XVII
Les évadés
Hwasa
Honnêtement Jungkook, je sais pas..
Les miens ont encore du mal avec ça aujourd'hui
C'est limite s'ils ont décidé de faire comme si j'avais jamais rien avoué
Jungkook
T'as déjà vu mes parents
Je les vois pas sauter de joie
Hwasa
C'est clair
Ta relation est déjà pas dingue avec eux j'ai peur que ça empire et que ça te mine
Jungkook
J'arriverais à passer au dessus dans tous les cas
Hwasa
Ouais mais
Je supporterais pas de voir que tu perds du temps et de l'énergie pour t'en remettre alors que tout va bien pour toi depuis quelques mois
Jungkook
C'est ça
J'ai vrmt la flemme d'affronter ça
Mais j'en ai marre de leur cacher, ça fait lgtps que je m'accepte comme je suis
Hwasa
Tfaçon j'ai pas le souvenir que t'aies eu besoin de t'accepter
Je comprends
Prends pas de décision à la hâte réfléchis bien
Whee In
Vous parlez de quoi ?
Hwasa
De son coming-out
Whee In
Aïe
Tu crois qu'être bi c'est pire que gay en Corée ?
J'me suis jamais posé la question
Hwasa
PTDR. Être bi c'est pire partout
On est taclés dans tous les coins
Parfois même par les gays
Jungkook
J'confirme
Whee In
Monde de merde
De mon côté, j'étais gay.
Je n'avais pas pris énormément de temps pour le comprendre, et je crois même que mon entourage l'avait compris bien avant moi.
Ma mère avait toujours été très conciliante, et le fait de lui en parler si souvent avait même renforcé notre complicité. Évidemment, Yoongi l'avait accepté.
Il se qualifiait de Pansexuel, et l'expliquait souvent comme « J'm'en fou. J'y vais si ça me plait. ».
Choa, elle, était hétérosexuelle, mais vouait une grande passion au monde de l'homosexualité.
A l'époque du lycée, elle se noyait entre Yaoi, Yuri et fan fictions. Naturellement, elle m'a adoré.
J'étais le cliché type du gay timide, soumis et discret.
De tout ce que j'avais retenu,
Jungkook était bi, Hwasa aussi.
Whee In et Hoseok étaient hétéros.
Trois jours étaient passés depuis ma sortie avec Jungkook et la rencontre avec son ex.
Nous étions mercredi soir. Je venais de terminer une grosse journée, affalé dans mon canapé, encore en peignoir depuis plus d'une heure.
C'est là que j'ai reçu une notification Snapchat.
J'ai eu un petit moment d'absence en voyant qu'il s'agissait de Jungkook, et d'une vidéo qu'il venait de m'envoyer. Juste comme ça, soudainement.
J'ai appuyé sur l'aperçu juste avant qu'il ne disparaisse de mon écran.
J'ai dû hésiter une bonne vingtaine de secondes avant de me décider à appuyer pour la regarder, m'imaginant les plus dingues scénarios que même Steven Spielberg n'avait pas su créer.
Au final, il s'agissait simplement d'une partie de sa chambre, seulement éclairée par la guirlande de lumière au dessus de son lit. J'avais deviné qu'il était assis dessus de par le côté de sa chambre qu'on voyait. Sa guitare résonnait, chantait une mélodie avec facilité. Aucun doigt ne dérapait, aucune corde ne freezait. J'ai presque été déçu lorsque la vidéo s'est terminée, plus vite que ce que j'avais espéré.
MOI
Y'a encore une place pour moi sur ton lit ?
Son Bitmoji est rapidement apparu sur la conversation.
Il a lu,
n'a rien fait pendant un instant,
a écrit,
s'est arrêté d'écrire,
et a de nouveau écrit.
JUNGKOOK
Viens voir par toi même
MOI
Je suis encore en peignoir sur mon canapé
JUNGKOOK
J'ai pas l'intention de bouger de là au moins jusqu'à trois heures du matin
Enfile un sweat et viens, je t'attends
Dehors, le soleil se couchait déjà.
J'ai compris que le mois de juillet était passé à une vitesse folle, et que les jours raccourcissaient.
J'ai fini par me lever, convaincu de le rejoindre en pleine nuit pour l'écouter jouer pendant des heures.
Et, les cheveux encore humides et un sweat-shirt sur le dos, je suis parti, sans trop me soucier de savoir à quoi je ressemblais.
J'ai branché mes écouteurs mais n'en ai mis qu'un, juste pour profiter des sons apaisant de notre quartier en fin de soirée d'été.
Ça apaisait cette petite boule d'angoisse et d'excitation qui persistait lorsque je le voyais.
Une dizaine de minutes plus tard, je me faufilais dans son immeuble étudiant.
Les couloirs étaient plongés dans le noir, et pour une fois, aucun des locataires aux alentours ne faisait la fête. Devant sa porte, je suis entré sans frapper, comme il me l'avait indiqué dans un message un peu plus tôt.
C'est Cooky qui m'a accueilli, sur le pas de la porte.
Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire bêtement et de le prendre dans mes bras en refermant derrière moi.
Lorsque j'ai relevé les yeux, Jungkook nous regardait, amusé et attendri, la guitare sur les genoux.
Quand il m'a fait signe de m'approcher, j'ai rapidement ôté mes chaussures sans les mains, et je l'ai rejoint. Je me suis assis à ses côtés, en tailleur, avec Cooky dans les bras qui s'est échappé, envieux d'aller se balader sur le matelas.
L'ambiance était calme, reposante, silencieuse.
Seul son regard me tendait de la tête aux pieds,
et j'étais incapable de le déchiffrer pendant que lui le faisait toujours avec facilité.
« Jungkook, t'es stressant.
— T'as toujours l'air de penser à des milliers de choses à la seconde, c'est fou. »
A-t-il lancé, le regard planté au plus profond de mes yeux, l'air vraiment intrigué et fasciné de le constater.
« C'est plutôt un truc de Vierge ça, d'ailleurs, ai-je répondu.
— Ah ouais ?
— Comme l'organisation, et... Ai-je renchéri en jetant un coup d'œil à sa chambre désordonnée,
la maniaquerie. »
Il a pouffé.
« Tout faux, Monsieur l'astrologue.
— Tu dois sûrement avoir un ascendant bordélique, genre Poisson ou Cancer, sinon je vois pas.
— Les bordéliques sont des génies. Einstein avait un bureau bordélique.
— Einstein était Poisson ascendant Cancer ! »
Il a éclaté de rire.
« C'est bon ! T'as gagné. »
A-t-il avoué avant de m'embrasser simplement, les lèvres toujours déformées d'amusement malgré lui.
Après ça, je me suis mis à l'aise, et il a joué quelques airs relaxants pendant que je caressais Cooky qui s'était allongé contre ma jambe, les yeux sur la flamme d'une bougie posée sur le meuble d'à côté,
et on est restés là durant de longues minutes, jusqu'à ce qu'il brise le silence sans arrêter de jouer quelques notes.
« T'as vu les messages, dans le groupe ? »
J'ai regardé Cooky en lui répondant.
« Oui. »
Un autre silence s'est installé.
J'ai senti qu'il attendait que je continue.
« Dis moi ce que t'en penses, a-t-il renchéri.
— Tes parents sont homophobes, c'est ça ?
— J'en sais rien.. J'crois pas. Ils sont juste.. Un peu comme tout le monde ici. T'sais, les mœurs de la société coréenne et sa culture.
J'ai beau parler H vingt-quatre de l'importance de la communication dans les relations, c'est avec eux que je parle le moins.
— Y'a une raison à ça ?
— Pas tellement, ça a toujours été comme ça. Ils m'ont élevé et, bah, c'est tout. A la limite, y'a que mon petit frère qui a vraiment été une famille. Ça a fini par être normal pour lui et moi d'avoir une famille comme ça, et c'est limite si on trouvait bizarres ceux qui, justement, avaient une bonne relation avec leurs parents, tu vois.
— Hum.. »
J'ai réfléchi quelques secondes.
Il avait arrêté de jouer, concentré sur ce à quoi il pensait.
« Je pense que tu devrais tenter. Vaut mieux avoir des remords que des regrets. Au moins, tu t'en voudras jamais de pas avoir essayé.
— Imagine si ça empire ma relation avec eux.
— C'est une possibilité.
Mais.. T'es assez attaché à eux pour que ça t'affecte ?
— Je crois pas.. Ça reste mes parents, donc ça me fera quelque chose, mais, en soit, leur jugement changera rien à ma vie. »
J'ai hoché la tête, perplexe malgré tout.
« Tu comptais leur dire quand ?
— Vendredi. Ils ont décidé de monter sur Séoul, pour que "je fasse partie du repas familial ce mois-ci, pour une fois".
— Ah oui, quand même.
Tu penses faire quoi, alors ?
— J'essaye de me faire croire que je doute et que j'y réfléchis encore, mais j'ai déjà pris ma décision, j'crois. Ce que t'as dit m'a juste confirmé ce que je pensais déjà. »
J'ai esquissé un rire.
« Indécis mais têtu. »
Ai-je lancé, et il a ri.
En rentrant chez moi, j'y pensais encore.
Je me rendais compte à quel point j'avais de la chance d'avoir une relation pareille avec ma mère, et que finalement, bien s'entendre avec son ou ses parents n'était pas si courant.
En me plongeant sous mes draps le soir même, j'ai attrapé mon ordinateur et ai lancé une vidéo de musiques relaxantes à la guitare jusqu'à m'endormir.
Ça a fini par devenir une habitude les soirs suivants.
Le jeudi soir, vers minuit, son nom est apparu sur mon téléphone.
Jungkook
Ok faut que je t'avoue que
Ça m'aiderait que tu sois là, demain
Avant que j'y aille
J'ai souri, la boule au ventre en m'imaginant à sa place.
Alors je serai là
Le lendemain, j'y étais,
autant stressé que lui.
« Et ça, ça passe ? Ouais, nan, je sais pas, ça fait trop stricte, j'vais pas dîner avec le président non plus, faut pas abuser. Putain, je fais quoi ? »
A-t-il dit, la tête enfouie dans son placard à vêtements depuis une bonne vingtaine de minutes.
J'étais une éponge à émotions. C'était comme s'il me partageait toute son angoisse, surtout que je le voyais comme ça pour la première fois.
« Habille toi comme à chaque fois que t'y vas, te prends pas la tête sur des détails. »
Ai-je lancé, allongé sur son lit, les mains nerveuses sur mon téléphone que je manipulais comme une balle anti-stress.
Il a soupiré.
« J'avais oublié ce que c'était de se prendre la tête. »
J'ai souri, et j'ai décidé de le rejoindre dans son armoire. J'ai attrapé un teeshirt blanc et je lui ai tendu en lui ordonnant de laisser le jean qu'il portait déjà.
« Fais moi confiance,
les tee-shirts blancs m'ont souvent sauvé la vie. »
Il s'est tu, et a décidé de m'écouter.
Je ne l'avais jamais vu aussi muet que sur la route vers le restaurant en question qui prenait place au deuxième étage d'un centre commercial.
Je n'avais aucune idée de comment le détendre un minimum, et je n'avais même pas assez de courage pour tenter de prendre sa main.
Une fois face au restaurant déjà bien rempli, je me suis tourné face à lui.
Il a soufflé, tentant d'évacuer son stress, et il s'est assuré que ses vêtements tenaient bien en place.
« C'est bon, t'es sûr ? »
A-t-il lancé, le regard nerveux tout autour de lui.
J'ai monopolisé son attention en m'approchant et en remettant doucement en place une mèche rebelle de ses cheveux. J'ai tenté de lui lancer un sourire rassurant.
« C'est parfait, respire, ça va aller.
— Putain, Jimin, je sais même pas si mon frère est là. Et si j'me retrouve seul avec tout le monde, comment je vais les affronter ? »
A-t-il renchéri en succombant une nouvelle fois à ses angoisses.
J'ai sorti la première chose qui m'est venue à l'esprit.
« Lance toi. Prends ta vie en mains, y'a que toi qui peut le faire. »
Il m'a regardé, puis a hoché la tête.
Il a pris une grande inspiration.
« Je t'attends ici, je serai là quand tu sortiras.
Aller, va. »
Ai-je ajouté en tentant de lui cacher mon appréhension, et il s'est éloigné, les mains dans les poches de sa veste.
Lorsqu'il a disparu derrière la porte en verre, j'ai soufflé et me suis adossé à un panneau écran tactile publicitaire, juste en face. Le stress n'a pas tardé à me ronger l'estomac. J'étais terrorisé à l'idée que ça se passe mal, et que je finisse par me dire que c'était de ma faute, parce que je l'y avais poussé.
J'ai sorti mon téléphone pour penser à autre chose.
Il était plus de midi trente. Je n'avais aucune idée de combien de temps ça allait durer, mais je commençais ma journée de travail à quatorze heures.
Rapidement, j'ai défilé mes réseaux, et j'ai cherché ce que je pouvais faire pour passer le temps.
Je relevais la tête vers la porte chaque fois que je l'entendais s'ouvrir, et j'avais beau tenter de voir quelque chose à travers les vitres, rien n'y faisait.
J'étais condamné à patienter en me rongeant les ongles.
Si j'avais su, j'aurais plutôt prié pour qu'il sorte le plus tard possible.
Il est réapparu après une vingtaine de minutes, au moment où je m'y attendais le moins.
La porte s'est claquée derrière lui.
« Viens, on s'en va. »
A-t-il lancé d'une voix ferme, en s'éloignant sans un regard.
J'ai rangé mon téléphone et j'ai pressé le pas pour le rattraper, gêné par les gens qui commençaient à remplir les couloirs et qui pestaient chaque fois que je tentais de les dépasser.
J'ai enfin pu le rattraper lorsqu'il a passé les portes automatiques qui nous menaient dehors.
« Oh, tu peux m'attendre ? Ça fait cinq minutes que je te cours après. »
Il n'a pas daigné me regarder, le regard sur la route pour vérifier qu'on pouvait traverser.
La seconde d'après, il allumait un joint sorti de sa poche. Je ne l'ai pas quitté des yeux.
Il a inspiré une première bouffée, puis l'a éloigné de ses lèvres. C'est là que ses yeux ont croisé les miens.
J'ai dû, sans le vouloir, un peu trop le fixer, le regard appuyé, parce qu'il a craché d'une voix sèche la seconde d'après ;
« J'en ai besoin, Jimin.
— J'ai rien dit, Jungkook. »
Ai-je rétorqué, agacé par son comportement tandis que je suivais son rythme comme je le pouvais.
J'ai touché mon front, sentant le mal de crâne arriver. Il n'a pas lâché un mot durant le court trajet jusqu'à chez lui.
« Explique moi, qu'est-ce qui s'est passé ?
Ai-je tenté tandis qu'il enfonçait les clés dans la serrure.
— Rien,
a-t-il répondu en refermant la porte de sa chambre derrière nous.
— Arrête, t'as vu ton état ? Parle moi ! »
Il a enlevé sa veste, les traits tendus.
« Y'a rien à dire. Putain, tu peux pas juste te contenter de savoir que ça s'est mal passé ?
— Sérieux, tu t'attendais à quoi, en me demandant de venir ? Forcément que je m'inquiète et que je te pose des questions pour essayer de t'aider !
— J'ai pas besoin de ton aide !
— T'es obligé de me parler aussi mal ?!
Arrête de te renfermer ! Tout garder pour soi ça a jamais aidé personne ! »
Sans comprendre pourquoi, c'est là qu'il m'a à nouveau regardé, et qu'il a vraiment eu l'air énervé.
Comme si je venais de le piquer à vif.
J'ai reculé lorsqu'il s'est avancé, tendu.
Je me suis retrouvé acculé, le bas du dos contre son bureau, les paumes de mes mains posées sur le bord.
Il ne me lâchait pas du regard, les yeux durs, la respiration lourde.
Et on est restés là, à se fixer comme deux chiens de garde, pendant que je me demandais encore d'où sortait cette rage sortie de nulle part.
« Tu m'énerves. »
A-t-il fini par souffler après un long silence.
Perdu et incapable de lâcher ses yeux du regard,
j'ai répliqué ;
« Toi aussi. »
Ses hanches étaient si proches des miennes et j'essayais tant de reculer que j'étais pratiquement monté sur son bureau, mal à l'aise, comme si je ne savais plus où mettre mon corps tout entier.
Il l'a remarqué.
Ses yeux se sont baissés et ont épié chaque geste que je faisais.
Ma respiration s'est coupée.
Ses centimètres en plus me surplombaient.
C'est à la seconde où j'ai voulu dire quelque chose qu'il m'a brusquement soulevé et assit sur le bureau, ignorant les cahiers mal rangés qui étaient tombés.
Ses lèvres se sont jetées sur les miennes,
et mon dos s'est creusé lorsqu'il a empoigné mes hanches avec force, comme s'il y faisait passer toute sa frustration.
Un frisson m'a secoué, mes pensées se sont emmêlées, l'une de ses mains a glissé sous ma cuisse, a légèrement relevé ma jambe.
Je n'ai plus su où me tenir.
Mon corps s'est lié au sien,
et je me suis mis à trembler.
J'ai suivi son rythme, désorienté.
Nos gestes maladroits et pressés s'accéléraient,
nos souffles se mélangeaient.
Nos lèvres se mordaient presque et résonnaient au creux de mon oreille.
Lorsque ses deux mains se sont glissées sous mes cuisses pour fermement les attirer à lui,
un soupir étouffé m'a échappé, mon entrejambe contre la sienne.
Il l'a coupé en m'embrassant de nouveau,
les lèvres rougies, et plus les secondes passaient, moins je pouvais m'en passer.
L'excitation est montée en flèche à la seconde où j'y ai pensé.
Ses lèvres se sont échappées,
j'ai senti son souffle contre la peau de mon cou.
J'ai fermé les yeux, frissonnant, loin d'être prêt à ce qui allait se passer.
L'une de mes mains, peu assurée, s'est aventurée sur son bras, et, à l'instant où ma peau est rentrée en contact avec la sienne, il s'est arrêté, comme s'il venait de reprendre ses esprits, et que ses nerfs étaient passés.
Ses mains se sont détendues,
il s'est doucement redressé.
J'ai baissé la tête, le visage proche de sa clavicule, pour lui cacher l'état dans lequel il avait eu tant de facilité à me mettre.
J'ai rouvert les yeux, chamboulé.
« J'suis désolé. »
A-t-il soufflé, et je me suis soudainement rappelé de pourquoi on en était arrivés là.
« C-C'est pas grave. »
Ai-je répondu, la voix agitée, sans trop savoir quoi dire d'autre.
Il a lui aussi semblé perdu une seconde avant de s'éloigner.
J'ai discrètement soufflé, la respiration lourde et fiévreuse. Mes mains tremblaient encore, ma tête s'embrumait et la chaleur irradiait dans l'entièreté de mon corps.
Je suis descendu du bureau en attrapant maladroitement mon téléphone pour y jeter un œil, et j'ai paniqué quand j'ai vu qu'il était plus tard que ce que j'imaginais.
« Merde, putain, fait chier. »
Ai-je chuchoté en m'activant.
« Quoi ?
— Faut que j'y aille, je bosse cet aprem.
— Tu veux que je t'y amène ?
— N-Non ! Ai-je dit un peu trop rapidement,
enfin, j'veux dire non, t'inquiète, ça-ça ira. »
Je lui ai lancé un sourire crispé et j'ai ouvert la porte, pressé de m'enfuir pour mieux respirer.
Mon cœur n'avait jamais battu aussi vite.
Nos regards se sont croisés alors que je m'apprêtais à fermer la porte derrière moi.
J'ai vu qu'il s'apprêtait à dire quelque chose,
je me suis figé, mais il n'a jamais su le sortir.
Une main est passée sur sa nuque, et il m'a fait signe d'y aller.
« Vas-y, on.. On se verra plus tard. »
Alors je me suis éclipsé, et j'ai pressé le pas jusqu'au métro le plus proche.
• ॐ •
[Il devrait y avoir un GIF ou une vidéo ici. Procédez à une mise à jour de l'application maintenant pour le voir.]
encore merci à cette tepu de jimimie95 qui m'a encore aidée pour ce chapitre là ❤️
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