Sous les ombres d'un grand chêne, Le temps s'effeuille et moi je reste. Les mots s'envolent avec le vent, la pluie emporte loin devant les souvenirs éparpillés. Les feuilles ne sont pas encore mortes. Le silence n'est vraiment jamais. Et sous les ombres du grand chêne, en les écoutant je me tais. Ces feuilles bruissent et dans leur danse, leurs pas qui sifflent, leur corps qui se balancent, je me souviens que sous ce chêne, les feuilles étaient vertes, les feuilles brillaient, les feuilles tendre se soulevaient, alors qu'aujourd'hui elles craquellent : se fendent ; se tordent ; se morcellent. Je me souviens que si je reste, le temps s'effeuille sans moi. Toi tu t'enfuis, je reste là.