Chapitre 3
J'interroge Yoongi du regard, ne comprenant pas la raison de cet objet. Qu'est-ce qu'il m'emmène une boite putain ? On est en février, c'est plus le temps d'accrocher des guirlandes de noël !
Ah ! Il finit enfin par ouvrir la bouche ! Il a eu du mal à l'ouvrir... pourtant, il y a un autre contexte où ça l'est beaucoup moins.
« J'ai eu une idée, mais elle est un peu hard... La chaise, mise dos à moi. Tu t'affales contre le dossier et penche ta tête en arrière en t'appuyant justement sur le dos de la chaise. Il y aura un travail de tes expressions à contrôler, mais ça, ce sont des détails.
– Et... ? C'est quoi le hard Yoongi ? Tu tournes toujours autour du pot.
– Je t'attache les mains derrière le dos, enfin, derrière le dos de la chaise.
– Tu veux réaliser tes fantasmes, espèce de pervers ?
– Mais non ! C'est juste... bah... une idée ! Tu m'as donné un thème... je réfléchis !
– Je peux fouiller ? »
Je fais un signe de tête vers la boite qu'il a ramenée, et il acquiesce, de faibles rougeurs sur les joues. Il est adorable quand il est gêné, c'est absolument craquant ! Il est si mignon. Mais c'est vrai que, pour le coup, sa proposition conviendrait au thème que j'ai évoqué.
J'approche et me mets accroupi avant d'ouvrir la boite. Un petit rire nerveux m'échappe en découvrant son contenu. Je tourne ma tête, m'installant assis en tailleur sur le sol, en espérant croiser le regard de Yoongi, mais il le fuit explicitement.
« Je ne suis plus sûr de ce que j'ai comme idée finalement...
– Si le photographe à, lui-même, peur de ce qu'il veut photographier, on ne va pas aller loin !
– J'ai pas peur ! Je suis gêné de me dire que... que je vais te bloquer dans tes mouvements...
– Si notre relation passe le cap de couple, on va probablement avoir, un jour, des rapports un peu plus pimentés, avec des objets par exemple, que ce que l'on fait actuellement. Tu comptais me mettre quoi ?
– Tu aimerais ?
– De quoi ?
– Les rapports plus pimentés.
– Si c'est avec la personne que j'aime, et tout en respectant les limites que je peux supporter, et celle aussi du partenaire, oui. Mais pas tout le temps.
– Petit coquin.
– Super. Tu voulais me mettre quoi du coup ? Pour m'attacher les poignets. »
Je crois qu'il a bugué car il ne répond pas. Il s'est mis en veille comme un ordinateur qui patiente trop longtemps sans être utilisé. Je dois le rallumer, c'est ça ? Lui redonner de l'activité ? J'ai déjà ma petite idée.
Je me relève sur mes pieds pour m'approcher de Yoongi. Il ne bouge même pas. Je me mets juste devant lui, presque collé, mais vu qu'il ne réagit pas du tout, je décide de passer l'étape du dessus. Mes mains glissent le long de sa taille pour arriver dans son dos. Elles continuent leur chemin un peu plus bas jusqu'à finir sur ses fesses. Des fesses bien rondes entre mes petits doigts. Des belles rondeurs que j'ai déjà caressées et découvert à nu.
Un frisson parcourt le corps de Yoongi, qui semble sortir de son bug monumental. Il pose ses mains sur mon pectoral, comme pour m'empêcher d'approcher un peu plus. Mais ça ne me fait pas lâcher pour autant ma prise sur ses fesses qu'il cache bien trop souvent avec des pantalons larges. Ils lui vont bien, je ne dis pas le contraire... mais ça m'empêche de mater son beau cul. Alors qu'avec un jean plus prêt du corps...
« Bah voyons, t'es tout timide maintenant, Yoongi ? Le Yoongi dominant et sûr de lui de d'habitude, il est passé où ?
– J-Je...
– Moooh, tu bégayes. Tu voulais mettre quoi à ton Jimin ? Tu voulais mettre quoi à ton ami plus jeune que toi ?
– D-Des menottes... ou une ceinture... ou une cravate... j'en sais rien ! Un des trucs dans la boite... !
– Mmmh... Pourquoi tu as cette boite ici ?
– Bah... en soi... en soi c'est pas forcément sexuel... ! Ça me servait pour mes photos quand... quand tu ne posais pas pour moi ou... ou quand je faisais des photos tout seul... »
Il se tortille un peu, comme essayant de s'échapper, mais tout ce qu'il réussit à faire, c'est de faire glisser mes mains contre son cul. Après une dizaine de secondes, où je le provoque explicitement, je le relâche, sans oublier de presser brièvement sa chair entre mes doigts.
Je lui jette un rictus malicieux et marche un peu plus loin. Je crois que je l'ai refait buguer, c'est con. Je contourne la chaise qu'il a placée et me place derrière avant de retirer la serviette qui entourait mes hanches. Je la lui jette mais il ne semble même pas la voir... je vais devoir le redémarrer ou quoi ? Ma serviette a fini un peu plus loin, vers lui.
Je m'assois sur la chaise comme il me l'a demandé, à moitié affalé, mes jambes écartées pour me maintenir correctement. Je bascule ma tête vers l'arrière, et regarde Yoongi qui n'a pas du tout bougé, me fixant vivement. Il n'a pas les yeux dans le vide, c'est déjà ça.
Le provoquer un peu, ça va peut-être le réveiller ?
« Allez Yoon', viens m'attacher les poignets. »
Je passe mes bras derrière le dos de la chaise, le regardant à l'envers, la tête vers l'arrière. Il ne réagit pas, au début, avant de finalement décrocher son regard de mon corps, c'est pas trop tôt... Je le vois faire un petit pas vers la boite et en sortir une cravate noire.
Dans un sourire provocateur, je le regarde approcher. Il se place derrière moi, tout prêt. Je l'observe se mettre à genou. Puis, je le sens glisser ses mains le long de mes bras, et, arrivé à mes poignets, il me les maintient fermement ensemble. Les muscles de mes bras se contractent alors qu'il se concentre, la tête orientée vers mes poignets, pour me les nouer correctement.
Son souffle chaud s'effondre sur ma nuque, me faisant frémir. Putain, sa respiration est presque essoufflée, comme s'il était en train de baiser ou faire je ne sais quelle autre chose.
Je sens ses doigts frôler ma peau, le tissu glisser contre mon épiderme. Est-ce que c'est une cravate qu'il a déjà portée ? Elle est noire, basique, simple, ça pourrait très bien être le cas.
« C'est pas trop serré ?
– Non non.
– Tu me dis si tu es mal à l'aise.
– Ça va très bien. Tu me guides, si besoin ?
– Comme toujours. »
Je crois qu'il a repris ses esprits, c'est un bon point. Yoongi abandonne une brève caresse sur ma joue avant de retourner à son appareil photo. Je le regarde, la tête toujours vers l'arrière. Bon, l'image que je vois est retournée, mais ce n'est pas dramatique. Je le vois faire et c'est le principal. Je le vois reprendre vie.
Il tripote quelques boutons, ajuste l'objectif et prend une première prise, comme ça, sans prévenir. Un test pour vérifier les paramètres photos, il en fait souvent, mais d'habitude, il me le dit. Il est sans doute tout chamboulé par les caresses que j'ai faites sur ses fesses.
« Assieds-toi un peu plus loin sur la chaise, s'il te plait. Donne une belle courbure à ton corps. Un peu plus. Stop. Regarde l'objectif avec plus de provocation. C'est bien comme ça. »
Je me concentre pour faire ce qu'il me dit le mieux possible. J'aime poser pour lui, c'est agréable. Voir la passion dans ses yeux, l'entendre dans ses mots, c'est tellement jouissif. Partager ça avec lui, comme ça, c'est un réel cadeau. Il ne me paye pas, je le fais pour le plaisir. Ça l'arrange de m'avoir comme modèle, et moi, ça me change les idées. Et ça me fait passer des moments avec lui.
Il presse plusieurs fois le bouton pour prendre des photos et essayer de capter au mieux les émotions.
« Oh putain, Jimin, bouge pas. »
Je le vois marcher et disparaître dans son bureau, puis, passer pour disparaître dans la pièce où je me change. Qu'est-ce qu'il fout, ce con ? Pas que j'aime pas être comme ça mais garder la tête penchée vers l'arrière avec cette inclinaison du corps devient, avec le temps qui passe, douloureux.
Il revient, son portable entre les mains et en allume le flash. Il le pose à l'envers, sur le sol, écran par terre, d'un côté de la chaise. Il sort un autre portable de sa poche, et je reconnais mon propre portable. Pourquoi est-ce qu'il me l'a pris ? Je ne l'ai pas autorisé à l'utiliser ! Heureusement, il ne fait rien avec et allume simplement, comme pour le sien, le flash avant de le mettre aussi au sol, mais du côté opposé au sien, donc de l'autre côté de la chaise.
Intrigué, je le regarde comme je peux faire ce qu'il fait.
Il repart.
Il se rend au niveau de l'interrupteur de la pièce et éteint la lumière.
« Trente secondes et tu peux te redresser, d'accord ? »
Je laisse un petit ''oui'' franchir la barrière de mes lèvres. Je ne comprends pas trop ce qu'il cherche à faire avec sa foutue lumière d'éteinte et seulement les flashs pour m'éclairer. C'est sans doute beau, depuis où il est, mais moi, je ne vois pas grand-chose. Je peux le discerner, car les lumières sont relativement puissantes, mais c'est tout.
Il prend quelques photos avant de me permettre de me redresser. Cela soulage immédiatement ma nuque qui commençait à me faire un peu trop mal. Je me tourne la tête quelques fois pour la détendre et, par automatisme, je cherche à rapporter mes bras devant moi. Avoir les bras derrière son dos n'est pas naturel. Mais la cravate me bloque dans mon mouvement, me rappelant ma position.
« Je me mets comment, Yoongi ?
– Tu te mets comme tu veux. Improvise.
– Mais je ne sais pas quoi faire !
– Tu sais bien improviser d'habitude ! Allez, pose Jimin. T'es un grand garçon, non ? Tu m'as réclamé de t'attacher les poignets, tu m'as caressé le cul, à toi d'assumer. Allez, pose. »
Je lui jette un regard noir, ce qui lui fait esquisser un grand sourire. M'embêter c'est drôle ? Super, merci la solidarité. N'empêche que je ne peux rien faire comme ça, je suis bloqué. Je peux faire quoi d'autre, comme pose ?
Ah, je sais !
Je relève une jambe et pose mon pied sur la chaise. Je tourne la tête sur le côté et le regarde, provocateur. Il me dit quelque chose, je le tue. Je pense qu'il comprend le message car il sourit et se contente de me photographier, se déplaçant pour obtenir plusieurs angles et pas seulement celui de derrière.
Au bout de quelques minutes, il a fini par me détacher les mains et a rallumé la lumière de la pièce.
Mais il a gardé sa cravate dans les mains, et ça, je l'ai bien remarqué.
« Lève-toi. »
Je l'écoute, comme un robot. Il se met derrière moi. Je comprends directement ce qu'il veut faire quand il passe ses mains devant moi, le tissu entre ses doigts.
« Je peux ?
– Vas-y. »
Il me couvre la vue du tissu opaque. Ça ne m'inquiète pas plus que ça, même si ne pas voir ne me rassure pas trop. Je ne suis pas chez moi, ce qui ne me permet pas de me repérer. Je suis déjà venu ici de nombreuses fois, mais pas au point de connaitre l'endroit par cœur.
Yoongi me noue correctement la cravate, devenu maintenant plus un bandeau qu'autre chose. Je ne vois plus rien et ça me perturbe beaucoup, il le remarque très bien. Je ne fais plus le malin comme tout à l'heure, ça, c'est sûr.
« Jimin, je suis là, derrière toi, ok ? Tu veux que je te guide jusqu'à la chaise ou tu veux poser autrement ?
– Je ne sais pas, franchement, je ne sais pas.
– Je vais placer la chaise face à moi, et tu vas t'asseoir dessus. Ensuite, je te dirais ce qu'il faut faire, ok ? »
Je lui signifie que je suis d'accord d'un mouvement de tête de haut en bas. Il m'attrape par les épaules et me guide sur des tout petits pas lents pour m'emmener jusqu'à, ce que je suppose, la chaise. Il me lâche les épaules, me laissant debout dans le noir. Le bruit de la chaise qui touche le sol se fait entendre, et de nouveau, le silence. Ses mains reviennent sur mes épaules et me guident jusqu'au mobilier, me faisant m'asseoir dessus. Je n'ose pas répliquer, je lui fais confiance. Il me laisse un petit bisou sur le front avant de me laisser, privé de la vue.
Yoongi m'a rassuré et j'ai posé, aveuglément puis avec d'autres concepts, pour lui pendant un peu plus d'une heure. Une fois les prises finies, il m'a rapporté la serviette pour que je me couvre et m'annonce, comme les autres fois, que je n'ai qu'à le rejoindre quand j'ai fini de me changer.
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Je rentre dans le bureau de Yoongi. Il est installé sur son fauteuil de bureau et m'entend probablement arriver, sans pour autant réagir et se tourner. Il a l'habitude, après tout.
Mes mains se posent sur le dossier de son assise et je me penche comme je peux pour murmurer à son oreille si besoin. Et ça, pour le coup, ce n'est pas habituel et ça le fait réagir.
« Jimin ? Qu'est-ce que tu fous ? Viens t'asseoir. »
Je ne réponds pas mais force le siège à se tourner. Yoongi me regarde, perturbé, une fois que je suis face à lui. Je ne lui laisse pas le temps de se questionner plus que je grimpe sur ses jambes. Mon corps se colle au sien, rencontrant sa douce chaleur. Mon front se pose contre le sien, permettant à nos quelques mèches de cheveux de devant de se mélanger.
Mes mains me démangent vivement, et je leur cède. Elles se glissent sous son t-shirt, le faisant remonter le long de son torse. Un beau torse opalin. Des abdominaux finement tracés sans pour autant être trop voyant. Des hanches presque osseuses mais tellement sexy. Une taille fine. Des pectoraux marqués avec des tétons absolument superbes. Il est si beau.
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Petit chapitre surprise 🫣
J'aime trop j'aime trop j'aime trop.
On se retrouve plus tard pour la suite ? 😃
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