22 ♫

Ça fait cinq bonnes minutes que j'ai fini ma toute dernière épreuve. J'attends désespérément les trois autres garçons devant la salle, ayant moi-même fini avant eux. Je traîne pendant ce temps sur mon téléphone, annonçant à ma mère que j'ai enfin fini la totalité de mes examens et que je ne rentrerai pas ce soir, ayant prévu de passer la soirée chez Zhennan.

Bah dis donc Minghao, j'entends la voix de Yanan me traverser les oreilles, que s'est-il passé pour que tu arrives à finir en avance, et surtout avant Zhennan ? Continue-t-il en rigolant.

Je ne sais pas, je n'avais rien de plus à dire. La chimie ne m'a jamais réellement inspirée.

De toute façon, tu es persuadé d'avoir tout réussi, hormis ça.

Oui, et je suis déjà admis dans mon école, donc je ne me fais pas de soucis.

Yanan hoche la tête, et nous bavardons, attendant Zhennan et Jun. Ces deux derniers arrivent presque à la fin de l'épreuve, ce qui était assez long, on ne va pas se le cacher. Nous décidons de partir tous les trois, et nous allons comme il était prévu chez Zhennan.

Alors ? Vous pensez avoir réussi tous vos examens ? Nous demande Junhui.

Ça va, réponds-je simplement.

« Ça va » !? Répète Zhennan. Si toi ça va, alors moi, c'est catastrophique.

Mais non, lui dis-je, je suis persuadé que tu t'en es bien sor-

Excusez-moi...

Nous nous arrêtons, en entendant que nous sommes interpellés. Nous nous retournons avec une synchronisation parfaite, et je peux voir le garçon à qui j'ai parlé l'autre jour. Il semble réellement intimidé, puisqu'il se gratte l'arrière de la tête, l'air coupable.

Oui ? Demande Zhennan, qui est assez impatient de rentrer chez lui.

Je voulais vous parler de... Des rumeurs...

Mes trois amis le regardent sans réellement comprendre où il veut en venir. C'est vrai que comme ça, il est très peu compréhensible de savoir de quoi il parle.

J'ai honte de vous dire ça, dit-il, la tête basse, mais c'est moi qui suis à l'origine des rumeurs, je suis sincèrement désolé.

Zhennan tourne directement la tête vers moi, l'air étonné, puisque je ne lui avais pas dit que j'avais trouvé celui qui était à l'origine de la rumeur sur moi, ainsi que Zhennan.

Tu veux dire... Celle qui concerne Minghao et moi ?

Pas seulement, répond-il directement, ce qui m'étonne, c'est également moi qui ai lancé la rumeur sur Junhui...

Mes yeux s'ouvrent automatiquement en grand. Ça, c'était quelque chose dont je n'étais pas au courant. Je tourne la tête vers Junhui, qui ne semble pas du tout surpris.

Je n'osais pas te le demander, mais quand je me suis rappelé que tu étais dans le lycée, j'étais persuadé que c'était toi.

Je m'en doute, Junhui, je suis sincèrement désolé.

C'est gentil à toi de t'excuser, je ne pensais pas que tu le ferais. Mais... Voir que tu le fais, Chao, me fait chaud au cœur. Donc merci.

Ledit Chao lâche un faible sourire, avant de s'abaisser, et de partir rejoindre son groupe d'amis qui l'attendait. Nous décidons à notre tour de partir, Zhennan parle avec Yanan du fait qu'il soit content de savoir qui a fait ça, tandis que je reste un petit peu à l'écart. Je n'en reviens pas que, sans le savoir, j'ai trouvé celui qui m'avait mis Junhui à dos pendant quelques jours. C'est fou de trouver des coïncidences pareilles.

Minghao, m'appelle Junhui, je relève la tête qui s'était baissée comme par automatisme.

Oui ?

Je voulais juste m'excuser d'avoir cru que tu étais le responsable de cette rumeur. Maintenant que j'y pense, le fait que ce soit lui était bien plus logique que toi.

Comment connais-tu Chao ? Demandé-je curieusement.

C'est l'un de mes anciens amis qui s'est retourné contre moi et qui s'est moqué de moi pendant de nombreuses années, justement à cause de ma voix.

Oh... Je vois, dis-je, comprenant beaucoup mieux comment Chao était au courant pour sa voix.

Je me doute que tu ne savais pas, et que ce n'était que le hasard, mais merci.

Tu n'as pas à me remercier pour ça, tu sais ? Surtout qu'encore une fois... Je ne savais pas que vous vous connaissiez, et encore moins qu'il était à l'origine de cette rumeur.

Oui mais... Au moins, je suis persuadé à cent pourcents que je peux te faire confiance ! Et c'est quelque chose qui me rassure. Je ne voulais vraiment pas t'écarter de ma vie car je tiens à toi.

Je sens mon cœur battre un peu plus rapidement lorsqu'il me dit ça. Mais il faut sérieusement que je pense à arrêter de me faire des illusions.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top