassait jusqu'alors, rejetant sa tête en arrière, les yeux à demi fermés dans une expression de pure plaisir alors que son sperme se répandait sur la main de Louis et sur le mur de la douche face à lui. Et son amant l'observait, continuant ses va et viens comprimés dans la chaleur du corps qu'il martelait. Il vint lui aussi, alors que l'orgasme du brun se terminait et que celui-ci reprenait ses esprits en même temps que son souffle.

* * * * * * *

Essoufflés tous deux, ils prirent le temps de faire calmer les battements de leur cœur. Le silence s'abattit peu à peu sur la cabine de douche et bientôt l'air redevint frais autour d'eux. La main gauche de Louis reposait encore sur la hanche du brun et celui-ci avait posé sa propre main par dessus, il caressait doucement de son pouce la peau blanche.

Ils ne disaient rien, ils étaient collés l'un à l'autre et un frisson les parcourut en même temps. Harry tendit la main pour rouvrir le robinet de la douche  et l'eau s'abattit de nouveau sur eux, chaude et relaxante, balayant le sperme encore présent sur le mur devant eux.

Louis leva lentement sa main droite encore enduite du sperme du brun pour la nettoyer mais se ravisa et Harry le vit approcher lentement cette main de sa bouche pour en lécher délicatement les doigts. C'était la chose la plus érotique qu'il ait vu : Louis Tomlinson léchant le sperme qui maculait sa main, alors il gémit et se retourna surprenant le châtain.

– Tu veux que je te laisse terminer de te doucher ?

Il avait murmuré en braquant son regard dans le sien, tandis qu'il laissait l'eau finir le nettoyage de sa main. Mais Harry était loin d'en avoir envie et il lui attrapa violemment la nuque pour l'embrasser à pleine bouche, espérant que Louis se passerait de réponse orale.

* * * * * * *

Ils finirent donc de se laver dans la même cabine, ne cessant de s'embrasser que pour mieux goûter une clavicule, le creux d'un cou ou laisser échapper un soupir de plaisir.

Puis vint le moment de se séparer, il ne leur restait que peu de temps avant que quelqu’un ne vienne fermer les vestiaires... Et puis bien sûr il leur fallait rentrer chez eux.

Alors ils sortirent de leur cabine, toujours sans un mot, et retournèrent chercher leurs habits respectifs, chacun à un bout du vestiaire, perdus dans leur pensées. Une fois prêts, ils se retrouvèrent devant la porte ne sachant pas trop quoi dire ou faire pour ne pas gâcher ce moment.

Si Harry avait adoré provoquer le capitaine adverse et sa groupie ce soir, il ne savait pas trop comment gérer l'après. Faire le malin était une chose qu'il s'avait faire, mais le moment qu'il venait de passer était tellement intense qu'il ne se sentait pas l'envie d'en rire ou de le dégrader par une quelconque bravade idiote.

Heureusement Louis semblait s'en sortir beaucoup mieux avec ceci puisqu'il attrapa l'écharpe du brun pour le rapprocher de lui et quand il fut suffisamment près de ses lèvres, il murmura :

– Si d'aventures j'avais un nouveau problème avec une groupie nymphomane...

Harry releva les yeux qui fixaient les lèvres rouges pour les ancrer profondément aux yeux bleus, avant de combler la distance qui les séparait pour caresser de la langue les lèvres à sa portée et murmurer.

– Je me ferais un plaisir de t'en débarrasser de nouveau...